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Quelles sont en 2020 les nouvelles valeurs morales?
Dompteur de mots a répondu à un(e) sujet de zeyas dans Philosophie
Une affirmation hasardeuse, si l'on considère que les valeurs morales n'étaient pas les mêmes dans le passé. Il faudrait plutôt dire que le monde d'aujourd'hui n'a jamais été aussi moral... par rapport aux valeurs qui sont les siennes. Ou sinon, il faudrait trouver un critère qui transcende toutes les déclinaisons particulières possibles de la morale, sur la base duquel nous pourrions porter un jugement quant à la valeur de ces déclinaisons. Par exemple, le bonheur du genre humain. Évidemment, le problème se pose alors de savoir sur quels critères un tel bonheur peut être jugé. D'autant plus que toute morale ne vise-t-elle pas le bonheur du genre humain ? Le problème semble donc insoluble: tout jugement sur le cours général de la morale semble tomber lui-même dans la catégorie du jugement moral particulier. -
Je ne suis pas certain qu'il soit réellement utile d'affirmer que "le sentiment signifie une réalité qui est au-delà ou extérieure à la pensée", puisque nous percevons tous intuitivement que nos sentiments ne sont pas universels, qu'ils nous sont propres. Et cela d'autant plus qu'en utilisant le vocable "sentiment" vous vous placez déjà dans un système de référence au sein duquel le monde se trouve coupé entre ce qui relève de la réalité objective et ce qui relève de ma réalité subjective. Je pense donc que ces formulations ne font que créer une confusion autour de votre pensée qui par ailleurs est importante et mérite d'être lue attentivement. Mais il n'est pas facile d'exprimer ce que vous voulez exprimer et je compatis. Il me semble tout de même que le noeud de cette pensée (je prends l'hypothèse que je vous comprends; toutefois, je ne connais pas le morceau de Heidegger dont vous parlez) consiste à prendre conscience d'une erreur toute simple que nous commettons constamment et que nous finissons par oublier: à savoir que la réalité objective que nous déduisons de notre expérience de l'existence n'est pas primordiale puisqu'elle n'est précisément qu'une déduction. Notre rapport le plus primordial avec le monde en est plutôt un d'états affectifs. "Le monde m'affecte" et ma pensée n'est par suite qu'un long développement de ce complexe d'affections. Y compris ma pensée rationnelle, laquelle est forcément, dans ce contexte, sous-tendue elle aussi par des états affectifs. Cela signifie, d'une manière extrêmement tordue par rapport à notre façon usuelle d'agencer les termes de notre pensée, que la pensée rationnelle ou que la pensée objective n'est pas vraiment objective mais qu'elle n'est déjà qu'un dérivé de certains états affectifs. Figure aussi dans le même genre de registre de pensées la citation que Wittgenstein fait de l'un de ses collègues (à quelque part dans ses recherches sur le langage) à l'effet que la logique est foncièrement normative (ce ne sont pas les mots exacts). Cela signifie que la logique ne constitue pas une sorte de noyau de notre pensée, ou encore quelque chose comme "la forme même de notre pensée" (le genre de platitudes que sortaient Kant ou Schopenhauer), mais qu'il ne s'agit encore là que d'une forme dérivée de notre pensée, elle aussi sous-tendue par des états affectifs. Qu'est-ce qu'un état affectif ? Quelque chose comme le résultat du mélange du flux du monde dans notre organisme et du flux de notre être, de notre Désir (comme dirait Spinoza). Flux, reflux: et la première chose que je sais ou plutôt, que j'ignore dans 99.99 % des cas, c'est que je suis affecté, que je suis engagé malgré moi dans une danse avec le monde. Il est à noter que ce dernier accent poétique n'est pas innocent: dans le registre de ce que je suis en train de dire, l'architecture géométrique usuelle de ce que nous disons ne tient plus tout à fait. Nous sommes en train, comme dirait Bergson, de remonter la pente de la pensée, pour arriver dans un lieu où il faut savoir lire entre les lignes - un savoir-faire que la poésie, avec sa manière de subvertir le langage, est le plus à même d'induire. Le langage est un monde de conventions (encore Wittgenstein ! ... ou Nietzsche ?) qui nous tire malgré nous vers la façon usuelle de voir les choses. Il faut savoir le combattre. Je danse donc avec le monde et cette danse se perfectionne à mesure que mon état affectif se distribue au travers de la guirlande de fonctions cognitives qui me constituent. Maintenant, à la musique du monde de laquelle origine cette danse, se rajoute bientôt la musique de la société, de l'Homo politicus en moi; et encore: celle de l'Homo Faber, de l'homme industrieux. Ce sont ces 2 dernières musiques qui la plupart du temps me subjuguent, orientent définitivement ma danse, et me font passer directement vers des états affectifs définis et auxquels je suis si habitué que je ne les perçois plus et que les gestes rationnels qui accompagnent ces états me paraissent le coeur même, l'état naturel et premier de mon être.
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Comment garder ses valeurs dans ce monde de fous?
Dompteur de mots a répondu à un(e) sujet de zeyas dans Philosophie
Pourtant, ce topic découle bien du fait que vous doutez de ce que vous venez d'écrire, non ? -
Comment garder ses valeurs dans ce monde de fous?
Dompteur de mots a répondu à un(e) sujet de zeyas dans Philosophie
Pourquoi prenez-vous pour acquis que vous devez garder vos valeurs ? Ne passent-elles pas difficilement le test de la réalité ? Ne vous rendent-elles pas malheureuse ? Ne vous font-elles sombrer dans le ressentiment ? -
Mais un sentiment n'est porteur d'un possible apprentissage que dans la mesure où il peut être lié à une cause. Et ainsi, vous pouvez bien me parler des sentiments de sérénité et de devoir accompli comme étant garants de la vérité de la vertu, mais si vous les poussez hors de tout contexte et que vous les prenez comme pures potentialité de la sensibilité humaine alors ils ne sont garants de rien du tout. Du reste, nous pourrions ajouter à cela qu'une potentialité de sentiment n'en est pas un. Le sentiment toujours le résultat de la rencontre de 2 choses: un être et un contexte donné. Donc, si vous êtes raisonnable et que vous reconnaissez que la sérénité et le sentiment du devoir accompli ne peuvent se vivent que concrètement (je sais, c'est une thèse audacieuse...), alors vous devez aussi reconnaître du même souffle qu'ils sont affectés par la culture humaine et par conséquent, votre vérité innée s'en va chez le diable. Et c'est d'ailleurs probablement ce qui peut lui arriver de mieux. Je vous remercie pour cet éclairage crucial à ma compréhension.
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Si je suis élevé mettons par des parents fous qui me répètent à qui mieux mieux que manger des tomates est un grave péché, je vais probablement éprouver un sentiment d'effroi, de dégoût à la vue de quelqu'un qui mange des tomates. Cela est bien un sentiment, cela est bien mon ressenti. Vous pouvez dire qu'il est teinté par ma culture, mais ce n'est pas pour autant le résultat d'un raisonnement, d'un acte de compréhension. Cela m'est pour ainsi dire "naturel". Votre concept de sentiment ou de ressenti semble désigner une sorte de pureté originelle dans l'appréhension du monde. Ma foi, c'est un concept fort sympathique mais d'autre part, cela soulève le problème de savoir de quelle manière l'individu peut retrouver cette pureté originelle après s'être exposé au traitement de la culture. À ce propos, diriez-vous que l'homme est un ange que la société pervertit ?
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Reconnaissez-vous que nos sentiments découlent en bonne partie des schèmes culturels que nous avons intériorisés ?
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Vous soutiendriez donc que toute action ou pensée qui provoque un sentiment de sérénité et de devoir accompli est forcément vertueuse ?
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Votre raison vous renseigne quant aux tenants et aboutissants des phénomènes. Mais comment vous renseignera-t-elle quant à ce en quoi consiste la vertu ?
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Nous avons aussi une faculté du Souvenir, que je distingue de la mémoire. La mémoire nous fait photographier le cours du temps. Le souvenir est la faculté que nous avons de lier tous les instants de notre vie afin qu'elle ne soit plus qu'un seul souffle. Kierkegaard appelait cela le "don poétique de l'existence". Maintenant, les schèmes de pensée qui sont propres au monde moderne mobilisent certainement davantage notre mémoire que notre souvenir. Ce n'est pas la pensée qui est discréditée dans le monde d'aujourd'hui, mais bien un certain type de pensée. Les hommes sont attachés à une raison que nous pourrions qualifier d'instrumentale ou même parfois de procédurale. Et lorsqu'ils rencontrent une pensée étrangère qui menace la sécurité de leur propre pensée, ils font alors ce que les hommes font lorsqu'ils sont menacés: cris de babouin, piétinements du sol, boucan par n'importe quel moyen. La raison est une alliée essentielle de l'homme (sinon sa nature même) mais le cadre au sein duquel elle a été promulguée dans le monde moderne en a fait une ennemie, en bonne partie. C'est donc d'un immense recadrage dont nous avons besoin. Mais voilà: à mon sens, répondre à la question du "pourquoi" de l'existence par la mobilisation des ressources d'une logique que nous pourrions qualifier de "dure" revient précisément à refermer un peu plus le cadre qui nous étouffe. Car en définitive, la question de la raison de l'existence n'en est pas une de logique mais bien d'éthique. Or, l'éthique surplombe la seule raison instrumentale. À ce titre, il y a pour moi une incohérence dans votre texte entre vos objectifs et les moyens que vous mobilisez. Je ne l'affirme pas non plus. Je ne faisais que constater la proximité entre ce que vous dites et ce que le livre pendouillant sur le bord de ma bibliothèque dit. J'aurais plus d'hésitation que vous à affirmer que "le sentiment donne la connaissance immédiate de la vérité d'un état", ne serait-ce que parce que la connaissance repose essentiellement sur un jeu de conventions. L'homme apprend ce qu'est la joie ou l'amour de ses semblables et par suite il l'associe à ses propres états. Mais dans le processus, il y a toujours une forme de mise en fiction (j'utiliserais le mot "travestissement si le mot n'était pas aussi négativement connoté). Aussi, le grand recadrage dont je parlais plus haut implique certainement la découverte du jeu théâtral au sein duquel nous place l'usage de la raison. Par suite, l'autonomisation des machines et de l'intelligence par le biais de l'intelligence artificielle correspond à l'autonomisation de ce théâtre. Une aliénation terrible s'il en est une. C'est sans doute le même genre d'intuition que poursuivait Guy Debord dans La société du spectacle ou encore Philippe Muray dans ses descriptions de l'homo festivus, ou encore Theodor Adorno dans ses réflexions sur la vie mutilée. À quoi attribuez-vous l'échec de la raison ? Oui, malgré tout, nous convergeons quant au diagnostic général...
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Vous voulez dire que l'usage de la raison finit par nous éloigner de nous-mêmes, de la mouvance présente et vécue de notre existence ? Quand vous parlez d'"oubli", vous voulez dire que nous devrions rompre le fil de notre asservissement à la raison ? (Nous pourrions parler de la "raison instrumentale" si cela vous met plus à l'aise.) Vous me faites sourire avec votre usage du mot "oubli". J'ai justement, pendouillant sur le coin de ma bibliothèque, un livre qui s'intitule "L'oubli de la vie" et qui tourne exactement sur ces thèmes. La thèse en est grosso modo que la source de notre pensée est notre affectivité (vous parlez du sentiment dans votre texte), que c'est elle qui nous permet en définitive d'appréhender ce que peut être une vie valant la peine d'être vécue, mais qu'à force d'élever la raison, nous avons fini par l'oublier. De sorte que notre raison, coupée de sa source, devient souvent une parodie d'elle-même, car elle tente de s'auto-fonder. De même que notre monde devient une parodie de lui-même, roulant toujours plus vite vers nulle part.
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À quoi attribuez-vous ce phénomène de dérive identitaire de l'homme ? Quelles causes identifiez-vous ?
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Quel est l'objectif philosophique que vous poursuivez exactement ? Qu'est-ce qui vous tourmente et vous gêne pour vivre pour que vous vous adonniez à toutes ces réflexions ?
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Ces humains vénéré par des humains.....
Dompteur de mots a répondu à un(e) sujet de massartchristian2@gm dans Philosophie
En fait, vous parlez encore avec ressentiment. Vous raillez ma culture comme si cela était une tare. Vous sentez que vous êtes démunie face à mes ressources philosophiques et par conséquent, vous optez pour cette façon sordide de vous défendre. Ma foi, voilà qui fait voir les choses sous un tout autre angle... Est-ce que mes sentiments m'appartiennent ? Si je suis triste, s'agit-il de ma tristesse ? Si je ris, s'agit-il de ma joie ? Mais en quoi cela diminue-t-il les autres ? Si je passe plus de temps avec ma conjointe et ma fille, cela diminue-t-il les autres ? Dostoïevski disait que la beauté sauvera le monde. Si l'art était enlevé à l'humanité, nous aurions de sérieuses raison de penser que nous sommes des erreurs de la nature et qu'il vaut mieux en finir une fois pour toute. Mais l'art révèle que nous sommes porteurs de quelque chose de grand et de beau. Maintenant, pour que cet effet s'avère, il faut des Beethoven, mais il faut aussi des oreilles pour entendre ces Beethoven. -
Ces humains vénéré par des humains.....
Dompteur de mots a répondu à un(e) sujet de massartchristian2@gm dans Philosophie
De quelle manière le musique de Beethoven consolide-t-elle nos bulles par exemple ? De quelle manière la musique de Beethoven contribue à faire de la terre quelque chose qui ressemble un peu plus à une cage dorée pour l'homme ? En quoi démontre-t-elle l'insignifiance et la stérilité de l'âme humaine ? Votre jupon dépasse un peu ici. Je veux dire que vous parlez avec ressentiment. Admirer une personne ne revient nullement à diminuer les autres. La jalousie ressentie par les autres n'appartient pas à celui qui admire. Si j'admire Beethoven, en quoi cela diminue-t-il les autres ? Et en quoi cela participe-t-il des maux du monde ? -
Ces humains vénéré par des humains.....
Dompteur de mots a répondu à un(e) sujet de massartchristian2@gm dans Philosophie
Réussite et perfection: 2 mots, 2 concepts, 2 significations différentes. C'est la magie du langage. -
Ces humains vénéré par des humains.....
Dompteur de mots a répondu à un(e) sujet de massartchristian2@gm dans Philosophie
La reconnaissance ? Tout homme qui produit une grande oeuvre contribue à faire de la terre quelque chose qui ressemble un peu plus à une maison pour l'homme. C'est vrai pour ce qui est du monde extérieur, mais aussi pour ce qui est du monde intérieur: la réussite des grands hommes nous démontre la grandeur de l'âme humaine, ainsi que sa fécondité. Le divertissement ? Mettre des hommes sur un piédestal et s'abandonner à l'idée que la terre était faite pour eux peut être une façon commode de se délester des difficultés de sa propre existence. -
Est-il possible de philosopher sans un minimum de culture philosophique ?
Dompteur de mots a répondu à un sujet dans Philosophie
De fait, j'ai couru à la librairie et j'ai acheté Le réel et son double, à défaut de trouver les Faits divers Merci pour ton appréciation Tison ! Elle m'est précieuse. -
Est-il possible de philosopher sans un minimum de culture philosophique ?
Dompteur de mots a répondu à un sujet dans Philosophie
Hell a raison: la philosophie n'est pas la religion et la religion n'est pas la philosophie. Ces deux mots ne sont pas synonymes. Même chose pour la spiritualité. Maintenant, est-ce que les préoccupations de la religion peuvent recouper celles de la philosophie ? Certainement. Est-ce que l'extension du concept de spiritualité est telle qu'il puisse en partie recouper celui de philosophie ? Certainement. -
Est-il possible de philosopher sans un minimum de culture philosophique ?
Dompteur de mots a répondu à un sujet dans Philosophie
Diantre ! Tu donnes envie de courir à la librairie pour acheter un bouquin de Rosset ! (Mes salutations Tison ) -
Est-il possible de philosopher sans un minimum de culture philosophique ?
Dompteur de mots a répondu à un sujet dans Philosophie
Vous semblez parler de quelque chose qui ressemble à l'intuition, au sens bergsonien, c'est-à-dire un savoir en quelque sorte mobile, inscrit dans la durée. Comme je l'écrivais ailleurs, non sans une certaine habileté: Alors que la raison a affaire avec la matérialité du monde – puisque ce que nous appelons matière n’est autre que la projection du réel dans la géométrie sécable de l’espace et du temps objectif, l’intuition a quant à elle affaire avec l’esprit, c’est-à-dire à la conscience immédiate du réel pris dans sa mobilité même. Perspicace à souhait, je notais même la difficulté d'en parler, dont vous faites aussi mention: Le point de vue intuitif s’appuie quant à lui sur une expérience subjective du réel. Or, il n’est pas simple de communiquer une telle expérience, puisque tout concept, tout raisonnement strict s’y interpose: il faut plutôt passer par les chemins tortueux de la métaphore et de l’image. La question qui se pose maintenant est de savoir pourquoi vous mobilisez les concepts de connaissance et d'éternité pour parler de cette faculté intuitive. En cela, vous me semblez céder à l'horrible tentation de choséifier l'intuition, un délit pour lequel vous seriez certainement passible d'une bonne bastonnade. -
Est-il possible de philosopher sans un minimum de culture philosophique ?
Dompteur de mots a répondu à un sujet dans Philosophie
Dans un de mes premiers textes de blogue, imparfait mais néanmoins intéressant, je faisais l'analogie entre la pensée humaine et un navire. J'affirmais que l'existence de l'homme (et donc de sa pensée) est comme un navire qui vogue sur les flots et que l'équipage de ce navire est semblable à la multiplicité des modes de pensée que nous développons. Plus précisément, je comparais le mode de pensée scientifique avec la fonction de navigateur. La fonction d'un navigateur est de faciliter le déplacement du bateau d'un point A vers un point B, et aussi sans doute d'informer le capitaine quant à ce qui est possible en termes de déplacement. Ensuite, il y a les matelots, qui correspondent à nos fonctions cognitives dédiées aux aspects triviaux de l'existence; les soldats, correspondant aux modes de notre pensée qui sont adaptées à l'action; les "animateurs" - conteurs, musiciens - du bateau, équivalent à nos fonctions artistiques; le prêtre, image de ce qui en nous aspire à se faire bercer d'illusions. Et enfin, il y a le capitaine - équivalent du philosophe, ayant pour tâche d'harmoniser tout son équipage, d'unir tous ces hommes en fonction d'un but et d'insuffler l'élan nécessaire à leur engagement commun. Un homme (ou une civilisation par exemple) mené par un esprit de navigateur ira sans doute à toute allure... vers nulle part. Un capitaine a certes besoin de garder son navigateur à proximité, mais on lui déconseillera définitivement de lui laisser les commandes. En ce sens, le philosophe ne doit pas forcément chercher à expliquer, mais d'abord à insuffler. -
Est-il possible de philosopher sans un minimum de culture philosophique ?
Dompteur de mots a répondu à un sujet dans Philosophie
Une connaissance est une proposition qui décrit ce qui est et que l'on tient pour vraie. Qu'est-ce que "la" connaissance ? L'ensemble de toutes les connaissances ? Une faculté de former des connaissance ? Si c'est une faculté, nous naissons effectivement avec, quoique nous ayons à l'exercer. Et quant à l'ensemble des connaissances, celles-ci doivent définitivement être véhiculées pour vivre. Si personne ne me dis que je peux fabriquer du sirop d'érable avec la sève d'érable, et bien je ne le saurai jamais, à moins d'en faire la découverte par moi-même et alors, je pourrai en faire une connaissance et la transmettre. À rigoureusement parler, il faudrait dire que les phénomènes du monde n'ont pas besoin de nous mais que les connaissances nous appartiennent. -
Est-il possible de philosopher sans un minimum de culture philosophique ?
Dompteur de mots a répondu à un sujet dans Philosophie
En effet, les religions, bien que présentées sous le mode de la révélation, n'en sont pas moins des institutions humaines et régies par des élites qui contrôlent le cours des dogmes. Mais justement, pour faire partie d'une religion, il faut admettre les dogmes. Tandis que pour philosopher, il faut essentiellement adopter une éthique de discussion et de rigueur intellectuelle. D'où le fait que l'on puisse qualifier de fermé le mode d'action des religions et d'ouvert celui de la philosophie. Est-ce qu'il y a parfois des tendances dogmatiques en philosophie ? Bien sûr que oui. Est-ce que la religion est parfois traversée par des élans dialogiques ? Bien sûr que oui. Mais les 2 domaines ne s'en distinguent pas moins qualitativement. -
Est-il possible de philosopher sans un minimum de culture philosophique ?
Dompteur de mots a répondu à un sujet dans Philosophie
Sacré Maroudiji ! J'avais bien pensé aussi que tu nous sortirais ça ! Je ne suis évidemment que partiellement d'accord avec toi, en ce sens que si je suis aussi fort critique vis-à-vis l'attitude philosophique que nous pourrions nommer "rationalisme", je pense par contre qu'il est tout à fait abusif, sinon extrémiste, sinon complètement fantaisiste d'affirmer que tout est empoisonné en philosophie. Tous les philosophes ne sont pas rationalistes. Et puis malgré tout, il y a une universalité en philosophie qui est porteuse d'espoir, qui permet de nous rapprocher et de nous unir, du moins de nous comprendre dans nos questionnements les plus profonds. C'est d'ailleurs pour cette raison que tu persistes encore à traîner sur un forum de philosophie.
