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sirielle

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Tout ce qui a été posté par sirielle

  1. Et bien nous n'avons pas la même compréhension des évènements ni les mêmes raisonnements. Quoi qu'il en soit nous condamnons la violence conjugale quel que soit son degré.
  2. Cette reconnaissance sociale ne concerne pas que les lois (françaises ou autres), elle est couramment admise, même dans les tribunaux, même si elle ne constitue plus légalement une circonstance atténuante en France, fort heureusement.
  3. Tout crime a son mobile. Par exemple il est possible de faire un braquage à main armé pour accéder à une certaine richesse. Ce qui ne signifie pas que braquer équivaut à être à l'abri du besoin ni que c'est faire l'apologie du braquage. Ou encore il est possible de rouler à tombeau ouvert avec comme objectif de gagner du temps, ce qui n'équivaut pas à dire que les excès de vitesse sont magiques. De la même manière il est possible d'être violent pour l'amour d'une personne, ce qui n'équivaut pas à dire que c'est bien, loin de là. Connaître le mobile permet de mieux gérer le problème même si ça ne justifie jamais le crime.
  4. Non, car reconnaître l'existence des crimes passionnels n'oblige en aucun cas à considérer que c'est une circonstance atténuante, ce qui explique la modification judiciaire française qui considère comme aggravant le contexte conjugal. Et cette sorte de crime est actuellement généralement reconnue socialement, avant tout par soucis d'expliquer le crime, pas de l'excuser.
  5. Mais reconnaître que l'amour est parfois le mobile de la violence n'est absolument pas la cautionner. Encore une fois l'existence fréquente de crimes passionnels est couramment reconnue socialement quel que soit le nombre que vous soyez sur ce sujet à le contester. Cela ne les rend pas pour autant aussi beaux que ce que vous tentez d'insinuer, très loin de là.
  6. Je connais très bien le problème donc je participe mais je ne cherche à convaincre exagérément personne car libre à vous d'avoir votre propre opinion. Quant à moi, je ne me permettrais pas d'écrire quelque chose dont je ne suis pas sûre donc si ce que je peux savoir vous est utile tant mieux, sinon, j'ai quoi qu'il en soit la conscience tranquille par rapport à ce que j'avance et merci pour cette conversation. Et évidemment en aucun cas je ne fais l'apologie de la violence, je la condamne, ainsi que ceux qui en usent, et j'en connais certaines de ses causes. Savoir bien l'expliquer permet de mieux y faire face le cas échéant.
  7. Je trouve aussi important de pouvoir évoquer les problèmes graves en tenant compte de ses nuances pour mieux en discuter. La diabolisation a souvent l'effet inverse de celui escompté, entretient l'incompréhension et déforme la part de réalité qui est pourtant déjà sordide et qui n'a pas besoin de cette déformation pour être proscrite. Merci à toi aussi.
  8. Mais être violent par amour ne signifie pas que la violence est de l'amour mais qu'elle est censée le servir. "Je t'aime tellement que je refuse de m'éloigner de toi même si toi tu le veux." "Je veux t'empêcher de me quitter parce que tu es si important pour moi que je suis prêt à tout pour te retenir." "Je veux que tu ne sois qu'à moi car c'est mon rêve depuis que je t'ai rencontré et jamais je ne l'abandonnerai tant que je vivrai." C'est une forme de violence mêlée à l'amour. Toutes ces phrases peuvent être dites tout en serrant violemment les bras d'une personne de façon à ce qu'elle ne puisse pas s'enfuir.
  9. C'est l'aveuglement relatif à l'aspect dramatique du problème.
  10. L'amour est un terme très vaste, ce n'est pas qu'un concept romantique. Si on aime faire du sport, c'est une forme d'amour pour cette activité. Si on aime être avec quelqu'un et l'avoir exclusivement pour soi, c'est une forme d'amour pour cette personne. Si on a une attirance physique pour une personne, c'est aussi une forme d'amour. Il n'y a pas que l'amour avec un grand A, il y a l'amour simple, basique, très commun.
  11. Par exemple une personne qui frappe son conjoint pour l'empêcher de la quitter. Ce dernier tente de partir mais l'autre le frappe pour le persuader de rester en le terrorisant parce que se séparer de celui qu'elle aime est inadmissible pour elle. Ou encore une personne qui frappe son conjoint pour que celui-ci n'ose plus s'intéresser à d'autres personnes qu'elle, et qu'elle puisse ainsi se l'accaparer. Ou encore une personne qui frappe son conjoint parce que celui-ci lui plait et qu'il veut avoir une relation sexuelle. Les viols conjugaux de ce type sont courants. Evidemment, il ne s'agit pas que d'amour, mais ce qui motive ces gestes peut-être souvent avant tout la possessivité amoureuse.
  12. La violence n'est pas toujours haineuse bien qu'elle soit blessante. Une séquestration par exemple est une violence qui peut n'être pas haineuse. Un viol peut être une violence qui n'est pas haineuse. Un harcèlement peut ne pas être haineux. Une contrainte physique peut ne pas être haineuse. etc...
  13. Encore une fois tous les cas de violences conjugales ne sont pas systématiquement motivés par l'amour bien que ce soit fréquemment le cas. Et souvent les sentiments sont mêlés, il ne s'agit pas que d'amour évidemment, c'est ce qui explique qu'il est parfois soit aveuglant, soit éclipsé. De plus chaque sentiment est plus ou moins présent.
  14. En réalité la plupart des victimes ne restent pas auprès de leur bourreau par volonté. C'est d'ailleurs souvent celles qui veulent une séparation, un éloignement ou qui ont quitté leur conjoint qui sont victimes. Quant à celles qui pardonnent, ce n'est certainement pas pour la beauté du geste même si celui-ci est motivé par de l'amour.
  15. Le principal pour les victimes n'est pas de savoir s'il s'agit ou non d'amour, mais de se libérer des maltraitances, quel que soit ce qui les motive.
  16. Les victimes ne pensent pas forcément qu'il s'agit d'amour, généralement elles sont surtout prisonnières, entre autres de menaces et d'isolement contraint par cet amour étouffant et violent.
  17. L'un n'empêche pas l'autre, c'est à la fois un acte de frustration, de jalousie, de chantage et d'amour. Mais s'il veut que sa mère s'occupe de lui et pas d'un autre, c'est parce qu'il aime sa mère et que son amour est égocentrique, il ne connaît pas l'altruisme, ou pas suffisamment.
  18. Pourquoi voudrait on posséder ce qu'on n'aime pas à votre avis?
  19. C'est parce que vous ne connaissez pas vraiment le problème que vous n'en avez pas conscience.
  20. Ce n'est pas vraiment transformer l'autre, c'est plus l'avoir en sa possession à tout prix.
  21. Oui, certains frappent des personnes pour les posséder davantage, les avoir à eux parce qu'ils les aiment. C'est un comportement illogique, immoral et immature mais relativement courant.
  22. J'ai modifié ma réponse précédente mais il ne s'agissait pas de ce qu'invoquent les "bourreaux" mais de leurs mobiles, des raisons pour lesquelles ils agissent ainsi.
  23. Il peut être aussi question d'amour, d'amour envahissant s'exprimant effectivement par la volonté de pouvoir et de domination sur l'autre. Il est souvent question d'amour pour la victime parmi les causes principales mais en revanche la violence conjugale peut quand même avoir aussi d'autres motivations parfois.
  24. Non, on n'est pas d'accord. Encore une fois je pense que la violence peut être motivée par l'amour pour la victime, même s'il est aussi question de domination. Par contre effectivement on ne violente pas quelqu'un quand on est heureux.
  25. Ma comparaison avec les enfants pouvait contribuer à comprendre ce qui déclenche la violence. Une personne susceptible adulte d'être facilement violente peut l'être entre autres parce que son vécu, et donc aussi son enfance, lui ont laissé pensé que cette attitude pouvait être utile ou ne l'en ont pas dissuadé, voire pas suffisamment. Et cette violence peut lui permettre dans certains cas de réaliser ses souhaits, bien que cette personne puisse aussi se comporter différemment selon les circonstances et avec douceur aussi. Quant à frapper quelqu'un pour lui "prouver son amour", cela ne peut exister que dans des circonstances exceptionnelles, et ne représente pas la violence conjugale en général. Par contre il est courant pour les conjoints violents de frapper pour obtenir ce que leur amour leur fait désirer et qu'ils sont confrontés à une opposition de leur conjoint à leur donner ce qu'ils attendent de lui. Et à travers leur violence peut se deviner l'amour qui motive leurs gestes malgré la culpabilité.
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