AbbéCafarelli

Israël est menacé de destruction par le Hamas et l'Iran. Plusieurs de ses voisins évoquent l'"entité sioniste", bonne pour eux à être repoussée à la mer. Repoussée pour où ? Des terres où ils seraient à nouveau spoliés, massacrés ? Les Américains n'ont pas un voisin messianiste, admirateur de Hitler. Comparer les deux situations, c'est oublier les leçons de la Seconde Guerre mondiale !

Le nationalisme conduit à la guerre ! Les derniers exemples en date sont celui de Kadhafi et Bachar, qui voulaient en plus construire une nation ethnique, en éliminant une partie de leur propre peuple. L'avenir est à une gouvernance mondiale et l'interconnexion.

Trump est dangereux car il va radicaliser l'ensemble du continent américain, de l'Argentine à la frontière canadienne. Ajoute à cela qu'il est une marionnette entre les mans de Poutine, qui lui fera faire la guerre contre la Chine pour les seuls intérêts de la Russie, qui restera ainsi maîtresse de la Sibérie orientale. Avec Trump, c'est Fort Alamo en pire !

Ah ah ! tu ne réponds pas au fait que l'abandon du fétichisme de l'or et de l'activité de faux-monnayeur des dévaluateurs a permis le boom économique de l'ère numérique. La richesse est assise sur l'activité innovatrice et non sur des tas de minerais. Sors de ta logique de mineur de fond. Ce qui assure la stabilité monétaire actuelle, c'est l'innovation perpétuelle, donc le progrès : en marche en somme ! Les banques centrales sont garantes du sérieux des moyens de l'échange.

Donc, à te lire, France Telecom aurait de toute évidence baissé ses prix s'il était resté en situation de monopole. Lol Qu'est-ce que tu reproches exactement aux réseaux SFR ou Bouygues ? Puisqu'on parle de la fiction de l'avantage absolu du public sur le privé.

Qu'est-ce qui n'a aucun sens au juste ? Constater que les prix ont par magie dégringolé juste après l'ouverture à la concurrence ? Lol

Sachant qu'il existe toujours, de fait, certains monopoles publics ou semi-publics, il est difficile de comparer dans des conditions d'utilisation identiques. Mais le premier contre-exemple qui vient à l'esprit face à ton affirmation, c'est les télécoms. Qui regrette le monopole de France Telecom, à l'époque où le 16-1 coûtait un bras, et qui ira dire que le service était de bien meilleure qualité que celui que proposent aujourd'hui SFR, Bouygues, voire Free.

La différence de taille est que l'administration de 1962 comprend un grand nombre de cadres issus de la Libération, ainsi que du RPF. De Gaulle contrôle également l'armée. C'est à dire qu'il a pour lui l'essentiel des rouages de la machine étatique. Rien de tel aujourd'hui pour le FN, qui n'a pas non plus la possibilité de décider de la politique monétaire à sa guise. Je ne crois donc pas plus à une possibilité de coup de force du FN que Syriza n'a pu le faire en Grèce. Le FN se retrouverait comme un sous-Trump : avec des résistances farouches.

Ce n'est pas un peu vendre la peau de l'ours avant de l'avoir tué ?

Il faudrait savoir ! En 1915, l'étalon or existait. Or, tu soulignes toi-même que le financement de la guerre a perduré. Ce qui démontre que l'étalon or n'a rien à voir dans l'économie réelle. Cet argent "hors sol" que tu pointes du doigt, d'où sortait-il, si ce n'est d'une activité économique dynamique pour la Grande Bretagne et les USA, qui sont les bailleurs de la Triple Entente ? Il n'a rien d'hors sol. Et il émane d'une gestion sage et prudente composée par les banques anglo-saxonnes. A toi de nous dire d'où serait venu le "hors sol" des Empires centraux et des Ottomans.

Je m'érige en faux ! La monnaie est affaire des banques centrales, c'est à dire des organismes composés de techniciens de la finance, hautement qualifiés, qui sont mandatés par la puissance publique pour veiller à la stabilité économique et monétaire. Ce qui fait que nous vivons dans un système qui ne souffre plus des dévaluations sauvages ni de l'hyper-inflation. Je te soupçonne d'être nostalgique des politicards faux-monnayeurs à la Philippe le Bel, qui passaient leur temps à effacer leur dette en sacrifiant toute valeur monétaire réelle. Confier la gestion monétaire à des experts est gage de bon aloi.

Tu fais surtout dire à ces auteurs ce qu'ils ne disent pas, à savoir qu'il n'y aurait sphère commune de coprospérité pour les USA et l'Europe mais pur assujettissement au détriment de la seconde. Tu ferais plutôt mieux de t'intéresser aux velléités expansionnistes de Tonton Poutine qui a annexé la Crimée, porté le fer et le feu dans l'Ukraine démocratique, force les Etats baltes, la Pologne et la Suède à réarmer, et finance tous les partis fascistes d'Europe occidentale, dans un but de déstabilisation.

Je ne connais pas le droit hongrois. Quelle est l'organisation juridictionnelle là-bas ? Y a-t-il l'équivalent du Conseil d'Etat ? Car dans ton exemple de l'arrêt Canal, le Conseil d'Etat a mis fin à une dérive autoritaire, exorbitante du droit commun.

En France aussi l'administration est rémunérée sur fonds publics, donc sur les prélèvements fiscaux. Je ne comprends pas la distinction que tu opères. Et seule la magistrature du siège est irrévocable. Ca n'empêche pas que l'administration agit en droit et que, par exemple, les décisions du Conseil constitutionnel, notamment en matière de libertés publiques, s'imposent dans leur dispositif. Le FN ne pourrait pas non plus contredire la législation communautaire. Il y a des garde-fou.

Tu t'inscris là dans un cadre national, alors que l'économie est ouverte. Comment traduis-tu tes conceptions au niveau mondial ?

Pour l'arrêt Canal, c'est exactement ce que je dis. En otre, le prestige personnel de De Gaulle et le fait que l'armée était à sa botte n'organisait pas tout à fait le même rapport de force. La situation a changé depuis 1962. Ne serait-ce que parce que la France a depuis lors ratifié la CEDH. Je ne suis donc pas sûr que l'appareil d'Etat suivrait les caprices d'un gouvernement FN et qu'en cas de bras de fer ce dernier l'emporterait.

Comparaison n'est pas raison et rien ne duit que l'armée suivrait le FN. En 1940-1944, il y avait l'armée allemande. Ca change beaucoup de choses. Aux USA, la magistrature résiste face aux délires de Trump. Il veut même virer tous les procureurs fédéraux.

La démocratie ne se confond pas avec le populisme et avec la tyrannie de masses manipulées. C'est le respect des valeurs de tolérance, d'ouverture et de liberté. Importe notamment la défense des minorités. Daniel Cohn-Bendit l'avait joliment résumé. L'idéal européen reste donc plus important que les magouilles électoralistes des hommes-liges de tonton Poutine. Quant à la vision complotiste de la machine américaine, vous confondez manipulation et coopération. Les USA ont besoin d'une Europe en paix pour fonder une aire de coprospérité. C'est la logique du TAFTA. Il est donc normal et souhaitable que ces deux entités ne s'ignorent pas et collaborent depuis l'origine. Qu'as-tu à reprocher à la collaboration américaine ?

Je ne parle pas du Conseil Constitutionnel mais du Conseil d'Etat. C'est à dire de l'organe qui est indispensable à toute élaboration réglementaire. Le décret nécessaire à la mise en œuvre de cet article ne passerait sans doute pas le philtre. Je ne pense pas que la magistrature, le corps diplomatique, les différents corps issus de l'ENA serviraient l'Etat FN. Il y aurait donc lutte au sein de l'Etat, entre d'un côté l'administration et, de l'autre, des cabinets ministériels FN peuplés d'incompétents.

C'est celle d'un système bancaire global avec une monnaie unique, ce qui sera la norme dans quelques décennies. La monnaie a vocation à devenir purement électronique.

Tu crois que l'économie de demain va fonctionner avec de la poudre d'or, pesée sur balance ? Lol ! Tu regardes trop de westerns. On croirait entendre le clampin qui nous explique la chute de Wall Street d'après la Bible.

Encore faudrait-il que l'administration suive. Je ne crois pas que le Conseil d'Etat servirait la politique d'essence dictatoriale qui abuserait de la Constitution pour truquer les élections. En fait, la question est globale : qui dans la haute administration suivrait les délires du FN ?

Le système de l'abandon de l'étalon or a permis à l'économie de se développer davantage qu'à toute autre époque, en débarrassant la prise de risques par le prêt et donc la création de richesses de toute considération d'empilement fétichiste de tas d'or qui ne conservent de valeur que bien résiduelle, dans le monde de l'électronique et de la bio-ingénierie. La richesse n'a plus à être couplée aux minerais, c'est une notion qui tenait encore lors de la 2e révolution industrielle mais qui est désormais hors sol. Le système actuel réside dans une plus grande liberté d'action, donc de résultat. Et l'Allemagne renoue avec ses vieux démons autoritaristes. D'ailleurs, tu soulignes toi-même que la logique de cette politique de fétichisme du stock or est d'essence militariste.

Les partis europhobes ne proposent rien d'autre qu'une autarcie économique qui nous ferait revenir à la période pré-révolution industrielle. C'est pourquoi ils sont financés par Poutine, qui leur fait jouer le rôle d'idiots utiles pour abaisser l'Europe et la laisser sans défense face à l'expansionnisme russe. Politique très inquiétante quand la Maison blanche est occupée depuis janvier par une autre marionnette de poutine, qui s'est précipitée pour ruiner tous les efforts entrepris en faveur du renforcement des liens UE-USA par le biais du TAFTA.

Il reste encore possible que le gouvernement britannique recouvre la voie de la raison et s'abstienne d'enclencher la sortie de l'euro. En ce cas, il ne serait plus utile de passer par des indépendances écossaise ou galloise, qui ont le défaut d'exalter un peu plus le nationalisme et donc de nuire à l'idéal unificateur européen. Les indépendantistes nord-irlandais appartiennent tout de même historiquement au Sinn Fein, autrement dire des populistes de la pire espèce. Et je crains que les mouvances nationalistes écossaises ne soient pas d'une meilleure eau. C'est à dire non soumis aux démagogues de l'UKIP, satellites de Poutine en Europe occidentale.