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Scénon

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Tout ce qui a été posté par Scénon

  1. Je connais assez mal les mystiques. Ils ne m'intéressent pas beaucoup, à vrai dire.
  2. ... et aucun n'entreprend de se reporter à ceux qui témoignent de leur expérience dans ce domaine (ce qu'exigerait pourtant le bon sens même), ni d'établir lui-même une “méthodologie”, attendant que d'autres le fassent pour lui. J'aime bien cette histoire de singes réunis dans une cage.
  3. Tout à fait, avec cette différence qu'en touchant superstitieusement du bois, on ne touche pas le bois de la croix : ça ce n'est pas donné à tout le monde...
  4. Dans le domaine qui nous occupe, tous veulent ou demandent des preuves ; aucun n'entreprend de les chercher lui-même.
  5. Cette superstition est en rapport avec le toucher du bois de la croix. Exemple :
  6. C'est d'actualité, en effet : plus aucun homme n'essaie d'atteindre la banane, certains allant même jusqu'à affirmer péremptoirement que la banane n'existe pas.
  7. Le phénomène existe au sein de toute tradition religieuse : juive, chrétienne, musulmane, grecque, romaine, égyptienne. L'étude de l'origine des superstitions bien connues est à cet égard passionnante. C'est comme dire, sans jamais avoir mis le pied dans une fusée : « En décrivant ce qu'ils ont vu et vécu pendant leur voyage dans l'espace, certains astronomes ont eu la plume un peu zélée à mon goût ». Je ne parle pas de Thomas d'Aquin et consorts, mais de philosophes qui ne cherchent pas nécessairement à prouver quoi que ce soit, mais qui n'en témoignent pas moins de ce qu'ils disent avoir vu, entendu et touché de Dieu. Thomas d'Aquin n'a jamais rien écrit de tel à ma connaissance, car il n'était pas philosophe au sens traditionnel du mot ni ne prétendait l'être. Il faut leur poser la question.
  8. À cela, je ne trouve rien à répondre qui soit en rapport avec le sujet. J'ai mes limites moi aussi. Un non croyant ne regardera pas, il n'essayera même pas de regarder, mais passons, ce n'est pas vraiment le sujet non plus.
  9. Il n'est pas question de philosopher sur le rien. Où allez-vous chercher ce mot « rien » ? Mais je vois qu'Henri vous a déjà donné une réponse comparable.
  10. Il ne saute pas nécessairement aux yeux, non, mais il existe pourtant : la peur de passer sous une échelle, par exemple, est un souvenir de l'échelle sous laquelle Jacob se vit couché, vision qui lui inspira une grande crainte ; et sur le chat noir, il est dit quelque part (Talmud ? je ne me souviens plus) que “le sulfureux Yahvéh joue avec nous comme le chat avec la souris”. C'est peut-être vrai, mais le terme religio n'existe pas non plus tel quel dans ces courants orientaux. Le mot latin, lui, se réfère bien au lien entre l'homme et Dieu. Les philosophes chrétiens ou païens ne se prétendent pas simples croyants, justement ! Ils témoignent de ce qu'ils disent savoir de Dieu et de l'homme.
  11. Faites attention à ce que vous écrivez, malheureux !
  12. D'accord, vous n'en savez rien, mais là n'est pas la question.
  13. La religion relie l'homme à Dieu (ou aux dieux). La superstition est en quelque sorte l'inverse, si l'on s'en tient au grec deisidaimonia, mot que les Latins ont traduit par superstitio : la crainte superstitieuse des dieux ou des démons ; elle ne relie donc pas.
  14. Ce qui nous ramène à l'attitude de plusieurs intervenants : tapons sur l'islam, tapons sur le judéo-christianisme, tapons même (tant qu'on y est) sur la religion et la philosophie gréco-latines, mais évitons, car ça en devient gênant, de définir le mot « culture » tout court...
  15. Oui, « la philosophie est la culture de l'esprit » (Cicéron) : la philosophie de Pythagore, Héraclite, Socrate, Platon, Zénon, Nigidius, Varron, Lucrèce, etc., philosophes totalement imprégnées de religion (y compris Lucrèce, malgré l'étiquette d'athée qu'on a cherché à lui coller dessus), honorés, respectés, admirés, cités abondamment par Cicéron, et que la plupart de nos contemporains n'apprécient et ne comprennent pas mieux qu'ils n'apprécient et ne comprennent le judéo-christianisme, l'islam et les philosophes qui s'inscrivent dans ces traditions-là.
  16. Comme Jésus l'a dit, mais en d'autres termes, certains se proclament ainsi les descendants et héritiers directs de ceux qui évitaient aux autres ou à eux-mêmes de penser. L'œil dont on voit et la manière dont on définit ses ancêtres expliquent peut-être l'esprit inquisitorial des uns, aigri des autres, dictatorial, obscurantiste, sot, conformiste, chagrin, naïf, superficiel, caricatural, etc., ou enfin, inversement, éclairé et réfléchi ? Je pose la question.
  17. Traduction : évitons de définir la culture de la France, passée ou présente.
  18. Vous voyez que vous n'êtes pas le seul à douter,@Blaquière: quand on n'a plus de culture, on en arrive à suggérer qu'au fond, il n'y en a jamais eu. Le comble pour un phénomène dont le nom est étymologiquement lié à celui de « culte ».
  19. Qu'on se rende compte ou non d'où on hérite, importe encore peu en soi ; et il n'y a aucune honte à hériter de manières de penser quand elles ont une valeur considérée comme positive. Là où cela devient cocasse, c'est qu'on en hérite tout en clamant haut et fort qu'on renie ceux dont on hérite. Remarquez que c'est ce dont souffre très manifestement le christianisme lui-même depuis ses origines : le “fondateur” du christianisme est juif, ses héritiers directs sont juifs, le rituel catholique est imprégné de judaïsme, la doctrine des chrétiens est juive, leurs Écritures sont juives, leur manière de penser est grossièrement juive – et on sait à quel point les chrétiens ont prétendu renier tout ce qui, de près ou de loin, ressemble à du judaïsme. Je comprends cela. Quand les hommes n'ont plus de culture, ils en arrivent à douter de l'existence de celle-là aussi, de toutes les autres, de tout.
  20. Il est vrai qu'on ne sait plus trop de quelle “culture” est la France actuelle. Elle n'est et n'a pas de culture athée ou agnostique, car nier Dieu ou le déclarer inconnaissable ne fonde évidemment pas une culture.
  21. La question est-elle encore en lien avec le sujet du fil ? Et à quoi bon y répondre, Blaquière ? Aucune réponse, frivole ou sérieuse (conformément à la nature même de votre question), ne vous satisfera, je pense que vous en êtes conscient.
  22. Continuons à mettre en évidence la qualité édifiante de notre lectorat. De plus, certains pensent que Ptolémée (qui est un auteur grec !!!) cite La Mecque sous le nom de Macoraba.
  23. Ce qui est extraordinaire, c'est la grande unanimité qui se dégage parmi plusieurs lecteurs intervenants ! Avec les Dupondt, je dirais même plus : le Coran, à la suite de la Bible, cite La Mecque sous le nom de Macca et sous celui de Bacca...
  24. On dit en effet des choses comparables sur la pierre dressée par Jacob à Bétel, la « Maison de Dieu », dont le nom est d'ailleurs à l'origine de notre mot « bétyle ».
  25. Merci de l'info, le débat fait d'énormes progrès.
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