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deja-utilise

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  1. Oui, j'ai fait une confusion dans les acceptations du terme matérialiste, qui n'aurait pas du avoir lieu, puisque tu avais bien précisé "philosophiquement". :gurp: Ma réponse qui t'était adressée, ne laissait pas entendre quelque chose de péjoratif, juste une antinomie, entre être matérialiste dans le sens commun et se soucier d'autrui. Ceci étant dit, je ne vois pas d'évidence/causalité entre la fait de se dire matérialiste dans le sens philosophique, et ne pas ressentir de la misanthropie? Ce n'est à mon sens pas qu'une question de raisonnement pure, mais aussi de ressentis, de réaction animale! Comme on peut être dur avec ses enfants, soit pour leur bien, soit pour leur faire du mal. Ou encore et selon tes dires, d'aider à supporter ses congénères, à moins que les deux phrases, ci-dessous, qui ont conduit à ma réaction, n'ont rien a voir l'une avec l'autre?: Garalacass, le 04 juillet 2015 - 21:21, dit : Je suis philosophiquement trop matérialiste pour être misanthrope. Ça aide à supporter ses congénères la philo^ <...................................phrase 1.............................................><............................phrase 2......................>
  2. Comment opères tu une différence entre espérer et croire/imaginer dans le sens de ce qui adviendra? Vouloir quelque chose qui ne dépend pas de nous, ne sous-entend pas qu'il ne se produira rien pour nous, comme je le donnais en exemple, les jeux d'argent sont de cette nature, le résultat est parfaitement indépendant de nous, pourtant lorsque la chance nous sourit, cela n'aura pas été vain, il y aura de bonnes retombées. De même lorsque l'on est dans l'expectative d'avoir un amoureux/amoureuse, on veut quelque chose qui ne dépend pas directement de notre volonté, puisque dépendant de celle d'un autre être, et une fois l'évènement produit, nous nous sentons bien mieux qu'avant, pareillement dans le cadre plus large de l'amitié, même si on ne recherche pas activement des amis en permanence, pour les plus philanthropes, on a toujours bon espoir d'en trouver de nouveaux. À l'inverse, la meilleur volonté ne peut pas atteindre n'importe quel but, et dans une perspective plus réaliste, il faut bien reconnaitre que nôtre entreprise est bien souvent liée à nos relations aux autres, à nos échanges divers et variés, ce qui nous conduira rapidement à espérer que sur cette partie, les choses se passent pour le mieux, par exemple celui qui veut faire le tour du monde "seul" en catamaran, repose son succès sur la bonne participation d'une foultitude d'autres volontés, d'aléas climatiques, d'avaries mécaniques, etc... l'espoir finira par se nicher quelque part, pour arriver à bon port. Quoi que nous fassions, quoi que nous réalisions, nous sommes d'une manière ou d'une autre dépendant de facteurs qui nous sont étrangers, nous sommes interdépendants avec les autres humains, ce qui conduit inéluctablement à espérer que sur points les choses se passent pour le mieux. Mais même lorsqu'elles s'appuient sur nous, on peut encore espérer être à la hauteur, intellectuellement, physiquement, dans l'endurance, dans la souffrance ou dans la blessure. Une personne qui croit que telle chose est possible, et qu'elle en a envie, tentera sa chance bien souvent, à l'inverse, seul un fou essaiera quelque chose d'impossible ou qu'il pense impossible, c'est parce qu'il y a une lueur, même faible, d'une réussite, et donc d'une croyance dans le succès, que la personne agira, autrement dit, quand elle se lancera, elle émettra l'espoir que ces chances se concrétisent, en rapport de sa croyance/imagination que cela soit possible/réalisable. Il n'y a pas de différence de nature entre espérer et croire, comme dans l'exemple du levée de soleil pour demain, tant que l'évènement n'a pas eu lieu, nous ne pouvons que supputer, croire, espérer, que ce sera bien le cas, une fois que le soleil aura pointé le bout de son nez, toutes ces expectatives se transformeront /réduiront à un fait, autrement dit les chances incertaines avant sont devenues certaines après. L'espoir/croyance s'est concrétisé. L'espérance est donc étroitement corrélée à ce que nous projetons de faire, que cela dépende principalement de nous ou pas, puisque nous ne pouvons pas avoir la certitude absolue, tant que la chose ne s'est pas réalisée que ce sera bien le cas, nous ne pouvons qu'avoir espoir, de bonnes raisons de penser ou de croire, que les choses adviendront comme prévu, c'est inévitable! Au mieux, les seules certitudes sont les tautologies ou le rapport de faits produits, et elles ne demandent effectivement aucun espoir, aucune croyance, aucune imagination pour les constater.
  3. Bonjour Petitpepin, mais au contraire c'est très bien, le lieu est parfaitement propice au questionnement et à interroger. Si exception il y a, elle ne se situe pas là où la plupart des gens la place, c'est à dire en haut d'une sorte de pyramide, non, pour ma part, lorsque je compare les animaux et les êtres humaines, j'y vois effectivement un bug de fonctionnement, nous avons subi et hérité d'une erreur de transcription, qui nous pousse à agir de façon étrange, erratique, compulsive, nous sommes en tout point dans " l'extrémisation ", nous avons un comportement pathologique, comme nous pouvons le désigner pour celui d'entre nous qui est trop ceci, ou trop cela, au delà d'une norme locale. Notre plus grande fierté qui se porte sur notre cortex est aussi ce par quoi nous divergeons de la faune, un défaut d'encodage sans doute génétique s'inscrivant dans notre psyché, nous pousse à agir au-delà du nécessaire. C'est le mélange concocté par cette erreur inscrite et notre nature animale persistante qui nous conduit à tous les excès, la première est l'origine de notre dérive chronique et le second le moteur de nos vies, comme tout autre animal, comme un avion qui est l'objet d'une gouverne défectueuse et est propulsé par son moteur. Notre seul espoir, est de prendre conscience de l'ampleur du phénomène, et mettre toute notre énergie à combattre, non notre nature première commune, mais cette erreur qui nous caractérise, et toujours pas cette prétendue supériorité ou intelligence supérieure. Nos maux ont pour source quelque chose d'involontaire, de non décidé, mais c'est par notre éveil, notre réveil, que nous pourrons déjouer cette fatalité, ce don malsain, par une action volontaire, décidée, intentionnelle que l'on pourra faire front, mais encore faut-il le vouloir, et avant s'en apercevoir, comme toute pathologie, il faut d'abord reconnaitre le mal, avant de chercher un remède. Personne ne l'a décidé, voulu initialement, tout comme il existe des erreurs de transcription pendant la reproduction, sur une caractéristique physique, physiologique, biologique, il n'y a aucune raison de penser qu'il n'en existe pas pas sur la psychologie, car même celle-ci est régie par la génétique, nous avons un programme légèrement défectueux, mais notre intelligence grandissante, poussée par nos pulsions animales, n'aura fait qu'accentuer/amplifier ce défaut de fabrication! Je ne doute pas que nous soyons capables de provoquer des catastrophes, qui pourrait conduire à notre perte ainsi que d'autres espèces, ne serait-ce que par le nombre que nous sommes, plus que par nos actions à proprement parler, d'ailleurs la nature ne nous aura pas attendu pour faire disparaitre nombre d'espèces, et nous ne sommes pas à l'abri des soubresauts de mère nature, dans le volcanisme, dans les séismes, la montée des eaux ou sa raréfaction, la menace cosmique, un dégazage imprévu, une pandémie bactérienne ou virale, une "révolte" des insectes, une activité anormale solaire, etc... Nos vies ne tiennent qu'à un fil, et il n'y a aucune raison que nous perdurions éternellement, nous nous éteindrons tôt ou tard, laissant place à d'autres formes de vie...ainsi vont les choses! Au pire nous ne ferons qu'accélérer les évènements, mais ce qui compte n'est pas le temps de notre passage sur la planète, mais comme toute chose, la qualité de ce qui est fait, sa pertinence, l'harmonie, or nous ne sommes pas harmonieux dans notre milieux, nous ne nous focalisons pas sur la qualité, mais sur ce que cela procure, sur l'utilité, sur le rentabilité, etc... Nous ne sommes pas assez intelligents pour infléchir notre propre évolution, nous ne faisons au contraire que l'encourager, que suivre ce qui est inscrit en nous, nous n'arrivons pour l'heure pas à déjouer notre destinée, puisque nous ne nous rendons tout simplement pas compte de ce que nous sommes, trop aveuglés, comme Icare, par l'envie, le désir, gageons que les générations suivantes seront plus lucides, éveillées que nous ne l'avons jamais été.
  4. Je te remercie de ces précisions, je t'avoue avoir été doublement désappointé, d'une part venant de toi, moi qui appréciais tant tes interventions de qualité, et d'autre part, de me faire "bousculer", ce qui ne colle pas avec ma personnalité, si on me le demande je m'exécute volontiers, me forcer la main n'est pas une technique à adopter dans mon cas, je peux facilement devenir réfractaire, cela vient de mon passé, personne n'est parfait! Pour ce qui est de mes sources, mon souci, depuis toujours, est que j'ai une pitoyable mémoire, je lis énormément d'articles éparses, et pas toujours des livres, il m'est donc extrêmement difficile de retrouver ce qui m'a inspiré, je perds bien souvent la précision, ne retenant que l'idée, et de là à savoir qui et d'où cela m'est venu, tout ceci devient très vite une vraie gageure. Néanmoins, pour le sujet qui nous occupe, j'ai le souvenir de quelques auteurs disant sensiblement la même chose, comme P. Picq précédemment cité, ou encore quelques courts articles certainement "perdus" dans mes revues, confortant ma vision. ( je me rappelle effectivement ta quête de lecture intensive, je m'en réjouis pour toi, ce travail est titanesque et sans doute inatteignable, par contre pour moi ceci est parfaitement vain selon la raison évoquée, j'ai donc opté pour une autre méthode, et je ne peux que regretter que cela entraine ta disparition en tant qu'auteur sur le forum ) Amicalement,
  5. Oui, pareillement, je rajouterai que nous pouvons adopter une position plus stoïcienne de nos vies, agir sur ce qui peut dépendre de nous, et délaisser/se désintéresser ce qui n'en dépend pas, c'est à dire se mettre préférentiellement à l'interface de l'illusion du total libre arbitre et de la déprimante vision déterministe, sans pour autant tomber dans celle d'une vie dépendante d'une intentionnalité/volonté transcendantale et conditionnelle. N'est-ce pas quelque peu contradictoire ces deux assertions juxtaposées?! À moins qu'il y ait des étapes antérieures oubliées! C'est à dire une forme légère de misanthropie calmée par la pratique de la philosophie, tel un baume qui permettrait d'endormir une douleur dérangeante. D'autre part, si on est réellement matérialiste, on ne se soucie guère d'autrui, on n'a donc pas besoin d'un remède!? Sinon, je suis d'accord qu'à défaut, pour ma part, d'avoir un sens naturel philanthropique, une démarche raisonnée me permet de vivre avec mes semblables sans trop de heurts, d'un autre coté, mieux me comprendre me permet de mieux les appréhender et inversement.
  6. Je sais que quelques primatologues femmes ont réussi à faire évoluer notre vision des grands singes, mais d'une part, elle ne représentent qu'une partie de la communauté des primatologues et d'autre part qu'une infime fraction des éthologues, seulement la révolution de nos rapports aux animaux ne commence pas avec ces découvertes, pourtant primordiales, il aura fallu attendre d'autres évènements, la convergences de plusieurs études, de plusieurs voix, ce qui est en train d'aboutir depuis moins de 10ans à une prise de conscience, allant jusqu'à revoir les droits des animaux, ce texte étant très bien fait dans cette perspective ( un peu long, mais intéressant ): christianebailey.com/wp-content/uploads/2014/01/Un-animal-comme-un-autre-Projet-de-These-Christiane-Bailey.pdf ( Un-animal-comme-un-autre-Projet-de-These-Christiane-Bailey.pdf ) Pour revenir aux multiples tentatives presque infructueuses de faire "parler" les singes, on pourra jeter un oeil à ceci: http://lecerveau.mcg...ence_bleu07.htm http://www.sciencese...ent-parler.html http://www.futura-sc...trangers-57133/ Cela aura été et est encore un objectif de la part de scientifiques, faire en sorte que le singe se comporte d'un point de vu langagier comme un humain, ce qui ne remet pas en cause l'utilité d'autres expériences sur des points plus précis, mais confirme l'entêtement d'amener le singe à nous et non d'aller à eux, comme l'ont fait ces quelques primatologues femmes essentiellement, mais mon propos de s'arrête pas avec les grands singes, il concerne toute approche envers les animaux, je répète que nous nous y prenons comme des manches, qu'il nous faut tenter de comprendre leurs comportements naturels, de leur propre chef, et non pas les rendre comparables aux nôtres pour pouvoirs juger de leurs capacités, c'est avant tout une erreur méthodologique, un biais d'analyse, d'une manière générale, il y a bien sûr des exceptions, sinon je ne pourrais pas en témoigner, faire de citations. Ces scientifiques qui ont une vision neuve, plus objective, ne se forcent pas, ce sont les autres qui commencent à suivre le mouvement qui font le plus d'effort, mais en filigrane, il y a eu une réaction, contre une position dogmatique, spéciste, une forme de violence pour lutter contre notre nature à inférioriser ce qui est différent, énergie fournie plus ou moins grande selon la conviction personnelle antérieure, "violence" pour ma part qui se tourne vers ceux qui sont restés archaïques sur leur position, d'où mon insistance... Je vois un très grand parallèle, même si l'objet est différent, entre le racisme, le sexisme et le spécisme, comme le premier lien sur les droits aux animaux le rapporte également, et l'on ne peut plus soutenir ouvertement les deux premiers sans s'interroger sur le troisième profondément! Je pense que nous sommes sur la même longueur d'onde, simplement pour rétablir l'équilibre, je suis obligé de forcer un peu le trait, mais cela ne remet certainement pas en cause le fond de la problématique, depuis ma plus tendre enfance je suis sensible à la condition animale.
  7. Oui, mais dans le bon sens! Celui de chercher à se faire comprendre et à comprendre l'autre, sur ce qu'il veut dire, et éventuellement sur ses intentions. :) Oui je le comprends très bien, sache que ça me le faisait également lorsque j'allais sur des forums spécialisés en philosophie, et c'est encore bien plus "hard" qu'ici! Je pense plus volontiers comme toi, de plus ni le bagage, ni les citations ou le complexité du langage ne sont les garants d'une profondeur d'âme, si je puis dire, un discours avec des mots simples de son cru peuvent aussi conduire à une pensée développée, pertinente, il faut un peu d'exercice, d'entrainement, notre cognition se renforçant d'elle-même à l'effort, comme un muscle que l'on sollicite régulièrement. Sans prétention, je n'ai pas de mérite, puisque depuis au moins mes 10ans je pratique ce que l'on nomme la philosophie, du moins cela fait peu de temps que je mets un nom derrière une pratique que j'exerce depuis plus de 30ans! Peu importe mes lectures, mes connaissances, ou celles des autres, dans notre situation, ce sont deux cerveaux qui communiquent, le but n'est pas de convaincre à tout prix à grand renfort de citations de philosophes vivants ou morts, mais de réfléchir, et de bien le faire... pourtant les pièges sont nombreux et plus sournois les uns que les autres, d'où l'intérêt à travailler son esprit, sur des difficultés grandissantes. Oui, dans la mesure où la conclusion est différente de l'opinion générale ou la position académique! De plus, personne ne peut penser à la place d'un autre, la résultante de nos réflexions sont donc à nous, comme tout ce que notre corps excrète finalement, mais si ce qui y ait rentré n'était pas à nous ou de nous, une fois passé par la moulinette de notre corps, de notre cerveau, ce qui en résulte est à/de nous, sauf à imiter/prendre purement et simplement, c'est à dire plagier/voler. Attention, cela n'implique pas l'envie de ne pas partager, mais ce n'est pas un devoir comme tu l'écrivais antérieurement, mes pensées sont miennes, libre à moi de les partager ou pas, tout comme celles des autres, on ne peut obliger ou convaincre quelqu'un de fournir ce à quoi il pense, au moins pour que cela sorte sans déformation, et donc il faut que ce soit librement consenti! N'a pas compris! Ça dépend si tu argumentes proprement tes propos, on peut dire beaucoup de choses, quoique cela dépende aussi des intervenants, de la sensibilité de chacun et bien sûr du fond et de la forme, surtout si ça ressemble à une invective (insulte). **** Le plus dur étant de se mettre au même niveau/diapason, surtout pour celle/celui qui a plus de moyens, alors que l'on a tendance naturellement à faire l'inverse, le beau, le fier, le moindre effort, comme par exemple le maitre qui parle à son chien, alors que le "plus" intelligent des deux devrait faire l'effort de comprendre le "moins" intelligent, se mettre à son niveau, s'adapter à la difficulté, et non pas attendre du moins capable de venir à sa rencontre, en tout cas pas directement. ( "plus" et "moins" comme communément admis )
  8. Je suis content de te revoir parmi nous Tison, j'aurais simplement eu l'outrecuidance de souhaiter que ce soit en d'autres termes, mais passons, bien (re)venu à toi! Pourquoi voir une injure à l'ensemble de la filière scientifique? Je ne suis pas étranger à ce qui se passe dans les recherches scientifiques non plus, au sujet de l'animal il y a bien une sorte de révolution, mais soutenue que par quelques uns au départ sans autre incidence, cela commence à faire du bruit aujourd'hui, suffisamment pour qu'ils soient entendus, et pris en compte sporadiquement, ce sont les visions de nos rapports à l'animal qui s'en trouvent profondément changés, et pas seulement sur un point précis telle la mémoire, ou le temps de réaction, au point même de parler/d'évoquer des droits fondamentaux aux animaux, entre autre développement. Dominique Lestel ( philosophe et éthologue ), les origines animales de la culture Ed. Flammarion. Extraits de l'introduction: " Disons-le franchement: les anthropologues ne savent pas ce qu'est la culture. Ils l'assimilent trop rapidement à la forme de sociabilité qu'ils rencontrent chez l'homme, et ils se contentent trop vite de cette superposition pourtant hautement problématique. Formés majoritairement à la biologie, et le plus souvent de façon exclusive, les éthologues cèdent au contraire à la tentation d'adapter une définition de la culture à l'aune de laquelle ils peuvent décider par un oui ou par un non si une société animale donnée est culturelle ou pas. L'approche comportementale des primatologues est représentative de cette démarche qui définit un comportement culturel comme un comportement qui n'est déterminé ni par la génétique ni par les caractéristiques de l'environnement de l'animal, et qui se répand par une transmission sociale. Cette démarche a d'énormes avantages, en particulier en éthologie, où plus de 90% des praticiens restent convaincus de la justesse de la thèse animal-machine. Quant aux anthropologues, s'ils ne savent pas définir la culture, ils ont une image assez précise de ce qu'elle est, et il est clair que les approches des éthologues ne sauraient les satisfaire pleinement. Éthologues et anthropologues se rejoignent dans la conviction implicite qu'un comportement culturel est déterminé par des raisons et non des causes. Est-ce vraiment le cas chez l'animal? ... Le vrai sujet de ce livre est de montrer que l'idée que les animaux sauvages ont des cultures et qu'ils peuvent être considérés comme des sujets est parfaitement défendable, qu'elle transforme profondément non seulement nos concepts nature/culture, mais aussi ceux du couple homme/animal, et que les arguments les plus importants en faveur d'une telle position ne sont pas nécessairement ceux qui sont habituellement mis en avant. .... Cet essai soutient que l'éthologie de ces dernières années a opéré une formidable révolution scientifique qui reste en partie occultée et qui revient à considérer qu'il est désormais impossible de ne pas considérer certaines animaux comme des sujets. La raison pour laquelle cette révolution fondamentale est négligée me parait être principalement sociologique. " Merci! **** " L'homme n'est pas le seul animal à penser, mais il est le seul à penser qu'il n'est pas un animal " B. Cyrulnik et P. Picq, la plus belle histoire des animaux Ed. POINTS
  9. C'est sans doute un préjugé, mais encore faut-il que son inverse n'en soit pas un également, biaisant l'analyse faite. Je crois que même quand on nous annonce que l'on va mourir très certainement, un espoir nous vient spontanément, non pas celui de l'immortalité, puisque très tôt nous comprenons que ce ne sera pas le cas, mais que la date présumée ne soit pas celle qui adviendra, est déjà une forme d'espoir, de reculer l'échéance est une lueur agréable au milieu de ces mauvaises nouvelles, qui plus est, il est de plus en plus notoire, que des pronostics ne sont pas toujours exempts d'erreur, on ne compte plus les rémissions spontanées, ce qui induit de nouveaux espoirs, comme tous les pèlerins qui se rendent à Lourdes. Nous avons toujours quelque chose à quoi nous raccrocher, même si ce n'est pas clair, ou tenu secret, comme notre ancien compagnon, parent, enfant vienne nous voir alors que l'on était fâché, par exemple, et lorsque effectivement l'espoir n'est plus là, il arrive aussi que le conjoint âgé suive de peu le premier qui a décédé, n'ayant plus rien qui le rattache à la vie dorénavant, il ne faut pas négliger le pouvoir de l'esprit sur le corps, et réciproquement. Quant au boxeur, la fierté ou la volonté de ne pas céder face à l'adversité, peuvent expliquer son comportement, l'espoir de gagner a été remplacé par une autre motivation, mais rien n'empêche d'imaginer qu'il avait bon espoir que les forces ne lui fassent pas défaut pour garder cette dignité ou montrer sa détermination/son courage, ou encore (se) prouver quelque chose. L'espoir peut donc se nicher ailleurs que là où on l'avait imaginé, une action indirecte en somme, je pense même que c'est un moteur vital de nos vies, quelque soit sa nature/source première ou sa justification, raison pour laquelle certains gros gagnants du loto ou des célébrités dépriment fortement, puisqu'il n'y a plus aucun espoir d'aucune sorte, tout est devenu possible, réalisable, ou alors dans ce cas, il faut s'attacher à des choses immatérielles de valeur, tel l'amour, l'amitié, la sagesse, la santé ( avec le risque que ce soit incurable ), qui ne soient pas conditionnées à l'argent.
  10. Pour ma part, la séparation est très nette. L'espoir méticuleux, froid, fait d'analyses et d'anticipations raisonnées et calculées, n'a strictement rien à voir avec celui mystique/religieux, l'un est tourné vers un programme, soumis quand même aux affres de la vie minimisés/anticipés au maximum, aux impondérables qui ne dépendent pas de sa propre décision, et l'autre est dans l'attente d'une bonne volonté, d'une intentionnalité située quelque part, c'est à dire l'homme d'affaires/l'ingénieur aéronautique vs le croyant/l'ésotérique Il y a aussi l'espoir qui correspond à une expectative qui sera le fruit d'évènements fortuits, profitables, liés à des concours de circonstances, à quelque chose qui peut se produire, sans l'aide forcément de notre participation active, au facteur chance, cela existe, pourquoi pas pour moi, comme de gagner à un jeux de loterie, une personne disons opportuniste. Hormis des troubles du comportements, je ne le conçois pas non plus, comme ceux qui pratiquent l'autoflagellation, ou qui se punissent pensant le mériter, je pense que l'écrasante majorité d'entre nous aspirons à des jours toujours meilleurs, et c'est aussi une dérive à mon sens tout aussi pathologique, que ne pas savoir se satisfaire. Comme je te l'ai rappelé au-dessus, il y a un espoir qui est calculé dans le sens où tant que l'évènement ne s'est pas produit on ne peut pas avoir la certitude absolue que cela se produira, mais les risques ont été minimisés, on est donc dans une attente de réalisation, mais qui correspond à une sorte d'espoir puisque non encore réalisé, comme de dire demain il fera jour, étant une induction, cela reste malgré tout une croyance, qui ne sera certaine/véritable que lorsque demain aura eu lieu. L'espoir de jours meilleurs sans calcul, ni invocation d'une volonté transcendantale est aussi possible, c'est celle de l'athée en général, il a de bonnes raisons de penser que les choses peuvent advenir, puisque par le passé cela est arrivé, il ne peut que penser/croire que cela puisse se reproduire, si les paramètres sont à nouveau en place, même si il ne les maitrise pas, ce sera une vision mécaniste, mais sans comprendre ou maitriser ce mécanisme ou pouvoir agir dessus comme il voudrait, on parlera volontiers de chances dans ce cas, et non de bienveillance. Si tu regardes ta voiture, tu as secrètement l'espoir qu'elle ne tombe pas en panne, alors que tu sais pertinemment que cela ne dépend que de sa bonne conception, de l'entretien que tu as suivi et des incidents/accidents mécaniques, tu nourris un espoir qui n'est pas d'ordre mystique.
  11. Nous sommes des êtres de mémoire, et d'anticipation, il est tout à fait normal de créer des liens chronologiques tant dans le passé, dans le futur que dans le présent, sinon il faudrait perdre cette mémoire, nous ne pourrions donc plus regarder en arrière et faire de projection. N'oublions pas que ce qui fait ce que nous sommes, est avant tout notre histoire personnelle! Nous sommes donc irrémédiablement tournés vers le passé, et non vers le présent, quoi qu'on veuille, en dise...
  12. Oui effectivement, on ne peut pas mettre tous les scientifiques dans le même bain, mais ils sont encore rares, à se faire violence et à lutter contre les préjugés, on commence tout juste à ouvrir les yeux, alors de là à ce que le grand public en vienne à revoir sa copie, il y aura encore de l'eau qui coulera sous les ponts. Tu sais aussi bien que moi, que l'on a cherché à apprendre aux singes un langage, des mots, puis de les assembler, avant de conclure que c'était presque impossible, ou très pauvre, on n'hésite pas à comparer un chimpanzé adulte à un enfant de 7ans. Donc non, il n'y a pas toujours volonté de vérifier un point particulier, mais bien de jauger les capacités simiesques et les comparer à celles humaines, puis de juger. Nous sommes tout simplement adaptés à notre environnement aussi artificiel soit-il devenu, comme l'est une loutre ou un termite, nous n'avons quasiment aucune liberté/latitude de faire autrement, si ce n'est de suivre le train en marche, pas plus qu'un manchot ou une fourmis, nous croyons pourtant fermement que nous avons ce pouvoir entre nos mains, mais nous sommes esclaves de nos modes de vie, interdépendants, comme un jeune enfant est dépendant/esclave de ses parents... Nous cherchons continument du sens à ce que nous vivons, l'homme n'aime pas rester sans explication, il préfèrera toujours une explication farfelue que pas d'explication, les tensions psychiques sont bien moins grandes dans ce cas. Dieu est le principe par excellence pour désamorcer les angoisses, d'autres notions peuvent s'y substituer ou le compléter, comme l'intelligence à toutes les sauces. Pourtant, je pense que seule une intelligence est capable de reconnaitre l'intelligence, je suis donc tout à fait sceptique sur les motivations profondes qui pousse à y coller cette notion à tout bout de champ, si ce n'est un effet de mode, que c'est plus "vendeur", dans l'air du temps, alors que n'importe qui est capable avec ses moyens de se rendre compte par lui-même, qu'il n'y a pas besoin d'invoquer une intelligence supérieure à la nôtre, si ce n'est qu'un artefact de notre esprit, resté coincé à un stade infantile, d'enfant qui attend la protection bienveillante d'un père, d'une mère. C'est sûr que la dure réalité est moins glamour, exaltante, ludique que le rêve, l'imagination ou le fantasme... Oui, avec un soupçon de misanthropie qui me reste coller à la peau par endroit! :smile2:
  13. Oui, l'intelligence permet une adaptation à son environnement, social ou autre, mais ce n'est pas l'unique moyen de s'adapter, l'extinction d'une espèce dépend grandement de son niveau de complexité organique, plus un organisme est simple plus il a de chance de s'adapter à des changements brutaux, ce qui ne serait pas notre cas, si nous devions connaitre la même aventure que les dinosaures, les fourmis entre autre nous survivrons sans aucun doute, elles sont déjà là depuis des dizaines de millions d'années ( 170 millions environ ) et elles ont survécu à la grande extinction du crétacé! On ne peut pas lutter éternellement contre sa biologie! Il y a nécessairement une limite, et pas toujours là où on s'y attendait...
  14. Réduire ou rendre synonyme vie et intelligence n'est pas une réponse satisfaisante, d'une part nous n'avons pas affaire à la même notion, et d'autre part, ça me semble presque anti-philosophique, entendu par là, qu'elle empêche un développement pourtant souhaitable et inévitable. Nous sommes donc d'accord que l'on ne peut pas en rester sur cette impression. L'intelligence est à la vie, ce que l'ordre est au hasard, une sorte d'organisation supérieure. Il ne faut pas prendre à rebours ce que j'ai dit, je relativise non seulement l'image subalterne de l'intelligence animale, mais aussi la prétendue si grande intelligence humaine, au lieu d'avoir des intelligences voulues comme incommensurables, nous n'avons plus qu'une relation d'échelle, ce qui est beaucoup plus réaliste et débarrassé de tout préjugé moral ou conditionné. L'erreur de la nature que constitue l'Homme, ne se situe pas au niveau de son intelligence, mais de l'usage qu'il en fait, puisque l'intelligence n'est qu'un outil d'adaptation perfectionné, nous en usons à mauvais escient parfois, comme je l'avais déjà signalé auparavant, ce sont précisément nos pulsions animales qui nous poussent à mal agir, en contradiction flagrante avec le fait de brandir sans arrêt notre intelligence comme supérieure. Je me répète, un comportement intelligent ne peut se réduire à une action isolée, ou à un morceau du processus de décision, mais à toute la chaîne en amont et en aval, y compris les résultats et conséquences de son usage et de son application, vu dans sa globalité, l'humanité n'est pas intelligente, du moins pas autant qu'elle le prétend. Nous ne sommes pas condamnés à vivre un mythe grecque, mais à assumer ce que nous estimons être de notre nature, il faut se comporter comme des êtres responsables, ce qui n'est pas indépendant de la notion d'intelligence, puisque nous affirmons être les organismes vivants les plus intelligents, alors nous nous devons d'agir en conséquence, de maitriser nos comportements bestiaux, et peut-être qu'à partir de là, nous pourrons nous voir comme différents des autres animaux, sinon il nous accepter la différence minime qui existe entre n'importe quel animal "supérieur" et nous. Et plus je regarde le comportement de mes semblables, et ce quelque soit le niveau d'organisation, le rang social, le domaine concerné, je vois de plus en plus des attitudes animales primaires, des réactions on ne peut plus animales travesties/maquillées par des gestes, des coutumes, des moeurs voilant la réalité la plus simple, nous sommes des singes, non pas évolués, mais revêtus de toutes sortes d'artifices, pour nous masquer la vérité première, celle de tout faire pour nous départir de notre condition animale, sauf que cette démarche est parfaitement superficielle, néanmoins elle semble amplement suffisante pour bon nombre d'individus, même intelligents, les apparences semblant donner l'illusion d'une réelle démarcation, je n'y vois que leurre, endoctrinement, aveuglement, biais cognitif, etc... Je n'ai rien soutenu de tels! Encore une fois, c'est que nous faisons de notre intelligence qui nous permet de juger, pas la qualité de celle-ci. Sans vouloir blesser ou offenser quelqu'un, il existe des autistes extrêmement intelligents, mais qui ont les plus grandes peines à vivre simplement, ou de s'occuper d'eux-même convenablement, il y a eu des génies qui se sont comporter comme des cons. Comme je le dis de temps en temps à l'un de mes fils, une grande intelligence c'est un peu comme une formule 1, si c'est un vieux pépé ou un novice qui est au volant, cela ne donnera rien de bon, d'autres arriveront à mieux avec un véhicule moins performant. Il faut savoir utiliser son intelligence, la gérer, en faire quelque chose, comme n'importe quel outre outil, il ne suffit pas de mettre un pinceau de luxe ou un violon stradivarius dans n'importe quelles mains pour que le résultat soit merveilleux, non, il vaut mieux une grande maitrise, du recul, de la sagesse, qu'un outil exceptionnel mal à propos. Ce n'est donc pas une question de demi-intelligence! Comme n'importe quel don, tout dépendra ce que l'on en fait... si mal utilisé le don se transformera ou sera vu comme une malédiction, un calvaire, dans l'autre ce sera une reconnaissance, une bénédiction.
  15. Je pense que l'introduction de Wikipédia pourrait t'aider à mieux cerner la distinction, entre la matière que tu invoques et ce dont je parle, qui s'appuie sur elle, mais ne s'y réduit pas: La matière est ce qui compose tout corps ayant une réalité tangible. Les quatre états les plus communs sont l'état solide, l'état liquide, l'état gazeux et l'état plasma. La matière occupe de l'espace et possède une masse. Ainsi, en physique, tout ce qui a une masse est de la matière. En l'occurrence, une onde n'est pas de la matière, mais une manifestation physique s'appuyant ou pas sur la matière, la lumière ayant une masse nulle et une dimension spatiale inexistante ( en tout cas bien en deça des moyens de détection ) elle n'est donc pas matière, qu'il faut entendre comme un élément physique constitué d'atomes, pas plus qu'une onde sonore/mécanique, qui ne véhicule pas de matière entre l'émission et la réception, alors que l'onde se déplace, c'est juste un ébranlement. Quand j'ai donné l'exemple des lettres en bois, il faut bien voir que suivant l'ordre de celles-ci, cela change notre façon de les percevoir, alors que les pièces de bois, faite de matière, n'ont pas changé, elles sont restées identiques à elles-mêmes. L'information sous forme de message ici dépasse la matière brute. Il ne faut pas limiter ta vision à la théorie de l'information de Shannon, dans le sens particulier de message a priori, en effet tout le corpus cherche à définir le moyen de transmettre l'information de façon non dégradée, c'est à dire, qu'il y a déjà constitution d'un message, que l'on essaie de définir, de préserver lors de son transfert, puis de sa réception. Or, je parle également de message a postériori, c'est à dire que le sens ne se fait qu'à la réception, et non dès l'émission, mais aussi d'informations qui ne possèdent ni sens à l'émission, ni à la réception, juste une perception, au moment unique de la coïncidence du vecteur et du capteur sensoriel, dit autrement il n'y a aucun message ni au départ, ni à l'arrivée. Si, si, tous nos concepts sont fortement liés à nos expériences de vie, qui dépendent de notre fonctionnement psychique de base et des entrées sensorimotrices de notre corps, ainsi que la mémorisation de souvenirs, d'idées déjà assemblées. Chaque concept peut être vu, comme la concrétisation de la théorie des ensembles mathématique, ou plus pragmatiquement comme un immense réseau tel Internet, les noeuds étant nos concepts, reliés à d'autres, et ainsi de suite, ce qui veut dire que le concept de chaise, qui n'est qu'une idée, n'a pas concrètement de pied, mais l'information elle est encodée avec cette image, il nous faut distinguer ce qu'est le vocable pour désigner le concept et ce que représente le concept, l'un n'est qu'une étiquette plus ou moins arbitraire, l'autre est un ensemble plus ou moins bien défini/fini de caractéristiques, que l'on retrouve pour tout objet se rapportant à ce concept, quitte à le modifier par la suite pour prendre en considération une nouvelle donnée. Ces données deviennent représentatives de l'objet ou de l'idée, notre cerveau recherche l'information pertinente, commune entres des objets disjoints, qui pourront être assemblés dans des catégories pareillement étiquetées. Par exemple, le concept de pomme, va se voir uni à plusieurs groupes, catégories, ensembles, reliés plus ou directement, la pomme est plutôt sphéroïde, elle a une couleur jaune, rouge ou verte, elle possède une queue/pédoncule, elle a également deux renfoncements, la surface est lisse et plutôt résistante en temps normal, l'intérieur contient un liquide non libre, des petites graines, c'est comestible, la chair est sucrée, tout ceci peut appartenir à d'autres objets, on va donc créer des rubriques communes, pour la forme avec ses écarts de la sphère, pour sa consistance juteuse et sucrée, pour sa constitution avec plusieurs graines dans une chaire recouverte d'une peau fine et lisse, etc.. Ces catégories pouvant être reliées à d'autres différentes en fonction de l'évolution du murissement du fruit, de sa fécondation jusqu'au pourrissement, la pomme va donc glisser de catégorie en catégorie, sans pour autant se départir de celle de "pomme", on ne fait que créé des liens supplémentaires avec cet ensemble, en y adjoignant d'autres ensembles, sous-ensembles, de plus certains sont rangés d'une manière à rendre compte de la chronologie des faits. Peu importe le processus physiologique sous-jacent, c'est ainsi que notre psyché fonctionne, elle traite des informations, et mémorise une partie des résultats et des faits y ayant conduit. À bien des égards, le cerveau se comporte comme un PC, ou plus vraisemblablement, c'est notre cognition qui a accouchée d'une pâle copie d'elle-même, ce qui permet donc de se rendre compte, que l'activité cérébrale n'est que manipulation de l'information, quelle qu'elle soit, message prédéterminé, hasardeux, le sens qui se fait après une prise de conscience ou simple perception, voire même une intuition, ou l'imagination, c'est que notre esprit fonctionne avec ses données emmagasinées plus qu'avec celles de son environnement immédiat dans ce cas. La justice est née de constats divers, qui s'appuient sur des expériences intériorisées, ensuite à partir des informations enregistrées, disons pures, notre conscience les manipule, les arrange ou lie certains concepts/idées ensemble, eux-mêmes établis antérieurement, comme on réalise une construction, par empilements/approches successifs/empiriques, la recherche de constances ou de divergences/écarts, à partir d'analogies, de comparaisons, de similitudes, permet de trier, d'ordonner, d'imaginer de nouvelles combinaisons, qui deviendrons de nouvelles idées, de nouveaux concepts, et pourquoi pas des principes de vie. La logique telle que nous la connaissons, et contrairement à ce qu'affirme certains mathématiciens, nous vient en grande partie de nos expériences passées, répétées maintes et maintes fois, et dont certains principes dégagés demeurent inviolés, c'est à dire que l'agencement de nos idées issues d'expériences sensibles, ne souffrent pas de contradiction, et tant qu'il en sera ainsi pour chaque individu et pour la mémoire de l'humanité, nous considèrerons que ces lois sont universelles, pourtant la physique quantique a mis a mal ce que nous pensions solidement ancré, ou encore la logique floue qui prend en compte plus en détail la complexité de la réalité, à chaque fois, ce sera la réalité qui orientera notre façon de voir les choses, et d'en dégager des principes sur la base de notre propre fonctionnement cognitif. Les relations qui existent dans notre réseau de connaissance, n'a pas besoin de se référer à un objet précis, avec l'usage et le temps, nous pouvons aussi conceptualiser ces relations comme des objets que l'on peut imaginer réels, c'est parce que notre fonctionnement psychique est ainsi que nous pouvons abstraire les évènements réels, nous fonctionnons déjà sur des catégories et que nous manipulons, autrement dit nous jouons avec l'information et non plus des images réelles. Encore une fois, c'est la répétition de différents évènements sur différents objets, qui aura conduit notre cerveau à s'approprier les relations elles-mêmes, les relations entres les concepts intégrés, en de nouvelles structures mémorisées, pouvant faire l'objet d'un traitement avec des liens, des arrangements, particuliers. Et très tôt, dans notre développement nous en sommes capables, des nos premiers mois de vie, le petit d'homme cherche à analyser, à répertorier ce qu'il perçoit, appuyé qu'il est par son programme de base, de comparaison, d'analogie, de dénombrement... On pourrait presque dire que nous créons au fur et à mesure des strates de plus en plus abstraites, en dirigeant notre attention de plus en plus vers les relations entre les concepts, que les concepts eux-mêmes, comme l'algèbre le fait en mathématique, elle étudie les structures et relations entre objets mathématiques, plus que les outils ou objets mathématiques, qui eux sont autant de branches de développement "distinctes". Tout ce que l'Homme fait ( comment il le fait ), reflète/révèle en vérité notre propre fonctionnement intellectuel/cérébral/cognitif: tels l'ordinateur, l'informatique ou les mathématiques. Ce ne sont pas elles qui nous influencent, mais le résultat de notre aptitude particulière, résultats conditionnés aussi à la réalité, dit autrement nous filtrons la réalité, nous traitons les informations qui sont issues de la réalité.
  16. 1- Pourtant dans ce débat, j'ai amené progressivement à l'idée que tout ne pouvait pas être transmis simplement, surtout si l'on souhaite que notre interlocuteur comprenne très bien ce que l'on veut dire, il suffit de voir par exemple, la discussion que j'ai avec Quasi-modo sur le topic "pensée universelle", ce qui est limpide pour moi, est manifestement difficile à appréhender pour mon interlocuteur, et c'est normal, mon idée qui a muri pendant très longtemps, qui a subi nombre d'attaques internes, d'améliorations, de précisions, de confrontation, de confirmations etc... ne peut pas sauter aux yeux de mon interlocuteur, pour qu'il fasse sienne, éventuellement cette idée, il faut qu'il se l'approprie, et donc qu'il évince ce qui le gêne, qu'il refasse un parcours, un cheminement personnel, qui le mène au même endroit. Et ceci prend du temps, d'autant plus que Quasi-modo, est une personne cultivée, perspicace, exigeante sur la rigueur, avec son propre caractère, ses propres aspirations/attentes, et qui veut comprendre, avec une telle personne, les choses en arrivent vite à se compliquer, ou alors si l'individu veut une réponse toute faite, c'est effectivement facile, simple, rarement quand il s'agit de comprendre profondément sur plusieurs niveaux d'analyse, de se l'approprier. Je m'efforce constamment pourtant de répondre à cet objectif, mais je sais que c'est une véritable gageur en général, à moins que nous soyons déjà d'accord avant même de décortiquer le problème. Néanmoins, en philosophie on cherchera toujours à aller au-delà de ce premier constat, ou tôt ou tard il y a désaccord, ce qui est bénéfique à plus d'un titre. 2- Une autre personne ici ( en philo ), avait dit sensiblement une chose identique, qu'un savoir devait être transmis, mais je ne vois aucune relation de causalité dans une telle assertion Erneste!? Nous n'avons pas de devoir moral de partager, ce qui est à nous, pas plus que le sportif de haut niveau ne doit révéler sa technique qui lui a permis d'arriver à ce stade. Cela dépend des motivations et leitmotiv de chacun, à quoi nous sert notre savoir, et de toute façon, il faut au préalable que celui ou ceux à qui on veut distiller ce savoir le désir ardemment, sinon ils n'en useront pas sciemment quand il ne leur sera pas totalement inutile. Le savoir peut être vu comme une arme, il n'est sans doute pas conseiller de le fournir sans précaution, pour de multiple raisons, car il faut aussi s'assurer quelles sont les intentions de l'auditeur. Dit autrement, il y aura transmission si un contrat tacite est engagé. -C'était une enquête sociologique? Je pense que tu es suffisamment mure maintenant en philosophie, tes réponses le laissent penser a priori, pour que l'on s'adresse à toi comme aux autres membres, alors prépare toi à répondre de tes écris dorénavant!
  17. La conscience n'est pas spatialement déterminée dans le cerveau, mais il est manifeste qu'elle a bien lieu à cet endroit et pas ailleurs, sous la révolution française, vu le nombre de têtes coupées à la guillotine, on se serait rapidement rendu compte si les individus avaient repris leur vie après, ou lors d'accidents dû à nos activités contemporaines, n'importe quel organe peut être touché, mais c'est uniquement lorsque le cerveau est atteint qu'il y a une perte de conscience ou confusion mentale, ce qui ne veut pas dire que les autres parties du corps soient inutiles, au contraire ce sont autant de portes d'entrées pour des signaux émanant de ceux-ci. D'ailleurs, certaines personnes ont des cerveaux en gruyère ou presque complètement vide, ou unilatéral, et ils vivent quasiment comme tout le monde, c'est bien souvent pour quelques petits désagréments qu'ils consultent, et avec des examens approfondis, on découvre avec stupeur la constitution de leur cerveau, où certains devraient être morts, ou ne pas avoir la possibilité de parler, de voir, de comprendre, bref tout ce que l'on sait sur le cerveau est pratiquement faux, les fameuses aires de ceci ou cela, à cause de ces cas rares mais pourtant qui existent! Non, car il est réducteur de croire que ce que nous sommes n'est que la résultante de nos pensées, alors qu'elles ne représentent qu'une infime fraction de notre activité psychique, l'essentiel étant parfaitement inconscient, mais il y a tout de même des interactions dans les deux sens entre ces deux entités, conscience et inconscient, notre état conscient n'est là que pour subvenir à l'inconscient, seul véritable maitre à bord, nos pensés ne sont donc que des manifestations pour satisfaire la commande passée par l'autre partie, notre conscience n'est qu'un outil permettant de s'adapter plus rapidement et plus efficacement aux multiples contraintes de nos vies compliquées. La conscience n'étant que l'espace de travail, lorsque nous dormons nous sommes face à nous même, on ne peut plus vrai, loin de s'être évaporé pendant le sommeil, nous sommes au contraire en phase avec notre Moi, le petit moi n'étant plus nécessaire, puisque coupé du monde, et donc du besoin de s'adapter. La méditation, l'introspection ou l'auto-psychanalyse ( oui ça pique les yeux pour ceux qui n'en sont pas encore à ce stade ) nous permettent effectivement de retrouver plus ou moins furtivement notre Moi bien dissimulé, notre véritable identité, mais il ne faut pas avoir peur de ce que l'on risque de trouver, car tout n'est pas adouci ou édulcoré, comme par le truchement de la "censure", les choses sont brutes, effrayantes, sans morale toute faite, pas aussi héroïque qu'on se l'imagine, plus sincères... Et une fois ce travail amorcé, difficile de se sustenter de ce monde d'apparat ensuite, où tout n'est qu'illusion, tromperie, futilité, faux-semblants... chacun tenant un rôle, comme dans une immense pièce de théâtre, sauf que pour beaucoup c'est la seule réalité.
  18. Je vais vous proposer une approche originale qui pourrait relativiser nos points de vue habituels concernant la distinction homme-animal: Nous autres les humains avons un mode de vie qui favorise et amplifie certains traits, car nous nous sommes auto-domestiqués, autant si ce n'est plus que nos vaches à lait, nos pommes ou nos animaux de compagnie. Cela se joue sur trois axes principaux: - La sélection artificielle, autrement dit essentiellement sexuelle, qui aura favorisé certaines caractéristiques, plus favorables pour la vie en groupe/société. - Le cumul transgénérationnel de savoirs patiemment et laborieusement acquis et consigné, transmis. - L'élevage, pardon l'éducation, de nos enfants comme des bêtes de compétition. Ces trois effets se complètent et se renforcent mutuellement, ayant abouti à ce que nous connaissons. Lorsque l'on veut apprendre des compétences à des grands singes, les scientifiques font l'impasse sur cette évolution pluri-millénaire, pensant que leur intellect pourra en l'espace de quelques années retracer ce parcours évolutif, et donc conduire à quelque chose de semblable à nous en terme de compétences. Mais, à l'inverse, si nous prenons un humain seul et que nous le mettons dans la nature, et qu'il a la possibilité d'imiter d'autres animaux sauvages, saura t-il s'adapter rapidement ou s'adapter tout court, à tout point de vue!? Alors que les animaux restés sauvages ont aussi de leur coté évolués pour faire face, acquis des compétences pour cet objectif tant culturellement pour ceux sociaux, que individuellement, ou encore génétiquement par la sélection naturelle, pouvons nous croire un seul instant refaire ce processus tout aussi long que notre séparation des autres primates, en un temps extrêmement bref et par une seule tête? Non , et c'est ridicule de mettre des chimpanzés dans une telle situation, ce n'est pas respectueux, ni réaliste, au mieux on arrive à y décerner des qualités similaires, mais en les forçant à adapter un fonctionnement trop humain, si nous voulons véritablement connaitre leurs performances, nous devons le découvrir en s'y prenant autrement, en s'immisçant dans leur peau, ou en proposant des activités qui correspondent à leur culture, à leur besoins/motivations, de là nous pourrons découvrir leur véritables capacités, qui font appel aux mêmes processus mentaux, mais qui s'appliquent à des objets différents des nôtres, une culture différente. Nous avons eu exactement le même type de problèmes, lors de la période colonisatrice européenne, on s'y est pris comme des manches, pensant à tort, d'être en droit d'attendre que ces autres se comportent comme nous, pour pouvoir leur accorder une reconnaissance en fonction de nos propres valeurs, alors qu'une approche plus respectueuse, plus intelligente, auraient permis de voir ce qui crève les yeux à la grande majorité aujourd'hui, aussi bien scientifique que monsieur tout le monde. Ce n'est qu'une question de temps en fin de compte, notre génération n'est pas encore pleinement prête à le voir, demain oui, on passera certainement pour des arriérés imbus, comme tous nos prédécesseurs, toujours obnubilés à trouver une place maitresse/privilégiée à l'Homme, alors même qu'elles ne font que tomber de génération en génération, il serait grand temps, que l'être humain redescende sur Terre, pour se rendre à l'évidence, nous n'avons rien d'extraordinaire, si ce n'est un point de vue biaisé par notre appartenance à l'espèce humaine, nous sommes juges et partie.
  19. Ah mais, je ne contestais pas ta participation, j'y adjoignais un petit plus, en te répondant je m'adressais à tout le monde... Par contre, j'ai bien peur que la science n'a pas non plus pour tâche d'être didactique, puisqu'elle n'est aujourd'hui qu'accessible à des spécialistes, lorsqu'elle est à l'état brut. On peut tout vulgariser, mais à quel prix et dans quel but? Trop simplifier nous prive d'exercer pleinement notre raison sur la chose en question, et donc de faire inévitablement des erreurs ou des spéculations, sinon il faut faire confiance, mais force est de constater que la science est très mouvante. La philosophie est en ce sens plus sûr, car chacun peut encore vérifier par lui-même, se donner les moyens de le faire sans être dépendant des autres, d'institutions ou de financements. Non et oui, je ne suis pourtant pas spécialiste linguistique, mais dans un simple dico, il vient pour écrivain: personne qui compose un(des) livre(s). C'est sûr que Socrate ne répond pas à cette définition, comme sans doute encore un ou deux philosophes, mais sinon l'écrasante majorité doit être vue comme faisant partie de la catégorie écrivain, non!?
  20. Bien sûr, cette façon de dire est plus juste par rapport aux écrits freudiens. Mais concrètement, la libido chez Freud tourne toujours autour de la sexualité ou en rapport avec elle, je peux donc faire facilement l'amalgame sans tromper la pensée de l'auteur. Par exemple ce qui est discutable, c'est de voir des phallus maquillés partout dans l'analyse des rêves, je crois aussi que les rêves, d'une part ne sont pas tous tordus/filtrés à ce point, et d'autre part, que les choses n'ont pas toujours une autre signification que ce qui se présente au rêveur, d'autant moins qu'aujourd'hui la sexualité n'est plus aussi tabou, ni sexiste, c'est à dire qu'il y a beaucoup moins de tensions psychiques, même si elles n'ont pas disparu.
  21. Merci de ce soutien intellectuel, je n'ai donc pas la sensation de brasser du vent. Le travail de Quasi-modo est utile, car il permet de tester la robustesse de l'assertion, et de pousser à préciser davantage, et ainsi de suivre le raisonnement jusqu'à ses derniers retranchements sans encombre, ou d'y trouver une petite faille qui ruinerait l'idée première. Par contre je ne saisi pas qu'elle pourrait ne pas faire l'unanimité, si j'arrive à montrer puis à démontrer sa véracité, pourquoi en irait-il autrement? Qui douterait que la cause se produise avant l'effet?
  22. Je dois m'exprimer comme un nigaud... Je vais donc tâcher de reprendre et développer différemment: Tout d'abord ce que j'écrivais précédemment n'est pas une critique, mais une affirmation, que si pensée universelle il y a, celle qui consiste à dire que toute pensée est un traitement d'informations en est une. L'information dont je parle est issue soit d'un message, d'un signal ou d'une perception directe ou indirecte. Les ondes radio de TV, de la radio ou des GSM, sont des signaux d'informations dont mon corps est insensible, sans outil j'y suis indifférent, par contre la vue d'une belle femme au détour d'une rue, déclenche une cascade de réactions en moi. Il ne faut pas réduire l'information à son homonyme du journal de 20h, elle est bien plus large. Quand je disais qu'elle ne suit pas les lois physiques de la matière, je parle du caractère proportionnel de celle-ci, alors que l'information dont il est question ne suit pas cette linéarité. Je prends un autre exemple, si je m'intéresse à la vitesse d'un corps, et que celui-ci se divise en deux pendant son trajet, la vitesse de chacune des parties ne change pas, elle ne sera pas plus dépendante de sa couleur, de son intensité ou de la nature de la matière. De même la vitesse de la lumière, qui est immatérielle, a un sens, signifie quelque chose, ou encore la vitesse d'une onde sonore, même si il n'y a pas de transfert de matière entre la source et le récepteur. On voit bien que la notion de vitesse, l'information de vélocité, ne suis pas les mêmes règles que celles qui gouvernent la matière, elle est donc d'une autre nature. Maintenant si je me tourne vers la température, nous remarquerons le même phénomène, à savoir que la température d'un objet n'est pas dépendant de sa taille, que je le fractionne ou pas, la température du tout ou des parties demeure identique, elle est indifférente à la nature de la matière, aluminium ou eau, de la couleur ou de la densité, de la gravité puisque le poids lui est proportionnel à l'intensité de l'attraction, mais pas la température. L'information de température n'est régi par les mêmes contraintes que la matière seule. Il faut aussi, bien distinguer, l'information du système, tous ces états internes, de l'information qu'il est susceptible de véhiculé, c'est à dire que des lettres en bois côte à côte, peuvent avoir deux types d'information, celle de l'organisation de la matière elle même, la position des atomes et des interactions qu'ils subissent, et la signification pour l'observateur du message que renvoie l'ordonnancement des pièces de bois. Alors, lorsque je dis que si on réduit la taille du support du message, on peut le voir comme tu l'as fait, on détruit le message lui même, là où je ne voulais pas en venir, mais malgré tout, on voit que si le texte lui-même est coupé en deux, alors nous ne sommes plus dans une loi de proportionnalité caractéristiques de la matière, ce qui confirme ce que je disais, ou alors on le voit comme une réduction homothétique, avec k différent de 1, et dans ce cas aussi, nous voyons bien, que le message reste intact, inchangé, intégral, alors que la matière subit des changements notables. Tout ceci prouve que l'information ( dans le sens de message pour le moment ) transcende son support matériel. Si une poussière atterrit dans mon oeil, celle dernière n'avait pas d'intention de le faire, elle n'est pas porteuse de message non plus, elle n'est pas un signal particulier, néanmoins, elle va déclencher chez moi une réaction, tout simplement par ce que je l'ai perçue, mon corps a traité cet objet, a été sensible à son interaction avec un capteur nerveux, un réflexe s'en suit de tenter de l'extirper. Cette insignifiante poussière aura eu plus d'effet sur moi, que les innombrables signaux radio qui traversent en permanence mon corps, alors qu'elle n'était pas porteuse de sens, elle a quand même initié une cascade de réactions internes, elle a engendré un traitement d'information. Une activité intellectuelle, comme une réflexion, une idée, une pensée ou un simple souvenir, peut se réduire à un traitement de l'information, peu importe son fonctionnement biologique réel, si on veut exclure ce processus, alors aucune de ces activités mentales ne peut se réaliser, c'est donc une condition nécessaire et suffisante, d'où mon affirmation de départ.
  23. Si la philosophie peut-être vue comme des "chemins" différents d'accéder à la réalité, pourquoi ne pas la voir dans ce cas comme une carte routière, englobant tous ces chemins d'accès, qu'y a t-il d'incompatible à suivre des voies différentes pour aller d'un point A à un point B? Ou de commencer un sentier commun qui diverge pour envoyer en C1, C2 ou en C3? Nos philosophes ne feraient-ils pas qu'apercevoir une face d'un polyèdre, et qu'il nous appartient de reconstituer le puzzle, peut-être pas si incohérent, antinomique qu'il n'y parait de prime abord? Derrière cette complexité qui se donne à nous, il y aurait un ordre qui nous échappe encore? Comme cela fut le cas quand Maxwell unifia sous un formalisme mathématique en 4 formules, toutes les lois sur l'électromagnétisme, qui au début était vu comme autant de phénomènes distincts, cela n'a pas été évident qu'il y ait un lien entre magnétisme et électricité, électricité animale et électricité voltaïque ou l'électricité statique, les boussoles et les courants induits, etc...
  24. Certainement, mais une question me vient, la philosophie a t-elle vocation à être pédagogique? Puis à quel public s'adresse t-elle, ou doit-elle être popularisée, au point d'en perdre sa moelle? D'un point de vue purement illustratif, explicatif, pour donner du savoir, de l'information, la pédagogie peut toujours être concise, au risque d'en oublier la compréhension, l'intellection, ce que font très bien par exemple les revues de vulgarisation du savoir scientifique, nous sommes au courant par cet intermédiaire, mais nous ne pouvons pas toujours dire que nous avons compris le phénomène, juste pris connaissance de son existence et des résultats, tout ceci de façons assez simple et courte. Si l'on veut accéder à un niveau de compréhension, il nous faudra fournir bien plus d'effort, car après les apparences, nous devrons plonger dans les arcanes de la complexité du problème, cela demande sans froid, persévérance, rigueur et motivation pour le sujet, ce qui à n'en pas douter n'est pas dans les moeurs actuelles, trop empressées à s'affairer sur le culte exclusif du corps... ou du ludique à toutes les sauces!
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