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Doit-on se laisser guider par ses instincts?
deja-utilise a répondu à un(e) sujet de sirielle dans Philosophie
C'est aller bien au-delà de ce que l'on entend par " langage " dans sa légère polysémie: https://www.dictionnaire-academie.fr/article/A9L0255 Il faudrait bien distinguer l'acte communicationnel propre au langage, faits de symboles et de signes, et ce que l'on fait avec sans chercher à communiquer là-dessus, c'est-à-dire réfléchir à partir d'éléments donnés, qu'ils soient représentés de telle ou telle façon importe peu, ce sont les rapports, les propriétés et les relations qu'ils entretiennent entre eux qui priment, en l'occurrence en géométrie, qui à l'origine était littéralement la science des mesures de la terre, c'est-à-dire très concrètement. On pourrait sans doute parler de langage visuel avec l'emploi des émoticônes par exemple, car utilisés seuls ou combinés, il y a bien un message à faire passer, quel que soit son niveau. En revanche, réfléchir sur des figures géométrique a pour but d'analyser et au final de comprendre ce que l'on voit, ensuite éventuellement, on utilisera un langage pour le transmettre, cela peut justement être le langage propre au mathématiques, avec ses symboles propres par exemple. " Les mots ou le langage, écrit ou parlé, ne semblent jouer aucun rôle dans mon mécanisme de pensée. Les entités psychiques qui servent d’éléments à la pensée sont, dans mon cas, de type visuel et parfois musculaire. Les mots conventionnels ou autres signes doivent être recherchés laborieusement dans un second stade… » A. Einstein https://synestheorie.fr/2014/04/29/einstein-heuresthesie/ Seulement si il s'y cache une intention de partager quelque chose, on peut le voir comme une forme de communication et donc de langage, comme en Art. Tant que l'on ne cherche pas à faire passer quelque chose d'une tête dans une autre, il n'y a pas de langage en lice. À l'inverse, tout ce que l'on fait n'est bien évidemment pas à prendre ou à comprendre comme une activité de réflexion, comme je l'ai soutenu, 99% du temps nous sommes sur un mode automatique ou s'appuyant dessus. " Penser à autrui " s'intercale dans la Théorie de l'esprit, pas du mode par défaut de l'esprit ou vagabondage mental. L'automaticité se retrouve dans le fait même d'écrire ici sans avoir à murir chaque mot, puis chaque phrase, tout s'enchaine sans recours à sa conscientisation, d'ailleurs la résolution d'un problème nouveau est souvent le résultat d'un Eureka dont on ne sait d'où il provient, il n'empêche que notre cervelle a été capable de faire un traitement de fond, d'établir des connexions, jusqu'à ce que le " matching " se produise et donne cette illumination, a contrario il n'y a que les problèmes que l'on connait par cœur ou familier que l'on peut traiter avec la raison seule ou un raisonnement bien établi au préalable, dit autrement un algorithme. On peut aussi penser par scénarisation, en partie à base de souvenirs que l'on combine entre eux, et en visualisant le résultat, comme si une pièce de théâtre se jouait devant nous, tout en la rejouant en modifiant quelque peu les articulations entre les scènes ou les protagonistes pour voir si cela même au même endroit/résultat ou ailleurs, etc... Tout enchainement d'idées est une forme de pensée, qu'elle se produise spontanément et dont on ne profite que du résultat, ce que l'on peut appeler l'intuitionnisme, soit " mécaniquement ", comme lorsque l'on cherche une panne sur une machine, par élimination des causes des plus probables au moins probable. Il y a bien sûr des pensées qui sont plus profondes, utiles, importantes que d'autres, mais ce sont d'autres considérations qui ne remettent pas en question le phénomène lui-même à l'œuvre derrière, tout comme on peut se déplacer de différentes manières plus ou moins efficientes, du moment que l'on n'est pas resté immobile c'est qu'on s'est déplacé, ainsi du moment que je peux passer d'une idée à une autre, je pense. Les émotions sont bien évidemment communicables, et ce de manière assez précise malgré tout, il a été montré en musique justement, que de faire écouter des morceaux considérés comme triste, joyeux ou autres, à des personnes issues de cultures différentes, de niveau de développement sociétal différent, y compris des membres de tribus relativement isolés du reste du monde, que la compréhension du contenu était relativement universel, quand bien même cette musicologie leur était parfaitement étrangère et inconnue ( e.g. faire écouter un extrait du musique classique à des indigènes vivant en forêt ), les personnes arrivaient avec un taux très élevé à donner le même type d'émotion véhiculée malgré des bases culturelles très dissemblables, pour le même morceau entendu. -
Doit-on se laisser guider par ses instincts?
deja-utilise a répondu à un(e) sujet de sirielle dans Philosophie
Bonjour, l'auteur dont j'ai parlé n'a pas prétention à décrire l'ensemble du fonctionnement cérébral, seulement de dire qu'il n'y a rien en somme en-dessous de la surface du traitement cognitif - qu'il soit conscient ou non, et de même je n'avais pas la prétention de rapporter en quelques mots l'entièreté de son livre " Et si le cerveau était bête ". Je rappelle alors simplement que nous sommes pour grande part la cristallisation de nos souvenirs, la circuiterie neuronale qui s'est instaurée pendant notre développement jusqu'à aujourd'hui pèse de tout son poids à chaque stimuli extérieur, et en ce qui concerne l'appétence/orientation sexuelle c'est certainement une question d'empreinte - au sens de Konrad Lorenz - que de conditionnement pavlovien ou skinnerien. Il en va un peu pareil avec le Big Five de la personnalité quelque part, ou plus à propos encore, avec notre inclination soit pour l'égalitarisme vs l'autoritarisme et/ou l'individualisme vs le communautarisme, une fois en possession d'une des extrémités on n'en change pas par la suite, on y reste " fidèle " car faisant partie dorénavant de notre identité - tôt dans l'enfance, à un niveau très largement inconscient, dans le sens que de le savoir et le reconnaitre parfaitement, ne changera pas cette issue inscrite dans le marbre de nos connexions neurales, nous sommes condamnés à être ainsi autrement dit ! cela me fait surtout furieusement penser aux évangélistes et témoins de Jéhovah, qui lorsqu'on les bouscule dans leurs croyances, sur leur bienfondé pour une personne qui n'y adhèrerait pas, ne trouvent pas d'autres moyens que d'en revenir systématiquement aux paroles apprises, c'est-à-dire qu'ils utilisent les arguments à l'intérieur de leur doctrine pour justifier leur Doctrine ( raisonnement circulaire ) qui Elle-même est censée justifier les écrits dedans, bref c'est exactement l'illustration du paradoxe de Münchhausen voulant se tirer par les cheveux pour se sortir de l'ornière dans laquelle il était ! D'un autre côté, je n'ai pas tilté grand chose des propos rapportés, bien trop éloignés d'une présentation logiquement, causalement ou rationnellement - et même factuellement ( personne n'a réellement de souvenirs avant ses trois ans, c'est neuro-physiologiquement impossible ) - connectée dans les propositions se faisant suite ! Je ne peux dès lors pas réponde à " pourquoi " de la fin, vu que je comprends rien au contenu, c'est un discours dans une langue étrangère pour moi, sorry.... -
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deja-utilise a répondu à un(e) sujet de sirielle dans Philosophie
Bonjour, voici une étude ( non encore lue ), de la même chercheuse, qui répond parfaitement aux questions: Language and thought are not the same thing: evidence from neuroimaging and neurological patients " Is thought possible without language? Individuals with global aphasia, who have almost no ability to understand or produce language, provide a powerful opportunity to find out. Astonishingly, despite their near-total loss of language, these individuals are nonetheless able to add and subtract, solve logic problems, think about another person’s thoughts, appreciate music, and successfully navigate their environments. Further, neuroimaging studies show that healthy adults strongly engage the brain’s language areas when they understand a sentence, but not when they perform other nonlinguistic tasks like arithmetic, storing information in working memory, inhibiting prepotent responses, or listening to music. Taken together, these two complementary lines of evidence provide a clear answer to the classic question: many aspects of thought engage distinct brain regions from, and do not depend on, language. " https://pmc.ncbi.nlm.nih.gov/articles/PMC4874898/ avec Google Translate ( par fainéantise de ma part ) : Le langage et la pensée ne sont pas la même chose : résultats de la neuroimagerie et de patients neurologiques " La pensée est-elle possible sans langage ? Les personnes atteintes d’aphasie globale, qui n’ont quasiment aucune capacité à comprendre ou à produire le langage, offrent une formidable opportunité de le savoir. Étonnamment, malgré leur perte quasi totale du langage, ces personnes sont néanmoins capables d’additionner et de soustraire, de résoudre des problèmes logiques, de réfléchir aux pensées d’autrui, d’apprécier la musique et de naviguer avec succès dans leur environnement. De plus, des études de neuroimagerie montrent que les adultes en bonne santé sollicitent fortement les zones du langage du cerveau lorsqu’ils comprennent une phrase, mais pas lorsqu’ils effectuent d’autres tâches non linguistiques comme l’arithmétique, le stockage d’informations dans la mémoire de travail, l’inhibition des réponses prépondérantes ou l’écoute de musique. Prises ensemble, ces deux séries de données complémentaires apportent une réponse claire à la question classique : de nombreux aspects de la pensée sollicitent des régions cérébrales distinctes du langage et ne dépendent pas du langage. " Il reste bien sûr, celle plus récente fournie à Loufiat, pour aller encore plus loin ! -
Doit-on se laisser guider par ses instincts?
deja-utilise a répondu à un(e) sujet de sirielle dans Philosophie
Bonjour, intégralement non, mais en très grande partie oui, pourquoi est-ce ainsi ? Il s'est passé sensiblement la même chose à une époque de grande ignorance, par exemple quand les gens voyaient une comète fendre le ciel, ils lui donnaient une interprétation qui s'éloignait très fortement de sa réalité physique. Ce n'est donc pas tant le phénomène rapporté en lui-même, mais son explication pour en rendre compte qui était principalement loufoque/défaillante, et bien, il en va pareillement avec la psychanalyse, ce n'est pas tant ce qui est vu ou constaté qui serait en soi problématique ( l'existence de phénomènes inconscients ), mais les interprétations peu ou prou fantaisistes qui lui sont prêtées. D'une part, depuis Nick Chater, on sait que le cerveau est " plat ", c'est-à-dire que " l'inconscient psychanalytique " n'existe pas, il n'y a pas un arrière-monde qui aurait une autonomie propre, en réalité, le cerveau s'active pour la tâche en cours et seulement elle, et pour cela il utilise virtuellement toutes les zones en même temps, tout est décidé ou calculé à une vitesse prodigieuse dans l'instant, avant et après il n'y a " rien d'autre " en quelque sorte. D'autre part, la visée thérapeutique est illusoire, du moins dans le sens que mettre la main sur l'origine de son trouble refoulé permettrait de se guérir, en effet, même pour celles et ceux qui n'ont pas évacué leur traumatisme, connaitre l'origine précise de la souffrance, ne les aide en rien à mieux s'en sortir, que ce soit une trahison, des violences ou un deuil. De plus, ce n'est pas la technique usitée en elle-même qui aide tant les " patients ", mais la relation de confiance, d'écoute attentive et de bienveillance/d'empathie qui font leur œuvre dans la progression éventuelle de rémission, comme cela a été montré par exemple, lorsqu'une personne " souffre " ( légèrement pour des questions éthiques ), mais que celle-ci peut être tenue par la main par un être cher, sa douleur s'estompe grandement, et cela se voit dans son activité cérébrale en direct, c'est donc la " chaleur humaine " qui est à l'origine du mieux-être. À cela s'ajoute, le célèbre effet placebo, qui par le simple fait de croire à son efficacité, suffit à produire un effet, c'est pourquoi, que l'on aille voir une voyante, un·e psychanalyste, un cartomancien ou un·e astrologue, les effets sont en retour grosso-modo les mêmes pour la personne troublée dans le besoin ! Enfin, même si ce n'était pas exhaustif, c'est une technique qui peut se révéler parfois dangereuse, en favorisant, involontairement, la création de faux souvenirs ( e.g. viols, inceste )... La psychanalyse ne devrait pas avoir d'autre prétention qu'être une aide au développement personnel tout au plus. -
Doit-on se laisser guider par ses instincts?
deja-utilise a répondu à un(e) sujet de sirielle dans Philosophie
Bonjour, j'identifie plusieurs erreurs de raisonnement dans votre discours auto-congratulant, et je m'excuse platement d'avance des désagréments qui vont suivre: Premièrement, vous confondez ou amalgamez votre expérience idiosyncratique prise comme référence pour émettre un jugement de valeur, c.f.: Egocentric definition. Secondement, il y a une illogicité intrinsèque, si tout un chacun était mû par ce même désir/entrain/leitmotiv d'entreprendre, alors il n'y aurait plus d'entrepreneurs puisque plus de salariés pour faire vivre l'entreprise. C'était sans doute ainsi dans de très petites peuplades égalitaires, chacun faisait pour et par lui-même, mais avec la spécialisation des tâches pour maximiser l'efficacité et/ou les rendements, ce n'est plus possible car sous-optimal, ce qui m'amène au point suivant. Troisièmement, il y a co-dépendance entre salariés, management, PDG et/ou actionnaires, une entreprise peut être vue grossièrement comme un organisme, ce peut en être même une définition via le vocable " organisation ", chaque organe est dépendant des autres pour son propre fonctionnement et sa survie, ne pas le reconnaitre en tant que tel, est une autre erreur, il n'y a pas de maitre et d'esclave, mais interdépendance, ce qui n'est pas la même chose, au moins dans nos sociétés actuelles dite occidentales. Quatrièmement, dans la continuité du point précédent, et en contre-exemple du " dominé-dominant ", un simple salarié en France peut très bien par l'intermédiaire du Code du Travail, " renversé " un employeur qui abuserait de ses prérogatives, ce dernier ne peut donc pas endosser ni être vu comme un " dominant ", puisque il a des devoirs d'une part, et d'autre part facilement mis en déroute par un " dominé ", suivant votre terminologie désuète. Cinquièmement, être mieux loti qu'autrui, ou avoir ce sentiment, ne signifie pas que ceux qui le seraient moins aux yeux du premier, se sentiraient ainsi à leurs propres yeux, e.g. le salarié peut très bien avoir conscience, que sans la classe des salariés, le patron ne serait plus rien, ce dernier est donc totalement à la merci de ses subordonnés ( i.e. dans le cadre strict du travail, encadré par un contrat de travail ), je dirais même davantage, c'est plus " on a " ou on possède et plus on se rend dépendant et donc esclave des autres, quels qu'ils soient ! Il en va identiquement avec les envies ou les désirs, plus on en possède et/ou plus ils sont intenses et plus on en est tributaire, addictif et prisonnier. Ceci étant dit, quel que soit l'individu et sa position hiérarchique dans la société civile ou entrepreneuriale, il devrait sans doute mieux se préoccuper de ses biais propres divers et variés, lui faisant prendre la plupart du temps des vessies pour des lanternes, par exemple, au travers d'une vision simpliste du Monde et par voie de conséquences des explications fournies pour en rendre compte. Le " supérieur à la moyenne " en est un bon exemple, interrogés, les gens répondent à 85% être plus objectifs que la moyenne(!) - mathématiquement impossible, de même le célèbre " biais de confirmation " en est un illustre autre exemple, ou encore le raisonnement motivé dont vous avez fait preuve en est encore un, etc... Sixièmement, à l'heure du dérèglement climatique préoccupant, je ne pense pas qu'il soit judicieux de se targuer de polluer, par l'entremise des déplacements en veux-tu-en-voilà utilisant très certainement majoritairement des énergies fossiles, c'est irresponsable ou totalement inconscient, même sous couvert de " chef d'entreprise ", pratiquement aucune raison ne justifie de contaminer l'atmosphère en GES que l'on pourrait autrement éviter ! " Un mal " ne peut pas être compensé par " un bien ", d'autant si ce dernier est relativement égocentrique, dans " l'intérêt de soi " et/ou de " désirabilité sociale " à teneur comparasitisme ( = concaténation de comparative et parasitisme ). Encore une fois je suis navré de briser toutes vos belles illusions, si tant est que vous ne viriez pas dans le déni plus ou moins total... ( keep cool ) À bon entendeur, D-U -
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deja-utilise a répondu à un(e) sujet de sirielle dans Philosophie
Bonjour, peut-être que les nouveaux posts aux deux forumeurs avec qui je converse, apporteront une réponse moins équivoque. Néanmoins, il n'en demeure pas moins, que la compréhension ( ou plus précisément l'interprétation ) d'un phénomène quel qu'il soit, dépend des outils épistémiques que l'on emploie, cette vision peut être superficielle et approximative bien que pragmatique, et/ou plus profonde et exacte mais d'aucune utilité immédiate ou quotidienne, il en va ainsi avec la Matière par exemple, tout un chacun peut considérer que la matière est pleine, parce que macroscopiquement et à notre échelle c'est ainsi qu'elle nous apparait, mais en réalité à un niveau microscopique, elle est faite essentiellement de vide, à environ 99% ! Moralité: ce qui nous apparait n'est pas ipso facto ce qui est ! -
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deja-utilise a répondu à un(e) sujet de sirielle dans Philosophie
Bonjour à toi, ce n'est pas tant que nous n'arrivions pas à entendre le point de vue de l'autre, enfin pour ma part, mais et je l'avais clairement exprimé il me semble, une inadéquation entre le vocable que tu utilises " la parole " et ce que toi tu cherches à signifier par là, qui ne renvoie pas à ce que l'on entend pas ce terme dans sa polysémie, et a fortiori encore moins pour des personnes qui travaillent sur le langage plus ou moins directement, alors oui, tu te questionnes et tu cherches des réponses, c'est tout à ton honneur, simplement tu aurais dû et tu devrais, selon moi, mettre des bémols ou des pincettes quand tu utilises un tel terme qui ne correspond pas à son acceptation habituelle ou consensuelle. Par exemple, de mon côté, pendant un certain temps j'ai utilisé la terminologie " pedigree " pour signifier ce que le terme " idiosyncrasie " stipule et dont j'ai pris connaissance ultérieurement, toutefois je prenais la peine d'expliciter cet écart de langage et ce que j'entendais par là, pour ne pas perturber ou choquer mon interlocuteur, conscient que son usage était hors cadre, ce que tu ne fais pas ou pas convenablement ( oui je suis - très - exigeant avec les personnes avec qui je peux l'être ou qui le " méritent " ), voilà mon principal grief, et non pas tant sur ce que tu dis ou cherche à dire à partir de ça, nonobstant ce lexique incongru. Bien sûr, je ne suis pas complètement d'accord avec tout ce que tu écris non plus, mais cela vient en plus ou à côté du mésusage du mot " parole " ou lexical " la parole ". Je ne sais pas si tu as lu l'article de la chercheuse du MIT, mais j'ai bien peur, que dans ce que tu penses, tu fasses chevaucher des compétences pourtant disjointes dans un seul et même concept que tu étiquettes " la parole ", en effet les trois réseaux qu'elle a identifiés, le langage, le raisonnement abstrait ( traduction libre ) et la Théorie de l'esprit ne se recouvrent pas, chacun étant fonctionnellement indépendant, elle s'appuie aussi pour cela de ce qui se passe pour/chez les aphasiques et les schizophrènes, pour appuyer ses travaux, grosso modo, réfléchir et parler sont deux choses ( activités/compétences ) différentes, si certes après une réflexion ou une pensée on peut la transmettre par la parole, qui n'en est qu'un vecteur, à l'inverse on peut être tout-à-fait capable de parler sans réfléchir, correctement ou non d'ailleurs. La parole pour l'Esprit est le pendant en Économie de l'argent, ça existe, c'est commode, mais pas indispensable d'une part et d'autre part, c'est très loin de tout expliquer, ce serait comme de vouloir également expliquer faire de la cuisine à partir seulement de la notion de casserole, ça peut être utile, mais ce n'est pas nécessaire et c'est aussi dans le même temps très partiel comme explication. " Inenvisager " ou écarter la psychosociologie, ce serait comme de vouloir expliquer le Monde Physique sans le recours de la Physique, de même vouloir rendre compte de la Psyché ou une de ses facettes sans en passer par la Psychologie, me semble un contresens, c'est cette fois-ci inévitable ou absolument nécessaire ! ( c'est quand même toi qui a introduit la notion de " parole " pour discuter de celle " d'instinct ", d'y avoir mis un lien ) C'est bien pourquoi, il me parait préférable d'en rester à des " réponses automatiques ", en général inconscientes, là on peut plus facilement les observer non seulement en laboratoire mais aussi en " condition naturelle " bien qu'expérimentalement. Ce qui rend la chose délicate, c'est qu'il est extrêmement difficile de faire la part des choses entre l'inné pur et l'acquis pur ( si tant est que cela existe en l'état ), qui plus est, une fois pour toute dans le cours de l'existence d'un individu, c'est bien souvent une intrication y compris dès le stade intra-utérin, un enchevêtrement des deux à des degrés plus ou moins élevés, pour l'humain, on se réfère plus volontiers, et c'est pourquoi nombre de forumeurs l'ont interprété ainsi, à la notion d'intuition, qui est effectivement d'emblée un tel mélange d'inné et d'acquis. D'un autre côté, à défaut de mettre en lumière un instinct bien défini et immuable, je parlerais plus volontiers de réflexes et d'association de réflexes pour rendre compte au plus près de la notion d'instinct " pur ", en revanche on peut au moins mettre au jour des tendances ou des propensions chez les animaux dont l'Homme, nous avons des besoins, des envies et des contraintes environnementales, qu'elles soient situationnelles, contextuelles ou sociales, ainsi que certaines volitions végétatives et neuro-biochimiques, comme les fameux circuits de la récompense et de la punition, toujours à l'œuvre derrière pratiquement tout phénomène comportemental comme cognitif à travers les affects ou la mémoire de ceux-ci. On peut donc bien d'une certaine manière remonter aux " atomes " de la Psyché, aux éléments les plus élémentaires, les instincts ne semblent pas en faire partie, c'est déjà quelque chose de composé, comme des " molécules " dirais-je, les réactions hormonales ( et autres neurotransmetteurs ) et la circuiterie synaptique étant je pense ce qui est au plus près de ces " atomes " ou briques élémentaires de la cognition ou des états mentaux. Je ne valorise pas l'objectivité en elle-même, mais bien plutôt la scientificité, et donc sa plus grande véracité, pour qu'un propos ait une quelconque pertinence d'avec la Réalité, sinon ce ne sont que de simples jeux de mots, peut-être emplis de sens et donc rassérenant à plus d'un titre mais malgré tout dénués de véridicité ! L'affabulation et autres circonvolutions de l'imagination sont monnaies courantes, on ne peut donc pas se passer du critère de falsification, et pour se faire, il faut en passer par l'observation minutieuse, des expériences et la reproduction des résultats, le tout dans un cadre théorique cohérent et non-contradictoire intrinsèquement et avec les autres savoirs associés, cela réclame donc une approche pluri-disciplinaire, ce qui signifie que pondre une affirmation qui vient à l'encontre d'une des branches du savoir connexe à la question ou frontalement au domaine concerné, est la preuve flagrante d'un égarement intellectif ! Dès lors, il n'y a pas ou plus lieu d'aller plus avant dans cette voie... On peut se rendre compte ou comprendre par soi-même si son propre développement est suffisant, i.e. tant en terme de niveau ou de performance qu'en terme de quantité i.e. de connaissances crédibles, encore une fois, " la parole " ne sera qu'un moyen parmi d'autres pour y parvenir, le mimétisme dans une certaine mesure peut aussi en être un, en regardant quelqu'un faire quelque chose, on peut savoir le reproduire et comprendre pourquoi cela est fait comme ça et pas autrement, bien que cela repose sur un certain nombre d'habiletés préalables. Je me souviens vaguement d'un cas rapporté, où une fille née sourde, muette et aveugle a finit par pourvoir exprimer ses pensées avec ses proches ( grâce à une machine ), mais bien après sa phase majeure développementale, compétences acquises à travers manifestement le toucher et des associations, ainsi que des déductions expérientielles, elle avait malgré tout construit une représentation du monde pertinente. " La parole " est un outil très pratique pour partager des états mentaux, des connaissances, des visions du monde et des idées, mais ce n'est pas un prérequis, tout comme on peut avoir des échanges économiques en faisant l'impasse - totale - sur l'argent, certes ce ne sera pas aussi facile et commode, mais c'est néanmoins faisable, réaliste et opérationnel/fonctionnel. C'est malheureusement mal connaitre notre fonctionnement cognitif et motivationnel, si certes, l'évocation des instincts porte à quiproquo, il veut mieux en revenir à l'idée des automatismes, comme les raccourcis, les heuristiques, les stéréotypes, les préjugés, les préconceptions, les croyances et autres idéologies ou idées axiologiques, tout cela conduit à des réponses automatiques, bien que sensibles au contexte, à la situation, aux émotions, aux sentiments, aux personnes présentes ou observatrices, etc... " La liberté " que nous croyons avoir, n'est le fruit que de l'impression de répondre à nos tendances sans entraves extérieures manifestes, pourtant ces mêmes volitions ne sont pas le résultat de notre volonté seule, ni celui d'une délibération raisonnée ou raisonnable, elles s'imposent à nous, nous ne faisons que les adapter à l'instant présent consciemment au mieux, la réussite totale ou partielle nous faisant croire ou nous donnant l'illusion que c'était un choix réfléchi, notre cervelle n'a simplement fait qu'un calcul à partir d'objectifs inconscients, de nos données mémorisées et saillantes, tout comme des influences actuelles en dehors de spectre de l'attention qui ont influé sur la réponse globale, il a été à plusieurs reprises clairement et indubitablement montré que les individus étaient particulièrement mauvais à rendre compte objectivement de leurs actions ou de leur comportement, seulement subjectivement ou inadéquatement, comme je l'ai déjà exprimé, nous sommes de véritables quiches en introspection, ce qui ne veut dire qu'une chose, nous ne savons pas véritablement pourquoi nous faisons ce que nous faisons, nous reconstruisons rétrospectivement un discours plausible qui en rende compte, nous nous leurrons/fourvoyons quasi-complètement ainsi nous-même sur notre " willpower ", réduite en réalité à peau de chagrin ! D'un autre côté, remplacer une envie par une autre, n'est certainement pas la preuve de l'efficience de notre Volonté ou de notre Raison. Dit autrement, nous sommes essentiellement les jouets de nos automatismes... Bonne journée à toi aussi, D-U -
Doit-on se laisser guider par ses instincts?
deja-utilise a répondu à un(e) sujet de sirielle dans Philosophie
Bien le bonjour à toi, oui, je pense que nous nous rejoignons, au détail près que le lien que tu as fourni pour te " justifier " n'est pas " recevable ", en effet celui-ci fait référence à la fois à des considérations psychanalytiques has been et en même temps sur un site Web revendiquant un substrat et des auteurs affiliés à l'ennéagramme une pseudo-science comme l'astrologie, les deux ne respectant pas les canons de la Science pour questionner la Réalité. Je te propose donc, quelque chose de crédible et légitime pour assoir l'ambivalence de la notion d'instinct, dont l'entremêlement entre inné et acquis, c'est pourquoi il m'avait semblé préférable de parler d'automatismes: Une interview avec 2 professionnels ( avec un journaliste un peu confus ) : https://www.radiofrance.fr/franceculture/podcasts/la-methode-scientifique/inne-acquis-ou-est-passe-l-instinct-6496758 Et plus précisément, un article scientifique, paru dans le National Institut of Health faisant autorité: https://pmc.ncbi.nlm.nih.gov/articles/PMC5182125/ -
Doit-on se laisser guider par ses instincts?
deja-utilise a répondu à un(e) sujet de sirielle dans Philosophie
Bonjour Sirielle, oui en effet, je n'ignore pas non plus cette distinction à première vue, bien qu'à y regarder de plus près cela ne soit pas si discriminatif que cela, d'une part parce que les instincts primaires sont peu nombreux en réalité et d'autre part, comme expliqué sommairement à Loufiat au-dessus, ceux-ci sont largement modulés par des apprentissages sociaux, pour la plupart - profondément - intériorisés, dont il sera par la suite difficile de faire la part des choses, par exemple l'appétence carniste illustre bien ce dernier point, si en tant qu'enfant ( très jeune ) manger des animaux conduit naturellement au dégoût et donc au refus, à force d'y être confronté, forcé, sollicité et encouragé par de multiples biais, l'inhibition disparait au profit d'un conditionnement tourné vers le plaisir ( pareillement avec la bière ou le café lors du tout premier contact avec la substance ), tant que certaines conditions sont remplies, c'est pourquoi par exemple les gens ne veulent pas savoir ce qui se passe dans les cuisines du restaurant pour ne pas prendre conscience de leur aversion étouffée et ainsi leur couper " leur plaisir ", tout comme de ne pas parler de la préparation des mets à table dans leurs détails sordides, c'est pourquoi la plupart des gens - adultes - interrogés soutiennent mordicus que c'est normal, naturel et nécessaire de manger de la viande ! D'ailleurs, d'humer les évanescences odorantes d'une chaire en train de griller ou rôtir, nous fait saliver malgré nous, si tant est que l'heure du repas habituel n'est pas loin, ne serait-ce pas la preuve de sa source instinctive - pour hoï polloï !? Je peux même aller plus loin encore, par exemple avec le fameux " instinct maternel ", qui n'existe pas réellement de lui-même automatiquement en tant que tel, en réalité il faut que certains éléments soient réunis pour que ce phénomène se fasse jour, en premier lieu, d'être en contact avec le nouveau-né et de lui prodiguer des soins, ce qui conduira physiologiquement à la production d'ocytocine, connue pour être l'hormone de l'attachement, effet celle-ci n'est produite que si les deux conditions sont présentes, de même l'inhibition de son relargage empêche l'attachement - en l'occurrence maternel - de se produire et donc un délaissement de tout petit, de même on peut créer de toutes pièces de par ce jeu biochimique un instinct paternel, il suffit simplement que le père s'occupe de sa progéniture pour que le renforcement advienne ( " microscopique ": neurones ) et donc l'attachement ( " macroscopique ": comportement ) et ainsi ce qui en découle en tant " qu'instinct ", il y a donc une fenêtre temporelle - et conditionnelle - nécessaire pour que cet " instinct " prenne vie a posteriori. Il en va de même avec les réflexes, par exemple, quand mes enfants étaient petits, j'ai cherché à savoir si d'une part ils pouvaient instinctivement éviter un danger, comme quelque chose qui s'approche de leur œil et/ou si ils étaient naturellement sensibles aux chatouilles, dans les deux cas, cela ne s'est produit qu'après un apprentissage - spontané ou dirigé, parfois à leur dépend par essais-erreurs. On sait tous que l'appétence sexuelle ne se produit qu'à partir de l'adolescence, est-ce que l'on peut appeler ça véritablement un instinct si il n'est pas présent aux moins les dix premières années de vie !? Où était cette innéité pendant tout ce temps ? Ne devrions-nous pas y voir une co-évolution ou co-construction développementale entre le biologique et le culturel, une intrication difficilement démêlable par la suite, non pas tant sur un plan de la compréhension pure, mais à l'usage dans la vie ordinaire pour un individu lambda pragmatiquement, que son trait soit inné ou acquis de longue date et éminemment enfoui/imprégné en lui, cela fait dans tous les cas parti de son identité propre, non ? Le mieux que nous puissions faire ou espérer, il me semble, est d'en être informé, puisqu'il nous sera de tout façon - très - difficile de nous réformer même en sachant le fin fond des choses, y compris son origine donc... Comme l'avait montré un psychologue il y a fort longtemps avec " l'instinct de préservation ", en se tenant derrière une vitre d'un vivarium où se trouvait un serpent, il avait beau se dire qu'il ne craignait absolument rien grâce à la paroi vitrée, à chaque fois, à sa plus grande déception, il se jetait violemment en arrière dès que le serpent tentait de le mordre ou de l'attaquer - inutilement ! -
Doit-on se laisser guider par ses instincts?
deja-utilise a répondu à un(e) sujet de sirielle dans Philosophie
Bonjour Loufiat, j'aurais bien des choses à dire sur ces quelques mots de ta part, toutefois cela pourrait être contre-productif d'aller trop avant ou de me laisser trop (em)porter dans mon élan, je vais donc tenter un équilibre précaire et incertain entre ce que je devrais faire et ce que tu seras capable de supporter - pour diverses raisons qu'il n'est pas pertinent d'évoquées présentement. Je te prie malgré tout de me pardonner par avance la forme du propos à venir, qui pourrait peut-être t'irriter quelque peu je-ne-sais-pas... Si je remplace " instinct " par " réponse automatique ", il vient que l'animal humain procède davantage et principalement de ce type de réponses que de celle plus posée de la Raison - ou tout du moins de la rationalité - dans ton lexique de " la parole ". Les heuristiques, les affects et autres raccourcis et préjugés ou pré-conceptions viennent en premier, ensuite si nécessaire, se profile la rationalisation des premières ! Un florilège d'études l'ont largement mis en évidence aujourd'hui. " La parole " dans la vie au jour-le-jour sert à environ 80% pour des considérations sociales, et je dirais que les 20% approximativement restants sont d'ordre utilitariste/fonctionnaliste, c'est-à-dire dans une perspective de répondre à un ou plusieurs buts fixés intérieurement ( besoins ou envies ) ou extérieurement ( e.g. au travail ), moins de 1% se trouvera être une pensée réflexive indépendante des deux premières vocations et encore je suis généreux je pense, autrement dit " la parole " est surtout un moyen de faire passer un truc d'une cervelle à une autre, ce que Evelina FEDORENKO interviewée dans le numéro de Cerveau&psycho de janvier 2025 appelle de son côté " télépathie " métaphoriquement, ou dit autrement comme je te l'avais déjà mentionné antérieurement, [ le langage, y compris verbal donc ( i.e. la parole ), est ] un outil de communication essentiellement et quasi-exclusivement, selon la même autrice, c.f. son article paru dans Nature très récemment: https://www.semanticscholar.org/paper/Language-is-primarily-a-tool-for-communication-than-Fedorenko-Piantadosi/75cce3867943084f128a50efabbfbf7cffd731f6 On pourra aussi s'inspirer dans la même veine de ce que font le-plus-grand-nombre sur ce forum: donner leur avis ou opinion, parfois accompagné d'une expérience personnelle ou rapportée d'une connaissance, la belle affaire comme usage de la Parole ! Il me parait aussi clair que les " instincts " sont toujours en permanence actifs chez tout un chacun, simplement ils sont habituellement tellement recouverts de nombreuses (sur-)couches de socialisation, qu'ils en sont méconnaissables de prime abord, pourtant il suffit de sortir ou plutôt d'être sorti de notre zone de confort, en étant menacé par je-ne-sais-quoi ( " bouc-émissairisation ", peur panique ou réaction impulsive à la perte prochaine rendue saillante d'un bien ou privilège ) ou particulièrement excité ( harcèlement sexuel, agressivité routière ) pour que ceux-ci montrent leur visage à découvert, un peu parallèlement à l'instar de la violence, qui a changé grandement de visage mais est toujours omniprésente, où par exemple dans le monde du travail, le fouet d'antan a été remplacé par la dépendance vitale à l'argent, conduisant à un nouvel esclavagisme par endroits. D'un autre côté, suivre ses " instincts " ou intuitions selon les cas, comme tu l'évoques toi-même ( " gut felling " pour notre sens moral viscéral par exemple ) ou encore dans nos décisions et préférences comme montré dans cette étude, sont parfois de bons indicateurs sur la bonne voie à suivre contre tout raisonnement subsidiaire ! Peut-être ce dernier point fera plus écho à ce que la formeuse @sirielle tente de signifier ici !? -
Bonjour @sirielle, je reviens très rapidement sur ton sujet ( je garde toujours à l'esprit les concepts que j'ai rencontrés, qui peuvent évoluer avec le temps, si de nouvelles informations se font jour par la suite, ce n'est pas une simple passade ou du " zapping " ), car j'ai de l'eau à apporter au moulin comme on dit, si donc l'estime-de-soi ( haute ) n'est pas la calamité qu'on croit spontanément, que ce n'est pas si négatif en fin de comptes, et que ça peut même rendre service dans la mesure où si on en n'est pas suffisamment pourvu on peut rencontrer des déboires personnellement, comme évoqué précédemment, aujourd'hui je vais plus loin - après lectures - en stipulant qu'il y a même du positif à l'être, en effet, il a été montré qu'en ayant une haute affirmation de soi on est moins prompt à toutes sortes de biais dit défensifs, on est dès lors plus objectif, et ce n'est pas rien - de nos jours ! https://www.researchgate.net/publication/228079834_The_Psychology_of_Self-defense_Self-Affirmation_Theory ( lien de téléchargement direct: https://ed.stanford.edu/sites/default/files/self_defense.pdf ) Et, https://www.doc88.com/p-1843461948584.html Bonnes lectures éventuelles,
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Bonjour @Dmp, il est vrai que replacée dans son contexte, comme exposé par le forumeur Jim69, permet de mieux calibrer l'expression isolée, ayant moi-même lu un peu Hannah Arendt. en fait ce qu'elle exprime par-là est la même chose que ce que l'on appelle aujourd'hui la Post-vérité, où " les canons habituels de la pensée " ( standards of thought ) du vrai et du faux, ne sont pas ou plus pertinents dans un environnement totalitariste, ce n'est pas l'exactitude qui est visée, ni même de simplement recourir aux mensonges ( qui implique un référencement sous-jacent au Vrai ou à la vérité ), mais de tenir un discours narratif qui fait office de paroles d'évangiles, qu'il n'y a rien d'autre en dehors de ce récit, ni même avant d'ailleurs, la valeur de ce qui est dit et de ce qui est attendu se trouve entièrement à l'intérieur et c'est tout ce qui compte réellement pour tout un chacun, c'est un discours disons performatif où le dire c'est aussi le faire en quelque sorte, " la pensée unique " ou une fusion du corps et de l'esprit de chacun dans l'organisme totalitaire, une totale désindividualisation où le Tout ne fait plus qu'Un, rien en dehors de ça n'étant toléré ou même normal, conduisant soit à la normalisation en cas d'écart si elle est possible suivant les critères auto-référentiels de la pensée totalitaire en question, soit à l'éradication pure et simple ( handicapés, anormaux, malades mentaux, tziganes et Juifs par exemples selon et suivant les " qualités " - i.e. caractéristiques - aryennes ), autrement dit, l'idéal pensé devient ce qui doit être, pour le peuple dans son entièreté, et rien d'autre...
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Bonjour Kira, cela faisait des lustres qu'une animatrice n'avait pas, me semble-t-il, posté quelque chose ici, à ma connaissance, et cela fait des lustres, la dernière ayant été Théïa... pour la première partie de l'interrogation, la réponse dépendra essentiellement de sa propre vision du monde ou positionnement idéologique sous-jacent, le croyant religieux y verra l'accomplissement de l'Être humain à l'œuvre, un " aryen " un eugénisme à atteindre, un hédoniste la quête perpétuelle et renouvelée du plaisir, un déprimé ou un pessimiste l'expression de son nihilisme, un cynique l'absurdité de l'existence dans toute sa splendeur, un physicien la quête Ultime du Tout, un biologiste prendre le problème dans l'autre sens, il cherchera l'origine de la Vie pour tenter d'y dégager un Sens privilégié éventuel, etc... Étant donné toutes les interprétations possibles et imaginables, il n'y a pas de réponse univoque, ni consensuelle dans le meilleur des cas. À défaut de pouvoir donner/montrer une direction réelle et effective à la vie, on peut au moins constater phénoménologiquement, que le principe même du vivant est de perdurer d'une manière ou d'une autre, c'est donc plus une façon ou un moyen qu'une finalité quelconque et/ou déterminée une fois pour toute au commencement... Pour la seconde partie, et sans contradiction avec la première, malgré le fait que notre espèce repose sur une ultra-socialisation et donc des valeurs mises en avant tout d'ordre social ( e.g.: aider autrui ou l'altruisme, coopérer, s'entendre avec les autres, respecter les principes moraux, etc... ), je me dis que le summum de ce que l'on peut faire de mieux, à défaut de connaitre la destination, c'est au moins faire en sorte que le voyage soit en lui-même le plus irréprochable possible, ce qui signifie qu'il m'importe d'être non-contradictoire ou cohérent/consistant, entre ce que je pense, ce que je dis et ce que je fais, et en fin de compte avec ce qui est, y compris moi-même i.e. ce que je suis, tout bonnement parce que dans le cas contraire, nous ne serions que des comédiens - donc de sombres hypocrites - dans cette immense pièce de Théâtre qu'est notre monde, comme je le constate malheureusement chaque jour et partout où je pose mon regard ou mon entendement... Une simple expérience de pensée permet déjà d'y faire un sacré tri, il suffit de s'imaginer seul au monde et voir si ce qui nous importe, nous occupe tant l'esprit ou ce que nous faisons à ce jour, le ferions-nous encore tout seul(?), par exemple sur une île déserte sans aucune communication d'aucune sorte, avec personne et à jamais !
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Bonjour, c'est comme de vouloir mélanger l'eau et l'huile, c'est toujours possible en apparence, comme pour une émulsion, mais quand on laisse sagement décanter, les deux fluides se séparent naturellement. Ce que ces savants ont fait c'est une Nobélite avant la lettre ! On a beau être une " tronche " dans son domaine d'expertise, cela ne préserve pas de raconter des âneries plus grosses que soi dans d'autres domaines, y compris parfois connexes... Disons, selon moi, que la spiritualité et la connaissance savante et plus spécifiquement scientifique sont des facteurs d'influence sur la psyché orthogonaux ! Il n'y a strictement aucune corrélation entre les deux, on peut donc trouver tout et son contraire. Petite anecdote personnelle: j'ai eu l'occasion de rencontrer et de discuter avec un monsieur d'âge mûr Irl, qui avait en son temps obtenu un DEA de Philosophie, puis en milieu de carrière, avait décidé d'être psychothérapeute, il avait donc passé une Licence puis un Master de Psychologie tout en maintenant une activité professionnel, cet homme semblait intéressant, érudit, à l'esprit affûté, jusqu'au moment fatidique où il m'apprit vers la fin de la conversation qu'il était aussi rémunéré en tant que magnétiseur !!! Les bras et ma langue auraient pu m'en tomber si la nature n'avait pas été aussi bien faite si je puis dire. INCOMPRÉHENSIBLE pour un esprit ultra-rationaliste comme le mien, comment adhérer à des billevesées pareilles avec une Raison intacte apparemment !? Doublethink ? Polyphasie cognitive ? Esprit perméable/tolérant à l'incohérence/inconsistance ? Coping ? Fracture cognitive proche de la pathologie mentale: de type schizophrénique ou personnalité multiple ? Excès de confiance en soi ? " Réalisme naïf " dû à un mauvais paramétrage de causalité expérientiel, de type biais du survivant ou d'attribution ? Etc...
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Bonjour Loufiat, ce que tu évoques ci-dessus, me fait furieusement songer à la notion en psychologie de " need for closure ", il y a des personnes particulièrement promptes à fermer/clore - le plus rapidement possible - leur esprit sur des incertitudes, des doutes ou des ambiguïtés, voire sur l'inconnu, même si ce phénomène existe aussi pour le quidam, i.e. de prendre dare-dare position. Penser est comme faire de la cuisine, c'est à la portée de tout le monde, simplement le résultat sera bien différent d'un individu à un autre, car les ingrédients, comme la quantité et la qualité de ceux-ci, et les modes opératoires seront différents, le-plus-grand-nombre ne font que des choses simples avec leur esprit à l'image de la malbouffe omniprésente par ailleurs dans leur vie. Toutefois, emmagasiner des savoirs ne saurait conduire à quoi que ce soit de productif en l'état - quelle qu'en soit la qualité - pour la pensée, si ces informations ou connaissances ne sont pas suffisamment comprises - sémantiquement et/ou conceptuellement, autrement dit, une connaissance a plus de chances d'être à l'instar d'une poésie ou une partie de celle-ci, inutile dans la vie de tous les jours, c'est-à-dire des sortes d'abstractions sans racine ou comme l'aurait dit Nietzsche non digérées car non assez ruminées pour l'assimilation. D'un autre côté, il y a des savoir-faire s'appuyant sur la mémoire procédurale, on sait qu'on sait le faire, comme conduire ou faire du vélo, mais il y a belle lurette qu'on ne sait plus comment on s'y prend pour y parvenir aussi fluidement, de plus, notre cognition est au moins à 99% inconsciente, seules les idées plus " énergétiques " ou insistantes parviennent jusqu'à la conscience, mais au même titre qu'on ne sait pas en temps réels comment on s'y prend pour piloter une auto ou un vélo - on ne fait que constater qu'on y arrive ou le résultat - on n'obtient que le résultat final de l'élaboration inconsciente antérieure - des mini Eurêka récurrents, c'est pourquoi nous sommes si mauvais en introspection, parce que nous ne faisons dans ce cas que reconstruire, a posteriori, le plus probablement ce qui y a conduit, et non ce qui s'est réellement passé, en bref nous nous racontons des histoires plausibles - y compris sur nous-même ! Il est extrêmement rare que les gens remettent en causes leurs croyances, sauf si elles n'ont aucune valeur à leurs yeux, il ne leur suffit donc pas qu'elle soit prise en défaut pour qu'elle soit rectifiée, loin s'en faut, les gens confrontés à une telle situation ont plusieurs outils à leur disposition pour contrer le choc intellectif et persévérer dans leur croyance: motivation défensive ( defensive motivation ), dissonance cognitive, biais de confirmation et de disconfirmation ( disconfirmation bias ), raisonnement motivé, traitement asymétrique de l'information, attention sélective, biais de croyance, biais d'estime de soi ( self-serving bias ), rationalisation, moralisation ( moralization ), mauvaise foi, déni, évitement/fuite, colère/violence, etc...
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Bonjour, il faut toutefois savoir que ces ingénieurs avaient tous une base sérieuse en science, ne serait-ce en France qu'à cause des Classes Préparatoires. La réponse la plus répandue et fausse, était que c'était l'ombre projetée par la Terre sur la Lune, alors que ce n'est qu'une question d'écart entre l'angle d'éclairage ( Projection de la lumière du Soleil sur la Lune ) d'avec celui de vision ( i.e. Soleil-Lune-Terre ), pour s'en persuader il suffit de prendre une balle ou un fruit rond, puis de l'éclairer de côté avec une torche, dans le noir ou la pénombre, avec un angle plus ou moins prononcé vis-à-vis de la direction objet-œil. Aujourd'hui, le principal problème dépasse la dichotomie entre vérité et croyance, nous sommes rentrés dans l'ère de la Post-vérité ( les fameuses vérités alternatives d'un Donald Trump par exemple ), où ce qui compte n'est pas le vrai, ou même une contorsion de celle-ci, ni même un fond, mais seulement de faire adhérer des gens à des opinions, d'avoir une " même vision " du monde indépendante de toute factualité, de toute preuve ou de toute raison logicienne, une simple narration ou explication ad hoc faisant sens pour les interlocuteurs étant suffisante... La Post-vérité est surtout synonyme de fabulation en somme, bien qu'on puisse sans doute appeler ça aussi une " pensée magique " dans une certaine mesure, tout en perdant la notion de " quête de sens ", essentielle pour expliquer le phénomène, comme on peut le voir ou le retrouver aussi dans la propagation des rumeurs ( C.f.: G.W. Allport en l'occurrence ), ce n'est pas qu'un manque de quelque chose ( un certain défaut de scientificité ), c'est aussi l'apport d'autre chose ( une explication/interprétation ) d'important pour le récepteur ou l'émetteur.
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Bonjour Zenalpha, je suis on-ne-peut-plus d'accord avec ce que tu as énoncé, ayant été bercé par la Physique dans ma prime jeunesse, puis par l'épistémologie et enfin dans les sciences cognitives par amour de la connaissance sur le tard, je sais alors très bien de quoi il retourne. Effectivement, il a été montré que ceux qui savent un peu ou moyennement ( i.e.: litératie scientifique ) étaient aussi ceux qui étaient les plus susceptibles d'adhérer à des croyances anti-scientifiques ou de remettre en cause la Science, bien plus que l'ignorant patenté ou l'individu ayant un certain niveau d'expertise. Pirement, ce sont les personnes qui ont les plus grandes capacités intellectuelles qui sont aussi bien plus promptes à la polarisation idéologique, car ils se servent de leurs capacités pour à la fois rationaliser leurs positions en même temps qu'asymétriquement contre-argumenter la position adverse tout en acceptant tout indice, aussi ténu soit-il, abondant dans leur sens sans critique. " L'esprit critique " étant donc une arme à double tranchant, suivant les motivations ( self-serving bias, cognitive dissonance, defensive motivation, identity threat, moral values and so on, et une seule allant dans le " bon sens ": accuracy motivation ) sous-jacentes, les scientifiques et ingénieurs n'étant eux-mêmes pas à l'abri de telles dérives cognitives, c'est simplement bien pire pour le tout-venant, sans possibilité de correction à un niveau individuel ( c.f.: cognitive miser ). Par exemple, il a été mis en évidence que le CRT ( cognitive reflection test ) sur seulement 3 items, pour mesurer l'inhibition à la pensée automatique ou les heuristiques ou autres raccourcis de l'esprit, était décorrélé du niveau d'éducation, des diplômes ou du statut socio-économique ou professionnel, de même que du QI, des habiletés intellectuelles ou le style cognitif ( e.g. need for cognition ), mais petitement corrélé avec les compétences scolaires en mathématiques seulement, sanctionnées par un examen - sans équivalent en France, ( 6% seulement des interrogés donnent les 3 bonnes réponses, et 56% aucune ! ). Un psychologue cogniticien s'était rendu compte par hasard, en discutant avec un ingénieur, après lui avoir posé une question lui étant venue à l'esprit, comment il expliquait les phases lunaires, à sa grande surprise, il s'était fourvoyé, puis il avait décidé de poser cette même question à tous les ingénieurs et doctorants qu'il rencontrerait, informellement plus de 80% d'entre eux n'ont pas donné la bonne explication ! Y compris ceux venant des plus prestigieuses écoles.
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Bonjour, si il est vrai que de s'empêcher de penser, par la méditation par exemple, demande une attention permanente et donc des efforts et de l'énergie tout le temps que cela dure, i.e extensivement, il n'en demeure pas moins que intensivement, une forte concentration sur un problème particulièrement difficile ou récalcitrant en demanderait encore " plus ", c'est-à-dire le rapport de la quantité fournie sur le temps consacré serait supérieur bien que plafonné/borné dans la durée, toutefois ce cas est marginal au quotidien pour le plus-grand-nombre, hormis les grands dépressifs, les paranoïaques et les hypocondriaques sans doute. Le cerveau est comme un muscle, il ne peut pas fournir beaucoup très longtemps: fatigue, il est mieux disposé à fournir peu sur plus de temps, un sprinteur de 100m peut faire une poignée de courses à plein régime, là où un marathonien tiendra bien plus longtemps dans ses efforts ou ses dépenses, restant en dessous d'un point de saturation pour les muscles ( évacuation de l'acide lactique en l'occurrence ), il aura dépensé au final bien plus d'énergie. C'est l'acte de penser sur ses pensées ! Je peux par exemple trouver une solution/réponse - bonne ou mauvaise - à une énigme mathématique, un casse-tête ou un énoncé de psychologie pour mesurer les biais cognitifs, c'est la pensée elle-même en action, puis me demander comment je m'y suis pris, d'où me sont venus les outils utilisés, pourquoi dans ma tête ils se sont enchainés dans cet ordre et à tel moment, y repérer des activateurs ( triggers ) internes ou externes ( e.g. liés au texte ), des souvenirs associés, ( des émotions, des motivations ), etc... ce deuxième volet de la réflexion sur soi, est méta-cognitif donc.
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Bonjour, Beaucoup de choses ! https://fr.wiktionary.org/wiki/penser À ce compte on peut même " penser sans y penser ", un comble ! Par exemple, le " mode par défaut " de notre cervelle est l'activité qui se produit spontanément quand nous n'avons pas de but ou de planification à l'esprit, ce que l'on appelle aussi le " vagabondage mental ", autrement dit, des associations d'idées qui se produisent d'elles-mêmes, c'est aussi quoi qu'on en dise une forme de pensées... En fait, ne pas penser est plus énergivore et demande plus d'effort que de le faire, il faut se concentrer pour ne pas penser, c'est pourquoi la méditation dite de pleine conscience est un exercice non évident, ni simple à mettre en œuvre. Penser est pratiquement du même ordre que de respirer, ça vient tout seul de prime abord... En revanche la réflexion est d'un ordre supérieur, c'est une activité méta-cognitive dirais-je !
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Se faire justice, est ce la justice ?
deja-utilise a répondu à un(e) sujet de Ocean_noir dans Philosophie
Bonjour, je pense que nous sommes d'accord en fin de comptes, la capabilité à respecter les règles, dans mes propos précédents, inclue aussi bien de vouloir que de pouvoir le faire ( attention ou vigilance investie ailleurs ou seulement petitement, voire en mode-par-défaut alors que ce n'est pas approprié à la situation: erreur de jugement ou d'engagement ou encore non manifestation/mise en route de l'inhibition d'un automatisme inadapté ), il n'en demeure pas moins qu'au final, nous sommes responsables de ce qui arrive, puisque nous devons restés maitres de notre véhicule en toute circonstance... au même titre que l'on doit resté maitre de son comportement sur le plan de la violence ou de l'agressivité par exemple. C'est pourquoi, un conducteur précautionneux et sensible aux risques potentiels/latents, prendra toutes les mesures en amont pour non seulement limiter les risques d'être surpris ou pris au dépourvu, mais également pour en réduire drastiquement les conséquences si il était quand même pris de court: réduire sa vitesse étant souvent déjà un très bon début pour y parvenir, puisque cela a le double avantage d'avoir plus de temps pour réagir, pour freiner ou éviter la collision ou encore d'avoir un bien meilleur contrôle global du véhicule, de même que réduire à presque rien la violence de l'impact ou du choc le cas échéant. Sauf qu'à l'heure actuelle, où tout est une question de rentabilité, y compris nos vies privées à l'image du monde industrieux ( même les vacances se doivent d'être rentables en temps, argent et énergie investis de nos jours ! ), nous ne prenons jamais le temps de faire les choses bien, qualitativement, hormis celles qui nous stimulent particulièrement sur le plan hédoniste, nous courrons d'une certaine manière après la quantité, et la vitesse est typiquement une quantité dont nous abusons volontiers par les temps qui courent, incapables que nous sommes de ralentir, de sortir la tête du guidon, etc... C'est donc bien de l'ordre du choix, même inconsciemment que nous nous mettons en difficulté régulièrement, puisque nous ne prenons pas le temps nécessaire dans la plupart des cas, nous contentant de routines et autres algorithmes prêts à l'usage... Effectivement, bien faire demande plus de temps, d'énergie, de ressources cognitives, d'engagement sur la durée, etc... que d'aller à l'essentiel dans un but fonctionnaliste/utilitariste immédiat, i.e. " good enough " pour seulement atteindre le but ou l'objectif visé à l'instant, d'une manière ou d'une autre, au détriment du conséquentialisme en général. -
Se faire justice, est ce la justice ?
deja-utilise a répondu à un(e) sujet de Ocean_noir dans Philosophie
Bonjour, bien sûr que si, tout simplement, on oublie que dans le code la route y figure aussi des règles de " marge de sécurité " qui permettent en cas d'avarie ou de défaillance de parer l'accident - exceptionnellement mécanique, c'est parce que tout un chacun bafoue aussi ces précautions, que l'accident devient inévitable faute de temps de réaction ou de moyen physique de l'éviter ( distance de freinage minimale, obstacle/champ visuel limitatif, etc... ), tout comme les défauts de signalisation à destination des autres usagers ( clignotant, s'éclairer ou se rendre visible en conditions le nécessitant, y compris les deux-roues ou les piétons ). Il en va de même en Industrie, où les accidents - avec séquelles - des travailleurs résultent bien souvent d'un non respect d'une ou plusieurs consignes de sécurité ! Par exemple connexe illustratif, en aviation 99% des accidents sont dus à des fautes humaines, c'est pourquoi dans les phases les plus dangereuses, il existe à présent des aides automatiques pour palier les manquements humains, mais paradoxalement, si on demande aux passagers en quoi ils accordent leur confiance, il préfèreront largement un humain au commande et non pas un système de vol automatisé ! Les chauffeurs marquent la même sur-confiance en leur capacité ! Des machines, et on y viendra un jour, qui auraient à piloter à notre place sur les routes, et qui donc respecteraient rigoureusement toutes les règles, assuraient un très haut degré de sécurité routière, mais tant qu'il y aura des êtres imparfaits au volant, les accident seront encore légion, et repartent même un peu à la hausse après les différentes incitations à la prudence ou éléments de sécurité instaurés depuis des années, y compris les différents radars et ralentisseurs, l'élément faible dans l'équation est et a toujours été l'humain... Pas sûr qu'il y ait beaucoup de collisions à déplorer entre cartons d'emballage, dans les immenses entrepôts de gestion des colis chez Amazon, car tout est justement automatisé et dès lors ne contrevenant jamais à aucune règle fixe, de A à Z. -
Se faire justice, est ce la justice ?
deja-utilise a répondu à un(e) sujet de Ocean_noir dans Philosophie
Bonjour, je comprends, chaque société cherche a trouvé une sorte d'équilibre entre libertés individuelles et bien commun/collectif dirais-je pour simplifier à l'extrême. En France, de par notre propre histoire dont la Révolution française pèse pour beaucoup, nous avons opté pour une certaine permissivité par défaut, c'est-à-dire les libertés individuelles sont prépondérantes, bien que pour en limiter la portée, il a été instauré des règles du jeu, c'est pourquoi notre pays est un État de Droit. Pour prendre un peu de recul avec l'affaire objet du sujet de discussions, on pourrait faire un pas de travers, et y voir un parallèle avec le Code de la Route, là aussi, il y a des interdits et des obligations ( droits et devoirs dit autrement ), les règles du Système sont claires et si chacun les respectait rigoureusement, il n'y aurait tout bonnement pas d'accident, on peut donc dire que le Système mis en place répond aux besoins, malheureusement, la plupart des gens y font des écarts plus ou moins importants et plus ou moins nombreux, et très souvent volontairement même si ça en devient ensuite une - mauvaise - habitude, ce qui finit par conduire à l'accident à terme. Le Système bien qu'explicite et bien fait, est aussi encadré par des sanctions en cas de non-respect, ce qui ne dissuade pourtant pas les gens de l'enfreindre régulièrement, ce n'est donc pas le Système ou ce qui le supporte institutionnellement qui pose problème, mais bien les individus qui en font usage, qui eux sont médiocres et chanceux en même temps, certes depuis quelques années il y a des radars automatiques et des ralentisseurs en veux-tu-en-voilà, mais ça ne fait que déplacer le problème, ça ne le résout pas, vu que les personnes ne sont pas particulièrement motivées à respecter le Code scrupuleusement, mais bien plutôt, à faire comme cela les arrange, y compris une fois pris la main dans le sac, ingénieux qu'ils sont à se trouver des excuses ou de bonnes raisons ( C.f.: Raymond Boudon, par exemple " L'art de se persuader des idées fragiles, douteuses ou fausses " ) d'avoir enfreint les règles, bref l'humain est champion du monde pour rationaliser ! Ainsi, ce n'est pas notre système de lois qui serait en lui-même défaillant, ni les ressources allouées pour le faire vivre, vu qu'il est là pour énoncer les Règles et dissuader par les sanctions encourues de les enfreindre, tout en laissant chacun la liberté de ses actes, il en ressort et en est concomitant, la responsabilité du contre-venant, vu qu'il était libre d'agir en respectant les règles ou au contraire d'y surseoir en étant prévenu des risques en retour pour sa liberté en cas d'abus. Comme n'importe quel " jeu ", il est rare que l'on empêche quelqu'un d'y jouer en amont, on le reprendra seulement si il faute par la suite... -
Se faire justice, est ce la justice ?
deja-utilise a répondu à un(e) sujet de Ocean_noir dans Philosophie
Bien sûr et c'est un scoop pour personne que nous vivons dans un monde imparfait, faits d'êtres très imparfaits et répondant facilement au travers leurs affects et autre émotions de prime abord. Il n'existe aucun remède à la bêtise humaine, en clair. Toutefois, ce qui compte, c'est de savoir qui est responsable de quoi ! Il y a aussi certes des circonstances atténuantes, et si l'organisateur de la soirée a foiré sur le plan de la sécurité, alors sa responsabilité est largement engagée, c'est un peu comme avec les accidents de voitures en fil indienne, chacun se retourne contre celui qui lui est rentré dedans, et ainsi de suite. Encore une fois, je pense que le juge aurait certainement été plus clément si le fautif, ou celui qui a finalement causé le plus de tort, avait manifesté quelques regrets et formulé des excuses à sa victime, seulement il a opté pour une tactique contre-productive, autrement dit ce que le juge " voit " n'est pas ce que le fautif retient de l'évènement, c'est un phénomène bien connu en psychologie et qui a reçu plusieurs noms différents, biais d'auto-complaisance, myside bias ou encore, self-serving bias, motivated reasoning et beneffectance, par exemple ( non encore lu ) : https://psycnet.apa.org/record/1975-27512-001 Au même titre que l'enseignant ne peut pas empêcher les élèves de commettre des erreurs ou de se tromper, voire faire autre chose que ce qui est attendu, il peut au mieux les corriger en aval, même si au préalable il avait fait la leçon en amont pour que cela ne se produise pas ! Personne ne remet en cause pourtant, que le prof juge les enfants. On ne peut empêcher n'importe qui d'agir spontanément n'importe quand et n'importe où, c'est une vraie tragédie quand par exemple un type armé débarque dans une école ou un lieu de culte et mitraille les personnes présentes, aucun système légal de protection des personnes ne peut véritablement empêcher que cela advienne, au mieux en limiter les occurrences, ou rendre ces actions plus difficiles à produire, au même titre que les systèmes antivols, dissuadent mais n'empêchent pas rigoureusement/complètement l'acte malveillant, ou alors quand certaines circonstances drastiques sont réunis pour s'en prémunir, comme au siège de la Banque de France, ce sont des exceptions, et non la règle. -
Se faire justice, est ce la justice ?
deja-utilise a répondu à un(e) sujet de Ocean_noir dans Philosophie
Bonjour, ce que j'avais dit n'est pas à prendre dans un sens logique, mais à la fois sur un plan pragmatique quant aux sentiments produits suivants les actes des auteurs en jeu, d'où les notions de sympathie et d'antipathie, qui se forment quasi-viscéralement, c'est-à-dire en réaction de..., et en même temps sur un plan purement juridique " à la française ", car effectivement aux USA, il semble que l'on peut tuer quelqu'un sans être autrement inquiété, par exemple, si quelqu'un s'introduit chez vous sans votre consentement, " on peut l'abattre sans sommation ", il y a donc une part non négligeable d'arbitraire et même de culturel. La Loi chez nous a bien un rôle préventif mais seulement en puissance, autrement dit pas en acte, ou en de rares occasions ( enfermement psychiatrique ), mais surtout un rôle punitif ou de " rééquilibrage " des torts/dommages après coup. On a un parallèle à faire avec les éléments de sécurité, comme par exemple les garde-corps des fenêtres, c'est écrit dans le code de la construction, c'est un moyen préventif, mais rien n'empêche malgré tout quelqu'un de passer par la fenêtre concrètement ou d'y faire passer quelqu'un d'autre, en vue de mettre fin à une vie. Certaines précautions sont en place, toutefois, celle ou celui qui a la ferme intention, préméditée ou non, de violer les barrières/entraves/interdits ne peut être empêché·e par anticipation ( ne serait-ce que d'être capable de le prévoir: ou, quand, comment et par qui ), au même titre que l'on a beau mettre toutes les précautions que l'on veut pour se prémunir du vol, le voleur motivé trouvera le moyen d'accomplir son acte malgré tout. Autrement dit, le Bien aura toujours une longueur ou un temps de retard sur le Mal ( c'est pourquoi les lois sont un appel à ne pas faire le mal ! ), puisqu'il est virtuellement impossible de tout anticiper et/ou de tout empêcher avant sa production, sans compter si cela était quand même réaliste, les conséquences sur les sacro-saintes libertés ! Je rappelle que l'accusé a lui-même reconnu être allé bien au-delà de la simple légitime défense, en anticipant une éventuelle récidive de la part de son agresseur, c'est en premier lieu ce défaut de proportionnalité rétorquée, face à l'agression, qui l'a fait basculer de victime à coupable, il ne s'est manifestement pas contenté de riposter ou de neutraliser l'assaillant ! -
Se faire justice, est ce la justice ?
deja-utilise a répondu à un(e) sujet de Ocean_noir dans Philosophie
Bonjour, c'est pourquoi chaque jugement est rendu au cas par cas par un être humain, et non encore par une I.A. par exemple, certes il y a les circonstances, mais pas uniquement, en effet, en amont il y a des Lois, avec des Devoirs et des Interdictions, les bafouer implique des conséquences plus ou moins fâcheuses pour son auteur. Si je dois avouer que pour un individu de 21 ans, la rhétorique de son plaidoyer est assez impressionnante, elle n'en reste pas moins en grande partie fallacieuse, pour plusieurs raisons, qui n'aura sans doute pas échappé au Juge. D'une part, si avant sa riposte il était une victime, en devenant lui-même par la suite agresseur, il a perdu son statut et donc l'argumentaire reposant sur la cause victimaire. " Mieux vaut subir une injustice que de la commettre " en somme, si on veut être traité avec toute l'empathie et les égards dus de la part des autres, c.f.: Adam Smith " Les sentiments moraux " par exemple. D'autre part, vouloir faire un reproche à la personne qui est en face de lui pour le juger, sous prétexte que le " système " est mal foutu, n'avait pas sa place dans sa " défense ", le Juge n'a pas vocation à empêcher les actes délictueux ou criminels de se produire, mais d'énoncer un verdict une fois le délit ou le crime perpétré, de plus, si certes il n'y a pas un policier tous les 10m pour empêcher les dérives, il devait au moins exister un service de sécurité propre à la discothèque, qui serait tôt ou tard intervenu, il n'était donc pas " seul " à pourvoir faire quelque chose. C'est encore plus osé en lançant une sorte d'ultimatum au Juge, que ne pas juger en sa faveur reviendrait à ruiner le système judiciaire et que de ce fait, le Juge serait à la fois fautif et coupable car - multiplement - incompétent selon sa seule appréciation particulière, très partielle et partiale pourtant et même biaisée. De plus, la Loi stipule que " l'on doit repousser une attaque à la hauteur de l'agression " en substance, pour être légitime face à un assaillant en y répondant par la force physique, il faut donc de la mesure ou de la retenue, ou une réponse proportionnée, c'est pourquoi de temps à autres, des agents des forces de l'ordre font la une des médias, pour avoir tiré sur une personne non armée par exemple. De même, en avouant quelque chose de tout-à-fait illégal, même pour n'importe qui/quoi faisant respecter la Loi, c'est-à-dire de punir préventivement, il s'est tout bonnement " tiré une balle dans le pied ", puisqu'il essaie de justifier son débordement, de lui avoir donné une leçon, à ce moment-là, telle qu'il n'y reviendrait pas par la suite, i.e. " des chances réduites à zéro " ! Il l'a fait par anticipation, et ce, de son propre aveu ! C.f.: le film " Minority Report ". C'est bien pourquoi il est si délicat de traiter les menaces rapportées par une femme vis-à-vis de son compagnon, parce que tant qu'il n'a rien fait ou qu'il ne s'est rien passé, il ne peut être coupable - de ce qu'il n'a pas encore fait ! ( à moins qu'un témoin puisse au moins établir le fait que " monsieur " a proféré des menaces envers " madame " ) Enfin, en usant d'un tel stratagème argumentatif, la jeune personne est passée à côté de l'expression de regret - sincère - pour son emportement, qui le cas échéant aurait très certainement réduit la peine ou en aurait conduit à une autre possiblement, c'est-à-dire qu'au lieu de reconnaitre sa faute et ce qui en a couté à sa victime en fin de comptes, il accuse les autres... Comment dès lors pardonner à quelqu'un qui ne manifeste aucune repentance, voire qui tente de légitimer ses actes déplacés tant physiques que verbaux lors de son procès. Si on peut comprendre sa réaction et son vécu, on ne peut pas oublier en revanche tout le reste, ce qu'il a enfreint, ce qu'il aurait pu faire ( se défendre sans riposter ) ou ne pas faire ( attendre la venue des " videurs " ), les conséquences et les abus du recours à la violence sur autrui, de manière disproportionnée, de punir par prévention pendant qu'il y était, ne pas s'excuser, s'en prendre aux mauvaises personnes lors de l'audience, etc...
