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«Aux environs de midi, cette heure où il allait, par sa Passion, illuminer le monde, le Seigneur, retournant dans la ville, eut faim etc.» (Saint Jérôme, Commentaire sur saint Matthieu, Cerf, Paris, 1979, t. II, p. 121, trad. É. Bonnard) (Désolé de vous comparer encore!)
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Vous êtes épatant !... ou vous avez de très bonnes lectures; probablement les deux ! En tout cas, vous m'impressionnez. En effet, ce que vous écrivez rejoint tout à fait le commentaire que donne saint Jérôme de ce passage. Un petit détail intéressant de ce commentaire, qui complétera le vôtre: selon plusieurs traductions modernes, le figuier se trouverait «sur la voie». Mais la Vulgate et Jérôme dans ses Commentaires sur Matthieu, traduisent «le long de la voie» ou «à côté de la voie» (en latin: secus et iuxta). Jérôme explique que le figuier représente ceux qui, ne reconnaissant pas Celui qui est la Voie, se trouvent par conséquent à côté.
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Tant qu'ils “vont” s'arroger le droit d'exploiter cette parabole dans le sens que vous dites, d'autant plus que cela fait déjà deux mille ans qu'elle existe, je ne m'inquiéterais pas trop à votre place. Un bien plus gros souci, c'est que sans faire appel à ce genre de parabole, beaucoup qui ne suivent pas ces préceptes, s'arrogent actuellement le droit (pas divin) de couper de très nombreux arbres partout dans le monde, qu'ils leur plaisent ou qu'ils ne leur plaisent pas, au motif qu'ils donnent ou non des fruits (selon LEURS critères personnels présentés comme justes et humains). .
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Oui, toute traduction est déjà presque une sorte de commentaire. Des exégètes, il en faut, sinon on n'y comprend pas grand-chose, aux Écritures.
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Que voulez-vous dire?
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Un exégète est quelqu'un qui explique, un commentateur.
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Vous feriez un excellent exégète des saintes Écritures.
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Pour vous? tant mieux!...
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Je crois que vous n'avez pas compris ma question. Pourquoi, au sujet de la malédiction prononcée contre le figuier qui ne produisait aucun fruit, alors que ce n'était pas la saison des figues, Jésus explique-t-il à ses disciples qu'il faut pardonner les offenses d'autrui?
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Avec plaisir. Ce qui m'intrigue, c'est l'intention de Marc en citant ces propos.
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Outre la version de Matthieu que vous citez, il existe celle de Marc (11, 12 ss.), où l'on peut noter une chose particulièrement curieuse dans le commentaire que Jésus fait à l'occasion de l'épisode du figuier, maudit pour ne pas avoir produit des fruits, alors que «ce n'était pas la saison des figues»: «C'est pourquoi, je vous le dis, tout ce que vous demanderez dans la prière, croyez que vous l'obtiendrez, et vous le verrez s'accomplir. Lorsque vous êtes debout pour faire votre prière, si vous avez quelque chose contre quelqu'un, pardonnez, afin que votre Père qui est dans les cieux vous pardonne aussi vos offenses. Si vous ne pardonnez pas, votre Père qui est dans les cieux ne vous pardonnera pas non plus vos offenses.» (trad. Crampon)
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Le père de jesus est humain selon le Coran
Scénon a répondu à un(e) sujet de Taib dans Religion et Culte
Votre message me paraît un peu confus. Dans le verset cité ci-dessus, par exemple, le mot arabe pour «Dieu» est Illah, et non Allah, est-ce là ce que vous voulez dire? Les arabophones non-musulmans, et parmi eux notamment les chrétiens, pour désigner Dieu, emploient-ils généralement le mot Allah ou Illah? Et zut! on m'a repéré... :blush: -
C'est vous, sans aucun doute. Je commence à comprendre que vous prêchez pour une chapelle. Désolé, ce genre de débat ne m'intéresse pas du tout. Bonne continuation.
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Je ne comprends pas votre question. Tout le Nouveau Testament n'est-il pas écrit en grec? Toute la Septante, rédigée par des juifs, n'est-elle pas écrite en langue grecque? Vous avez une dent contre l'usage du grec? Faut-il citer les termes hébreux correspondants pour régler le problème de la distinction des mots employés?
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Depuis des siècles, l'élite de la chrétienté a tenu le livre de la Sagesse en très haute estime et l'a reconnu comme canonique. Il ne suffit pas qu'un internaute du XXIe siècle donne un avis non argumenté pour remédier à ce fait. Il reste que les termes concernés sont distingués par tous les auteurs grecs de l'Ancien et du Nouveau Testament, ainsi que par leurs traducteurs latins. Dans ce cas, un parent n'aime-t-il pas ses enfants? ou ne les chérit-il pas? Quelle différence faites-vous entre les termes grecs et latins, selon l'emploi qu'en font les auteurs? .
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La Bible est un “faux livre”? Vous n'avez pas proposé de traduction pour agapan.
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Que proposez-vous alors? Ajoutez à cela qu'outre les noms latins amor et dilectio, on rencontre dans les Écritures celui de caritas : ils ne sont pas employés comme synonymes par les traducteurs et commentateurs latins, mais les traducteurs français mettent parfois allègrement tout dans le même sac: «amour». C'est comme si on disait que «colère», «ressentiment» et «fureur», c'est tout un, alors que c'est très loin d'être le cas. De nos jours, on simplifie tout, et à la fin, il ne reste plus que : «Dieu est amour. Point.»
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Je serais heureux de vous voir proposer une meilleure traduction pour le verbe agapan. Je n'ai jamais prétendu que «chérir» en soit la meilleure traduction, mais c'est celle que les traducteurs français adoptent parfois pour bien distinguer les deux verbes employés en grec. Les Septante, les évangélistes et saint Paul sont pour vous des Grecs?
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En fait, vous avez bien senti qu'il y a deux types d'amour: le premier exprimé par le verbe grec philein, le second par agapan. On traduit souvent le premier par «aimer»; le second, qui semble exprimer un amour supérieur, par «chérir». Ainsi, Jean est le disciple que Jésus «chérit» – comme s'il l'aimait plus que ses autres disciples. Le dialogue entre Jésus et Pierre, où le premier demande à trois reprises au second s'il l'aime, et où le second répond chaque fois par l'affirmative, est souvent mal traduit. Les deux premières fois Jésus demande si Pierre le «chérit» (agapan), et Pierre répond deux fois à côté de la question, en disant qu'il l'«aime» (philein). Dans le verset de Sagesse 7, 28, il faudrait respecter cette terminologie très précise, dont la distinction apparaît aussi dans d'autres passages bibliques, et traduire: «Dieu ne chérit (agapan) personne, excepté celui qui habite avec la sagesse». Saint Jérôme, dans sa Vulgate, ne s'y est pas trompé, lui qui traduit toujours philein par amare, et agapan par diligere.
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Les philosophes chrétiens ignorent dès lors qu'ils n'existent pas. Quant à identifier théologien chrétien et chrétien tout court, je serais assez d'accord en principe – à condition de ne pas le confondre, ni l'un ni l'autre, avec la masse des simples croyants, tenu compte de la définition de saint Clément d'Alexandrie selon laquelle peut se dire chrétien celui qui a vu la lumière du Christ.
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Oui, c'est un point de vue assez répandu, je le reconnais sans peine... Par contre, pour certains philosophes et théologiens chrétiens, ce verset de Sagesse n'a rien perdu de son actualité. Encore faudrait-il les lire, ceux-là aussi, pour s'en convaincre.
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... et c'est parce qu'elle contredit vos propres conceptions que vous avez tendance à la rejeter, comme font de très nombreux croyants actuels, et comme ils font avec toutes les très nombreuses citations vétéro- ou néo-testamentaires qui contredisent leurs idées préconçues... Après tout, ces auteurs sacrés ne s'adressent pas à ceux qui ne les lisent pas. Il existe une grande quantité d'autres citations bibliques qui font plus que nuancer ce Dieu “peace and love” que vous prônez, mais peu importe...
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La véritable Histoire des religions
Scénon a répondu à un(e) sujet de renard79 dans Religion et Culte
Oui, c'est fou à quel point l'étude des mêmes textes peut donner lieu à des interprétations radicalement opposées. Les uns mettent en lumière leurs incohérences, ou ce qu'ils estiment être des incohérences. Les autres, en dépit des incohérences apparentes, montrent l'unité fondamentale de l'enseignement des sages. Personnellement, je suis stupéfait et en admiration devant l'extraordinaire unité doctrinale des différentes traditions que je pense connaître un peu... mais ce qui m'étonne souvent aussi, c'est que d'autres, avec force arguments, nient farouchement cette unité et n'y voient que contradiction, confusion et incohérence. Peut-être chacun ne voit-il que ce qu'il veut voir? C'est bien possible, après tout. -
Cela est bien possible mais n'explique pas le verset cité, voire le contredit.
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«Dieu n'aime personne, excepté celui qui habite avec la sagesse.» (Sagesse 7, 28)