sirielle

Moi je complimente assez régulièrement mon entourage, par franchise, et le critique aussi différemment parfois. Et je dis souvent merci quand on me complimente, par gratitude pour la gentillesse que ça peut représenter à mes yeux. Par contre quand les compliments sont immodérés ça peut même en devenir insultant, si c'est prendre quelqu'un pour un imbécile, ou sous-estimer son auto-critique et la conscience qu'il a de lui-même par exemple. Ils peuvent dans certains cas être destinés à dissimuler un certain mépris ou au contraire négligés pour valoriser ce même mépris.

Si le mot "compliment" a une connotation hypocrite selon toi, c'est relatif. De par sa définition il n'est pas forcément péjoratif contrairement à la flatterie, pouvant représenter effectivement une méthode de séduction à la fois courante et hypocrite.

Pour ma part je pense que concernant la critique dans le couple, autant il peut être utile d'évoquer parfois les erreurs de son conjoint, autant il peut être important aussi d'avoir la franchise de le complimenter sincèrement. Ce qui pourrait être rédhibitoire en revanche, dans un cas comme dans l'autre, c'est d'en faire trop évidemment.

En même temps l'empathie peut être ciblée. La compréhension du ressenti qu'elle provoque peut effectivement favoriser aussi la critique en fonction de sa propre conscience, ce qui permet éventuellement d'apporter une aide psychologique.

Etre empathique c'est être réceptif à l'autre, à ses émotions et à son mental, donc quelque part cela revient à capter et ressentir de son énergie et la confronter à la sienne effectivement. Et plus la confrontation est harmonieuse, plus l'empathie est susceptible de se développer et d'être constructive.

La compréhension du ressenti à travers les expressions faciales n'est qu'une part de ce que peut être l'empathie qui peut aussi permettre la perception et la compréhension grâce à d'autres expressivités, y compris le langage. C'est une faculté naturelle, qui ne se décide donc pas forcément, ou du moins pas totalement, de ressentir ce que ressent l'autre à travers son expressivité, voire même simplement à travers son existence et l'attention qu'on y porte volontairement ou non. Un peu comme on ne choisit pas forcément de voir une personne, on ne choisit pas forcément de "voir" son ressenti, et pourtant il peut s'imposer à soi de par sa présence. Et cela sert à la communication et à la solidarité.

En toute franchise, je suis en désaccord sur plusieurs points avec le psychiatre. Mais je pense que sa critique vise plus "les idées fausses" qui sont véhiculées à son sujet que l'empathie directement:

Selon moi ce sont ceux qui ont mis en forme l'article qui sont aussi responsables de cette impression de dénigrement de l'empathie en sortant la remarque négative du contexte et en en faisant un titre alors que la position du psychiatre dans ses explications tend quand même plutôt à la présenter positivement (mais sans confusion avec l'assistance), bien qu'il veuille préciser qu'être empathique ne revient pas forcément pour autant à être bienveillant ou impartial, qui sont des qualités différentes. Il est donc possible d'être à la fois empathique et malveillant ou partial, même si ce n'est pas directement à cause de l'empathie, qui est une force, mais celle-ci peut en contrepartie donner du pouvoir à celui qui est malveillant ou partial.

L'empathie peut concerner l'ensemble du ressenti et pas uniquement la souffrance. Quand, grâce à l'empathie, on perçoit et comprend ce que ressent une personne, il peut être plus facile de savoir communiquer avec elle et de l'influencer en fonction de son état d'esprit vers des objectifs possiblement négatifs (consciemment ou non). Sans l'empathie vis-à-vis de la personne, il n'est pas forcément possible de savoir si elle est influençable ni comment elle peut l'être.

En effet, à travers la propagande par exemple.

Bien que l'empathie puisse être utilisée pour de mauvaises raisons, elle conduit naturellement au respect et à la considération d'autrui et de soi-même par l'unité collective qu'elle provoque (y compris vis-à-vis des plus chanceux). Elle ne peut donc être mal utilisée qu'en n'étant pas suffisamment développée. Un peu comme c'est le cas avec l'intelligence ou d'autres qualités aussi, qui ont plutôt tendance dans leur finalité à favoriser un comportement adéquat.

Effectivement l'avantage d'avoir un logement chacun malgré l'attirance réciproque peut par exemple être justifié quand les horaires et emplois du temps sont incompatibles afin d'éviter de perturber le sommeil ou la concentration de l'autre, ou encore pour pouvoir organiser des soirées entre amis respectifs, ou pour que chacun soit au plus proche de son lieu de travail, etc... , ça peut aussi être une simple précaution censée éviter l'éventualité d'une dépendance mutuelle trop contraignante. Ce qui n'empêche pas forcément que les deux puissent cohabiter dans l'un ou l'autre des deux logements sur de longues périodes. Certains couples y ont intérêt et d'autres non. Et un même couple peut y avoir intérêt à un moment, et pas à un autre moment. Ce n'est cependant évidemment pas une solution miracle à n'importe quelles difficultés relationnelles en couple et ça peut aussi parfois avoir des inconvénients comme favoriser une distance ou des dépenses excessives.

Comme la plupart des criminels peuvent utiliser en partie leurs qualités (générosité, intelligence, beauté, force, etc...) pour parvenir à leurs fins, donc aussi par exemple pour réussir à piéger leurs proies. L'empathie n'en est pas moins une qualité essentielle.

Personnellement j'associe cet idéal à une ambition sentimentale: Trouver une âme sœur (et non pas une amourette), de préférence dès la première expérience amoureuse, avec laquelle on ne voudrait jamais mettre un terme à la relation tant elle est épanouissante. Mais je peux comparer cette ambition à une ambition professionnelle: Trouver une vocation (et non pas une lubie passagère ou un choix insatisfaisant), de préférence au plus tôt, à laquelle on se vouera passionnément toute sa vie sans lassitude tant elle est épanouissante et parait évidente. Or la réussite professionnelle (ou sentimentale) peut aussi (devoir) se concevoir différemment, et avec diverses orientations au cours de la vie, sans qu'elle en perde en qualité et en passion au final.

(Je suppose que s'il a évoqué la publicité et la lecture c'est justement qu'il considère qu'il est possible d'évoluer aussi hors des cadres professionnels et amoureux.) A mon avis l'intérêt de changer ne consiste pas effectivement à modifier la nature d'une personne mais à lui apporter quelque chose d'utile à son épanouissement personnel, que ce soit pour quelqu'un d'autre ou soi-même. Et je crois qu'en conséquence toute relation constructive contribue à une évolution personnelle positive.

Oui quand c'est râler excessivement, comme peuvent le faire parfois ceux qui ont tendance à être trop défaitistes ou colériques au quotidien par exemple, ça peut être difficile à vivre, même si on trouve des réactions adaptées. Pour être heureux en couple il faut aussi s'en donner les moyens soi-même, et pas uniquement par le dialogue ou le rapprochement.

On peut le tourner avec humour quand ce n'est pas vraiment grave. Mais on peut aussi parfois en arriver à craindre les personnes qui ont trop mauvais caractère à mon avis, et qui d'ailleurs peuvent aussi être susceptibles de se vexer facilement y compris s'il s'agit d'humour, même si par ailleurs elles ont beaucoup de qualités. Mais effectivement l'humour en couple peut être très positif.

Justement, ce qui peut être rédhibitoire selon moi, et donc je peux aussi l'exprimer en couple s'il le faut, c'est quand les plaintes et la mauvaise humeur sont excessives, et sont des prétextes à n'importe quel caprice, égocentrisme, ou victimisation. Par exemple si un homme se plaint parce que sa femme côtoie des hommes sur son lieu de travail, ou alors se plaint à sa femme parce qu'elle est malade et qu'elle est donc moins disponible pour lui, etc... c'est abuser parfois. Par contre positiver selon moi c'est tirer profit ou s'adapter aux situations le mieux possible même si elles sont imparfaites ou difficiles et je pense que les plaintes ne sont pas toujours le meilleur moyen d'obtenir ce qu'on veut ou d'accéder au bien-être bien qu'elles puissent être dans certains cas utiles, voire nécessaires.

Personnellement je ne regrette aucune des relations que j'ai vécues, elles ont chacune contribué à embellir ma vie.

C'est vraiment le schéma classique traditionnel un(e) époux(se) à vie vaille que vaille. Mais c'est un peu simpliste et rigide d'esprit à mon avis d'être trop attaché à ce mode de vie. Dans beaucoup de pays c'est cependant très à la mode, malgré tous les inconvénients que ça peut parfois comporter, c'est d'ailleurs plus particulièrement justifié quand l'espérance de vie est faible et que la dépendance mutuelle est importante.

Heureusement que le cœur est assez grand pour pouvoir aimer plusieurs personnes, ce qui est compatible avec la fidélité. C'est à se demander s'il y a des adultes ne sachant pas ce qu'est la véritable souffrance.

Accorder suffisamment de confiance et s'épauler en couple d'accord mais c'est positif pour soi-même aussi à mon avis de faire en sorte de donner à celui avec qui on est en couple le plus possible le sourire en faisant avec ce qu'on a plutôt que de trop attendre qu'il le fasse pour soi.

Je veux dire être courageux pour la personne avec qui on est et éviter si possible de trop râler pour un oui ou pour un non si ce n'est pas constructif. Je pense qu'il peut être parfois utile de partager ses peines en couple, mais seulement si c'est nécessaire pour favoriser les moments agréables et s'épargner autant que possible la morosité.

Je pense qu'il faut par exemple veiller sur son apparence, être attentionné et positiver.

Aimer quelqu'un n'est effectivement jamais un fardeau pour moi malgré ce qui peut nous séparer. :-)