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Scénon

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Tout ce qui a été posté par Scénon

  1. Cher Maroudiji, Je vous libère de votre promesse. Cela fait plusieurs jours de suite que régulièrement (matin, midi et soir), je viens voir la suite annoncée – en vain. Manifestement, vous préférez dialoguer, dans votre topic initié ultérieurement («L'athéisme n'est que du bluff»), avec plusieurs dizaines d'interlocuteurs qui, selon vos propres dires, ne comptent dans leur rangs qu'un “seul qui a de la substance dans ses messages”, et qui vous répliquent à tour de rôle des phrases du genre: “on s'en fout”, “je m'en tape”, “on en a strictement rien à battre”, “lâche-moi la grappe”, “l'athée n'en à rien à foutre”, et autres messages constructifs du même acabit. Force est de constater que le seul qui, dans le présent topic, a bien voulu se mettre à votre école pour apprendre quelque chose au sujet d'une religion qu'il ignore et qui l'intrigue, est relégué dans un petit coin où il suit avec ébahissement un débat “entre grands” auquel il ne comprend, il est vrai, pas grand-chose. Bonne continuation avec vos topics, bien à vous, Scénon
  2. Votre vive réaction me consterne un peu... Il me semblait assez claire, d'après la structure de ma phrase (vous avez même, en en citant les premiers mots, laissé le double point introductif), que j'exprimais mon appréhension quant au caractère hors-sujet, non de ce que vous aviez écrit, mais de ce que j'allais dire, moi. En d'autres termes: je craignais de m'attacher trop, moi, à un détail: l'étymologie du mot guru. Non, je ne connais rien au MBh, je vous lis jusqu'ici avec visiblement plus d'intérêt que tout autre internaute, et je me garderais bien, à ce sujet, de vous reprocher de vous perdre dans des détails sans importance.
  3. Il ne s'agit que d'un détail, presque hors sujet: pour le mot guru, je me souviens (cette fois-ci avec certitude!) qu'il est apparenté au latin grauis (gravis), «lourd». Le guru est un homme de poids, différent de la plupart des hommes, généralement aussi légers que la poussière emportée par le vent. Évidemment, je parle du guru au sens traditionnel du mot, pas au sens perverti qu'on lui prête aujourd'hui en Occident.
  4. Merci du lien. Ce qui est remarquable, c'est que l'arc d'Ulysse, que celui-ci était à son tour seul à pouvoir tendre, connaît lui aussi toute une succession d'héritiers. La même chose vaut pour l'arc indispensable à la prise de la ville de Troie: Philoctète l'avait hérité du demi-dieu Héraclès peu avant l'apothéose de ce dernier. Au sujet du sens possible de l'arc et des flèches, le Byzantin Psellos écrit par exemple: «Dans ma poitrine aussi, n'a-t-on pas enfoncé un arc d'où tressaute une flèche? Et ne s'élance-t-elle pas pour se fixer, non à la surface mais au fond des cœurs de mes auditeurs, et non pour les blesser mais pour les apaiser?»
  5. Eh bien! je pense par exemple au passage suivant de l'extrait cité à la p. 2 de votre topic: «Ce jour-là, je n'arrivais pas à le bander [bander mon arc] et faire vibrer sa corde. D'habitude, cette vibration glaçait les cœurs d'épouvante.» À quoi l'auteur fait-il allusion? Quel est cet arc dont le son épouvante les cœurs? Il doit s'agir de quelque chose de bien précis. Les mots font penser à des vers de l'Odyssée (XXI, 409-413): «Sans effort, Ulysse tendit son grand arc, et de sa main droite il prit la corde et en fit l'épreuve: elle chanta d'une belle voix, semblable à celle de l'hirondelle. Pour les prétendants, ce fut la grande douleur, et tous eurent la couleur de la peau changée.» De même dans l'Énéide (VIII, 704 à 706), le dieu Apollon ne fait que tendre son arc et, sous l'effet de la terreur (terrore) tous ses ennemis prennent la fuite. Tout cela est très précis, ce n'est manifestement pas une simple recherche d'effet littéraire, et j'aurai bien des commentaires à citer à propos de l'arc pour ce qui est des deux poèmes cités. Mais il doit y avoir l'équivalent de ce genre de commentaires du côté de l'hindouisme.
  6. En effet, je suis un peu déçu, car qu'est un texte sacré sans commentaire qui en découvre le sens? De même, à force de ne pas prendre en considération les commentaires traditionnels qui subsistent pourtant en grand nombre, on a fini par transformer en littérateurs les grands poètes classiques de l'Occident, de prophètes et de philosophes qu'ils étaient aux yeux des Anciens. Je ne sais pas s'il faut être soi-même «philosophe» ni même «érudit» pour goûter et apprécier tant soit peu les commentateurs qui se mettent au service de l'humanité en révélant le sens d'un texte sacré...
  7. À noter que le Christ voyage ici-bas à dos d'âne et qu'après sa résurrection, il monte un cheval, du moins dans l'ancienne iconographie chrétienne. Auriez-vous quelque passage à citer emprunté à cette «légion de commentateurs» (Madva, Ramanuja, etc.)?
  8. Que, d'après un point de vue traditionnel, nous vivons un âge de fer, est incontestable. Néanmoins, Krishna ne dit-il pas quelque part qu'il revient d'âge en âge?
  9. Merci, je regarderai peut-être plus tard. Ce qui m'intéresse avant tout, c'est l'«enseignement très important» qui se cache derrière l'extrait par vous cité, et dont vous n'avez toujours rien dit.
  10. J'allais vous répondre sincèrement que non, mais je viens de me rendre compte que la Bhagavad-Gita, que j'ai lue il y a longtemps, fait partie du MBh: le nom d'Arjuna m'est familier. Néanmoins, avant que vous n'en parliez, le MBh dans son ensemble m'était inconnu, y compris le titre.
  11. Eh bien! Maroudiji, êtes-vous en panne d'inspiration?...
  12. Les religions se sont toujours servies de représentations divines d'apparence animale a priori ridicule, à commencer celle d'Égypte avec son panthéon zoocéphale, en passant par celle de la Grèce (Zeus se transformant en taureau, aigle, bélier, cygne, etc.), sans oublier le christianisme où le Christ est représenté par quasi tout le bestiaire existant ou légendaire (agneau, phénix, licorne, serpent, etc.). Dénigrer n'est pas expliquer.
  13. Soit, mais si quelqu'un vous dit que le sujet est “méga-intéressant”, vous aurez compris le sens du mot. Du reste, le rapport entre maha et mega est peut-être erroné. Merci d'avance.
  14. À ma connaissance, la déesse Maat ne contribue pas à la mort et n'y est même aucunement associée. D'ailleurs, votre long texte tiré de Wikipédia, censé illustrer votre propos, n'en souffle pas un mot. Par contre, en égyptien mout ou met signifie bien la mort ou «mourir». Cela n'est pas étonnant, dans la mesure où l'égyptien est en partie une langue sémitique.
  15. C'est parfaitement compréhensible, merci de l'extrait, digne de l'épopée homérique! Maintenant, pouvez-vous en commenter l'un ou l'autre élément? Car derrière ce récit en apparence romanesque se cache certainement un enseignement! En existe-t-il des exégèses considérées comme authentiques, “autorisées”? Entre parenthèses: votre explication sur maha, «grand», me rappelle quelques vagues notions de sanskrit acquises il y a longtemps... Pour peu que le -h- de maha corresponde à une gutturale, ce mot doit être l'équivalent de mega, «grand», en grec, non?
  16. Merci de ces explications. Pour la suite, faites comme vous l'entendez. Vous dites être occupé à écrire sur Ganesh, le Dieu éléphant qui a écrit le Mahabharata sous la dictée de Vyasa: un extrait sur ce sujet fera aussi l'affaire...
  17. Dommage, car je pense que pour bien pénétrer une tradition, il faudrait en connaître la langue. Mais peut-être plus tard, qui sait?... Que signifie le titre de l'ouvrage? Et de quoi y est-il question? Ou plutôt, puisque le contenu en a déjà été évoqué plus haut, avez-vous un extrait à citer et à commenter?
  18. Introduction sensée. On attend la suite avec intérêt. Connaissez-vous la langue du Mahabharata (le sanskrit, je suppose)?
  19. C'est inexact. La justice consiste à donner à chacun ce qui lui est dû, point. Celui qui hérite n'hérite pas en fonction de ses mérites ou charges. Certes, vous en contestez sans doute la justice; j'y vois, moi, un droit inaliénable et essentiellement conforme à la justice. (Désolé! je dois m'absenter pour un bon bout de temps.)
  20. Il vous reste à définir ce qu'est la justice... Mais il y a longtemps que The Black Cat vous a invité à le faire. La suppression des héritages ne contribue pas à “plus de justice”, The Black Cat l'a démontré beaucoup mieux et avec beaucoup plus de précisions que je n'aurais pu le faire, elle sape même les fondements de la justice. Précisons-le tout de même (car je reconnais le premier m'être égaré du sujet principal en m'exprimant ad hominem): je ne prends parti ni pour ni contre personne dans ce débat, mais vos arguments et connaissances en la matière ne font tout simplement pas le poids à côté de ceux de The Black Cat. Il est fort probable que lui et moi ne soyons pas d'accord sur de nombreux autres sujets, alors qu'en d'autres, vous et moi, nous nous accordions parfaitement. Mais ici, non, vos idées, mises en pratique, me paraissent absurdes et néfastes.
  21. Je ne vois pas en quoi le fait d'être contre l'égalité absolue vous empêcherait, comme par définition, de ne pas faire cette équivalence – que vous faites très certainement. Vous voulez plus d'égalité, parce qu'alors il y aurait plus de justice. C'est le point de départ et le principal levier de toute votre argumentation.
  22. Dites-le franchement: “protéger les enfants dans leur future vie d'adulte est un acte essentiellement égoïste et nécessairement injuste”!
  23. «Il faut nécessairement que les malins, les orgueilleux et les violents expérimentent l'absurdité de leurs systèmes. Malheureusement, cela se fait d'abord sur le dos des innocents avant de se retourner contre eux.»
  24. Hier, j'ai fini par supprimer une remarque similaire dans une de mes dernières interventions, la jugeant inutile, car répétée pour la énième fois, Shyiro ne répondant jamais à ce point, et pour cause... C'est cette équivalence supposée qui fausse en quelque sorte tout votre débat dès le départ. L'équivalence “inégal = injuste” est contraire aux fondements mêmes de la justice. Une seule chose pourrait encore ouvrir les yeux à Shyiro sur ce point, je le crains: la concrétisation de son idée de suppression totale des héritages. Il serait le premier à crier à l'injustice, j'en mettrais ma main au feu! Mais je suis très loin de souhaiter voir la réalisation de ma prédiction, le prix serait beaucoup trop cher à payer pour l'ensemble de l'humanité.
  25. D'accord, mais seulement pour vous faire plaisir alors (respiration profonde) : c'est oui aux héritages!
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