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lalibulle

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Tout ce qui a été posté par lalibulle

  1. Bonjour ! Savez-vous si le passeport peut remplacer la carte d’identité lors des épreuves du bac ? Merci d’avance
  2. lalibulle

    Violence à Grenoble

    Mes trois cousines y vivent sans soucis
  3. oh quelle belle attention !

    De toute façon je me répète mais comment faire autrement tu es ainsi; adorable vraiment.<3

  4. ouais, folle et dangereuse, t'as la trouille hein ?

  5. C'est bizarre: à la fois elle semblait être très proche de toi et elle s'éloigne brutalement ? Ne craint-elle pas de ne pas savoir comment s'y prendre ? Peut-être est-elle chamboulée par sa nouvelle histoire, ça s'apaisera... As-tu essayé de lui écrire ton ressentit si avec la parole ça coince ? Il faut qu'elle prenne conscience de ton mal-être Mais elle a le droit de refaire sa vie: ça tu devra l'accepter. Elle craint sûrement ta réaction, alors rassure-là à ce propos.
  6. pfff foutaises !

    Moi là-bas je les rends tous fous =D

  7. Argh je refuse de faire fonctionner ce systèle de pompe à fric !

    Nan et puis les batailles de peinture entre potes c'est bien plus drôle ! ;)

  8. Mais c'est rien Ama, c'est rien... =)

  9. :mef2: merci pour ton honnêteté Jedino :D Je suis d'accord avc la fin de ton post. Complètement.
  10. oh, pas assez mais plutôt bien oui =) Maintenant je suis passée au rayures de la tapisserie !

    Bien des bisous jeune homme !

  11. Parlons un peu, à l’occasion ;)

  12. Tiens ce débat a encore lieu ?^^
  13. Bonne année à toi ami virtuel encore un peu secret... Quelle et soit belle et douce !

  14. merci =) à toi aussi

  15. Mais de rien, et excellente année ma puce <3

  16. Bienvenu. Apparemment nous sommes amis ? Très bien, enchanté^^

  17. Un petit battement d'ailes m'amène par chez toi, je te fais un petit coucou et un bisou et je me ré-envole =)

  18. LE COMBAT -M. Kogan, c'est l'heure! Peur. Jamais un mot n'avait pris autant de sens. Léonid le sentait résonner en lui, impuissant. Il était seul au milieu d'un océan de rugissements et de hurlements. -M. Kogan ? Julie regarda ce héros, l'air anxieux. Ils s'impatientent... -Ne vous en faites pas, je vais y aller, souffla Léonid. Julie sortit discrètement. Elle aussi transpirait à grosses gouttes. Après son maudit échec à Vienne, M. Kogan devait se reprendre! Tout le monde comptait sur lui! Léonid resta seul, assis au milieu de sa loge. Il serra doucement contre lui son arme fatale, autrefois si puissante, si redoutable! Depuis sa fenêtre, il apercevait les toits enneigés de Moscou. Il voulait fuir loin, très loin de ce monde qui l'appelait à lui. Et pourtant, cela n'avait pas toujours été ainsi. Doué dès son plus jeune âge, il avait été le brillant élève d'un professeur des plus illustres de sa catégorie. Sa longue carrière avait été couronnée de succès, faisant de lui un redoutable guerrier. Sa patience, son travail acharné et sa détermination l'avaient élevé au rang d'élite. Et c'est au sommet de sa force, lorsqu'il était le roi d'un monde hors du commun, qu'était arrivée cette tragédie à Vienne. Il avait fauté, raté, trébuché. Une fois, puis deux, puis trois... et ne se pardonna pas. La terreur prit le dessus. Le goût amer de la défaite emplis la bouche du guerrier, pour la toute première fois. Le corps de Léonid Kogan s'écroula sur le sol, l'esprit sali, à jamais. Retrouvant ses esprits, Léonid décida d'agir. La petite Julie n'était pas là, la voie était libre. Malgré sa tenue peu adéquate, il s'empara de son arme et sauta de la fenêtre ouverte pour s'étendre dans la neige. Elle était froide, Léonid se sentit mieux. Le ciel bleu, lumineux au-dessus de lui, faisait presque oublier au fugitif les clameurs qui se faisaient entendre, encore et toujours, en cris déchirants dans Moscou. Le magnifique paysage russe, ses toits colorés et ses lumières rassurantes le détendaient. Il serra un peu plus contre lui l'objet de ses combats, de sa vie, qui lui venait de son père. L'étui de cuire répandait dans tout son corps une douce chaleur glacée. Léonid ferma les yeux. La honte et les larmes ne changeraient rien. L'homme était anéanti à jamais. -Léonid! Hurla Pierre. Le guerrier ouvrit les yeux. Pierre son compagnon de toujours, son allié de tout les temps se tenait au-dessus de lui, le visage tordu par la douleur. Le regard perdu, Léonid ne bougea pas, ne parla pas. Avec un sourire lointain referma les yeux. Comme on dit au-revoir à un ami, à la vie. Pierre le regarda fixement et soudain s'écria: -Est-ce ainsi que tu veux honorer ton père, ton maître! Veux-tu mourir en lâche sur notre sainte terre russe? Abandonner tes amis, tes proches... Parce-que tu préfères te cacher? N'as-tu donc aucun courage? Pierre avait rugit se dernière phrase. Elle résonna quelques secondes, puis un lourd silence revint, faisant entendre les appels déchirants du monstre. Pierre et Léonid déboulèrent en trombe dans la salle. Ils avaient les cheveux en batailles, les habits trempés. Mais ils s'en fichaient. Leurs regards brillaient d'une étrange lueur. Pierre saisit sa baguette, d'un geste de la main, les regards de son monde furent sur lui. Léonid sortit son instrument de l'étui de cuire. Les appels de monstre devinrent des ronronnements ravis. Léonid échangea un dernier regard avec Pierre avant de donner le la. Les applaudissements vinrent de toutes parts. Et c'est au milieu de la flaque d'eau qui se formait autour de lui, mêlant boue et neige, que Léonid entendit les premiers accords. Pierre était à la tête de son orchestre, puissant. Il préparait l'entrée de son ami, gigantesque vague, bondissante, pleine de remous qui emplissait les oreilles de Léonid. Enfin, la mer se fit plus calme. Tous avaient les yeux rivés sur le héros. Lentement, celui-ci porta son violon à l'épaule. La première note s'éleva dans un silence ému, bientôt suivit d'une deuxième, puis d'un arpège, d'un trait, de plus en plus vite, de plus en plus fort, toujours plus beau, plus intense. Puis la tension retomba d'un coup, laissant le temps de reprendre son souffle. Tchaïkovski avait éclaté de puissance et de beauté. Le monstre était maté, écrasé, aux pieds de la musique, comme toujours. Léonid Kogan, violoniste de son état, allait revivre ! Prenez le temps d'écouter quelques minutes au moins maintenant... =) https://www.youtube.com/watch?v=lgMVep8I2ko
  19. Ce soir-là, comme chaque soir, une foule dense et compacte se pressait sur la petite place. Tous les genres, tous les styles se confondaient, noyés dans l'habitude, perdus dans le quotidien.Un homme d'affaire speede téléphonait en regardant sa montre, une mamie emmenait pisser son chien, un lycéen au regard morne attendait son bus. Le classique de la ville, soporifique ou émerveillant, c'est selon. Ce soir-là, comme tous les soirs, un homme, assis sur un vieux banc tagué, observait la cohue sans vraiment la voir. David était SDF depuis un sacré bail. Il se souvenait vaguement de sa vie d'ouvrier, et puis aussi de son licenciement; cet engrenage infernal s'était emparé de lui. Il y avait l'avant, puis l'après. Les premières dettes, la première nuit dehors, les premiers froids. Il se remémorait rarement son passé et de toute façon il n'aimait pas y penser, car dans sa tête ne régnait qu'une masse brumeuse et dense. Scintillante, jolie. Avec des glouglou et des remous. Atrocement douloureuse et confuse. Il cligna plusieurs fois des yeux, comme pour sortir de sa transe et enfonça maladroitement sa casquette sur son crâne. David saisit la cannette de bière posée à ses côtés et en bu une longue gorgée en avalant trop vite. Le vieil homme s’essuya les lèvres avec sa manche de manteau sale et balança la cannette vide dans le lointain. Pris d'un énorme bâillement, il s'étira placidement avant de reprendre sa position, courbé sur le banc, les épaules voûtées et le regard absent. Bruit de métal assourdissant. Pour David c'est le signal. La boutique qui lui faisait face venait de fermer ses portes et de tirer son rideau de fer. Il se leva péniblement et avança machinalement vers une petite rue. Chargé de ses multiples sacs plastiques pleins à craquer, il s'adossa quelques instants contre un poteau. Il ne remarquait même plus, habitué, le périmètre que les passants avaient consciencieusement formé autour de lui. Il voulut prendre une deuxième cannette dans un des sacs, mais le pack acheté la veille avait déjà disparu. David poussa un grognement contrarié avant de reprendre son chemin. Allongé sur sa bouche de métro favorite, roulé en boule dans son sac de couchage, le vieil homme commençait à sentir le froid qui le mordait jusque dans sa chair. Il se releva brutalement; le corps au supplice et l'humanité détruite. Il fit vaguement les comptes de la recette d'aujourd'hui. David savait que ce n'était pas grand chose, mais cela suffirait. Un longue queue se dessinait au fond d'une impasse mal éclairée. Toute une armée de SDF, maigres économies en mains, attendait sagement son tour. Cela faisait presque 40 ans que David était dehors, une rareté, une perle. Un débris. Mais il savait où trouver les bonnes combines quand il le fallait. D'ailleurs, je ne sais pas trop si il savait, pensait, y réfléchissait. On pourrait assimiler cela à un instinct surpuissant de survie. Un vieil animal aguerris et couverts de cicatrices. Après avoir vaguement salué ses semblables, David se mit au bout de la queue. La peau grise, les ongles jaunes et la gueule ravagée, le froid ne semblait même plus l'atteindre. Quand vint son tour, il leva à peine les yeux sur le jeune qui lui faisait face. David lui tendit machinalement sa monnaie tandis que l'autre l'empochait en lui jetant un regard mauvais, puis le vieil homme alla rejoindre le groupe formé autour des packs d'alcool. 2 heures du matin. Un SDF déambule joyeusement d'une impasse, la démarche zigzagante. Presque en dansant. Le nez en sang et les côtes meurtries, David ne sentait plus le froid et riait de sa dernière baston avec les petits nouveaux. Il continua de marcher ainsi au hasard dans le noir avant de s'affaler contre un mur, haletant et transpirant dans cette nuit de novembre. Il cria quelque chose que lui seul comprit. Le vieux savait bien que personne ne lui répondrait, pourquoi s'arrêterait-il ? Dans son esprit meurtrie par le froid, endormi par l'alcool et usé par la vie il se parla ainsi des heures durant, tandis que son dos lui faisait plus mal, et que le sang séché formait des croûtes dans sa barbe. Il criait sa colère et chantait son bonheur, imposait à la terre et au ciel ce qui l'illuminait le temps de cette nuit. Il s'imposait héroïquement à la vie de toutes ses forces. Enfin, heureux de lui-même, il finit par s'endormir sur le pavé glacé. Ce soir-là, comme tous les soirs, une foule pressée circulait sur la petite place. Tous les genres, tous les styles se retrouvaient à ce rendez-vous quotidien, sans pour autant, oh mon dieu non, se parler. Un homme d'affaire speede téléphonait en regardant sa montre, une mamie emmenait pisser son chien, un lycéen au regard morne attendait son bus. Ce soir-là, un couple d'amoureux se jeta sur un vieux banc tagué et continua à s'embrasser langoureusement. Il était plutôt beau et intelligent, elle moins belle à vrai dire, mais possédait un espèce de charme sauvage et torturé qui avait attiré à elle le jeune garçon comme un aimant. Ils était heureux ? Je ne sais pas. Plutôt aux prises de cette espèce de force surréaliste et trompeuse, qui faisait exploser leurs sens. Ton odeur, tes lèvres, tes bisous. Ta bave. Prends-moi. Mouais. Tes soucis, tes galères. Ton devenir, tout j'te dis ! Respirons la vie, aimons-nous. J'trouve ça pathétique. Bref, le banc était libre, et la vie suivait son cours.
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