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bena11

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Tout ce qui a été posté par bena11

  1. Palestine trahie La mort s'est banalisée dans le monde arabo-musulman au point que l'on en dresse des hiérarchies entre les tragédies. Côte à côte avec cette trahison arabe, on en trouve celle de l'occident! Mais pourquoi? Je dis personnellement occident parce qu'aux origines de cet égarement des palestiniens depuis la moitié du XX siècle, la main anglaise et française (Sykes-Picot de 1916, Balfour de 1917 puis, le projet de partition de 1947 qui n'a pas pris en compte les spécificités culturelles, civilisationnelles et historiques de la Palestine en particulier et de la région en général, etc), ensuite celle des américains. Exactement comme l'imbroglio vietnamien où l'on a vu la succession (renvoi d'ascenseur s'entend) entre les français et les américains au lendemain de la défaite française à la bataille historique de Diên Biên Phu en 1954. De tout temps, l'impérialisme occidental a fonctionné par intérêt géostratégique et par étapes successives. Si par exemple les israéliens s'étaient installés en Palestine après le retrait britannique en 1948, c'est parce qu'ils dérangeaient trop en Europe de l'est et en plein coeur des métropoles des puissances occidentales. Contrairement aux Séfarades (les juifs du Maghreb et de l'Afrique du Nord en général), les Askhénazes (les juifs de l'Europe) appartenaient à une classe lettrée qui s'est vite infiltrée dans le monde de la finance, les banques, les affaires, l'engagement syndical, le prolétariat urbain, etc. Elle a aspiré, en plus, aux premières loges des centres de décisions sur les traces du fondateur du sionisme moderne, le laïc athée Théodore Herzel (1860-1904). S'ajoute à cet actif intellectuel avant-gardiste de l'élite juive pro-sioniste, le capital émotionnel généré quelques années plus tard, soit durant la seconde guerre mondiale (1939-1945), par les pogroms, les holocaustes, les fours crématoires, et la fameuse Shoah pratiqués par l'Allemagne nazie d'Adolf Hitler! D'ailleurs, la République Fédérale Allemande (RFA) représentée d'abord par Konrad Adenauer (1876-1967), le chancelier allemand dans les années 1950, puis par son successeur Ludwig Erhard (1897-1977), a payé à l'Etat sioniste presque 3 milliards de Marks entre les années 1950-1960 en termes de réparation morale et matérielle des crimes innommables commis par le régime nazi contre les juifs (à peine 15000 juifs ont survécu en Allemagne alors que plus de 200 000 autres étaient tués). Cet élan mémoriel solidaire a eu lieu suite aux énormes pressions de la diaspora juive pro-sioniste établie partout dans le monde. Celle-ci a fait de la collecte annuelle de fonds au profit du gouvernement de Tel-Aviv un devoir communautaire de premier ordre. Or les pauvres Palestiniens étaient depuis 1948 déçus par ces arabes qui se réunissent à huis clos pour sortir enfin de leurs conseils d'une banale décision, celle de «dénoncer»! Et aussi par les multiples guerres infructueuses (1967, 1973, etc), et ce fameux traité d'Oslo en 1993 qui ne leur ont apporté que des petites misères supplémentaires. Tous ces ingrédients empoisonnés se ramènent, comble d'histoire, à la sauce belliqueuse entre le Fatah et le Hamas. Et aux déchirements internes qui n'en finissent pas. Enfin, cette Palestine, tirée vers le bas pendant plus d'un demi-siècle par cette communauté internationale factice, devrait aujourd'hui recouvrer ses pleins droits, plutôt son «droit de vie» en tant que Etat indépendant reconnu par les traités de l'O.N.U et par l'ensemble des nations du monde. :bad:
  2. Je suis Palestinien ! :p C’est aux Juifs d’occident, et aux pays alliés d’Israël de dénoncer ce massacre, comme on exigeait des musulmans français de se désolidariser publiquement des attentats contre Charlie, d’être Charlie. Que les journalistes, écrivains, penseurs, artistes, présentateurs, politiques juifs ou pro-juifs et mes potes les juifs dans la rue portent tous un t-shirt « je suis Palestinien » et vomissent Israël et toute sa haine, et, plus sérieusement, qu’on mette immédiatement ce pays à l’amende et qu’on le juge pour ses crimes contre l’humanité : génocide, crime d’agression et moult crimes de guerre. Alors je retrouverai un peu confiance dans le genre humain.
  3. Moscou annonce avoir "mis hors de combat" la plupart des "groupes terroristes" en Syrie AFP Les frappes aériennes russes ont mis les principaux "groupes terroristes" en Syrie "hors de combat", a déclaré jeudi le chef de l'intervention militaire, le général Andreï Kartapolov selon les agences de presse russes. "A la suite des frappes aériennes russes, les principales unités des groupes terroristes, composées des combattants les mieux entraînés, ont été mises hors de combat, l'organisation et le système d'approvisionnement de ces groupes ont été perturbés. Les terroristes connaissent une grave pénurie en munitions, armes et carburant", a affirmé le général. AFP Путин Поздравляем и благодарим вас! :p Poutine fustige le "double jeu" occidental avec les "terroristes" en Syrie Moscou - Le président Vladimir Poutine a dénoncé jeudi un double jeu des Occidentaux avec les terroristes en Syrie, tandis que l'armée russe a affirmé avoir mis une bonne partie d'entre eux hors de combat, à la veille de pourparlers à Vienne sur le conflit syrien. Il est toujours difficile de mener un double jeu: dire qu'on lutte contre les terroristes et en même temps essayer de se servir d'une partie d'entre eux pour faire avancer ses pions au Proche-Orient et servir ses intérêts, a déclaré M. Poutine lors du forum du Club de Valdaï à Sotchi, dans le sud de la Russie. C'est une illusion de croire qu'il sera possible de se débarrasser d'eux par la suite, de les écarter du pouvoir et de parvenir à s'entendre avec eux, a-t-il poursuivi, dans une claire allusion aux Occidentaux, appelant à ne pas jouer sur les mots et classer les terroristes en modérés et non modérés. Les propos du président Poutine interviennent à la veille d'une rencontre à Vienne entre le chef de la diplomatie russe Sergueï Lavrov et ses homologues américain John Kerry, saoudien Adel al-Jubeir et turc Feridun Sinirlioglu, ministres des Affaires étrangères des pays les plus hostiles au maintien au pouvoir de Bachar al-Assad. AFP
  4. :p Путин, спаси нашу землю! :p
  5. Ban Ki-moon, Obama et Kerry se trompent sur la nature de la révolte des adolescents palestiniens Ban Ki-moon, le président américain Barack Obama ou son secrétaire d'Etat John Kerry ne se sont émus de la violence qui a explosé dans les territoires occupés palestiniens et en Israël même, que lorsque les victimes qui se décomptent ne sont plus uniquement des Palestiniens. Ils s'en inquiètent maintenant parce que l'enfer en ces lieux est devenu aussi une réalité pour l'occupant sioniste. Il ne faut donc pas s'y tromper : s'ils ont élevé leurs voix pour demander que cessent les violences qui embrasent les territoires occupés et Israël même, ce ne sont pas celles permanentes qu'exerce l'Etat sioniste sur la population palestinienne qui les ont fait réagir. Ban Ki-moon, Obama et Kerry n'ont eu la révélation de la violence dans le conflit palestino-israélien que quand la jeunesse palestinienne a décidé de ne plus accepter passivement l'oppression et l'humiliation qui est le lot quotidien de son peuple sous l'occupation israélienne. Aux jeunes révoltés palestiniens qui bravant cet occupant en dépit de l'insignifiance des moyens de lutte à leur disposition sont parvenus à installer la peur dans ses rangs, ils déclarent faussement « comprendre » leur colère mais les appellent à l'exprimer « pacifiquement ». Ce qu'ils veulent obtenir d'eux en réalité est qu'ils cessent leur révolte. Car celle-ci est en train de rebattre les cartes dans le conflit palestino-israélien. Les jeunes Palestiniens qui ont fait le choix d'affronter à main nue ou avec de dérisoires armes l'occupant oppresseur le font au constat de l'échec de la voie pacifique pour laquelle leurs aînés ont opté, dupés à la fois par les promesses de l'ennemi sioniste et des puissances occidentales leur ayant fait miroiter le mirage d'un Etat palestinien à créer qu'il leur sera possible de réaliser en s'y tenant. Ces jeunes Palestiniens qui harcèlent l'occupant au péril de leurs vies ne sont pas, comme les présente la propagande d'Israël et de ses inconditionnels, des candidats au suicide dont l'esprit et la conscience ont été captés et influencés par les prêches de la nébuleuse terroriste internationale. Ils se battent pour construire un nouveau rapport de force avec l'ennemi occupant. De fait, leur révolte a déjà obtenu un résultat, celui d'avoir soulevé la chape de plomb qui a été apposée sur le conflit israélo-palestinien malgré l'aggravation des conditions du peuple palestinien opprimé mais au prétexte que la région et la communauté internationale seraient confrontées à des urgences autrement plus menaçantes pour la paix mondiale. Que les révoltés soient des adolescents n'est pas signifiant qu'ils sont inconscients et mus par des pulsions suicidaires. Leur révolte est parfaitement réfléchie et leurs actes assumés sans contrainte ni bourrage de crâne. D'ailleurs, ces jeunes révoltés qui ont semé la panique dans les rangs de l'occupant ne se revendiquent d'aucune faction palestinienne ni d'aucune organisation extra-palestinienne. Façon de prouver que l'ennemi sioniste a désormais face à lui le combattant sans merci, une jeunesse palestinienne qui ne s'arrêtera de le défier que quand il cessera son occupation et acceptera les revendications du peuple palestinien. S'il est un référent en lequel ces jeunes se sont tournés quand ils ont décidé de déclencher leur révolte, c'est celui de la guerre de libération algérienne comme le prouvent les drapeaux algériens que certains d'entre eux brandissent et agitent en s'affrontant avec les soldats et policiers de l'Etat sioniste. Ban Ki-moon de même qu'Obama et Kerry se trompent s'ils pensent qu'en faisant d'évasives et fausses promesses quant à la solution du conflit palestino-israélien, ils obtiendront des jeunes Palestiniens qu'ils arrêtent leur révolte et la poursuite du statu quo mortifère pour les Palestiniens qui s'est établi dans ce conflit depuis la conclusion des accords d'Oslo. :bad: Mon lien
  6. Jérusalem : Une résolution critique d'Israël votée à l'Unesco, expurgée d'une revendication sur le Mur des Lamentations (AFP) Une résolution sur la Palestine critiquant notamment la politique d'Israël à Jérusalem a été votée mercredi à l'Unesco, dans une version expurgée d'une revendication initiale sur le Mur des Lamentations qui avait suscité la colère de l'Etat hébreu ... :p
  7. En visite surprise à Moscou, Assad remercie Poutine pour les frappes aériennes Souriant et visiblement détendu, le président syrien a chaleureusement remercié Vladimir Poutine pour son "aide" et pour sa décision d'intervenir militairement le 30 septembre malgré les critiques des Occidentaux. Cette visite du président syrien, dont la venue n'a été annoncée par le Kremlin qu'une fois qu'il avait quitté la Russie pour rentrer à Damas, intervient alors que la campagne de raids aériens de l'aviation russe entre dans sa quatrième semaine. :p http://www.lavoixdunord.fr/france-monde/en-visite-surprise-a-moscou-assad-remercie-poutine-pour-ia0b0n3116440
  8. Que murmure le démon israélien dans l'oreille de l'enfant Palestinien ? Tu vois cette terre Elle ne t'appartient plus, elle m'appartient Ce qui est tien est mien La réciproque ne vaut rien Tu es le mal, je suis le bien ! Devant le seul capable de régner, tu dois t'incliner T'engager à me servir ou dégager ! J'ai détruit ta maison, j'ai construit ma raison Parce que ma raison est plus utile à l'humanité que ta maison J'ai dépossédé ton père pour que ma nation ait un autre repère J'ai possédé ta mère pour qu'elle incite ses enfants à faire la guerre J'ai sous employé, sous payé, exploité tous tes frères Pour arroser mon jardin en les laissant mourir de soif et de faim Tu as l'air d'être en colère Offensé, humilié... anéanti ? Non. Tu es tout simplement vaincu... VAINCU Qu'est-ce que tu attends pour réagir, pour bondir, pour rugir au lieu de rougir ? Parce qu'à chaque fois que tu lèves un petit doigt Je t'arrache la main et celle de ton voisin... Tu te soulèves mais c'est moi qui provoque ton soulèvement Pour le réprimer dans les larmes, dans le sang En mélangeant les coupables et les innocents Ton Intifada c'est mon dada Ce n'est pas mon cauchemar mais ton cauchemar Car je cherche à tout prix l'adversité Pour en découdre avec ton arabité Je sais que tu n'as plus rien à te mettre sous la dent Pas d'armes, seulement un buisson ardent... Ah ! Ah ! Plus de lieux saints, pour faire la prière ! Plus de droit de cité pour un échange d'amabilités... Tu es sans abri, sans alibi... à ma merci. Essaye le couteau, essaye de le retourner dans la plaie Pour compromettre à jamais entre nous tout traité de paix. À chaque fois qu'un israélien succombe, Israël creusera avec ses bombes, Mille et une tombes supplémentaires. La Palestine ne sera bientôt qu'un vaste cimetière Vas-y sors ton couteau pour que je puisse coiffer ton islam au poteau !"
  9. Normal ! Comment vont-ils voyager s'ils bloquent l'autoroute longtemps ? :p
  10. Comme a dit Mélanie Il y a une absence flagrante dans ce livre et qui apparemment n’a pas sauté au cœur du chorus unanime qui porte au pinacle le livre de Boualem Sansal. Cette absence est celle de la femme. Elle n’y apparait qu’une fois, une ombre furtive, assujettie au rôle domestique et maternel. Cette négation de la femme et au sens large du terme de la féminité inhérente à chaque être humain, est une constante dans l’Histoire de humanité avec ses nadir et ses apex cycliques. Aujourd’hui, elle gagne en ampleur partout dans le monde. Entre l’inégalité légale ou professionnelle qu’elles subissent comme un droit de cuissage sociétal, les viols qui sont remis au goût du jour comme arme de guerre ou passe-droit fantasmé jusque dans les jeux vidéos et la diatribe d’illuminés qui exigent droit de vie et de mort sur leur compagne, mère et filles, et revendiquent la polygamie pour assouvir leur sexualité voilée, la figure de la femme se réduit peu à peu une peau de chagrin, inclus dans son rôle biologique. La femme ? La féminité ? Elle nous oblige à être ce nous ne voulons surtout pas être, tant nous y voyons, de la mollesse et de la faiblesse. Les couilles en berne. Rien de glorieux pour les matamores de la castagne prêts à magnifier leur virilité consumériste sur les terrains de football ou au volant de leur voiture, champs de bataille modernes et plus éthiques que ceux où l’on s’étripait hier à l’arme blanche et aujourd’hui à coup de bombes propres et sélectives et peut-être demain, dans la barbarie la plus débridée. Elle est déjà là… Cette perte de la féminité conditionne toute cette société de célibataires, de machos des deux sexes, une société d’autistes, une société essentiellement masculine fomentée en premier lieu par les trois religions monothéistes et leurs institutions, et bénie ensuite par toute une clique de psychanalystes et de bisounours. Une vaste hypocrisie qui permet de justifier socialement cet état de célibataire, dans le sens où je le dis. Ne s’impliquer en rien, ne rien construire ! Le célibataire, l’orphelin de sa propre féminité, ne s’interroge jamais sur sa responsabilité en tant qu’écosystème ! Boualem Sansal tombe également dans cette impasse. En ce vingt et unième siècle naissant, cette extinction de la féminité dans le cœur de la plupart est le véritable désastre écologique qui submerge notre planète et nourrit en silence tous les malheurs en germe à venir. Ati, le héros de 2084, est un émasculé. :p Mélanie Talcott http://blogs.mediapart.fr/blog/melanie-talcott/140915/2084-la-fin-du-monde-boualem-sansal'>http://blogs.mediapart.fr/blog/melanie-talcott/140915/2084-la-fin-du-monde-boualem-sansal Pour enfoncer plus le...clou : En 2000, afin « de montrer au monde que nous sommes un peuple juste et bon et de prouver à nos opposants que nous sommes aussi une nation sportive », les Talibans décidèrent de redorer leur blason en réclamant leur affiliation à l’International Cricket Council, soutenu en cela par le Pakistan. « La place des femmes est dans la maison ou dans la tombe. Il vous faudra une permission pour sortir, et quand vous sortirez, vous devez être accompagnées de votre mahram. », sinon vous serez fouettées ainsi que votre mahram, incapable de se faire obéir. Tel est, sous la loi talibane et autres barbares de Dieu, le rôle rétrograde qui échoit aux femmes sous peine de mort par lynchage, balle de kalach dans la tête, pendaison et décapitation, non sans avoir été souvent auparavant, minutieusement violée. Le ministre de la Promotion de la vertu et de la Répression du vice et ses sbires veillent, comme une peste noire qui s’étend actuellement un peu partout, sur celles qu’ils considèrent comme un cheptel sexuel et reproducteur, entre putes et vice contre nature. Mélanie Talcott La suite :p http://blogs.mediapart.fr/blog/melanie-talcott Rabia Al Adawia
  11. «Il faut aboutir à la dissolution de l’Etat d’Israël» :p Le rabbin Ahron Cohen Rabbin Ahron Cohen : Nous sommes horrifiés devant cette effusion de sang de tous les côtés. La seule vraie solution pour mettre un terme à cela, serait un accord pour une dissolution pacifique et totale de l'Etat illégitime connu sous le nom «Israël» pour être remplacé par un régime acceptable pour les Palestiniens. A l'heure actuelle, cela est un rêve. Cependant, plus l'idée sera évoquée au sein de la communauté internationale, plus ceci sera considéré comme la seule voie à suivre. Mahmoud Abbas a menacé de rompre les accords d’Oslo devant l’assemblée générale de l’ONU, après que le drapeau palestinien a été hissé pour la première fois sur le fronton de cette organisation. Qu’arrivera-t-il si l’autorité palestinienne mettait ses menaces à exécution ? On ne peut rien prévoir. Mais j'espère que cela serait un pas de plus vers la dissolution de l'Etat d'Israël, comme je l'ai mentionné auparavant. Votre mouvement est connu pour être fermement opposé à l’existence de l’Etat d’Israël. Pourquoi ? En bref, du point de vue de la loi religieuse juive, un «Etat» contredit notre croyance qui dit que le peuple juif est condamné à l'exil et qu’il ne peut avoir un régime propre à lui. Le faire serait une rébellion contre la volonté du Tout-Puissant. D'un point de vue humanitaire, nous nous opposons totalement à l'acte de colonisation d'un pays qui a déjà une population et de priver cette population de sa liberté, de ses ressources, de son habitat. Le conflit israélo-palestinien a fait couler tant de sang et tant d’encre et de salive… Mais toujours aucune solution à l’horizon. Qu’est-ce qui pourrait mettre un terme à ce conflit, selon vous ? Je crois avoir déjà répondu à cette question. Je peux seulement ajouter que le sionisme a été initialement totalement rejeté par la majorité du peuple juif, les laïcs et les chefs religieux. Malheureusement, le succès de la propagande spectaculaire des sionistes a réussi à changer cela. Quelles sont les actions que vous entreprenez pour une meilleure compréhension entre les deux peuples, palestinien et israélien ? C’est de répandre le message que notre mouvement, Neturei Karta, atteste que le judaïsme et le sionisme nationaliste laïc sont deux concepts incompatibles. Vos actions ont-elles eu des échos jusqu’ici ? Petits échos, mais efficaces, et de plus en plus répercutés. Des manifestations à travers le monde de citoyens de confession juive sont organisées sans que les médias dominants n’en fassent cas. Comment expliquez-vous ce black-out ? Par le poids incroyable et l’influence exercée par le lobby sioniste qui propage l'idée fausse que l'antisionisme équivaut à de l'antisémitisme pour étouffer toute voix dissonante… Pourquoi la communauté musulmane est-elle pointée du doigt systématiquement chaque fois que des actes antisémites sont commis en France ou ailleurs ? Encore une fois, cela est dû à la propagande sioniste et son influence. Propos recueillis par Mohamed El-Ghazi (*) Les gardiens de la cité. Neturei Karta est constitué par un groupe de juifs haredim ultra-orthodoxes, radicalement antisionistes prônant le démantèlement de l’Etat d’Israël. Mon lien
  12. :bad: Israël poursuit sa politique d’assassinat Les exécutions extrajudiciaires de jeunes Palestiniens dans les rues se sont poursuivies hier, au lendemain de la Journée de colère au cours de laquelle les zones de contact avec l’armée israélienne ont vécu de violents heurts entre les jeunes lanceurs de pierres et les soldats israéliens. Dès le matin, dans la rue Echouhada, au centre-ville d’El Khalil, un colon israélien a surpris un jeune Palestinien de 18 ans, qui passait par là, en tirant sur lui quatre balles, qui est mort sur coup. Dans la même ville, cette fois près de la mosquée El Khalil, c’est une jeune Palestinienne de 16 ans qui a fait les frais de l’hystérie et de la haine qui se sont emparées de la société israélienne. Elle a, elle aussi, été froidement assassinée par un groupe de soldats. La troisième exécution a eu lieu à Djebel El Moukaber, dans El Qods occupée et annexée par Israël en 1967. Là aussi, la victime est un adolescent de 16 ans. Le prétexte présenté par l’armée israélienne pour justifier ces trois assassinats est le même que celui évoqué depuis le début du soulèvement populaire palestinien de ce mois d’octobre : les forces d’occupation israéliennes parlent d’attaques à l’arme blanche. Mais plus personne n’y croit. L’annonce de la mort de Mohamed El Qawasmi et de Bayan Aassila, à El Khalil, a déclenché des heurts violents dans le centre-ville entre des jeunes citoyens et des soldats de l’occupation israélienne qui ont répondu aux jets de pierres par une pluie de bombes lacrymogènes, de bombes assourdissantes et des balles en caoutchouc. Ces balles sont mortelles lorsqu’elles atteignent des parties sensibles du corps ou lorsqu’elles sont tirées de près.
  13. Une image vaut mille mots... Pourquoi Lui ? La peur a t-elle changé de camp ? Un Érythréen pris pour un assaillant palestinien frappé à mort par des Israéliens Une victime collatérale, qui illustre une fois de plus la tension extrême qui règne en Israël. Mulu Habtom Zerhoma, un Erythréen de 26 ans, s’est fait tirer dessus par un agent de sécurité israélien, avant d’être achevé à coups de pieds par une foule en furie, en étant pris, à tort, par un agresseur de soldat israélien. https://www.youtube.com/watch?v=7_pj_3FAxwQ#t=25
  14. Je me souviens... Nous devrions arrêter cette immigration illégale. Sinon, l'Europe... En novembre 2010, Mouammar Kadhafi marchandait son rôle de garde-frontières de l'Union européenne contre un chèque de 5 milliards d'euros.
  15. Ces tensions entre Israéliens et Palestiniens traduisent le malaise profond de la population palestinienne. L’échec des négociations de paix, l’effondrement de la perspective de fonder un Etat indépendant, la crise économique, et la poursuite de la colonisation ajoutés aux provocations israéliennes, expliquent cet état de malaise. L’UNRWA, l’agence de l’Onu qui fournit des aides à plusieurs milliers de familles à Gaza, n’a reçu qu’un tiers des aides promises par la communauté internationale. Les deux tiers des jeunes palestiniens, sans emploi, se trouvent au bord du désespoir. Face à une situation qui risque d’exploser à tout moment, le gouvernement israélien, de Benjamin Nétanyahu, continue à faire la sourde oreille. Nétanyahu, tenu par son alliance avec la droite extrémiste cherche à ménager cette dernière en poursuivant notamment la colonisation et en multipliant les actes de provocation. Une politique qui risque d’être lourde de conséquence . :bad:
  16. A M E R I K A Le grand théâtre d'Oklahoma vous appelle ! Il ne vous appellera qu'aujourd'hui ; c'est la première et la dernière fois ! Rêvez-vous de devenir artiste ? Venez! Nous vous félicitons. Mais hâtez-vous de vous présenter. Avant minuit ! Car à minuit, nous fermerons et nous n'ouvrirons plus jamais. Franz KAFKA Qu'est-ce qu'elle est loin, cette année 2009. Qu'est-ce qu'il est loin, ce discours du Caire et, avec lui, ce champ vierge, somptueux, de promesses pas encore clinquantes, ces intentions, bonnes, si bonnes, tellement bonnes qu'elles avaient fait fantasmer des millions de Proche-Orientaux et tant d'autres, tout en encourageant un Noam Chomsky plus psychorigide que jamais, mais parfait dans son rôle de désenchanteur en chef, à centupler ses chomskisations, l'une plus abortive que les autres. Qu'est-ce qu'il est loin, ce Nobel de la paix claironné ex abrupto au monde par un comité norvégien hystérique et midinette, chaviré, à sa décharge, par le charisme infini du récipiendaire, capable à l'époque, nettement moins aujourd'hui, de séduire une table, une laitue, un chameau... Ou un tapis persan. Roland Barthes avait prévenu : Il ne faut jamais sous-estimer la puissance du hasard à engendrer des monstres. Même si on ne sait encore furieusement rien de ses mutations et de ses répercussions, l'accord de Vienne sur le nucléaire iranien reste le seul rejeton, aussi bâtard soit-il, de ce discours du Caire-ADN, et dont pourrait se vanter Barack Obama. Tout le reste n'aura finalement servi qu'à scotcher ad vitam un infini sourire sur le visage triomphant de Condoleezza Rice. Parce que, à part la conjonction astrale Obama-Khamenei/Rohani et les objurgations sourdes et sadiques du dollar, tout ne paraît, six ans après les mots américains alignés dans la capitale égyptienne, que chaos : en enterrant en octobre 2013 le discours du Caire, Susan Rice se doutait-elle un seul instant que cet assassinat, ou ce suicide, peu importe, provoquerait peut-être, un an plus tard, la chute de Mossoul et l'avènement Armageddon de l'État islamique ? Se doutait-elle qu'il provoquerait, deux ans plus tard, une troisième intifada qui recommencerait peut-être à ravager la Cisjordanie et Gaza ? Se doutait-elle, cette zélée conseillère à la Sécurité nationale de ce brave Barack Obama, que deux ans plus tard aussi, le laboratoire ultime du tandem Bush Jr.-Rice, c'est-à-dire le Liban, serait, peut-être, sur le point d'imploser ? L'histoire est férocement gueuse. Non seulement elle ne repasse pratiquement jamais les plats, mais elle sait, mieux que tout et tout le monde, asséner, avec un magnifique sourire, les plus retentissants doigts d'honneur. Qui aurait dit que ce que George W. Bush n'a pas pu réaliser, c'est Barack Obama qui l'a relancé ? Qui aurait dit que c'est ce même 44e président américain qui aura permis, encouragé même, l'abracadabrantesque, la hollywoodienne résurrection d'un (Ras)poutine shooté à la testostérone, à l'endorphine et à la glutamine, un des plus grands pickpockets politiques de ce début de IIIe millénaire auquel vient d'asséner une somptueuse leçon Mgr Élias Audi, le métropolite grec-orthodoxe de Beyrouth ? Qui aurait dit que de Beyrouth, le secrétaire général du Hezbollah, Hassan Nasrallah, en serait encore à pérorer sur l'avenir de la région sans la résistance? Qui aurait dit que la haine sunnito-chiite atteindrait une telle envergure, un tel volume, une telle masse ? Naturellement, tout n'est pas de sa faute, mais jamais ce Proche-Orient n'aura paru aussi dévasté que sous la présidence de Barack Obama. Et ce n'est probablement pas l'accord de Vienne qui apporterait la solution-poudre de perlimpinpin à cette pandémie, même dans les fantasmes les plus guimauves des scénaristes démocrates. Cela, quelqu'un le sait probablement bien. C'est Clinton. Hillary Clinton. :p Ziyad MAKHOUL | OLJ Mon lien
  17. In ''Pour qui sonne le glas'' « I have fought for what I believed in for a year now. If we win here we will win everywhere. The world is a fine place and worth the fighting for and I hate very much to leave it. » :p Lecture croisée de "Soumission" de Michel Houellebecq et de "2084" de Boualem Sansal. Soumission totale : “2084 – La fin du monde” de Boualem Sansal par David Isaac Haziza Houellebecq « aurait fait pire », assure-t-il aujourd’hui, s’il avait dû écrire Soumission après les attentats de Charlie Hebdo. Ses « islamistes modérés » étaient en effet bien gentils, certes intraitables quant aux valeurs, mais plutôt pacifiques, ne fût-ce que par stratégie. Que l’on songe à ce que Muray écrivait dans sa lettre aux djihadistes, qu’il opposait à « l’homme en bermuda », au type du « consommateur, du voyageur, du touriste, du vacancier descendant de son camping-car ». L’islamisme de Ben Abbes n’est pas seulement modéré, politique et non-violent : c’est l’islamisme de l’homme en bermuda, du petit jouisseur, et de son partenaire et maître, le requin, le jouisseur haut de gamme. Devenir plausible mais ce n’est pas en effet de cette manière que l’islamisme est entré sur le devant de la scène française en janvier dernier. Et ce n’est pas non plus tout à fait ce que raconte Boualem Sansal dans 2084. Ce dernier roman terrifie par ses détails sanglants, les « stades », par exemple, où la méchanceté des masses converge pour sourire aux exécutions et aux flagellations publiques, sa description d’un monde impitoyable, totalitaire, quelque part entre le Moyen Âge et le jour d’après l’apocalypse nucléaire. Roman orwellien quand Soumission, lui, serait plutôt le Meilleur des mondes de l’islamisme : le Dernier Homme qui murmure en chacun de nous n’est pas loin de vouloir le faire, ce pari que suggère non sans ironie Michel Houellebecq. Soumission décrit en effet le triomphe de l’islam dans une société qui, la nature ayant horreur du vide, s’est trouvée ainsi de quoi remplacer le sacré qu’elle ne connaissait plus depuis si longtemps. Mais son islam est en apparence bien profane, comme l’est à peu près le raëlisme de La possibilité d’une île. Il répondrait à la quête massive de confort, de stabilité et de jouissance, d’un monde de consommateurs machinaux. L’homme satisfait et tout à fait prêt à la « Soumission » de Houellebecq, est l’homme qui a déjà payé son bonheur au prix fort, comme dirait dans John le Sauvage à l’Administrateur. Homme sans passion, qui ne comprend plus ni Shakespeare ni les Tragiques ni la Bible, qui a renoncé en un mot au droit d’être malheureux. C’est le Dernier Homme nietzschéen, celui qui a chassé de lui le chaos qui l’habitait, qui ne veut plus « enfanter une étoile dansante ». « Hélas ! », s’écriait Zarathoustra devant la foule. « Le temps vient où l’homme deviendra incapable d’enfanter une étoile dansante. Hélas ! ce qui vient, c’est l’époque de l’homme méprisable entre tous, qui ne saura même plus se mépriser lui-même. » Le temps vient du Dernier Homme, de l’homme qui ricane parce qu’il n’a plus d’humour, qui croit avoir « inventé le bonheur » alors qu’il n’a trouvé que l’ennui ou le sot divertissement, l’orgasme alors qu’il jouit machinalement. La liberté parce que, n’ayant plus de berger, il fait partie, avec tous ses congénères, d’un seul troupeau. La félicité parce qu’il ne peine plus et qu’il sait expérimenter, sur commande et comme on avale un fruit, le bien et le mal. « Donne-nous ce Dernier Homme, ô Zarathoustra, criaient-ils ; fais de nous ces derniers hommes ! Et garde pour toi ton Surhumain ! » Ce Dernier Homme est déjà là. Selon ses désirs, son vécu, ses préférences, il partira en Syrie pour rehausser un peu la maussaderie de ses jours, ou restera en France mais n’oubliera jamais de se prendre en selfie. Son but reste foncièrement celui d’une félicité sans heurt. Son monde est déjà celui de Brave New World, c’est celui de Soumission, et c’est, la terreur pour les déviants en plus, l’Abistan de Boualem Sansal. Le point commun du Meilleur des mondes et de 1984, de Soumission et de La fin du monde, c’est la réduction du sujet humain à la machine. Le mangeur de sandwiches en plastique houellebecquien est une machine. Le « combattant » de l’extension du domaine de la lutte est une machine à jouir, qui gagnera ou qui n’aura plus, tel Tisserand, qu’à mourir en voiture. Les personnages d’Aldous Huxley sont aussi des machines jouisseuses, et celles d’Orwell n’ont que la peur en plus. Le marché, l’Etat et la religion partagent à cet égard la conviction du scientisme le plus borné : dans les mots de Sansal, « l’esprit n’est au fond que de la mécanique, une machine aveugle et froide en raison même de son extraordinaire complexité qui lui impose de tout appréhender, tout contrôler et sans cesse accroître l’ingérence et la terreur. » Pourtant, « entre la vie et la machine, il y a tout le mystère de la liberté […] » : si Sansal est plus horrifique, il a peut-être aussi plus d’espoir pour les hommes sinon pour la France qu’il imagine bientôt islamiste, que l’auteur de Soumission, lequel accepte ou feint d’accepter le monde qui vient et le devenir-machine de l’homme. L’analyse de la religion, ni simple fait social, ni simple fait théologique, est en gros partagée par les deux auteurs. Chez Houellebecq, la quête du sacré est un vieux motif mais il écrivait dans Extension du domaine de la lutte, que « la fusion sublime n’aurait pas lieu » et reniait dans La carte et le territoire jusqu’à l’eschatologie du roman en tant que telle, ne croyant plus, disait-il, qu’au monde « comme juxtaposition ». A moins que l’apothéose végétale des dernières œuvres de Jed Martin ne marque le retour, et de la narration comme force et comme sens, et du sacré ? A moins que la découverte de la mort par le clone à peu près immortel de La possibilité d’une île ne soit une épiphanie, la seule possible ? Que la Vierge « immarcescible » de Soumission ne désigne une autre possibilité ? La manière dont Houellebecq envisage le religieux est à la pointe du théologique, de l’économique et du politique. Son islam est soumission justement, et le converti Rediger y voit à la fois le comble du don de soi à la Pauline Réage, et de l’extension du domaine de la lutte soumettant les vulnérables aux meilleurs jouisseurs : « En ce qui concerne les êtres vivants, […] les desseins du Créateur s’exprimaient au travers de la sélection naturelle […]. L’inégalité entre mâles – si certains se voyaient accorder la jouissance de plusieurs femelles, d’autres devraient nécessairement en être privés – ne devait donc pas être considérée comme un effet pervers de la polygamie, mais bel et bien comme son but réel. » Il ne s’agit pas tant de foi que d’autorité ou de prohibition du doute. Un fait théologico-politique, donc, que Sansal résume ainsi dans 2084 : « Ne cherchez pas à croire, vous risquez de vous égarer dans une autre croyance, interdisez-vous seulement de douter… » L’islam est à la fois religion d’Etat et religion du marché, aussi bien chez Sansal que chez Houellebecq, avec là encore chez ce dernier, plus de maussaderie et moins d’horreur que chez le romancier algérien. L’islam est la religion capitaliste par excellence. Au sujet du breuvage servi aux fonctionnaires de l’Abigouv et aux riverains de la gigantesque Kiïba, à la fois centre religieux, économique et politique de l’Abistan, le narrateur de 2084 explique : « La bouillie n’était pas aussi innocente qu’elle paraissait : elle contenait des produits clandestins, bromure, émollient, sédatif, hallucinogène et autres, qui développaient le goût de l’humilité et de l’obéissance. La bouillie dont se nourrissait le peuple cinq fois par jour, la hir, était pauvre en nutriments mais riche en goût et en fumet […]. Qu’importe, les gens en raffolaient, c’était l’essentiel. » Dans le monde de Sansal, comme dans celui de Houellebecq, on consomme la religion, « cinq fois par jour », comme on le fait d’un sandwich en plastique acheté sur l’autoroute ou d’un plat Monoprix. Et il en va ainsi parce que la religion en question est la religion des maîtres et des esclaves. On ne peut pas accuser Houellebecq d’ « islamophobie » et en même temps faire de lui un homme de droite. Soit il est de droite, avec tout ce qu’enveloppe cette notion, et il aime l’islam car l’islam de Mohammed Ben Abbes oscille entre l’idéologie d’un centre-droit bien de chez nous (voyez le rôle qu’occupe Bayrou dans le roman), et celle du plus parfait anarco-capitalisme (peut-être serait-ce d’ailleurs là l’islam de Rediger plutôt que celui de Ben Abbes) ; soit en effet Houellebecq n’aime pas l’islam ou à tout le moins le critique – et serait donc « islamophobe » si ce mot avait un sens – mais il n’est pas de droite. Il suffit pour s’en convaincre de lire attentivement Soumission : il n’y prend pas tant parti pour ou contre l’islam ou sa version politique, que contre la lecture « de gauche » de l’histoire de cette religion, qui veut y voir celle des Damnés de la terre, quand elle est d’abord celle des ploutocrates du Golfe, des esclavagistes et des maris polygames. L’anecdote récente d’une domestique horriblement mutilée en Arabie Saoudite parce qu’elle avait voulu échapper aux mauvais traitements que lui infligeaient ses maîtres, anecdote hélas banale, suffirait à donner raison à la lecture houellebecquienne de l’islam. L’horreur sansalienne en plus. Qui est l’Abi de Sansal ? Khomeiny, Al Baghdadi, Mohammed lui-même ? Qu’est le Gkabul ? Le Coran ou, comme semble le suggérer la fin du livre, une autre doctrine, née des décombres de l’ancienne ? De toutes les manières, nous avons là plus qu’une réflexion sur l’islamisme ou le futur du monde. Sansal porte un regard féroce sur l’islam même, effacement ou contrôle du passé, depuis sa naissance, depuis l’Hégire : les prophètes de la Bible, à en croire le Coran et la Sunna, étaient déjà musulmans ! A moins que la Bible et toutes les religions ne soient aussi visées par Sansal : qui se souvient des racines anciennes, des vieux mythes que la Genèse relit, habille, maquille et transforme ? Quel catholique se souvient vraiment que le christianisme maquilla et transforma à son tour, que Jésus faisait Shabbat et que le premier pape refusait de manger chez des Goyim ? Mohammed persécuta les Arabes qui résistaient à sa nouvelle religion ; selon Ibn Ishaq, l’auteur de la Sirat Rasul Allah, il fit tuer le Juif Afaq, poète qui le raillait dans la langue d’Ismaël, homme libre que le charisme du caravanier n’impressionnait guère – puis une femme, Asma Bint Marwan, qui avait dénoncé ce premier meurtre : tout un programme ! « Est-ce l’abilang qui a créé le Gkabul ou l’inverse ? » Fallait-il faire oublier que l’arabe avait eu une histoire, de Pétra à Palmyre, de l’empereur Philippe à la poésie antéislamique ? Quant à la Bible, on pourrait se laisser rêver à ce qu’était la « vraie » religion des Hébreux, du temps de leurs « idolâtries », à ce que pouvaient être leurs poèmes d’amants, leurs chroniques profanes s’il y en eut, ou leurs chansons à boire – mais l’hébreu ancien ne nous est pas connu par là. Reste donc à faire renaître la langue à elle-même. C’est le pouvoir de la poésie, et c’est celui du blasphème. Sansal en réalise un bien grand : le nom de son Dieu est déformé en une glaireuse appellation, « Yölah ». Quelle plus grande destruction que celle-là ? Sansal brise là une et mille idoles. A l’image de la maman qui chante des versets du livre saint de l’Abistan à son enfant, subvertit la langue du Gkabul, joue le texte contre lui-même : « sortie de la religion », par la religion même. « L’existence d’une frontière était bouleversante. Le monde serait donc divisé, divisible, l’humanité multiple ? » L’Abistan occupe toute la planète, du moins est-ce ce que croient les gens raisonnables. Il n’y a pas de frontière, tout le monde doit se rassembler et se ressembler. Totalitarisme d’Etat ou bien du marché, c’est tout un. Alors il reste à aller voir. Dans Le meilleur des mondes, ce sont les sauvages, peuple mystérieux qui a conservé un peu du chaos qui faisait la civilisation. Houellebecq imaginait une population semblable quoique plus abjecte, proche de l’animalité la plus complète, dans La possibilité d’une île. Soumission racontant le monde d’aujourd’hui et non le futur, le retrait, le « là-bas » y a lieu, mais dans les livres, le défunt pot-au-feu de Huysmans, ou dans la contemplation de la Vierge noire. Le « là-bas » de Sansal, c’est ce qu’il y a au-delà de la frontière, et c’est la frontière elle-même. « Qu’est-ce que la frontière, bon sang, qu’y a-t-il de l’autre côté ? » se demande Ati, le héros. La frontière est d’ailleurs plus qu’un simple lien avec l’ailleurs, elle serait la garantie du monde, la garantie, en délimitant « notre » monde, qu’il y a et qu’il y aura toujours un monde. « Il n’est pas de monde », écrit Sansal, « qui ne soit borné, car sans limites il se dissoudrait dans le néant, il n’existerait pas ». Voilà pourquoi, Ati et Koa, son compagnon, savent que « si frontière il y avait elle pouvait être franchie, plus que cela, elle devait l’être quoi qu’il en coûtât, tant il est formidablement possible que de l’autre côté se trouve la partie manquante de la vie ». La frontière est solidaire du nom et du visage. « N’ai-je pas fait émigrer Israël du pays d’Egypte comme les Philistins de Cafter et les Araméens de Kir? » (Amos, 9 : 7) : les peuples ont bien plus qu’une histoire, ils ont une nécessité métaphysique. L’asepsie huxleyenne comme celle de l’Etat orwellien, c’est la fin des peuples. La frontière chez Sansal nous renvoie à leur nécessité, comme le ghetto d’ailleurs, où vivent les Renégats, derniers témoins du monde ancien. Faut-il y voir une allusion aux Juifs qui seraient alors, malgré leur travestissement, plus « différents », plus « particuliers » chez Sansal que chez Houellebecq dont les personnages juifs, y compris la petite amie du héros de Soumission, sont décidément fort peu exotiques ? Houellebecq a pourtant aussi l’intuition du potentiel d’ « ailleurs » que représente l’existence juive persécutée pour cette raison même. En un retournement historique sans précédent, les Juifs sont ceux qui pourraient se sauver, seuls, des griffes totalitaires, car ils ont désormais Israël. « Il n’y a pas d’Israël pour moi », dit François. « Une pensée bien pauvre ; mais une pensée exacte. » « Israël », c’est le « Là-bas » par excellence, même avant 1948. Il est bien possible que les refuzniks (le mot apparaît dans le livre) de 2084 soient des avatars de cet être juif, de cette résistance qui a fait exister différents mondes en leur disant non. Boualem Sansal déclarait en 2012 : « Les Juifs étaient le ciment de l’Algérie. Faisant fonctionner l’Etat, ils maintenaient la paix et l’harmonie sociale entre les diverses communautés. Cela a été une erreur politique de laisser les Juifs partir, sans parler de la douleur que ça m’a causée. » Négatif de la société qui les contient, les habitants du ghetto ou d’au-delà de la frontière la font aussi plus pleinement être. « Who controls the past controls the future. Who controls the present controls the past. » Telle était l’une des maximes de 1984. 2084 est le récit d’une double quête, celle du passé et celle de l’ailleurs, celle du temps et celle de l’espace, celle de l’histoire et celle de la géographie. « La découverte du passé avait failli tuer Toz. Tout cultivé qu’il était, il ne savait pas que 2083 existait ni qu’on pouvait remonter plus haut encore. Une terre ronde est un drame vertigineux pour qui la voyait plate et bornée. La question ‘Qui sommes-nous ?’ était subitement devenue ‘Qui étions-nous ?’ » Toz se bâtit un « Musée de la Nostalgie », Ati part à la recherche de la Frontière. Sansal veut percer la chaux uniforme qui nous recouvre le vieux monde. Comme Houellebecq, il a compris qu’en l’islam politique, convergeaient les trois uniformités, celle du dogme, celle de l’Etat et celle de la consommation. Réveiller Palmyre : l’homme qui alla en Israël, au mépris de ceux qui le méprisaient pour cela, est ici cohérent. Histoire et géographie. Différance et différence. La France de 2084 sera-t-elle islamiste ? Nos deux écrivains ont l’air de le penser. Soumission nous décrit l’ascension pacifique d’un islamisme « modéré ». Mohammed Ben Abbes reprendra le travail des rois capétiens et de Napoléon. La France sera en paix, rendue au sacré et à la prospérité. Soumise. Paix et soumission : c’est le sens du mot « islam ». Ben Abbes conjuguera la réalisation des besoins de l’homme en bermuda et de ses trois femmes, à celle des besoins spirituels de la communauté. Pour Sansal, le devenir islamiste de la France fait encore moins de doute, c’est ce qu’il a déclaré, suggérant même que pouvait bien s’accomplir le scénario imaginé par Houellebecq. Pourquoi pas ? Luttons-nous assez pour que cela n’arrive pas ? En avons-nous seulement les moyens ? Et contre quoi lutter d’ailleurs ? Contre les morituri de l’islam ? Contre ceux-là, nous vaincrons. Il y a ceux qui meurent pour la vie et ceux qui vivent pour la mort. Qui seront à plus forte raison prêts à complètement mourir pour elle. C’est leur force, mais ces fous de Dieu, il suffit de les éliminer, quitte à y risquer sa peau. Ati, le héros de 2084, décide qu’il mourra, s’il le faut, pour la vie, la vie d’ici-bas, la frontière. « Il découvrait, sans savoir le dire autrement que par un paradoxe, que la vie méritait qu’on meure pour elle. » Un peu semblable en cela au héros de Pour qui sonne le glas, qui formule en l’une des phrases les plus sublimes qui soient, tout ce qui sépare l’héroïsme du terrorisme kamikaze : « I have fought for what I believed in for a year now. If we win here we will win everywhere. The world is a fine place and worth the fighting for and I hate very much to leave it. » Mais si nous pouvons vaincre par rage de vivre, si nous pouvons exterminer Daesh, comment vaincre l’islamiste jouisseur, le capitaliste en turban, l’ingénieur stipendié de la République Islamique d’Iran ou tout simplement, les Rediger à venir ? Ni Houellebecq ni Sansal ne le disent autrement qu’en suggérant de se trouver, à toute force, un « là-bas », une île ou sa possibilité. http://laregledujeu.org/2015/10/16/26050/soumission-totale-2084-la-fin-du-monde-de-boualem-sansal/
  18. chaouiya faites attention...à la meute :p
  19. La théorie du «grand remplacement» balayée par l’Insee Il n’y a pas de hordes d’immigrés en France et la théorie de remplacement n’est que fabulation. C’est ce qui ressort d’une enquête large et bien fouillée réalisée par l’Institut national des études sociales et économiques français (Insee) entre l’année 2006 et 2013. Cette enquête démographique a non seulement révélé que le nombre d’émigrés en France reste stable, mais décline parfois. En cause, de nombreux ressortissants étrangers qui quittent la France pour aller s’installer dans leur pays d’origine ou dans d’autres contrées étrangères. L’Insee estime officiellement à 8,9% environ le nombre d’étrangers vivant en France en janvier 2014, soit environ 4 millions sur une population globale dépassant les 65 millions d’habitants. Autant dire une petite goutte dans un océan, mais que les hommes politiques, notamment ceux de la droite et de l’extrême droite, exploitent à outrance pour faire passer leurs messages de déclin ou rallier vers eux certains Français pris dans le tourbillon du chômage et qui accusent en partie les étrangers d’en être responsables. Beaucoup d’étrangers quittent la France L’étude montre également qu’entre 2006 et 2013, «l’ensemble de la population résidant en France a augmenté de 2,6 millions de personnes, celle de nationalité française de 2,1 millions». Les résidents, qui ne sont pas tous de nationalité étrangère, comptent 700 000 personnes en plus, à raison donc de 100 000 personnes par an. Le «solde migratoire» de la France «résulte de flux importants qui se compensent», explique l’Insee. En 2013, par exemple, «332 000 personnes sont arrivées en France et 229 000 en sont parties». Sur les 332 000 entrées, 235 000 étaient des immigrés, «ce qui représente 70% de l’ensemble». «Les autres entrées correspondent à des retours de personnes qui sont nées en France (77 000) et à l’arrivée de personnes nées françaises à l’étranger (20 000).» Mais il faut noter ici que de nombreuses personnes entrées en France durant cette année l’ont fait pour des raisons politiques ou sécuritaires. Le nombre de Syriens, d’Afghans et même de Tunisiens a cru, certes, mais il s’agit de situation exceptionnelle dictée par un contexte politique très particulier. Par ailleurs, il est utile de noter que les personnes nées en France, même de parents immigrés, sont également plus nombreuses à sortir. «En 2013, près de 197 000 personnes nées en France ont quitté le territoire, soit 59 000 de plus qu’au cours de l’année 2006. Parallèlement, les retours de personnes nées en France sont stables, autour de 78 000 personnes.» De ce fait, le déficit du solde migratoire entre 2006 et 2013 pour les personnes nées en France double littéralement, passant de 60 000 à 120 000 manquants. La France n’arrive plus à retenir ses natifs sans doute à cause de la situation économique moribonde et de la discrimination dont souffrent certaines catégories de personnes, en premier lieu les Maghrébins et les Africains. Cette tendance semble s’amplifier en 2014 et en 2015, dès lors que les horizons économiques demeurent bouchés, surtout pour les jeunes. L’Insee, à travers son rapport, va à l’encontre des fantasmes et des préjugés, notamment ceux véhiculés par l’extrême droite supposant que dans 20 ou 30 ans les immigrés et les musulmans seront majoritaires en France. Une idée vite balayée par l’institut qui estime que seuls 8,9% de la population française est d’origine étrangère. :p http://www.elwatan.com/hebdo/france/la-theorie-du-grand-remplacement-balayee-par-l-insee-17-10-2015-305638_155.php
  20. Pour dormir un peu moins idiot ce soir... :p Radioscopie du sol syrien : qui combat qui, et où De quoi le conflit syrien, qui a fait 250 000 morts depuis 2011, est-il encore le nom ? Une révolte populaire contre un régime autoritaire ? Une guerre par procuration entre puissances régionales ? Une lutte contre le jihadisme international ? Une nouvelle guerre froide entre les grandes puissances? Une guerre, si ce n'est mondiale, au moins internationale, avec des combattants de différentes nationalités présents sur le terrain ? Un peu de tout cela en fait, puisque toutes ces réalités se superposent et rendent la lecture de ce conflit quasiment impossible. Dernier exemple en date avec les raids russes : Moscou affirme que ses frappes visent les positions du groupe État islamique (EI), alors que les Occidentaux prétendent qu'ils sont dirigés contre l'opposition au régime de Bachar el-Assad. Qui a tort ? Qui a raison ? Une seule façon d'essayer de comprendre : revenir à la réalité du terrain, la réalité du sol... Pour clarifier la situation, L'Orient-Le Jour a établi la liste de qui combat qui, et où, actuellement en Syrie, entre pro et antirégime de Bachar el-Assad, carte, infographie et CV des différentes factions à l'appui. Si ce travail n'a pas la prétention d'être exhaustif, il espère au moins constituer un repère qui rend compte des principales forces en présence et qui répond à quelques-unes des questions que soulève l'emploi des termes « forces du régime » et « groupes rebelles ». Amputée de près de la moitié de ses membres en raison des combats et des défections, l'armée syrienne (150 000 hommes) est soutenue par au moins cinq groupes armés. L'opposition, de son côté, est composée d'au moins six groupes armés, aux tendances très diversifiées. Deux groupes peuvent être considérés comme des cas à part. D'une part, l'EI qui combat dans le même temps les forces du régime et les groupes rebelles. D'autre part, les Kurdes qui ont leur propre agenda en Syrie et dont les allégeances dépendent surtout des contextes locaux et des décisions de la Turquie concernant les différents tenants et aboutissants de ce conflit. Mon lien
  21. Pour ce qui est du Front National, il serait bon de rafraichir la mémoire en mettant sous le nez le discours du fondateur du FN Jean Marie Le Pen en 1958. Nous lisons : « …Ce qu’il faut dire aux Algériens, ce n’est pas qu’ils ont besoin de la France, mais que la France a besoin d’eux. C’est qu’ils ne sont pas un fardeau ou que, s’ils le sont pour l’instant, ils seront au contraire la partie dynamique et le sang jeune d’une nation française dans laquelle nous les aurons intégrés. […] J’affirme que dans la religion musulmane rien ne s’oppose au point de vue moral à faire du croyant ou du pratiquant...Je ne crois pas qu’il existe plus de race algérienne qu’il n’existe de race française.. ». Nota Bena11 : Jean Marie le Pen, Assemblée Nationale Française, 29 Janvier 1958. :p :bad: C’est un fait! Ce rappel lancinant de la race au-delà des manoeuvres politiciennes a tout de même un fond rocheux. C’est le XIXe siècle qui a fait le lit du nazisme. Souvenons-nous de Renan, de Gobineau avec son ouvrage De l’inégalité des races, de Ferry et son Devoir des races supérieures. Souvenons-nous du «white man burden» de Kipling. Souvenons-nous de «la France juive» de Drummond. Souvenons-nous aussi que l’Eglise a longtemps adoubé cette vision de l’Histoire, même Pie XII s’est tu sur le martyre des juifs pendant la Seconde Guerre Mondiale. Sophie Bessis a bien raison de dire que le nazisme n’a pas jailli du néant, c’est le XIXe siècle qui a fait le lit du nazisme. Les musulmans seront au XXIe siècle les juifs du XXe siècle et des nuits de cristal sont partout organisées pour éteindre en prenant appui sur les monstres qu’ils ont créés (Daesh, Boko Haram, Al Nosra…) Les Français-musulmans dans leur immense majorité veulent vivre avec dignité leur culte. Ils connaissent les fils rouges à ne pas dépasser, ils savent ou ils doivent savoir qu’ils sont dans un vieux pays de tradition chrétienne. Pourtant, leur identité religieuse n’est nullement un frein à leur patriotisme. Pour rappel, les Algériens qui montaient à l’assaut de la colline de Wissembourg avant la débâcle de Sedan en 1870, outre le fait qu’ils y ont été décimés pour conquérir un bout de colline et y planter le drapeau français étaient des musulmans à part entière et des patriotes – à leur corps défendant à part entière -, il en fut de même de ceux qui eurent à combattre les Allemands dans l’enfer de Verdun. Les descendants de ceux qui sont morts pour la France ont choisi de vivre en Europe, ils souhaitent le faire dans la dignité. Ils veulent vivre d’une façon apaisée et sans ostentation leur spiritualité à l’ombre des lois de la République. Ces attaques lancinantes à des Français-musulmans risquent de remettre aux calendes grecques l’utopie toujours recommencée de la Nation. Madame Morano a tort d’attiser les haines en prenant le risque de fracturer la République et sa répudiation des listes électorales n’arrange rien, du fait qu’en ne s’excusant pas, calculant qu’elle va au devant d’une débâcle, elle préfère jouer à la martyr pour une bonne cause. Du fait de ces atermoiements et des tentatives de prendre en otage un électorat, le problème du vivre ensemble reste entier. Mon lien
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