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aliochaverkiev

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  1. Je ne sais pas si ça vaut la peine de répondre à un demeuré pareil, mais bon, peut-être quand même faut-il répondre. Si, ce sont les horloges qui fonctionnent différemment selon par exemple la variation du champ de gravité. Je publie ici une lettre que m'a envoyée JM Vigoureux, en date du 25 octobre 2015, auteur de livres sur la physique comme l'univers en perspective, ou les pommes de Newton (il enseigne actuellement en fac). Il répondait à une lettre dans laquelle je m'agaçais de ces expressions : dilatation du temps, ou bien encore de cette escroquerie que commet ici celui qui m'insulte sans vergogne et qui laisse entendre que l'espace serait une réalité observable. Voici un extrait de sa réponse : "Comme vous le dites à juste titre, en relativité générale, une horloge posée sur terre fonctionne moins vite qu'une horloge situées dans un satellite (GPS) et là, ce n'est plus un effet réciproque mais un effet absolu : la personne terrestre voit l'horloge du satellite tourner plus vite que la sienne et la personne qui est dans le satellite voit de même son horloge tourner plus vite que l'horloge terrestre". Dans un autre extrait il répond à mon agacement quand je cite des escrocs (ou des imbéciles), suivez mon regard, qui parlent de la déformation de l'espace, ( je le critique lui aussi pour parfois céder à la facilité). Il me répond : "J'écris [il parle de lui]: "On recouvre l'espace par un filet quadrillé"... Vous avez raison de dire qu'il s'agit là d'un abus de langage. L'espace décrit est un objet mathématique (et non pas un objet physique) et les grandeurs physiques ne sont pas l'espace et le temps, mais des longueurs et des durées (de mauvaise habitudes du langage courant nous font souvent employer le mot temps quand il s'agit en réalité de durées). Einstein dans son livre avec Infeld insiste bien sur ce point : c'est la raison pour laquelle il place des horloges (qui mesurent des durées) au bout de règles ' (qui mesurent des distances) etc." Plus loin encore il écrit ceci : "Quand à votre réflexion sur les forces : vous avez encore raison. C'est le grand mérite d'Einstein d'avoir compris très jeune que la notion de force était une pure invention de l'esprit (utile pour essayer de se représenter le monde) et que l'on était donc libre de s'en débarrasser au besoin ...ce qu'il fit avec la relativité générale". Mon contradicteur ici apparemment est incapable de faire la différence entre un modèle mathématique et l'observation réelle. Lui il voit l'espace temps se déformer, il "observe" l'espace temps se déformer ! quel imbécile; on l'observe en théorie, dans le modèle mathématique, mais lui mon contradicteur confond modèle et réalité ! Il atteint les sommets de l'imbécillité celui-là. Il y a bien sûr d'un côté l'expression d'une théorie, mais nous ne sommes ni au CNRS, ni au CEA etc. Nous sommes dans un lieu où nous essayons de faire toucher du doigt au profane les rudiments de la physique. On ne va pas aussitôt parler de l'espace temps mathématique ! Même en terminales S on n'apprend pas la relativité de cette façon là ! On part des horloges ! On part de la mesure des durées (pas de la mesure du temps pauvre cloche !). Pour ceux qui ont des enfants en terminales S je leur recommande d'ouvrir leur livre de physique. On voit écrit ceci "le principe du GPS étant fondé sur la mesure du temps de parcours de la lumière il est important que les horloges au sol et les horloges situées dans les satellites du système GPS aient été synchronisées. La différence de temps entre l'horloge terrestre et l'horloge embarquée dans le satellite GPS, de vitesse non négligeable par rapport à celle de la lumière doit être prise en compte " La différence de temps c'est la différence constatée en comparant la course des aiguilles des horloges bien entendu (mesure des durées). Manifestement zenalpha ne sait pas ce qu'apprend un lycéen de terminale S ! et il prétend juger la qualité d'un enseignement alors qu'il ne sait même pas ce qui est enseigné ! quel mytho ! mais quel mytho ! Ensuite dans le même livre est développé un chapitre sur les rérérentiels et les horloges. Evidemment qu'on ne va pas développer la théorie dans son coté formel ! on va développer d'abord les faits observés, qui ensuite permettront d'établir la théorie quand on sera en deuxième année de licence !. Il faut d'abord observer les faits quand on est physicien ! ce n'est pas l'espace temps qui se déforme et qui affecte le fonctionnement des horloges, c'est l'observation de la vitesse différenciée du mouvement des horloges qui conduit à créer une représentation mathématique qui utilise l'espace temps. Et je ne parle pas du paradoxe des jumeaux ! Il gobe n'importe quoi celui-là, un vrai gogo, il doit trop lire les livres des frères Bogdanoff, c'est pas possible. Enfin si quelqu'un veut en avoir le coeur net, concernant mes affirmations, qu'il ouvre un livre de physique de terminale S, il pourra vérifier mes dires. Le temps que je paume avec des taches pareilles, c'est pas croyable, en plus c'est un mec qui fout rien de la journée tandis que moi et tant d'autres on passe notre temps à sauver nos élèves ! et c'est un inutile qui vient m'emmerder, incroyable. Quand à ceux qui ont chez eux le petit livre d'Einstein sur la relativité, qu'ils l'ouvrent : Einstein ne parle que d'horloges ! pour expliquer sa théorie, il ne parle que de ça, et celui-là, là, le zig qui vient me faire perdre mon temps ici, il ne le sait pas : il n'a même pas lu les livres de vulgarisation d'Eisntein, incroyable. Mais qu'est ce que j'ai fait au bon Dieu pour être emmerdé par cette troupe de vieillards cacochymes ? Ah oui au fait Zen (qui porte mal son nom) tous les lycéens que j'ai présentés au bac, tous ont été reçus ! tu peux demander confirmation à satinvelours qui me connait dans le réel et qui enseigne elle aussi. Je dis bien : que des succès, pas mal hein pour un taré comme moi, ah ah ah ha; quel débile tout de même ce zen. Je me demande tout de même si ça vaut le coup de répondre à de tels imbéciles, je perds mon temps en plus, vu que leur cerveau ce n'est plus que de la soupe. Ah ! ces vieillards ! Quand ils devient séniles ils deviennent chiants. Cela dit ils ont dû en chier dans leur scolarité ceux-là, ils prennent leur revanche ici contre des mecs comme moi qui ont dû sacrément les humilier ! J'ai affaire avec une bande d'humiliés, autant dire que je ne suis pas sorti de l'auberge.
  2. Le temps en physique ce n'est pas le temps philosophique. Humblement, le physicien, fait des mesures, avec des instruments de mesure. Si on appelle l'instrument de mesure : horloge, alors la relativité nous indique que les horloges ne fonctionnent pas toutes de la même façon selon certaines conditions (référentiel, accélération, gravitation) Eisntein (lisez son petit opuscule sur la relativité) se garde bien de parler du temps en soi, ou du temps philosophique. Il ne parle que du mouvement des horloges. Le savant n'a que faire de ce concept du temps philosophique, il a à faire avec ses instruments de mesure. Le problème c'est le vocabulaire employé dans certains livres où on parle de la mesure du temps en physique, ce qui est absurde. Avis aux étudiants : pour comprendre la relativité il ne faut jamais se référer au temps, mais aux mouvements des horloges. Si vous gardez dans la tête cette référence au temps vous ne comprendrez rien. Cassez ce concept et pensez aux mouvements des horloges. D'ailleurs Einstein ne parle que des horloges dans son petit livre sur la relativité. Après que les philosphes s'emparent de ces variations du mouvement des horloges pour imaginer ce qu'ils veulent, pourquoi pas, mais il ne s'agit plus de science. C'est par commodité d'illustration que la variabilité du mouvement des horloges donne naissance à ces images : temps qui se dilate, temps qui se contracte. Si dans son enseignement le physicien ne fait pas attention à ça il induira dans l'esprit de ses étudiants cette idée que c'est le temps qui agit sur le mouvement des horloges, ce qui est totalement absurde et anti scientifique. Si une horloge va moins vite à 10 000 mètres au-dessus de la terre qu'une horloge qui se trouve à la surface de la terre ce n'est pas en raison d'une variation du temps, c'est en raison d'un champ gravitationnel d'intensité différente qui agit sur le mouvement des horloges (sur tout mouvement d'ailleurs, la gravitation agissant comme l'accélération). Rien à voir avec le temps. Le physicien part toujours de conditions réelles, objectives (l'objet scientifique de Kant) et, à la fin, s'il le veut il peut se délasser en spéculant sur le temps, comme un poète par exemple, mais il ne démarre jamais ses observations en pensant au temps en soi. Avec son chronomètre il mesure des durées, durées signifiées par la course d'une aiguille entre un point du cadran à un autre point. Dans les formules de physique la variable t désigne en fait une durée et non le concept abstrait de temps.
  3. aliochaverkiev

    Concept et Idée

    Petite digression sur l'objet scientifique. Jacques Rivelaygue, leçons de physique allemande, tome 2, chez Grasset. Page 103 et suivantes (commentaires sur la critique de la raison pure de Kant): "Il s'agir de définir l'objectivité des objets scientifiques. Ce qui définit les structures générales de l'objectivité ce sera ainsi le fait d'avoir une quantité, une qualité, une causalité et une modalité" "Un phénomène sera constitué en objet scientifique lorsqu'on y aura trouvé ces rapports catégoriques". Le phénomène, pour Kant, est ce qui apparait dans notre intuition. "L'objet indéterminé d'une intuition empirique s'appelle phénomène" Kant, CRP (Critique de la raison pure GF, page 117). Ce que veut dire Kant c'est que nous sommes affectés à travers la sensibilité (les sensations dues aux sens externes) par les objets extérieurs (il ne parle pas ici des sentiments) et que ces sensations nous fournissent des intuitions. Ce qu'il appelle intuitions ce sont les représentations mentales issues directement des sensations. Ce qui nous apparait dans l'intuition c'est le phénomène qui est un objet indéterminé. Lorsque cet objet indéterminé est constitué par les catégories de la quantité, de la qualité, de la causalité et de la modalité alors cet objet est un objet scientifique. Un objet scientifique est donc caractérisé par : la quantité, la qualité, la causalité et la modalité. L'originalité de Kant est de considérer que ces quatre titres, qu'il appelle concepts purs (ou encore concepts a priori, c'est-à-dire concepts qui ne sont pas issus de l'expérience) sont issus de l'entendement lui-même. Ces concepts existent, avant même toute expérience, dans l'entendement. Kant les appelle les formes pures de l'entendement (il les appelle aussi : catégories). Ces concepts sont propres à l'entendement, l'entendement étant la faculté de produire des concepts empiriques. L'entendement produit des concepts empiriques par le truchement des concepts purs lesquels ne sont donc pas découverts dans la nature, non, lesquels sont constitutifs du fonctionnement même de l'entendement. Autrement dit c'est l'homme qui ordonne la nature, dans son activité scientifique, sous les rapports de la qualité, de la quantité, de la causalité et de la modalité. Kant opère une totale révolution des esprits. La quantité, la qualité, la causalité et la modalité ne sont pas découverts dans la nature par simple contemplation (observation) non ces catégories sont imposées à la nature par l'esprit de l'homme. On voit qu'il s'agit là d'une énorme révolution. L'homme ne découvre pas un ordre dans la nature, l'homme impose son ordre à la nature. J'ai dit plus haut qu'Einstein avait émis une critique contre cette conception de la nature. Mais Einstein lui-même dans une controverse avec Heisenberg, scia littéralement celui-ci. Alors qu'Heisengerg doutait de ses propres théories, Einstein lui dit : imposez vos théories, c'est l"homme qui impose la théorie à la nature. Cette remarque d'Einstein fit grand bruit, il reprenait là les idées de Kant. [Note : la modalité, selon Kant, concerne la nécessité ou la contingence d'un objet, son existence ou son inexistence, sa possibilité d'être ou de ne pas être]
  4. aliochaverkiev

    Concept et Idée

    Avant d'en venir à la définition d'un ensemble (mathématique) je continue dans la répétition (l'éducation c'est la répétition). "Le concept est une représentation générale ou une représentation de ce qui est commun à plusieurs objets" (Kant, Logique, première partie, chapitre 1, paragraphe 1). "Le concept présente deux traits caractéristiques (que l'on retrouve dans la définition d'un ensemble en mathématiques - notion qui correspond parfaitement à ce que Kant nomme un concept) : la compréhension et l'extension. La compréhension est la propriété de classement autour de laquelle vont se regrouper les éléments qui lui correspondent. Elle indique les points communs à un certain nombre d'objets. L'extension est la collection même de ces objets. Soit le concept de table : la compréhension est la définition de l'objet table [la définition du dictionnaire], l'extension : les tables existantes elles-mêmes" (Ferry, Kant, le livre de poche, page 33). En fait il y a deux méthodes possibles pour donner un sens à un concept : soit entendre sous le mot la totalité des objets considérés que l'on imaginera donc tous réunis, soit entendre sous le mot une propriété définie de manière telle qu'elle ne peut s'appliquer qu'à chaque objet considéré. J'en viens maintenant à la définition d'un ensemble (en mathématique) à laquelle se réfère Ferry et la définition donnée en "Logique".
  5. aliochaverkiev

    Concept et Idée

    De passage ce matin sur le forum, je ne résiste pas au plaisir de saluer mon fan club, mes trois vieillards, Zenalpha, Spontzy et Blaquière ! Bonjour les pépés, je suis heureux de vous réveiller d'entre les morts. Passez une bonne journée, n'angoissez pas : je vais revenir. (J'ai oublié Talon, bonjour Talon !)
  6. aliochaverkiev

    Concept et Idée

    Petite digression (amusante) sur la différence entre essence et propriété (Talon confond les deux). Nous avons tous entendu dire à la télé ou ailleurs : il ne faut pas essentialiser les musulmans, les juifs, etc. Qu'est-ce que cela signifie ? Prenons les Ecossais. C'est un lieu commun de dire : les Ecossais sont avares. Dire que les Ecossais sont avares c'est laisser entendre que, de tout temps, quel que soit l'Ecossais en question, petit, gros, homme, femme, etc; vivant ou mort, bref l'essence d'un Ecossais c'est : l'avarice. Ce que nous entendons dire donc, quand on recommande de ne pas essentialiser une communauté, c'est de ne pas laisser entendre que le membres de cette communauté sont par essence, ceci ou cela. En revanche si j'en reviens au concept, je ne peux pas caractériser les Ecossais par leur essence (supposée) : l'avarice. Car même si je suis convaincu que l'essence des Ecossais c'est l'avarice, il est certain qu'il existe d'autres hommes, non Ecossais qui sont aussi avaricieux. Non, je vais définir le concept Ecossais ainsi : habitant de l'Ecosse. On voit que la propriété : habiter l'Ecosse n'a rien à voir avec l'essence supposée des Ecossais : l'avarice.
  7. aliochaverkiev

    Concept et Idée

    Reprenons la définition du concept en logique : "Le concept est une construction de l'esprit explicitant un ensemble stable de caractères communs désigné par un signe verbal. Le concept regroupe les objets qu'il définit en une même catégorie appelée classe. Le concept d'homme, d'arbre, de maison. On définit un concept en compréhension et en extension" Nous pouvons maintenant comprendre ce langage abscons. Remplaçons le mot concept par "nom commun" et le mot catégorie par ensemble. Le nom commun, celui que nous trouvons dans le dictionnaire regroupe en effet dans un même ensemble, les objets qu'il définit (définition du nom commun). C'est cette définition elle même qui provoque le regroupement, la constitution d'un ensemble. Si, le nom commun, arbre est défini ainsi : végétal formé de racines, d'un tronc et d'une frondaison, immédiatement, sous le nom commun arbre (le concept arbre donc) je réunis l'ensemble des végétaux qui observent la définition. "On définit un concept en compréhension et en extension". Cette formule est prise aux mathématiques, à la théorie des ensembles. Je vais donc parler ce ce que signifie cette locution en mathématiques, afin de comprendre ce qu'elle signifie concernant le concept.
  8. aliochaverkiev

    Concept et Idée

    Jusqu'à présent je me suis borné aux concepts appliqués aux objets perçus par les cinq sens. Objets que j'ai qualifiés de scientifiques en ce qu'ils peuvent faire l'objet de la science physique, c'est-à-dire que ces objets sont identifiables dans l'espace et dans le temps, sont matériels, sont inscrits dans une causalité, etc. Mais nous pouvons aussi utiliser ce mot pour des objets "internes". Par exemple le Lalande cite comme concept le mot plaisir, mot qui regroupe donc tous les plaisirs particuliers. On observera que ces objets internes sont beaucoup plus difficiles à définir que les objets externes. Nous touchons là le problème de la subjectivité. Mais c'est un autre sujet. Notre capacité à percevoir, notre perception, ou si l'on pense que le mot perception est déjà le produit d'une élaboration cérébrale (ce qui n'est pas faux) et que donc il n'est pas opportun d'employer ce mot, employons alors le mot sensibilité, donc notre sensibilité couvre à la fois l'expérience externe et l'expérience interne. Reprenons la définition fournie par Philippe Solal dans son manuel "Premier pas en philosophie" : "Notre sensibilité est soit externe, par les sensations, soit interne, par les sentiments." Et les objets nous sont donnés par notre sensibilité. Les sensations nous donnent les objets extérieurs, le sentiment nous donne les objets intérieurs. La table est un objet extérieur, le plaisir est un objet intérieur. Et le concept s'applique aussi bien aux objets de l'expérience extérieure qu'aux objets de l'expérience intérieure. Que les concepts soient appliquée à des objets extérieurs ou à des objets intérieurs ils sont tous le résultat de l'expérience, ils sont tous empiriques. A côté des concepts empiriques il existe, dans la philosophie de Kant, des concepts purs qui sont définis en opposition des concepts empiriques. Je ne fait que signaler ce type de concepts pour le moment. Certains pensent que ces concepts n'existent pas (Einstein était très critique quant à l'existence de ces concepts, il a émis une critique argumentée contre Kant, critique dont je parlerai plus tard).
  9. aliochaverkiev

    Concept et Idée

    Je reprends le fil de mon "enseignement" (je n'ai pas trop le temps aujourd'hui de répondre aux observations et aux critiques, rentrée des classes oblige). Je pense qu'un Candide qui m' a lu voit à peu près ce qu'est un concept (concret) à partir de cet exemple simple de l'esplanade, mot tout simplement tiré du dictionnaire. Je prends un mot, un nom commun, désignant un objet concret, j'ai un concept. Ce type de concept est dit : concept empirique ou encore concept a posteriori (empirique et a posteriori sont synonymes). Un concept empirique ou a posteriori est tout simpment un concept issu de l'expérience. Reprenons la définition donnée par André Lalande, vocabulaire technique et critique de la philosophie : "les concepts a posteriori ou empiriques sont des notions générales définissant des classes d'objet données ou construites, et convenant de manière identique et totale à chacun des individus formant ces classes". Candide lisant cela se dira "Je n'y comprends rien" et il se demandera s'il n'est pas "con". Non Candide n'est pas con mais il est confronté à la prétention des esprits creux qui tentent d'exister en rendant compliqué leur discours auquel eux-mêmes ne comprennent rien. Le problème de la philo c'est qu'on y rencontre un paquet de nullards (et d'oisifs) qui tentent de compenser leur insignifiance en crachant des phrases insensées. Bon c'est comme ça. Il suffit de le savoir et de continuer de travailler. J'introduis ici un nouveau mot : empirique. Est empirique ce qui est tiré de l'expérience ou acquis par expérience. Une connaissance empirique est une connaissance qui détermine un objet par des perceptions. Sans rentrer dans la théorie des perceptions, une perception est toujours issue des sens (les cinq sens) ou est le produit des cinq sens. La locution "a posteriori" souvent employée en philo signifie "après expérience". L'expérience est la perception, expérimenter, c'est "éprouver". Je ne connais empiriquement quoi que ce soit qu'après l'avoir éprouvé. Il y a l'expérience externe (les cinq sens) et l'expérience interne (le sentiment; en ce qui concerne la perception interne on n'emploie pas usuellement le mot perception, mais plutôt le mot : état, état d'âme). Jusqu'à présent je me situe dans le concret, dans l'expérience externe, dans le "scientifique". Un objet est dit scientifique lorqu'il est identifiable dans l'espace et le temps (localisable et daté), lorqu'il est mesurable, lorsqu'il est matérialisable, soit en réel (matière) soit en image (le photon n'a pas de matière mais il est matérialisable dans notre imaginaire).
  10. aliochaverkiev

    Concept et Idée

    Puisqu'il y a au moins une personne (petit clin d'oeil) qui lit ce topique pour apprendre, je vais me mettre dans la peau de l'enseignant qui tente de transmettre et non du sachant qui vient rouler des mécaniques. Commençons par le début : Un concept c'est d'abord un mot, ce n'est pas une image, c'est un mot. Un mot c'est un signe, c'est-à-dire que le mot renvoie, désigne, montre du doigt un objet. Dans le cas du concept scientifique, cadre dans lequel je me situe pour le moment (par opposition au cadre psychologique) le mot concept renvoie à un objet de l'expérience. L'objet dont je peux faire l'expérience. L'objet scientifique donc. Mais l'objet scientifique désigné par le concept est un objet qui contient un ensemble d'objets, un ensemble d'éléments. Le mot arbre est un concept qui désigne un objet, l'arbre, qui lui-même est un objet qui contient l'ensemble de tous les arbres. Le concept c'est tout simplement le nom commun du dictionnaire, désignant un objet concret, (je reste dans le cadre du concept scientifique) avec sa définition ! Tout bêtement. Le mot "concret" renvoyant à l'expérience, c'est-à-dire à la possibilité de saisir l'objet par les cinq sens.- J'ouvre au hasard un vieux lexis, je tombe sur le mot "esplanade" (c'est concret, saisissable par les sens externes) et je lis sa définition : terrain plat, uni et découvert. Le mot esplanade est un concept. Il désigne un objet concret, un terrain plat, uni et découvert, mais attention pas un terrain plat, uni et découvert particulier, non, tous les terrains plats, unis et découverts. L'esplanade, voilà donc un concept (scientifique, c'est-à-dire concret, c'est-à-dire pouvant faire l'objet d'une expérience concrète). Je pense que là j'ai expliqué clairement ce qu'était un concept (scientifique) sans avoir cherché à épater la galerie.
  11. Non ce ne sont pas les propriétés qui demeurent. L’essence ce ne sont pas les propriétés. Qu’est ce que les propriétés d’ailleurs. L’essence d’une chose est ce qu’il en reste lorsqu’on en élimine tout ce que lui ajoutent les circonstances. Prenons l’exemple de la cire (Descartes ). La cire est parfois solide parfois liquide, l’essence de la cire n’a donc pas le caractère solide ou liquide. L’essence est ce qui est commun à tous les états possibles en lesquels se présente une chose. On pourrait dire concernant la cire que son essence est sa composition chimique. Rien à voir Talon avec le concept. Vous êtes en pleine confusion. Quand à l’accident, concernant la cire par exemple, sa solidité est un accident. Il n’y a aucun rapport entre une collection, un ensemble, et un « individu ». Remarquez bien Talon que je parle de l’essence d’une chose, une chose. Une chose ce n’est pas un ensemble de choses. Vous ne deviez pas avoir des facilités en maths pour confondre ensemble et élément d’un ensemble.
  12. aliochaverkiev

    Concept et Idée

    Je ne vois pas ce qui est explicite dans votre message. Il ne s’agit pas de dire : Spinoza est explicite, ça c’est une rodomontade. Il faut encore l’expliquer. Or vous, vous ne dites rien de clair. C’est de l’enfumage. Le but de ce topique c’est d’expliquer. Une chose est certaine, vous n’êtes pas fait pour transmettre. Un concept, c’est un mot qui doit déjà être défini. Je le ferai dans un prochain post.
  13. Lettre 33 2 septembre 2018 Samuel, Jésus va continuer sa prédication avec pour intention d'instaurer de nouveaux rapports entre les hommes. Ainsi va-t-il réviser la loi du talion : « Oeil pour oeil, dent pour dent » en la remplaçant par cette autre loi : « Quelqu’un te donne-t-il un soufflet sur la joue droite, tends-lui la joue gauche ». Il recommande d'aimer son ennemi car quel mérite y a-t-il à aimer ses amis ? Il bannit le jugement moral en citant la parabole de la paille et de la poutre : « Comment peux-tu reprocher à l'autre d'avoir une paille dans l'oeil alors que tu ne vois même pas la poutre qui est dans le tien ? ». (La parabole est une figure de style, ou figure de rhétorique – rhétorique : art de bien parler- qui consiste à illustrer un enseignement avec une petite histoire construite à partir d'éléments de la vie quotidienne). Il dénonce la tradition de la répudiation des femmes par leurs époux pour des motifs de confort en affirmant la stricte égalité homme-femme dans le mariage. Quand les Pharisiens, les gardiens de la Loi lui font remarquer que Moïse lui-même a permis la répudiation, il leur répond : Moïse connaissait votre coeur noir et il vous a cédé sur ce point (façon de prendre ses distances avec l’autorité de Moïse, ce qui exaspéra les Pharisiens). Il appelle à la générosité : remettez les dettes de votre débiteur s'il est ruiné, donnez à qui vous demande, prêtez à qui vous sollicite, rétribuez d'un salaire égal l’ouvrier arrivé à la dernière heure sur le chantier et l’ouvrier arrivé à la première heure. Il appelle à la discrétion : priez et faites l’aumône dans le secret de votre cœur au lieu d'en faire un motif de parade sociale. Il préconise le détachement : ne servez pas l'argent mais au contraire partagez vos biens, abandonnez-vous à la Providence et ne vous souciez pas du lendemain (à chaque jour suffit sa peine), pratiquez la continence volontaire (continence : abstention des plaisirs charnels). Il demande le don de soi : servez la justice, sauvez votre vie en la donnant aux autres, de lui-même il dit, se définissant comme étant le fils de l'Homme (c'est-à-dire l'héritier de toute la grandeur spirituelle du peuple israélite) : je ne suis pas venu pour être servi, je suis venu pour servir et donner ma vie. Jésus ne va pas seulement tenter d’instituer de nouveaux rapports entre les hommes, il va tracer de nouvelles voies d'action. Ainsi en est-il de la parabole des talents. Un homme confie à chacun de ses enfants un talent, puis il fait un long voyage, quand il revient il demande à chacun ce qu'il a fait de son talent. L'un dit : Seigneur le talent que tu m'as confié en a produit 10, le deuxième dit : Seigneur le talent que tu m'as confié en a produit 5, le troisième dit : Seigneur le talent que tu m'as confié je l'ai enterré afin de ne pas le perdre, aussi je te rends un talent. L'homme félicita chaleureusement les deux premiers mais il morigéna sèchement le troisième pour ne pas avoir su faire fructifier son talent. Jésus ainsi louange le travail et la valorisation de ses dons. Une autre voie d'action c'est l'enseignement. Il demande à ses apôtres, ceux qui le suivent et l'assistent, d'aller à leur tour porter la bonne parole que lui-même dispense autour de lui auprès de tous les habitants du pays. Soyez le sel de la terre, le levain qui lève le pain, le semeur qui jette le grain partout, sur la terre féconde comme sur la terre stérile. Il leur demande d'avoir toujours la foi, la foi qui soulève les montagnes. Ce n'est pas cette prédication qui lui vaudra d'être condamné. Cette prédication, au demeurant, reprend beaucoup de recommandations données par les prophètes dans le passé. Elle innove néanmoins dans certaines exigences difficiles à tenir : tendre une joue quand l'autre est frappée, aimer ses ennemis, renoncer aux biens de ce monde ou encore pratiquer la continence. Toutes ces recommandations paraissent avoir été inspirées par les Esséniens qui vivaient en marge du monde, dans le désert. Il est sans doute possible de tenir de telles attitudes lorsqu'on vit dans le désert comme un ermite, mais pour qui est engagé dans la vie sociale, ces recommandations semblent inatteignables. Jésus est épris d’absolu, c'est un prophète et comme tous les prophètes il est animé par une exigence excessive. Si le peuple fut parfois dérouté par de telles paroles, il fut néanmoins favorable à Jésus car celui-ci lui rendit sa dignité, dignité bafouée par les classes supérieures du pays qui s'attachaient à leurs seuls intérêts, laissant le peuple livré à lui-même et à tous les maux de l'existence. Jésus incite le peuple à reformer une communauté d'entraide, il le replace dans l' amour de Dieu, amour dont il se sentait exclu puisque les puissants, les tenants de la Loi, clamaient partout qu'eux seuls se tenaient dans la bienveillance de Dieu, tandis que les autres, les pauvres et les pêcheurs (ceux qui ne respectent pas toujours la Loi) étaient abandonnés par Dieu. Jésus ainsi rend l'estime de soi au peuple, la fierté d'être ce qu'il est, et l’espoir de construire un nouveau monde sous le regard bienveillant de Dieu. Ce qui empêchera Jésus d'être identifié de son vivant comme étant le Messie (malgré les espoirs qu'il suscite en se sens) c'est qu'il ne se soulèvera pas contre les Romains. Au contraire quand on lui demande ce qu'il pense de l’impôt dû aux Romains du fait de l'occupation, il dira, regardant une pièce de monnaie de l'époque frappée à l'effigie de César : rendez à César ce qui appartient à César, autrement dit : payer l’impôt. Il ira même jusqu'à défendre les publicains, ces juifs les plus méprisés de tous en raison de leur fonction : aller chez les particuliers réclamer le paiement de l'impôt. Il les défendra (comme il défendra les juives les plus méprisées : les prostituées) en disant d'eux : eux aussi auront leur place dans le royaume de Dieu. Du coup Jésus ne pourra pas compter sur l'aide des Zélotes lorsque les choses tourneront mal pour lui, ceux-ci voulant avant tout chasser les Romains et punir ceux qui les servaient. Ce qui va conduire Jésus à la catastrophe ce sera sa lutte frontale et inflexible contre les puissants de la société israélite : les Sadducéens et les Pharisiens. Je t’expliquerai cela dans une prochaine lettre. Bon courage pour la rentrée! Je pense à toi, toujours, Je t'aime,
  14. Il y a en effet un parallèle mais quand nous parlons d'essence c'est à propos d'un seul objet et non à propos d'une collection d'objets. Qu'est-ce qui dans un objet reste identique à lui-même quelles que soient les circonstances (la cire de Descartes) ? D'accord, cela va me replonger dans mes notes sur la CRP.
  15. Bonjour Nicole, Tu m'as demandé de faire une synthèse sur le concept et l'idée sur ton topique. Ce matin je suis tranquille, je vais improviser sur ce thème (écrire en direct). Je me fonde sur la CRP de Kant (lequel reprend à son compte tout le passé philosophique grec). Le concept est une combinatoire entre deux facultés : la sensibilité (ou l'intuition si je reprends le vocabulaire de Kant) et l'entendement. La sensibilité c'est l'esthétique transcendantale chez Kant (la perception engendrée par les 5 sens) et l'entendement c'est l'acte de la raison pratique, c'est-à-dire notre capacité à discerner, séparer, classer, bref analyser puis synthétiser. Prenons le concept "table". Il résulte, ce concept, de la perception (je perçois une table, là devant moi) et de l'entendement qui va analyser toutes les caractéristiques communes à toutes les tables, afin de ranger sous le mot "table" l'ensemble de tous les objets constitués par un plateau posé sur un certain nombre de pieds. Le concept est analogue à la notion d'ensemble en mathématiques, un ensemble étant constitué par tous les objets mathématiques qui ont une certaine propriété. Tous les noms communs sont donc des concepts. Ils ne désignent pas (sauf exception bien sûr) un objet déterminé mais un ensemble d'objets particuliers classés selon des propriétés communes. Le mot "arbre" par exemple ne désigne pas un arbre particulier mais l'ensemble de tous les arbres, réunis ensemble pour leurs caractéristiques communes (végétal constitué de racines, d'un tronc et d'une frondaison). L'acte de conceptualiser n'est pas en soi banal. Il indique la capacité de passer du particulier au général, de passer du divers à l'un, de la diversité à l'unité. L'apport de Kant est celui-ci : la capacité à repérer les caractéristiques communes à un ensemble d'objets (les tables par exemple) n'est pas l'effet de l'observation (n'est pas l'effet d'une passivité) mais est l'effet de concepts purs de l'entendement, c'est-à-dire de facultés propres à l'homme, facultés qui s'emparent du divers observé pour imposer sa capacité à généraliser. La diversité est réunie dans l'unité (le concept) non par l'effet de l'observation mais par l'effet actif de notre raison pratique. C'est l'homme qui classe les objets par l'effet de facultés rationnelles actives, ce n'est pas la nature qui se revèle à notre esprit; l'homme est actif dans sa perception finale de la nature, la nature est maitrisée par l'homme, elle se plie aux facultés rationnelles de l'homme. [C'est le fameux concept du "transcendantal", nous possédons en nous un "filet" qui nous permet de nous saisir du réel observé pour le construire à notre façon]. C'est la fameuse révolution copernicienne de Kant. Je développerai "l'idée" dans un autre post.
  16. La pensée est immatérielle car la pensée n'est pas un objet (comme un arbre est un objet par exemple). La pensée c'est l'acte de penser, un acte n'est pas matériel. Un acte c'est un mouvement, une activité, un rapport entre des objets. Un rapport (une influence par exemple) n'est pas matériel. La pensée, l'émotion ne vient pas de notre cerveau, elle est un état ponctuel du cerveau. Il n' y a pas un cerveau producteur, il y a un ensemble de neurones qui échangent des signaux de nature électrique par exemple, c'est cette activité même qui est la pensée (acte de penser) c'est cette activité même qui sont les émotions. Le mot cerveau est un concept qui désigne un ensemble de cellules, il n' y a pas "d'être" cerveau. A ce compte là on peut donner au mot riche tous les sens que l'on veut. Pourquoi pas, mais la communication devient impossible si chacun y va d'une définition issue de son imagination.
  17. Non il n' y a pas de pensée avant le verbe. Hegel, philosophie de l'esprit : "C'est dans les mots que nous pensons. Nous n'avons conscience de nos pensées déterminées et réelles que lorsque nous leur donnons la forme objective [les mots]. On croit ordinairement , il est vrai, que ce qu'il y a de plus haut, c'est l'ineffable. Mais c'est là une opinion superficielle et sans fondement ; car en réalité l'ineffable c'est la pensée obscure, la pensée à l'état de fermentation. Le mot donne à la pensée son existence." Cette communion entre la pensée et le mot (le verbe) conduit à des façons de penser différentes entre les hommes. Penser en allemand n 'est pas penser en français par exemple, tant et si bien qu'il faut parfois apprendre la langue considérée pour comprendre certains textes.
  18. 1 Septembre 2018 Quand je réfléchis de plus en plus précisément aux événements du passé je me rends compte que ce que j'ai subi, enfant, ce sont des pressions incestueuses. La réalité est donc bien plus complexe que ce que j'imaginais. Il ne s'agit pas de pédophilie, il s'agit de pressions incestueuses. Quand je resitue ces évènements dans le cadre de ces pressions incestueuses je prends conscience que celui contre lequel je forme du ressentiment a lui aussi été l'objet de pressions incestueuses. Dans ce cadre-là mes sentiments changent. J'éprouve moins de colère, j'abandonne le désir de juger, de condamner, je m'interroge. Je ne perds pas pour autant mon sentiment d'avoir été avili par des personnes avilissantes, mais je me rends compte que ces personnes portaient aussi en elles ce sentiment d'avoir été avilies. Je peux tenter de remonter aux origines mais les personnes sont mortes en emportant avec elles leurs secrets. Je ne connaitrai jamais l'origine. Mon sentiment général est celui d'un énorme gâchis. Ce gâchis me concerne mais concerne aussi certaines personnes de ma famille. Ce qu'il y a de curieux c'est que les empêchements, les troubles de comportement que ces pressions ont engendrés n'ont pas empêché ces personnes (dont moi) de réussir leur vie professionnelle, mieux ces troubles ont aidé à leur réussite. Compensation, fuite dans la performance sociale ou tout simplement sublimation. C'est dingue quand on y pense. C'est dingue de constater ce qu'est réellement notre civilisation. Maintenant que je prends du champ et que je perds progressivment mon agressivité je me rends compte que ces pressions incestueuses ont lieu dans beaucoup de familles. Peut-être 2, peut-être 3 sur 10 familles, c'est énorme. Je saisis mieux maintenant certains troubles comportementaux de certains de mes élèves. Je comprends mieux certains troubles comportementaux de certaines personnes rencontrées dans la vie. Je ne parle pas ici des pressions qui aboutissent à des actes clairs, des actes d'agression sexuelle claire, car là, la conscience des faits s'impose; je parle de ces pressions subtiles, répétées, de cet environnement moral, tendu de désirs troubles et permanents qui ne précipitent pas forcément en actes clairs. Comment l'enfant peut-il comprendre ces caresses étranges d'une mère, d'un père, d'un frère, comment peut-il comprendre l'émoi puissant et violent que lui-même peut provoquer quand l'adulte sait le mener à prodiguer des caresses là où il faut ? Cet émoi a en retour des effets émotionnels redoutables sur l'enfant. Dans la mesure où les actes les plus violents ne sont pas commis, les personnes, sources de ces pressions ne prennent pas conscience de leurs actes; non seulement elles n'en prennent pas conscience mais elles vont incriminer les objets de leurs désirs troubles : c'est l'enfant qui devient responsable. Je pensais qu'il s'agissait là d'hypocrisie, que les fauteurs savaient ce qu'ils faisaient; or je prends seulement conscience que les fauteurs ne prennent jamais conscience de leurs actes; c'est terrible. Mon agressivité n'a jamais atteint son but : ces personnes n'ont jamais pris conscience de leurs actes, pire ils m'ont rendu responsable de leurs désirs. Je ne peux pas leur en vouloir. Il eut fallu qu'ils prennent conscience de leurs actes, or cette prise de conscience n'est jamais arrivée. D'autant que je prends aussi conscience du mal qu'a fait un homme comme Freud, lui qui a eu un comportement incestueux de dingue toute sa vie jusqu'à aliéner sa fille mais qui a analysé cela comme...une perversion de sa fille !!! Cet homme a diffusé sa névrose à un paquet de psy. Et quand on pense que l'école freudienne domine toujours en France !!! (Merci Onfray d'avoir mis en lumière la névrose de cet homme). Les familles sont des milieux fermés où il se passe des choses terribles. Mais le pire c'est l'inconscience des personnes responsables au sein de ces familles. Et le pire encore c'est que ces personnes sont les premières, socialement, à dénoncer les violences sexuelles faites par exemple aux femmes, et elles ont raison bien sûr, mais je me dis : Mais comment se fait-il qu'elles ne prennent pas conscience, ces personnes, du mal qu'elles font elles-mêmes? C'est dingue.
  19. Qu’est ce que vous êtes scolaire. Sortirez vous un jour de votre immaturité ? Arrêterez vous un jour de débiter vos platitudes d’etudiant Soucieux de plaire aux maîtres ? Vous devriez vous tenir au courant de toutes les recherches de ce jour qui toutes concluent : le cerveau n’a pas accès au réel. Vous en êtes encore à Platon! Avez vous au moins lu Kant ? L’espace et le temps ne sont pas des objets, impossible de les saisir comme tels. Et encore aujourd’hui nul ne parvient à en rendre compte. Il est possible qu’il s’agisse en définitive des formes pures de la sensibilité. Nous ne le savons pas. Nos sens ne perçoivent pas le réel ils ne perçoivent ou plutôt ils ne sont mobilisés que par les modifications d’état que provoque ce réel. Réel dont ne nous savons l’existence que par ses effets. Nous sommes condamnés à n’avoir que des représentations du réel. Les forces existent ! Vous me faites rire. Vous faites partie de ces étudiants tacherons dont il est facile de se moquer en amphi. On leur modélise un objet spatial inanimé dont la trajectoire soudain dévie de la ligne droite et on leur demande : que se passe t il ? Bien proprets dans leur tête ils disent : il y a une force monsieur et les voici qui cherchent la force ces imbéciles. À mourir de rire. Si vous vous étiez donné la peine de lire au moins les livres de vulgarisation d’Einstein vous sauriez que même lui ( qui n’aimait pas Kant) mais qui l’avait quand même lu écrivait ne parlons ni de l’espace ni du temps concepts dont ne savons rien. Vous parlez de la mécanique quantique comme un animiste parle d’une divinité, il y a un côté pathétique chez vous. Apres tout vous avez le droit de délirer ce n’est pas ça qui m’agace chez vous, c’est que vous opposiez votre délire que vous faites passer pour une connaissance scientifique à celui de Swannie. Au moins Swannie a le courage de reconnaître sa subjectivité, courage dont la nature ne vous a pas doté. En verite c’est votre incapacité à tenir une position courageuse qui m’horripile. Ayez le courage de votre subjectivité au lieu de vous vautrer dans vos peurs en prétendant à l’objectivité.
  20. Ainsi va le destin, inspiré par l’étalage monstrueux des obèses de richesses inutilisées, richesses construites sur la misère des autres, je peux écrire des textes qui, pour ma descendance et tous ceux que j’instruis seront des antidotes à la grossièreté morale des autosatisfaits et des inutiles.
  21. Il y a ces réflexes habituels...Il est demandé de traiter de la richesse. Alors chacun de traiter de la richesse comme un lycéen devant sa copie au bac philo. Chacun y va de ce qu’il convient de penser de la richesse. Et c’est à qui fournira la meilleure copie. Il y a même un correcteur, un peu paternel, qui guide l’ecolier. C’est tellement agréable de régresser. Puis quand tous ces adultes auront fini de jouer au bébé ils reprendront leur vie de carnassier. Il y aura celui tout content d’acheter un appartement de plus qu’il louera du mieux qu’il peut, qui fera le compte de ses avoirs et qui se dira putain je suis plus riche que ce connard de voisin, il y aura celui qui ira faire sa croisière et qui ira visiter les quartiers pauvre malais et qui reviendra tout fier en s’écriant « Qu’est ce que je me suis enrichi à visiter ces pays en voie de développement ! Qu’est ce que je me suis enrichi auprès de la misère du monde ! » il y aura celui qui fera une expérience d'observateur avec la police locale et qui concluera « qu’est ce que je me suis enrichi à observer les drogués et les putes locales », il y a celui qui ira écouter un conférencier, qui ira au théâtre, qui lira un livre réputé et qui se vantera « qu’est ce que je me suis enrichi à me cultiver ! » Ainsi sont ils tous fiers de penser ressembler à de grosses outres obèses. Il y a le bébé qui fait sa dissertation, il y a le même qui rendu à la vie réelle sera fier d’etre plein de savoirs disparates dont il ne sait user que pour montrer sa monstrueuse obésité.
  22. Il n’y a pas que la responsabilité des coupables, il y a aussi la responsabilité décidée de chacun. Se contenter de dénoncer l’autre ne suffit pas. Dénoncer l’autre ça fait un ou deux siècles que ça dure et ça ne donne rien que des catastrophes. Il ne suffit pas de se sentir bon, pur et juste par la dénonciation, il s’agit d’enfanter le monde aussi. Il s’agit de se décider responsable, là où nous nous trouvons, dans la mesure de nos moyens. Il s’agit d’agir et de créer le monde. Dans l’action, pas dans le seul verbe.
  23. La responsabilité ça se décide. Il y a celui qui se décide non responsable et qui fait passer sa lâcheté pour une attitude de sagesse, il y a celui ( ou celle ) qui se décide responsable et qui se bat jusqu’au dernier souffle, le monde entier autour de lui ( ou d’elle) fut-il en ruines. Question de caractère ? Pas seulement, question de culture et d’heritage culturel aussi.
  24. Lettre 32 27 août 2018 Samuel, Jésus naquit en Palestine probablement sous le règne d’Hérode le Grand vers 5/6 avant l’E.C. Il mourut à Jérusalem vers l’année 30 après l’E.C. Il commença à prêcher 1 ou 2 ans avant sa mort. Il est important de resituer son prêche dans le contexte social de l’époque. Le pays commence à connaitre une certaine désorganisation administrative après la mort d’Hérode. La situation économique se dégrade, des couches entières de la population se paupérisent pendant que les notables, les Sadducéens et les Pharisiens étendent leurs pouvoirs. La présence des Romains est perçue comme une occupation étrangère illégitime et insupportable. Du sein de ce malaise social se lèvent des prédicateurs plus ou moins sincères qui annoncent la venue prochaine d’un libérateur, le Messie, et la fin des temps. Celle-ci précédera l’apparition d’un nouveau royaume, le Royaume de Dieu, l’expulsion des païens (les Romains) et la restauration d’une vie collective tournée vers le service de Dieu. Jésus qui est un simple charpentier entre activement dans le mouvement social en fréquentant les Baptistes, mouvance influencée par les Esséniens, animée par Jean le Baptiste. Ce dernier prêche le repentir et la conversion. Il pratique le baptême rituel qui consiste à entrer dans l’eau du Jourdain pour se purifier de ses péchés. (Ce rituel sera repris plus tard par les chrétiens qui le compléteront par l’imposition des mains censée faire venir sur le baptisé l’Esprit-Saint, c’est-à-dire l’esprit de Dieu). Il faut bien comprendre le sens du péché chez les Hébreux. Tous les maux qu’ils subissent, désorganisation sociale, violences diverses, famines, égoïsme des riches, maladies, etc. sont la conséquence pour eux de leur inconduite : ils sont sortis du droit chemin tracé par Dieu, ce qui les précipite dans le chaos. Aussi faut-il prier Dieu pour obtenir son pardon (repentir) et revenir à des pratiques qui l’agréent (conversion). Mais Jean préconise l’ascétisme et le retrait du monde, choix qui ne sied pas à Jésus : lui veut réformer réellement la société israélite. Il dispose d’une forte autorité naturelle, il a un charisme étonnant. Quand il parle tous l’écoutent, tous sont subjugués par sa force de conviction, par sa foi. Ce charisme lui permettra de redonner confiance au peuple. Partout où il passera, il réveillera les foules, il accomplira des miracles c’est-à-dire qu’il conduira les gens à se surpasser et à surmonter leurs malheurs. Son discours s’adresse d’abord aux déshérités et aux personnes de bonne foi : « Heureux les pauvres, heureux les persécutés, heureux les affligés, heureux les affamés, heureux les miséricordieux, heureux les cœurs purs, car la royaume de Dieu est à eux ». Comme il annonce la venue du Royaume de Dieu certains voient en lui le Messie attendu. Mais quand il est interrogé : es-tu le Messie, il ne répond pas ou il répond de manière énigmatique : c’est toi qui le dis. Jésus sait que l’imaginaire de la foule voit le Messie comme un guerrier qui délivrera par le glaive le pays. Or Jésus n’annonce pas cette guerre-là. Il annonce une guerre spirituelle, il veut une conversion des esprits, c’est cette conversion qui, pour lui, instituera le royaume de Dieu. Ce discours qui utilise l’anaphore : heureux, heureux, heureux...est appelé le sermon des Béatitudes. Il est fondamental. Jésus appelle à respecter tous les hommes, qu’ils soient pauvres, riches, affamés, rassasiés, souffrants, etc. C’est un appel à aimer d’un amour égal toutes les femmes et tous les hommes. Il s’agit-là d’une révolution morale. Il complète la Loi en instituant un onzième commandement : « Tu aimeras ton prochain comme toi- même ». Il dit : je ne viens pas abolir la Loi (il reste juif), je viens l’accomplir, je viens l’achever par l’institution de ce onzième commandement. Jésus va aller plus loin encore. Lorsqu’il sera conduit à rencontrer les ennemis des Judéens, les Samaritains ou les Romains, lorsque ceux-ci seront de bonne foi et des gens de bien, alors il leur donnera son amour et sa reconnaissance en disant « Eux aussi accéderont au royaume de Dieu". Il casse la barrière de la religion et de l’appartenance tribale, il adresse son message à tous les hommes de bonne volonté. Cela aussi c’est une avancée capitale. Il étend l’alliance de Dieu conclue avec les Hébreux à tous les hommes de bonne volonté. Je continuerai de t’expliquer l’enseignement de Jésus dans de prochaines lettres et je te raconterai son cruel destin. Je pense à toi, Je t’aime
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