Tequila Moor

J'en doute : à la base, une crise de foi ne peut se résoudre en accumulant les crises de foie.

Déjà fait. Et user de spiritueux pour trouver le spirituel, c'est comme user de plaisirs capiteux pour trouver du plaisir dans le Capital, ça marche pas. Hic !

Un ancien militaire n'ayant jamais fait la guerre qui cite un poète antimilitariste... Y'a même pas de vannes à inventer, c'est drôle en soi.

Bien sûr. J'envisageais juste le cas où je me mettrais en recherche spirituelle pour échapper à la peur de la mort. Alors qu'aujourd'hui, quand je pense à ma non-existence future, ça me fait juste rire : je ne sais même pas si j'ai peur, car l'absurdité de la situation me fait prendre ceci de manière comique. Donc il est probable que j'arrêterais de rire si j'étais en recherche spirituelle – mais ce n'est que spéculations. Quand à ce que tu décris dans ton premier post, ça me fait surtout penser à la pure joie d'être en vie. Et en petit matérialiste que je suis, j'y vois une sécrétion excédentaire de sérotonine, voire de dopamine dans tes moments les plus joyeux. C'est probablement grâce à une bonne hygiène de vie, et d'habitudes qui incitent ton cerveau à se sentir bien, donc à renforcer ces habitudes. Plutôt cool. Diantre, non ! Que Dieu, s'il existe, nous préserve de l'invention par les américains d'une spiritualité géolocalisée par satellites !

Bah ouais, c'est ça d'avoir un véritable océan à proximité, et pas une mare aux canards affublée pompeusement du nom de "mer", histoire de faire plaisir aux aborigènes du sud-est...

Oui, c'est ce qui me sert de spiritualité. Suivant les situations, j'ai le même rire que Diogène ou Cioran, et navigue ainsi entre cynisme matérialiste originel et pessimisme philosophique : comme c'est un humour qui grandit devant l'absurdité de l'existence et du monde, il ne risque pas de me quitter. Pour le coup, c'est adopter une spiritualité qui me ferait probablement arrêter de rire... Zut de flûte !

Comment je vis ma spiritualité ? Assez mal, hélas. Ou plutôt : c'est ma spiritualité qui ME vit mal... Vu que nous ne sommes jamais trouvés, elle reste seule, la pauvrette. La v'là toute tristoune.

Bah ouais tiens, certains deviennent militaires pour éviter la guerre, comme d'autres passent les diplômes les plus hauts possibles pour ne jamais avoir à faire un travail manuel. La preuve : t'as fait la guerre, mais en tant que civil... Un vrai conducteur d'auto-tamponneuses, donc, et fier de l'être.

C'est ça oui. Faire l'armée sans jamais faire la guerre de sa vie, c'est aussi pertinent que passer son permis de conduire sans jamais conduire autre chose que des auto-tamponneuses... À côté, passer 21 baccalauréats sans jamais avoir de diplômes supérieurs, c'est presque censé.

En voilà un qui n'avait pas compris les paroles d'un certain groupe de rap... "Back dans les bacs, à chaque attaque, contact !"

J'hésite... J'hésite... "... entre un revolver, un speedball, ou un whisky sour"

C'est effectivement quand on est le plus proche de Lui, donc en hiver dans l'hémisphère Nord, qu'il faut le vénérer... Vu qu'il est sourd depuis au moins un milliard d'années, ce vieux boomer, ça aidera peut-être à ce qu'Il entende nos suppliques.

Je me souviens m'être ennuyé en avance rapide devant la saison 1, pour cause d'un scénario complètement con, de blah-blah à n'en plus finir & de scènes censées être violentes mais ne dépassant pas les meilleurs moments de Game Of Thrones. Squid Game, ou la violence à la sauce Disney... Le seul truc vraiment sympa ? La direction artistique acidulée, qui imitait des films ou séries dystopiques des années 60-70, donc avec beaucoup de retard. Bref, beaucoup de bruit pour rien.

Cloud trap ? Afrobeats ? Deep house ? Cauchemar lent et halluciné, tel une série de Nicolas Winding Refn :

On peut trouver bien "mieux" :