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Naluue

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Tout ce qui a été posté par Naluue

  1. Je n'ai qu'un rêve, avoir ma famille. Il n'y a rien à gagner si ce n'est le sentiment d'appartenir. Seule, la vie n'a pas de sens, seule on y pense, souvent, à tous ces médicaments, à toutes ces bouteilles, qui remplissent la main au milieu de la nuit, et donnent à la torpeur de la douleur, du silence dans le coeur une chaleur. La chaleur de disparaître, de rester ce qu'on est déjà : LA personne de personne... la petite soeur dans son studio, qui attend toujours d'ouvrir un jour la porte sur quelque chose à aimer, du crayon de papier jusqu'au yeux d'une belle âme. Devenir maman je ne le voulais absolument pas. Qui aurait pu m'en vouloir, j'étais la malade dans les bruits de couloir, qui fait peur ou qu'on oublie. Les années ont passé, mon coeur et mes cuisses ont grandit, je me suis dit que si j'avais un enfant, voyez-vous, j'arracherais à la machoir la cher de mes adversaires pour le protéger. Mais j'ai surtout pensé que ce serait beau, parce qu'avant d'avoir un petit bonhomme dans les bras, un petit être que me donnerait une raison de vivre, une raison d'abîmer mon corps le plus d'année possible, pour qu'il devienne grand et fort et que je le regarde avec sourire... Parce que grâce à moi, il serait en bonne santé, grâce à nous. Oui ce qu'il y a de beau et présupose cette tendre idée d'un bébé, c'est celle d'un foyer, d'un papa, d'une histoire, des journées et des années à vivre et construire ce qui donnera une laine pour les pieds d'un tout petit. Pour mon coeur aussi. Mais élever un enfant c'est extrêmement difficile. C'est un rêve facile et sublime pour un coeur vidé de son sang et de sa raison, ce qu'il faut et ce qui condamne encore un peu, c'est aller au bout des milliers de déchirures qui allourdissent la vie, assoment dans au fond du lit, et posent mes pupilles sur les pilules, une bouteille, faut-il attendre ? De tristes idées oui, qui étrangement, aident à vivre dans la peur. Quoi qu'il en soit, ça ne fait rien, je serai là pour ma grande soeur qui devient une femme merveilleuse, je serai là pour sa famille qui sera certainement une part de la mienne. Et si je meurs seule, j'aurais déjà bien assez de beaux souvenirs à emmener. Après tout, personne n'échappe à la peine. Peut-être un jour devenir mère à mon tour ! Oui
  2. Comment puis-je expliqué cette douleur foudroyante. Une épine grosse comme une flèche, en plein coeur. Mais ce n'est pas cupidon, ce n'est pas une flèche. J'y suis passée, les années, les dents dans le gravier, la bosse au front, l'estomac vers le bas, les yeux brûlés, la mort sur la langue et l'espoir coincé sous le pied. La gorge terrorisée, les larmes découlinant les cheveux, une petite boule de corps dans un écran indescriptible de douleur. La frayeur du deuil sans la mort et du vent en guise de rêve. Je veux les bras de maman, les mots de papa. Je veux qu'on m'aime sans raison, juste parce que j'existe, parce que j'ai été sage. Mais alors pourquoi M.Noël ne m'a pas donné la maman que j'ai pleuré, pourtant si proche, à vole de traîneau quelques minutes oh, mais elle aurait oublié de me laver. Elle a oublié d'aimer, et papa, et papa m'a moins nourri que le monsieur un peu rond, oui, lui qui range les rayons au Carrefour de l'Ecusson. Comment expliquer ? Comment expliquer qu'après toutes ces années, à 23h46, une phrase dans un film me poignarde, m'éteint... C'est beau l'image d'une famille, j'aurais tellement besoin d'une maman, j'aurais tellement besoin d'un papa. Je suis triste. J'ai peur. Je voudrais pouvoir respirer, me dire qu'au pire, et bah je devrais raler parce je retourne à la maison. Que maman n'achète pas les bons céréales et qu'elle insiste pour que je tri le linge blanc et coloré. Je donnerais une main pour rentrer et entendre "y a des restes de bolognaise dans le frigo, ton père dort tu peux les terminer". Juste pour marcher jusqu'à ma chambre d'enfant, toute simple, toute belle, toute douce, verte sapin et verte pomme. Payer un loyer à mes parents. Pouvoir rester à leurs côtés et les aimer jusqu'à leur lit de mort. J'aimerais qu'ils m'aident quand je me perds dans mes papiers administratifs, quand j'ose pas faire un scandale au service client. Il y a une fille qui parle de son lien avec sa maman, et je me dis "c'est fou, elle n'a rien fait de spécial, pourtant dans son cerveau est gravé : inconditionnellement elle sera aimée, aidée" Pourquoi moi, j'aurais toujours une vie à gagner ? Que je le veuille ou non, dans mon cerveau il est gravé "ne dois pas déranger, tout juste le permis d'exister, rends plus que tu ne prends". Ce soir j'ai peur, j'ai mal. Je veux avoir une maman et l'appeler parce que je pleure. Je lui dirai "Maman j'ai fait un cauchemar, tu n'existais pas. Viens vite à la maison j'ai peur que tu disparaisses. Surtout, agace moi, dis moi plein de choses qui vont me saouler, mais aime moi, parce que moi je t'aime, j'ai besoin de toi. Je ne sais pas ce que c'est de t'avoir, mais je perçois ta douceur. Prends mes yeux, c'est pas grave tant que tu toques à ma porte et que ça me saoule parce que je trainais en pyjama. Que tu te rappelles de mon adresse, que tu te rappelles de moi." Une toute petite fille comme Coraline Jones
  3. Je venais tout juste de les arroser c'est sûrement pour ça. La terre n'est pas comme ça de manière générale
  4. Oui c'est vrai ! Je pense que quelque chose doit leur manquer, ou être de trop... hum...
  5. Il n'y a vraiment aucun parasite sur mes plantes...
  6. C'est bien ça qui m'embête, les feuilles sont niquels, pas de petites bêtes pour les embêter...
  7. Bonjour ! Depuis que j'ai mon studio j'ai développé un coin plantes et maintenant j'ai une mini forêt dans un coin (le seul endroit où le Soleil tape en début de matinée). Bon je les aime, je les adore, elles sont trop cools et c'est un plaisir d'en prendre soin, de les regarder grandir. Ce sont toutes des plantes + ou - simples à entretenir et autonomes. Pour certaine je sais que ce n'est pas idéal, mais je prends à coeur de les arroser chacune à leur rythme, de bien les placer de sorte à ce qu'elles ne se cachent pas la lumière, puis je les rempote, leur donne de la bonne terre quand il faut, bref bref, les besoins de bases. Et puis je prends plein de petites photos Aussi elles ont un luminaire parce que j'ai remarqué qu'elles faisaient de petites feuilles (mon potos par exemple :(( ), et c'est peu éclairé chez moi (photo ci-dessous) : Mais surtout j'ai une petite plante depuis Noël (que j'avais eu à la base dans un ridiculement petit pot), à mesure qu'elle a grandit ses feuilles se sont recroquevillées... (photo ci-dessous), c'est normal ou bien ses besoins ne sont pas remplis ? Et enfin celle-ci dont les feuilles font une drôle de tête, quand à la base elles étaient bien rondes, plates. Pourtant elle pousse très bien (photo ci-dessous) Voilà, est ce que je peux faire quelque chose ? Est ce qu'elles vont mal ?
  8. On passe nos vies à se raconter des histoires, parce qu'il n'y a pas de réalité universelle. On a besoin de croire, c'est une nécessité, nous sommes fait de croyances. Je crois que mon bus passera à 8h15, il faut que j'y crois. Se raconter des histoires, c'est le propre de l'homme, ce n'est pas vain, ni malsain, toutes les histoires ont une fin, parfois la mort. De quel amour parle-t-on ? Amour romantique ? L'affection, la tendresse, la bienveillance, seront les mythes des uns, et la réalité des autres. Quoi qu'il en soit, nous ne sommes pas fait pour vivre seuls. Nous avons de l'amour à prendre, de l'amour à donner.
  9. Parce que le cœur tape fort. Il fait trembler le sternum. Il cogne dans la gorge, jusqu'aux oreilles. Il fourmille dans les mains et s'agite dans les veines. Face à l'émotion, le cœur a tout simplement les plus puissants tambours. Mais son chef d'orchestre est dans la tête.
  10. Naluue

    Juste amis ou plus

    Intéressante situation ! Comme l'ont déjà dit certains, rien ne sera plus simple que d'en parler au concerné. Peut-être en l'invitant à boire un café ?
  11. Naluue

    Le mouton noir de mon agence...

    Je suis alternante, assistante documentaire dans une structure régionale du Livre ! Avec les coupes budgétaires dans le domaine de la culture, entre autres, ça risque d'être compliqué...
  12. Naluue

    Le mouton noir de mon agence...

    Elles sont très bonnes, c'est moi qui suis à l'ouest
  13. Bonjour, Je suis vraiment le mouton noir au travail. Une horreur je vous passe les détails. Je meurs de hâte de finir mon contrat fin septembre, même si après... j'aurai l'angoisse de devoir trouver un truc étudiant VITE pour mon loyer. Sensation d'épée de Damoclès... Mais j'y crois Je sais pas comment j'ai survécu un an ici
  14. Mais non du tout ! Y en a bien qui proposent des omelettes à l'embrouillade et des costumes de pot de fleurs haha Oye Oye, votre attention J'ai choisi une Célosie qui lui a fait plaisir. Demain soir, je viendrai l'aider à l'enterrer dans son banc de terre. Merci à tous ! A la prochaine embrouillade, petite tenue pot de fleur
  15. L'un n'empêche pas l'autre tant que ça vient du cœur. Ce n'est pas une question d'obligation :) Haha, alors là il en verra pas beaucoup la couleur xD
  16. C'est pas méchant une embrouille, c'est humain. C'est aussi dans ces moments là qu'il faut pouvoir se montrer tendre, pour soi comme pour l'autre J'imagine Mais c'est que c'est pas vilain en plus
  17. Pour d'autres raison que des brouillades ? Ca doit se trouver facilement une petite plante grasse comme ça
  18. Pas mal ça aussi haha Trop mignon !
  19. amoureuse Rien de dramatique mais bon, ça fait mal au coeur
  20. Quelle fleur offrir après une embrouillade, pour montrer qu'on aime et apaiser les tensions, les noeuds.. Faire plaisir. Pas quelque chose de grandiose. Une couleur spécifique de rose ? Qu'en pensez-vous ?
  21. Bonjour, Merci d'avoir pris le temps de me lire et d'écrire cette réponse. Vous avez tout à fait raison je pense que je sous estime l'impact de mon manque de confiance en soi, à tel point que je ne l'identifie plus dans les difficultés que je rencontre... Ça m'a fait du bien de vous lire, ça me permet de prendre du recul l'espace d'un instant ! Je vous relierai sûrement plusieurs fois histoire de relativiser pendant ces deux semaines. Bonne journée PS : pourquoi ne faut-il jamais parler de ses faiblesses au travail ? Je me dis que ça peut mettre sur le tapis certaines problématiques, non ?
  22. Bonjour, J'ai envie de partager une angoisse particulière d'une situation particulière. Peut-être qu'en parler et vous lire pourra m'apaiser. Je termine une alternance d'un an dans le cadre de ma deuxième année de master en sciences de l'information et de la documention (métiers du livre), que je vais redoubler. A vrai dire j'ai voulu tout abandonner mais si proche d'une diplôme, mes proches m'ont convaincu de continuer. Il ne me reste que mon mémoire et quelques matières. Bac L mention très bien, bac+3 de Philosophie, des jobs étudiants en médiathèques, un master GIMD... un concours catégorie A, bibliothécaire territorial et hop, c'est un beau parcours à énoncer. La vérité, c'est que j'ai traversé tout ça dans le brouillard, je me suis raccrochée à ses études parce que je survivais surtout pour ma santé. Mes premières années, majeures, ont été si intenses et rudes que je ne comprends désormais rien à ce que je fais là, que mes diplômes n'ont pas de sens et sont superficiels. J'ai continué parce que mes études étaient ma seule assurance de revenu (bourse) avec mes jobs étudiants précaires. Je referais tout différement, jusqu'à mon choix de bac. J'ai continué, parce que je n'avais pas le choix. J'ai réussi, parce que j'ai eu des coups de chance inespérés. Avec les années, j'ai surtout réalisé que j'avais des problèmes avec l'orthographe, que ma mémoire, mon attention et mon sens logique s'étaient abîmés, avaient ralentis. J'en meurs de honte, je ne suis pas compétente. Je déteste ce que je fais, ça ne me ressemble pas du tout. Oui, j'aime lire, voilà tout. Comme beaucoup de gens. Ma problématique ici, c'est que j'ai passé un an en alternance à tout donner, puis ma santé a mis un coup de sabot et ça a déraillé. C'était déjà pas fou du tout. Finalement, je me suis confiée à ma tutrice sur ma situation, elle s'est montrée compréhensive, d'autant plus que son mari a la même pathologie que moi. Ca ne change pas le fait que je ne suis pas compétente. Pas besoin qu'elle me le dise, je le sais ça se sait, ça se voit. Je fais des fautes, j'ai du mal à faire des liens entre ce que je fais et le contexte dans lequel je le fais. Avec le stress permanent et la fatigue qui s'en suit elle me dit des choses et j'ai l'impression qu'on me parle chinois, parfois je sais que je dis une ânerie et je vois qu'elle a pris l'habitude de ne rien dire, c'est "normal'. En réunion je ne dis rien, de peur de dire n'importe quoi, et quand je parle parce qu'il le faut... je dis en effet n'importe quoi. Pas forcément parce que ce que je dis est stupide, mais littéraliment, je n'arrive pas à aligner deux mots, sujet, verbe, complétement. Ma tête fait page blanche et je récite un truc que je me suis répétée quarante fois et quand même, c'est nul, bafouillé et mal dit. Je n'ai rien d'une professionnelle, tout juste une stagière. Je ne comprends pas ce que je fais, je manque de technique, je fais des erreurs d'inattention... Je n'en peux plus et je n'attends qu'une chose, la fin du mois pour ne plus jamais remettre les pieds là-bas. Ca ne m'anime pas, ça ne me plais pas. Je voudrais plus d'humain, plus de naturel, je voudrais faire quelque chose qui compte, qui a du sens, qui aide. Mais avant ça... Je vais devoir former la prochaine alternante. Cauchemar. Un CAUCHEMAR. Je vais devoir lui montrer ma méthode de travail (ça risque d'être drôle...), le fonctionnement du backoffice, des outils, etc. Sauf que je vais bégayer, dire des bêtises, ma technique est bancale et très système D, notamment parce qu'il y a beaucoup de choses qu'on ne m'a pas montré et que je n'ai jamais osé demander. J'ai DEUX semaines avec elle, et ça commence lundi. Je suis terrifiée. Si encore j'étais tranquille seule avec elle, mais non, les bureaux sont étroits, proches, ma tutrice est littéralement à un mètre en face. Je ne vais faire que de m'humilier. Je le sens déjà : "Tu peux lui montrer comment cataloguer le fonds professionnels et potentiellement faire du désherbage dedans" "Euh... Bah c'est à dire que je sais pas le faire vu que j'ai jamais catalogué des documents professionnels, qu'on m'a jamais expliqué, et que quand j'ai essayé de comprendre seule j'ai pas réussi, du coup, j'ai jamais fait..." La honte intergalactique. La mort, j'en ai déjà des frissons de peur. Bref, Cette expérience a été riche, mais elle a pas aidé ma confiance en moi, et je me suis humiliée à de nombreuses reprises. Là-bas je n'ai plus aucun ego. Je ne sais pas quoi faire pour surpasser ça franchement. En attendant je dépose des CV et m'active administrativement parlant pour mon redoublement... J'en assez de ce cursus. Aaaah dîtes moi que ça va bien se passer Par ailleurs, je vais mieux dans ma vie, et les morceaux se recolent... J'ai des envies, des ambitions, personnelles, professionnelles, parfois les deux se mêlent et ça me rend plus épanouie. Je suis attirée par un métier bien difficile mais de grande valeur. J'aimerais faire une école de formation de soins infirmiers. Malheureusement, l'accès ne se fait plus sur concours mais sur dossier, et moi... Je sors d'un bac Littéraire, alors, ils n'en auront rien à faire que je sois bonne en mathématique au-delà de ça. D'ailleurs, cette voie est très prisée. Ce n'est pas grave, le champ social a toujours besoin de monde, bac S ou non. M'enfin, s'agirait déjà que j'arrive à surmonter cette formation qui peut vite finir en cauchemar, ma foi, j'ai déjà fait le pire. J'ai bien conscience que tout ça peut sonner bien ridicule !!! A me relire, bon, on ne va pas me couper la tête. Merci, belle journée Désolée pour les fautes
  23. (désolée il y a des fautes d'orthographes, j'ai fini à un peu tard d'écrire ce petit quelque chose et je m'en vais dormir, avec de petits yeux) Les années passent, je suis las. La tourmente a toujours été, entre sonneries et portails, les chevilles maladroites, les pensées, les coups d'épaule et un coeur tiraillé par rien, partout. J'y été. Dans le chemin commun aux cailloux spécifiques, éclairé par les lampes torches. Dans l'autre, brousailleux, pallalèle, sans lumière, dont on ne parle pas, que la bouche a avalé et qui repose désormais dans le creux douloureux d'un estomac. J'ai été lycéen. Ce dont on ne parle pas. J'ai été un cailloux spécifique, le visage ovale, la bouche fine, un large sourire, des cheveux bruns, les sourcils droits sur un nez un tout petit peu moins droit. J'ai été parallèle, la sombre découverte des mains, la brûlure d'un oesaphage déraciné, les yeux qui hûrlent et les narines qui se ferment. Je voulais être comme toi. Je voulais être comme eux. Je voulais être comme tous ceux qui parlent. J'ai oublié comment me parler, te parler, parler. Les mots s'accrochent au ballon qui surplombent ma tête et je ne les atteins plus. Je veux être comme vous. Je dois parler, je sautille, j'emmêle mes mains et fais des noeuds avec mes doigts pour atteindre le ballon remplis de verbes, de COD, de conjugaisons, de pronoms. Il est tard, et j'ai finis de parler. Je lirai toutes les pages de ces auteurs que j'aime, et je trouverai peut-être l'aiguille que j'ai perdu. L'aiguille que j'ai perdu dans le creux de mon estomac. Je lirai pour récupérer des mots, parce que je veux être comme eux. Il y a longtemps j'ai été lycéen. Il y avait un lycéen. J'ai vu un lycéen. Mais dis-moi, n'est-ce pas vrai que je serai un jour comme eux ? Je vois chez eux des ballons vides, des estomacs pleins, des formes et des couleurs, un corps, un coeur, une bille, une chaussette, un ballon et des dents toutes entières. J'ai essayé de parler leur langage. J'attends croisé dans les mots doux, tendres et longs des bouches autour de la nappe qui rigolent et me bercent, quelques instants avant que le goût cuivré du sang dans ma bouche se fasse plus chaud que leurs mots. Un liquide qui s'écoule dans ma trachée comme le lait d'une maman qui voudrait se couper le sein de dégoût. Je pleure sagement, j'ai fermé les yeux. Le rêve est fini. Dès maintenant je le sais, l'ai senti, le clac d'une porte qui n'est pas la mort, qui n'est pas le début. Pourtant je le savais, peu importe comme j'en rêve, je ne serai jamais l'un d'eux. Je suis condamné à être moi. Qu'importe comme je regarde, j'ai appris à être mon plus beau bourreau. Un apprentissage bien long quand il y avait encore douze semaines pour condamner l'entrée. Je suis bête. Je n'ai pas de culture, je bégaye, je suis désordonnée et in-attentive, je panique et parle trop vite, je parle trop ou pas assez, je me sens loin de tous les sujets, je fuis la table des collègues parce que j'ai honte de ne rien saisir de leurs mots-croisés. J'étais une enfant drôle, rayonnante, pétillante, sage, qui faisait plaisir à voir, animée, sans caprice, tout ça vous voyez. Aujourd'hui le pire est passé, et avec tout ce qui me poursuivra, je me sens triste. Je ne sais pas où je vais, ni pourquoi. Ce que je veux ? Ce que je peux ? Juste, certainement, je ne veux pas finir à la rue. Je veux voir un carré de ciel bleu, et pleurer dans un bout d'herbe, avec un livre et ma Nintendo. Quelques biscuits, les Princes. Quand je rencontre de merveilleuses personnes qui m'accueillent dans leur groupe je me sens heureuse, chanceuse, reconnaissante, c'est rare... très rare. Pourtant, oui, bêtement vous me direz, je suis prise d'une immense et égocentique solitude qui fusille mon coeur, c'est très silencieux, béant. Pourquoi ont-ils été aimé, et pas moi ? C'est immature. Je peux m'amuser pendant des heures, tromper l'image des milliers de fois jusqu'à saigner des orteilles, il y a aura toujours une triste distance entre moi et le moment, moi et le souvenir, moi et eux. Je n'arrive pas à m'accorder cette danse. Mais quelle danse. J'en connais des macabres et j'en connais des trop belles pour ne pas pleurer. Je ne connais que la danse et je voudrais une chaise. Si je rencontre de sombres personnes, je serais ramenée dans l'immonde machine à cigarettes, à alcool, des nuits au côté de malicieuses et méchantes personnes, parce que je crois qu'elles me ressemble. Mais pire que tout, des nuits avec moi. Un cirque à horreur. Alors je me fais seule. Pourquoi moi ? Une pensée immature, une pensée stupide, incohérente, mais une pensée que je veux écrire, que je vais crier. Pourquoi moi je n'ai pas de parents ? Pourqui j'ai été mal-traîtée ? Pourquoi eux ont-ils été aimés ? Pourquoi on attend de moi la même chose qu'eux ? Pourquoi moi. Pourquoi moi. Pourquoi moi je ne peux pas être comme eux. Pourquoi moi je ne peux pas être leur amie.
  24. Qu'est ce que c'est le surréalisme ?
  25. Salut, Je ne connais rien de toi ou de ta situation mais je ne peux que te dire que tu n'es pas le seul. Je ne peux pas te donner de solution, mais je te souhaite le meilleur, ça viendra, je te le promets. Je te demande de tout mon coeur et pour ceux des personnes qui t'aiment ou t'aimeront de ne pas te faire de mal, de ne pas te tuer. Tu peux appeler le 3114 -> Ils sont là pour tout ce qui est lié au suicide. Tu peux les appeler n'importe quand, ils sont bienveillants et tu pourras leur parler, c'est simple. (d'ailleurs je vous invite tous à faire connaître ce numéro, parce qu'on est jamais à l'abris... et il sert aussi à ceux qui sont inquiets)
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