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deja-utilise

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Tout ce qui a été posté par deja-utilise

  1. deja-utilise

    Le combat

    Je ne connais absolument pas Cioran, mais je peux avancer sans peine que vivre l'amour, c'est comme sortir des ténèbres ou s'en éloigner assez, ou encore découvrir la lumière, cet élan d'amour revêt plusieurs visages différents, ce peut être l'amitié, l'amour d'un parent, d'un membre de sa fratrie, celui envers ses enfants ou être amoureux, ce ne sont donc pas les occasions qui manquent, en société, pour s'extirper d'un pessimisme, qui semblent boulimique chez certains, il suffit donc de casser le cercle vicieux, d'arrêter de tomber dans un puits sans fond toujours plus noir, en s'ouvrant ou en devenant réceptif à l'amour, si tout ce qui était laid ne devient pas beau pour autant, il perd en tout cas de son intensité " maléfique ", et alors en arrive à être suffisamment neutre, transparent pour ne plus qu'on s'y focalise comme auparavant. J'ai très jeune, soutenu qu'il fallait connaitre le " pire " pour apprécier le " meilleur " - et je dois dire que j'ai été particulièrement gâté par la vie pour bien mesurer, pour pas dire endurer, le pire - mais il est vrai, qu'il semble difficile par la suite de se départir d'une tournure d'esprit qui nous a aigri trop longtemps, sauf à contrebalancer par une force positive, captivante, envoutante, séduisante, etc... comme l'amour quelle que soit sa forme ! Quand d'autres succomberont à une suractivité sportive, à des boissons alcoolisées, ou autres stupéfiants, des hobbies machiavéliques comme les jeux d'argent, à des addictions diverses et variées... pour tenter de combler ce puits... sans fond !
  2. deja-utilise

    Le combat

    On peut bien évidemment voir les choses sous cet angle très particulier, mais pour ma part, ce n'est qu'une approche imagée, qui n'est pas à prendre au pied de la lettre, uniquement de faire sentir ce que l'on cherche à signifier, comme une métaphore, mais pas aussi marquée. Si ce que tu dis a bien une réalité, n'est pas virtuel, ça ne veut pas nécessairement dire que l'expression consacrée, elle, soit en parfaite adéquation sémantique avec le réel. On comprend l'idée, où l'on veut en venir, mais ce n'est qu'une image. Le but premier de l'école est de fournir un enseignement, qui sera utile pour l'individu dans la société dans laquelle il vit, pour qu'il y trouve sa place et y ait un rôle constructif de préférence, ou du moins de cohésion. De l'amener progressivement de son statut à un autre, plus adapté à l'état actuel de la vie sociétale, il refait en raccourci l'évolution de l'espèce humaine en accéléré, sur des bases fondamentales et qui jalonnent notre " progrès " ( celui de l'humanité ). Mais la maladie, les accidents, la mort sont naturels, c'est le refus de l'homme de succomber à ces évènements, qui le pousse à se créer des adversaires à combattre, et il s'y prend tellement bien, qu'il en vient soit à créer des monstres ( microbes résistants aux antibiotiques par exemple ) ou au contraire à devenir sensible à ce qui était inoffensif, allergie, infection par excès de propreté et donc de non confrontation avec les bactéries, champignons ou virus. Tout comme le progrès technique ou technologique, loin de nous délivrer des maux qui nous accablaient, nous en crée de nouveaux, maladie cardio-vasculaire, obésité, manque d'exercices physiques, manque d'ensoleillement, empoisonnement divers et variés par la chimie, ou dit autrement, quand le " combat salvateur " devient lui-même nuisible ! Lubie, maniaquerie si cela en devient un combat. Ce peut être une simple activité, qui plus est, humaine, au même titre que d'autres moeurs humaines, voire de conditionnements fondés sur des apriori de bonnes intentions, mais non justifiées. Il n'y a pas de logique naturelle à préférer l'ordre au désordre, ou la propreté à la saleté, ce sont des orientations culturelles accidentelles. On peut aussi dire, que ces contrevenants combattent à leur manière la société également. Mais en fait, chacun cherche à tirer le meilleur parti de la situation, à optimiser ou à diminuer les inconvénients, comme n'importe quel organisme vivant, qu'il soit cellulaire, un organisme entier, ou une collection d'individus en interaction coopérative, bref d'agir autant que faire se peut, pour son bien propre, et une société est une sorte de méta-organisme qui cherche à défendre ses propres intérêts, comme un principe de moindre action dédié au monde vivant, et tel qu'on peut le voir pour les cours d'eau qui dévalent les hauteurs pour se déverser dans les mers, chaque coulée se fraye un chemin vers un point plus bas et par accumulation et répétition, nous avons un mouvement d'ensemble. Manque de coopération/cohésion à cause de l'appât du gain ou d'intérêts égocentriques, chacun oeuvre dans son coin, le tout saupoudré de réglementations de régulation ou de protection, conduisant à jeter ou à ne pas exploiter faute de débouchés intéressants ou par gaspillage, voire par responsabilité vis à vis de la loi. Les acteurs étant tellement subdivisés, comme les responsabilités le sont aussi en proportion inverse du nombre d'intervenants, qu'il y a une désolidarisation, une décohérence sociale, donnant des aberrations, laissant croire que chacun est condamné à se battre. Dans une micro-société, ce genre de problématique n'existe sans doute pas, il faut juste chercher à se nourrir à partir de ce qu'offre la nature, ce n'est pas à proprement parler un combat, mais une nécessité, comme il est nécessaire de respirer pour que notre élan vital ne nous rappel pas à l'ordre vigoureusement, nous y sommes poussés par une force qui n'émane pas de notre volonté ou de nos desiderata, ou encore d'une contrariété, mais bien d'un besoin impérieux, c'est notre propre corps qui quémande ! On ne lutte donc pas contre quelqu'un ou quelque chose, mais on cherche à répondre à un appel intérieur, qui plus est douloureux si on n'écoute pas assez bien. C'est le principe même de la vie, dépenser de l'énergie pour s'entretenir, s'auto-maintenir, c'est inévitable, sans énergie, rien n'est possible ! Combat ou pas. N'exagérons rien quand même. Certes, il y a des malheureux et en grand nombre, mais n'oublions pas que nos critères d'occidentaux ne sont pas universels, que des gens peuvent être heureux en étant très pauvres/démunis par rapport à nos critères. Encore une fois, si combat il y a, c'est bien souvent et avant tout dans la tête que ça se joue... ! Nous voyons facilement dans ce cas de la fumée, là où il n'y avait aucun feu, hormis celui que nous allumons en nous alarmant ainsi. Le fait que la vie sur Terre ne soit pas paradisiaque, n'implique pas d'y voir une guerre des tranchées à tous les coins de rue, même si ça existe aussi réellement, personne n'a promis une vie facile, sans heurt, dès notre venue au monde, nous apprenons l'existence de la douleur et de la souffrance, et ça fait partie de la vie, c'est le revers inévitable de la médaille, si l'on veut pouvoir jouir, on peut aussi souffrir, puisque nous sommes sensibles, une vie sans aucune sensation, bonne comme mauvaise donc, est aussi enviable que celle d'un circuit électronique, gardons-le à l'esprit.
  3. J'abonde dans ce sens, j'avais aussi remarqué ce phénomène. Je me dis que nous avons, en général, machinalement, d'abord des opinions ou des convictions, quelles qu'elles soient, et qu'ensuite, on cherche à les justifier, à les argumenter, à tracer une voie postérieurement qui permette d'aller d'où l'on est, au point avancé intuitivement, et plus le temps passe, et plus nous cherchons à renforcer ce passage, à multiplier les accès, à agrandir le sentier, afin que le trajet soit le plus immédiat possible, tout en minimisant ce qui pourrait nous en détourner, jusqu'à un point de non retour possible... Autrement dit la raison est au service d'une autre instance de notre personnalité et non l'inverse, tel qu'on se l'imagine ou s'enorgueillit habituellement, tout comme l'intelligence l'est également pour accéder à nos désirs/besoins/envies. Nous ne sommes pas aussi nobles d'esprit qu'on le croit, qu'on veut bien le penser, nous arrivons à nous mentir, à nous illusionner sur le processus qui nous permet d'assoir nos idées arrêtées/acquises/préconçues ! Nous nous jouons la comédie, comme nous le faisons avec autrui, voire collectivement, c'est bien pour cela que le plus difficile est de regarder les choses en face, aussi peu reluisantes puissent-elles être de nous-même, puis de faire un travail dessus, de tri, de refus, de remplacement ou d'acceptation, d'être déjà pour commencer sincère avec soi-même, authentique, puis par extension, avec les autres, le plus vertueux n'est pas ce que l'on veut bien présenter, la façade que l'on expose à la vue et que l'on a bichonné/lustrée, mais au contraire de nous montrer aussi avec nos défauts, nos tares, nos vraies pensées, sans jeu de rôle, etc... avec respect, et réciproquement vis à vis d'autrui, ce qui ne veut pas dire qu'il nous faille être ami avec chacun pour autant, juste savoir entendre, écouter, sans jugement ou comparaison, tolérer sans forcément accepter ou faire siennes d'autres visions.
  4. deja-utilise

    Le combat

    L'évitement ou l'indifférence vis à vis d'une personne en particulier, peuvent effectivement être mal perçus, mais ce n'est pas le " geste " qui est agressif, mais la réaction de colère qu'ils déclenchent éventuellement chez l'autre. Toutefois, je ne réduisais pas mon propos à une personne susceptible effectivement C'est semble-t-il, plus un problème de vocabulaire, on ne peut pas véritablement se battre contre soi-même ( comme se mettre Ko, ou se foutre une rouste ) , on peut être indécis, dans une période de troubles, ambivalent, en conflit intérieur entre différentes instances psychiques, dans une position inconfortable, inharmonieuse, désagréable, pas plus que mon triceps se bat contre mon biceps. http://www.cnrtl.fr/etymologie/combattre https://fr.wiktionary.org/wiki/combattre Si l'on fuit, c'est que le calcul estimatif, nous intime de le faire, car notre instinct nous dicte que les conséquences seront moins nocives que d'insister, non qu'elles seraient nulles, c'est un choix économique ou stratégique si on veut, pour nous préserver, éviter une plus grande perte/peine. Sans vouloir être un empêcheur de tourner en rond, si je comprends parfaitement l'idée défendue, c'est en revanche la terminologie employée qui me dérange, lutter ou se battre, n'a pas de connotation positive, il y a toujours un prix à payer, c'est comme les promotions, on ne gagne jamais d'argent à en dépenser, c'est juste une moins grande perte, mais jamais un gain net ! De même, si l'on se bat, on y perd quelque chose, et donc globalement ce ne peut pas être positif, ou alors localement, à l'endroit où porte notre regard seulement. La violence dont tu parles envers soi, je l'entends comme un conflit, un déséquilibre interne, psychique, et à cause du mal-être qu'il engendre, nous cherchons à le résorber, car nous notre " nous " n'est plus harmonieux, il oscille sans pouvoir se positionner, prendre parti, ou dit autrement se polariser, comme l'humain aime tant le faire habituellement, ceci expliquant sans aucun doute cela, une vision dichotomique où l'on choisi un pôle, un camp, un côté, et lorsque ce choix tranché ne se fait pas, il y a malaise, inconfort, désagréments, engendrant frustration, colère et emportement ou instabilité intérieure comme extérieure... Il n'est pas nécessaire de se faire violence, sachant que la plupart du temps, notre raison n'est pas de taille contre les adversaires qu'elle pense identifier comme tel, après la fuite ou l'évitement, vient aussi l'acceptation, ou la résignation, le désordre peut déjà venir du fait de croire que c'est notre part conscience qui choisit, qui oriente, qui manage notre personne, alors que c'est tout ce qui se passe derrière le décor, en background, notre " moi " n'est que la face visible, la surface de l'eau, l'arbre qui cache la forêt ! J'entends bien tes propos, et je ne suis pas contre l'idée derrière, mais pour ma part, ce n'est pas de l'ordre du combat, ce à quoi tu fais allusion, se battre implique combat et donc une forme de violence, mais il y d'autres façon de traiter un problème justement que de recourir à une lutte ou de se battre, les actions que nous menons en nous-même ou vers le monde, ne sont pas des combats positifs, ce sont d'autres choses, la prise de conscience qui peut se produire en psychologie ou en psychanalyse est une voie possible, une meilleur connaissance de soi ou des autres peut amener à réviser sa position ou sa vision, ce qui corrélativement conduire à retrouver un équilibre, parfois un simple point de vue, ou un angle d'attaque différent en viennent à bout ou évite un passage à l'acte, physique ou psychique, économise une dépense d'énergie inutile et qui laisserait sans cela des traces émotionnelles qui ne sont pas non plus sans conséquences ultérieurement, rien n'est gratuit, y compris ce qui se passe dans nos têtes. Tout comme par analogie, on peut lutter contre le courant et tenter de remonter la rivière, et donc s'épuiser, ou se laisser porter par lui et se diriger vers la berge obliquement. De même, face au vent ou à un séisme, mieux vaut éviter les structures qui tentent de résister, en opposant une force plus grande, ou d'être le plus rigide et dur possible, mieux vaut la flexibilité, tel le roseau qui fléchit mais ne rompt pas ! Ce peut être un conflit intérieur que de choisir, mais ça ne signifie pas pour autant que cela corresponde à un combat, l'inconfort ou le désagrément induit, n'est pas du même ressort que de faire front à ce que l'on estime être soit une agression, soit non tolérable/acceptable sans réagir. Parfois, il n'y a pas de bon choix à faire, ni présentement, ni plus tard, le plus important c'est d'être le moins perturbé possible il me semble, d'encaisser/subir un moindre mal pour en éviter un que l'on estime bien pire, y compris dans ces conséquences anticipées, même pour quelqu'un d'autre. Comme le rappelait Dompteur de mots, je crois sur un autre fil, on peut aussi faire en sorte de vivre ce que l'on est, et donc de ne pas faire de choix qui nous trahissent, en quelque sorte, toutefois si l'on peut véritablement parler de choix, lorsque l'on répond à, ou suit, sa propre nature...
  5. deja-utilise

    Le combat

    Ha ! Etrange cheminement que le tien...je ne peux répondre à la place de Querida mais je n'ai pas ressenti cette notion dans son discours. Pour moi, le bonheur, le bien-être, la paix sont ou peuvent être en effet des causes de combat, de combattre, de lutter pour les obtenir et les maintenir....je n'y vois aucune décadence mais bien au contraire un aspect positif (et il n'y en a pas tant que ça) , une aspiration positive de l'humanité, des civilisations, une réelle (bonne) cause pour laquelle se battre pour tous, pour chacun et pour soi-même (sans arme si possible, mais au niveau des nations, c'est moins évident ..) mais, reconnaissons une utopie, une très belle utopie mais une utopie, du moins en référence à l'Histoire. Je ne pense pas que Hdbecon disait que c'était les propos de Querida, mais que cela en était l'implication, la conséquence ! Si l'on voit un combat partout en toute chose, et que c'est la manifestation première et légitime de la vie, alors la paix, l'harmonie, la quiétude, le bien-être ou le bonheur sont des manifestations contraires à l'essence de la vie, telle qu'envisagée par l'auteure, puisque aux antipodes de cette notion de lutte ou de combativité, ce qui nous donne une vision aporétique. L'évitement ou la fuite ne sont pas des démarches agressives, et pourtant elle peuvent conduire à ce bien-être, à cette paix au moins intérieure, voire au bonheur tant soit peu que l'on rencontre d'autres individus sur la même longueur d'onde, tout n'est pas affaire de lutte ou de combat, encore une fois, on travaille pour vivre mais on ne vit pas pour travailler, on peut faire la guerre pour la paix, mais la paix n'impose pas de faire la guerre, i.e. on peut faire la paix sans faire la guerre !
  6. deja-utilise

    Le combat

    # Voilà le mot est lâché, maintenir l'équilibre, et non lutter ou combattre pour l'équilibre, il n'y a rien à anéantir ou à amoindrir mais uniquement de tenir un certain état, ce serait comme confondre l'attaque et la défense ! # Le terme usité peut prêter à confusion, mais une résistance aux changements est une propension, une capacité, une caractéristique qui permet de définir ce qu'est un système à l'équilibre, qui ne varie pas ou peu autour d'un état moyen, cela ne veut pas dire que le système est engagé dans une bataille avec un adversaire, mais que sa constitution lui permet en réaction de garder une constance malgré les dérangement ou autres perturbations venant contrarier cette stabilité, si on prend un autre exemple non biologique pour mieux le saisir, en reprenant l'ustensile comme le bol, si l'on y place une noix, on dira également que la forme du bol permet de résister aux perturbations du fruit qui se trouve, celui-ci reste quasiment coller au fond du récipient malgré les mouvements que l'on pourrait faire pendant son transport, cette configuration offre donc une résistance au changement/aux perturbations, c'est donc un moyen imagé pour expliquer un phénomène, il y a là aussi, ni raison, ni intention, ni volonté à résister, on le constate par expérience, comme la barre de fer résiste à mes efforts pour la tordre, mais ce barreau ne désire rien, c'est simplement sa constitution qui le rend ainsi, en revanche lorsque je vois une barre de chocolat derrière la vitrine du pâtissier, je dois réellement résister à la tentation, j'y dépense de l'énergie en quelque sorte par choix. Les combats dont il est question, se trouvent avant tout dans notre tête, car nous avons une conception préfabriquée de ce que devrait être notre vie, par rapport au référentiel que nous côtoyons depuis notre enfance, mais vivre c'est aussi se dégrader, souffrir, n'avoir pas de chance, être malade, seul, mourir prématurément, il n'y a pas de critères/mode d'emploi écrits dans le marbre de ce qu'est la vie ou comment la consommer, la seule chose qui fasse l'unanimité, c'est que vivre c'est être condamné à mourir... Il suffit de regarder d'autres espèces animales exister, pour se rendre compte, que chacune d'elle s'y prend à sa manière, en fonction des ses propres contraintes environnementales, de son patrimoine héréditaire, et que ces notions d'amour, de travail ou de relations sociales prennent d'autres colorations ou n'existent tout bonnement pas ailleurs ! C'est peut-être aussi, ce pourquoi il nous est inaccessible, car il n'est pas impossible que nous le détruisions par le simple fait de forcer à le posséder, comme on ne peut pas contraindre une personne à nous aimer véritablement ! Il ( le bonheur ) est sans doute concomitant à un état d'esprit, qu'il nous faut découvrir, et non le provoquer sans discernement ou d'insister aveuglément, comme le gros bêta qui tape avec son marteau sur son truc dès qu'il ne marche pas, alors que ce qui se trame lui échappe complètement. Individuellement sûrement, mais collectivement, c'est quand même une histoire qui prends racine il y a plus de 3 milliards d'années... Et nos enfants emportent une part de nous-même avec eux, nous survivons d'une certaine manière, tant par nos gènes que par ce qu'ils ont intégré de nous dans leur éducation, dans leur souvenir !
  7. deja-utilise

    Le combat

    Un apprentissage qui n'est pas facile, n'équivaut pas à lutter ou à combattre, car il n'y a pas d'autre but que l'accomplissement de l'action, tout ce qui est pénible n'a pas vocation à faire de nous des guerriers en puissance, la pousse des dents ou leur chute n'est pas plus un combat, c'est juste un stade évolutif biologique à passer, qui n'a pas de raison particulière, c'est ainsi, cela aurait pu être autrement comme pour d'autres animaux. Apprendre une nouvelle langue est d'autant plus pénible que l'on est âgé, on peut y voir une lutte de prime abord, envers soi-même qui plus est, mais c'est juste se donner les moyens d'obtenir de nouvelles possibilités, et cette acquisition n'est pas gratuite, elle a un coût, plus important sur le tard, car le remodelage de nos connexions cérébrales est moins flexible que dans notre plus tendre jeunesse, quand notre réseau était encore relativement vierge. Combattre ou lutter, signifierait que nous sommes contre et que nous nous y opposons vigoureusement, or, c'est exactement l'inverse qui se produit, nous ne luttons pas pour apprendre à marcher, à faire du patin ou du ski, mais nous y sommes poussés par l'envie, le désir, la curiosité, le mimétisme, le besoin, etc... Une pulsion qui veut se dépasser, aller de l'avant, comme la vie dépasse le désordre, le chaos, l'anarchie, le hasard stochastique, elle organise, elle va au-delà du comportement de ses propres constituants livrés à eux-mêmes...
  8. deja-utilise

    Le combat

    Il semble qu'il y ait une difficulté sur l'emploi soit du vocable combat soit sur celui de lutte, car avoir une résistance ou une opposition sur un objet physique ne renvoie pas à l'idée de se battre contre ou avec quelque chose ou quelqu'un, c'est simplement une direction que prend tel phénomène physique ou naturel, et qui nous agrée ou pas ni change rien ! Toute force n'est pas à combattre ou le combat contre une autre, cela peut être l'expression des lois de la nature à ce moment là, en ce lieu. Maintenant, pourquoi on dit lutter contre le vent, tout simplement parce qu'il y a une volonté, une intention qui en a décidé autrement, que de le suivre, nous avons donc une action psychique décidée qui souhaite aller contre un mouvement qui contrarie ses projets, et met donc en oeuvre des ressources corporelles pour y parvenir. Dit autrement, pour qu'il y ait lutte ou combat, il faut au préalable une raison à cet engagement, un élément moteur au passage à l'acte. Deux électrons qui s'opposent, ne font pas preuve de combativité, c'est une projection antropocentrique, les électrons ne veulent rien, n'ont rien décidé, n'ont rien mesuré avant d'agir, ils réagissent tout bonnement à leur nature et il n'y a pas d'autre issue possible, leurs propriétés étant fixées d'avance, ils ne font qu'y répondre " mécaniquement ", " par la force des choses ". Ce qui signifie que lorsque l'on parle des fléaux d'une balance, on dit volontiers qu'ils s'opposent, que le mouvement de l'un est antagoniste de l'autre, mais c'est purement mécanique, par réaction due aux lois de la physique, en réalité le plateau de gauche ne déclare pas la guerre à celui de droite - et réciproquement - ne cherche pas à résister, il ne fait que suivre un mouvement, et il n'y a rien d'autre à rechercher, aucune raison, aucune volonté, aucune intention, uniquement le principe d'action et de réaction !
  9. deja-utilise

    Le combat

    Merci à Eklipse pour [...] mon avatar Parfois on se prendrait à rêver d'être un petit pois déambulant sur le métatarse du ripaton ainsi hautement scandalisé... : )
  10. deja-utilise

    Le combat

    On remarquera en rapport à la citation à propos du verbe " lutter " plus proche de ce que l'auteure nous dit sur ce fil - fournie un peu avant et émanant du site du Cntrl - que si l'on lutte pour l'existence ou la vie, cela ne signifie pas que la vie ou l'existence se limitent à une lutte, en effet si au lieu de parler de lutte, nous remplacions par un autre verbe comme " manger ", nous aurions, nous mangeons pour vivre, de toute évidence, mais qui conduit par retournement à ne pas restreindre la vie au fait de manger, car nous ne vivons pas exclusivement pour manger, pas plus que nous vivons pour travailler, mais que nous travaillons pour vivre en général. Ne pas confondre une cause nécessaire et un but ! La vie c'est aussi un équilibre, à tout niveau, qu'il soit biochimique, cellulaire, organique ou psychique, comme l'aurait dit en son temps Théïa: l'homéostasie. Et Hdbecon, qui parle d'adaptation également. Ces deux derniers points n'impliquent pas forcément lutte ou combat...
  11. deja-utilise

    Le combat

    http://www.cnrtl.fr/definition/lutter SYNT. Lutter contre la tempête, les flots, les vents; lutter contre des obstacles, des difficultés; lutter contre le froid, la fatigue, la maladie; lutter avec, contre le sommeil; lutter avec, contre la nature, le destin, la mort; lutter contre une impression, une sensation; lutter contre les passions, contre soi-même; lutter pour la vie, pour l'existence, pour le droit, pour la justice, pour le progrès.
  12. J'en ai une vision à la fois aristotélicienne, de l'école française, comme anglo-saxonne, autrement dit la plus large possible, tout ce qui a trait à la connaissance, au savoir, et les moyens de son acquisition. Cette connaissance n'est pas une simple somme de données ou d'informations, elle sous-tend une certaine compréhension, intellectualisation ou cognition/réflexion, ce qui signifie par exemple que pour moi, un poème, un conte, une légende, un évènement historique ne sont pas des connaissances, n'intègre pas un savoir, mais sont le substrat d'une mémorisation, de faits passés, d'informations qui font sens mais déconnectées soit de la réalité, soit d'une certaine universalité. Ce n'est sans doute pas évident à expliquer tant le vocabulaire disponible est maigre. Il ne suffit pas de dire je sais telle chose, pour que ça constitue une connaissance, quand bien même la vocable employé prête à confusion, d'un côté on a une information en mémoire, brute, comme des mots alignés sur une feuille de papier, et puis de l'autre nous avons tout un corpus, tout un maillage d'informations connectées et prenant racine dans la réalité physique et qui n'a rien d'accidentel, tel qu'il ne suffirait pas de tirer dans une urne des mots inscrits d'avance et de les coller sur une feuille, non la connaissance, c'est de faire des ponts entre des phénomènes naturels ou des objets et le langage que l'on emploie pour en parler, pour communiquer ou réfléchir dessus, cet agencement de mots donc n'est pas du tout arbitraire, il va au-delà de l'observateur qui l'évoque, il n'est pas contingent ou accidentel, tout ceci envoie à quelque chose de plus profond que les apparences, il y a soit des raisons, soit des causes, soit des intentions qui les expliquent, tout ceci pourra servir ultérieurement dans une situation similaire, pour comprendre le nouvel évènement ou un autre similaire/analogue, car mû par les mêmes forces qui se soustraient à notre vue, autrement dit le savoir ou la connaissance a une certaine utilité présente ou à venir/potentielle, pour l'accroitre, pour progresser dans la compréhension, or un fait historique par exemple ne participe pas à une quelconque augmentation de l'Histoire elle-même, puisqu'il est un élément de l'Histoire, et il n'a pas non plus une quelconque utilité effective, puisque l'on est capable de refaire les mêmes erreurs, de reproduire le même type de situations, l'Histoire n'a pas la possibilité de revenir en arrière, elle se couche sur le papier inéluctablement toujours vers l'avant, contrairement au savoir ou la connaissance, qui peut revenir sur ce qui a été écrit à son sujet, gommer puis réécrire afin de s'approcher toujours davantage du réel qui se reproduit sous d'innombrables déclinaisons.
  13. je t'ai posé une question par rapport à ce problème et tu ne m'as pas répondu. Il est difficile de dialoguer si tu ignores mes arguments spécifiques. J'attends ta réponse... Bonjour, Je suis allé sur ton blog à partir de ce passage: Tu me le pardonneras, ça reste encore un peu confus pour moi, mais je vois déjà mieux ton insistance sur la mémoire, d'ailleurs tu ne poses pas une unique question et qui plus est, tu y fais de nombreux liens connexes, alors que jusqu'à présent je t'avais répondu d'une manière générale. D'ailleurs j'en ai profité pour approfondir une partie de ce que tu avances depuis un moment, et j'avoue bien volontiers apprendre la plus grande importance des civilisations de l'Indus que ce qu'on lui avait attribué jusqu'à présent, bien que je n'ignorais pas leurs existences, la nouveauté vient de l'étendue tant dans le temps et l'espace, que dans les compétences, voire sur nos origines ou connaissances d'occidentaux. Tu as bien fait d'insister ! Par exemples: http://www.la-croix.com/Ethique/Sciences-Ethique/Sciences/L-Inde-l-autre-berceau-de-l-humanite-_EP_-2011-08-03-695492 http://www.levif.be/actualite/sciences/l-inde-berceau-de-l-humanite/article-normal-62335.html http://www.courrierinternational.com/article/archeologie-la-civilisation-de-lindus-vieillit-brusquement-de-2-500-ans Origine de l'homme moderne incertaine: http://www.hominides.com/html/dossiers/expansion.php Ce n'est pas une croyance, mais une adhésion, comme un modèle explicatif qui me semble être le meilleur et le plus général, même si il reste encore des points à éclaircir sur les moteurs évolutifs, en outre je reste encore dans l'idée que parfois l'usage crée la fonction par je ne sais quel mécanisme, y compris détourné/indirect, i.e.: en usant d'une certaine manière, les membres ou organes, l'organisme favorise la survenue d'une modification, renforce cette apparition, qui n'aurait pas lieu avec la même probabilité dans le cas contraire ( sans cette utilisation spécifique ), ou même une cascade de réactions plus ou moins enclenchées et favorisée par le forçage extérieur, par l'usage toujours donc, on peut penser à une modification épigénétique qui finit par être " intégrer " au génome ou aux caractères héréditaires en amont ou en aval, il nous reste encore tellement de choses à comprendre sur comment fonctionne le vivant et encore plus sur ce qui est transmis à la descendance. ***** Je reprends un morceau de ce sujet sur ton blog: « L’homme accorde continûment sa pensée aux objets des sens ; il s’ensuit qu’il s’attache à eux. De l’attachement naît en même temps le désir ; au désir s’ajoute la colère. De la colère vient l’égarement complet. De l’égarement, le bouleversement de la mémoire ; du désordre de la mémoire, la ruine du jugement et de la décision ; de la ruine du jugement, la perte de l’homme. » ¹ La mémoire serait donc la clé de voûte de tout le psychisme humain. La science est loin de procéder à une greffe positive de cette faculté quand elle vient à manquer. Il est par conséquent crucial que l’homme ou la femme sages, face à la destruction massive de son environnement et des espèces vivantes, ne délèguent pas à la société la tâche de mémoriser mais prennent soin personnellement de ce pouvoir comme de la prunelle de leurs yeux, sinon davantage. Il n'est pas évident que l'agencement énoncé soit une réalité, mais tout simplement une commodité réflexive, comme j'en parlais un peu avant, permettant donc de construire des pensées construites. Il n'y a pas non plus forcément une telle continuité inéluctable d'enchainement ou même sa permanence, on peut fort bien avoir un coup de colère, perdre ponctuellement son jugement, mais revenir à la raison juste après, ce qui explique que bon nombre de personnes s'excusent après s'être emportées, car c'est bien souvent un autre sentiment qui vient contrebalancer la colère, l'empathie, nous sommes disposés de façon à avoir un opposé qui peut équilibrer le processus, quel que soit le niveau sur lequel on se penche, biochimique avec l'homéostasie, cellulaire avec ces boucles de rétro-actions et évènements antagonistes, musculaire/mécanique avec le biceps en face du triceps, comportemental avec l'opposition " coeur " et raison, émotionnel plaisir et déplaisir/souffrance... La mémoire prise comme fondement de notre être, c'est indéniable, sans mémoire du passé, nous ne sommes plus rien qu'un être dans un état végétatif, de même qu'un ordinateur privé de sa mémoire vive et morte, ne sert strictement plus à rien quelle que soit la puissance de ces composants. Mais il me semblait quand tu m'as interrogé la première fois, que tu évoquais une régression de notre mémoire, comme tu te questionnes également dans les sujets que tu as développés sur le blog, ce sur quoi j'avais quantitativement répondu pour la majorité d'entre nous, mais tu parles aussi sur ton espace de gens hors norme, ceux qui ont une mémoire photographique, pour ceux-là, que ce soit hier ou aujourd'hui, il n'y a ni perte, ni gain. Enfin, mais ce n'est pas exhaustif, tu fais allusion au risque actuel de la perte de mémoire individuelle au profit de celle collective en quelque sorte, je te rétorquerais pourtant que les gens n'ont jamais eu autant la possibilité d'avoir une conscience si éveillée, et être aussi bien informés sur ce qui se passe tout autant autour de chez eux qu'à l'autre bout du monde, pour deux raisons, la première c'est l'accès omniprésent à toutes sortes d'informations aisément, et l'autre d'avoir du temps pour s'y pencher, et notre plus grande difficulté selon moi ne réside donc plus sur la disponibilité, l'information ou l'emplacement de la mémoire humaine qu'elle soit intérieure ou extérieure à soi-même, mais son bon emploi, d'y faire le tri, de démêler l'ivraie du bon grain, de ne pas s'y perdre/noyer sous ce déluge incessant, de ne pas vivre sa vie par procuration en quelque sorte. Autrement dit nous avons un pouvoir entre les mains, la question est de savoir ce que nous allons en faire ! ( je pense que nous disons sensiblement la même chose en fin de comptes, mais différemment et par des voies qui se recoupent plus ou moins ). Mes félicitations pour ton blog, sacré travail, je te remercie aussi pour la patience à laquelle tu fais preuve pour défendre certaines visions, envers et contre tous, dont je ne peux recevoir qu'une fraction personnellement, mais c'est déjà bien.
  14. Bonjour Maroudiji, C'est à dire ? C'est une histoire fictive et l'un des deux livres est plus vieux, mais lequel ? Ou alors, il faut en discuter avec des personnes que ça interpelle, je pense que c'est affaire de spécialistes, comme il doit il y en avoir pour les cultures amérindienne, inca, aztèque, très peu plébiscitées par chez nous, plutôt portés sur le croissant fertile actuellement. Je vois que tu ne te fais pas à l'idée que notre mémoire contemporaine est simplement dispersée ou fractionnée à l'infini, plutôt qu'elle ait un problème quelconque de régression. Et je te dirai bien qu'au delà de la transmission brute des textes, il y a leur traduction ou interprétation au fils des générations qui me semble être un bien plus grand obstacle, car l'environnement qui les a vu naitre n'existe bien souvent plus, difficile dans ce cas de bien cerner le fond ou l'intention de l'auteur originel ! Oui d'accord, et où vois-tu comme une contradiction STP ?? http://www.cnrtl.fr/lexicographie/épistémologie Sans aucun doute, à commencer par les politiciens il me semble, qui ne font que faire perdurer plus avant toute cette mascarade, ce cirque au nom d'une seule idée bafouée/détournée/pervertie, il n'en reste plus que le vocable, vidé de sa substance, raison pour laquelle je ne vote point, ni aujourd'hui, ni hier, et que je me positionne comme résident français, non comme citoyen - je ne possède pas de carte d'électeur - car je refuse de jouer à ce jeu de dupes, cette mesquinerie, cette entourloupe bien ficelée, ce jeu de théâtre où il n'y a que des bouffons oisifs, de beaux parleurs qui ne pensent qu'à amadouer leur électorat pour leur propre profit, confondant services au peuple avec privilèges d'élu ou serviteur et profiteur sur le dos du contribuable/citoyen... Machiavel ou Montesquieu sont toujours d'actualité en ce domaine. Le terme science est polysémique, je l'entendais dans le sens restreint qu'on lui donne habituellement, i.e. celui de scientifique et non d'une forme de savoir ou d'expérience acquise sans méthode stricte/consensuelle. La science n'est qu'une exagération d'un processus naturel, qui est de plus en plus soutenu par un formalisme, un cadre théorique, les mathématiques, et elle tend vers une abstraction toujours plus poussée, mais ce n'est aucunement une nécessité, ni une fatalité, on peut très bien apprendre, ou même " progresser " sans recourir à toute cette rigidité, l'empirisme qui est la base de toute connaissance peut se développer par approches successives, essais-erreurs, et ce sans une méthode rationnelle fixée d'avance, uniquement par comparaison efficiente, je fais telle chose et je regarde si c'est mieux, sinon je tente autre chose. Le langage n'est pas affaire de science ontologiquement, les cathédrales se sont montées bien avant que l'on en comprenne toutes les lois, l'aviation s'est faite sans maitrise ou applications de la physique, la science ne vient qu'après la bataille si je puis dire, et c'est encore grandement le cas, puisque l'observation donne l'idée de telle ou telle expérience plus précise/épurée, c'est donc bien la réalité qui nous inspire et non notre imagination qui se faufile jusqu'au monde réel. Autrement dit la science suit et non précède l'Homme et sa cognition, je n'ai pas besoin d'avoir foi en la science, elle n'est pas infaillible, je ne place donc pas ma confiance dans ce qui est faillible, et les exemples ne manquent pas... Tu comprendras que pour moi, croire, avoir foi, avoir confiance sont synonymes, ceci expliquera peut-être ta surprise plus haut. Je n'ai pas besoin d'y croire, mais de le vivre, ce que je crois ou pense n'est rien en comparaison de ce que je peux éprouver, l'expérience vécue est notre seule réalité, cela constitue donc des faits, des actes, des évènements, il n'y a donc dès lors pas besoin d'y adjoindre une croyance, ou dit autrement, de faire des projections à partir d'éléments disparates et finis pour s'enorgueillir d'avoir tout bien compris du processus. Quels que soient les concepts que j'utilise, ils ne peuvent jamais refléter toute la réalité, ce n'est qu'une illusion, si je me focalise un instant sur le soleil et les sucres, je court-circuite d'innombrables chaines d'actions, je procède à des raccourcis qui sont fort utiles pour la finitude d'un exposé mais c'est au détriment de l'entière réalité, on peut fort bien être totalement dans l'erreur, cela ne nous empêchera pas l'exploitation de celles-ci, car il peut il y avoir un découplage entre nos idées que l'on a de la chose, et des effets que l'on exploite/utilise, d'où mon intervention au-dessus, que seul compte ce qui se passe, peu importe comment on l'a intellectualisé, donc peu importe la science scientifique que l'on a sur le phénomène, ce que l'on cherche la plupart du temps, c'est en faire quelque chose, donc une recherche utilitariste, finalité qui peut donc fort bien être obtenue autrement que par la science méthodique et rationalisée à outrance, cette dernière est comme un filet qui remonte du chalutier, elle laisse toujours passer quelque chose entre ses mailles, parce que le pas/côté est défini à l'avance ! Quand je te disais que j'abritais une certaine complexité, ce n'était pas histoire de remplir des lignes sur l'écran ! Je ne pense pas pouvoir, malgré mes efforts, me faire comprendre de tous, pour la simple et bonne raison, que nous n'avons pas les mêmes prérogatives, le même vécu, les mêmes bagages, ni sans doute eu la même influence extérieure, il est donc peu probable que nous puissions être sur la même longueur d'onde en toute chose, d'autant moins qu'il y a d'espace qui nous sépare, pour véritablement arriver à se comprendre, l'idéal est d'être séparé par un seul élément qui fait dissension, avec une base relativement commune, dans le cas contraire, j'ai bien peur que nous ne puissions nous rejoindre, car ne trouvant pas le chemin à partir d'où l'on est pour aller jusqu'au point de destination présenté mais dissimulé. Mon expérience tout bonnement ! Si sur des milliers de rencontres dans ma vie Irl je n'ai trouvé que quelques individus qui sortaient du lot, qui s'émancipaient de la plèbe de part leur esprit hors norme, leur parcours, leur façon de réfléchir ou leurs pensées/réflexions, leurs idées/visions, etc... et qu'en même temps je peux remarquer qu'ici sur les quelques dizaines de forumeurs que j'ai côtoyés à distance, j'en ai trouvé bien plus de remarquables en nombre que dans mon quotidien cumulé, alors que l'effectif est bien moindre, le ratio est donc corrélativement bien plus grand dans cette vie virtuelle, que dans celle réelle ! Qu'est-ce qu'une personne hors du commun ? Par définition, celle qui ne pense pas de manière stéréotypée ou conditionnée par je-ne-sais quelle entité ( ou alors qui le sait, qui en est consciente/lucide ), avec des propos sensés et pertinents, qui apporte un nouvel éclairage ou qui critique avec raison certains points dans la vie des hommes ou leurs interprétations du monde, ou plus modestement qui se questionne sur autre chose que son égo, son plaisir, ses petits malheurs, ses intérêts/profits, ce qu'en disent/pensent les autres, ou sur l'idée ou l'objet à la mode du moment, etc... Espérant t'avoir sustenté : )
  15. Peut-être, difficile de se rendre compte quand on a le nez dedans, mais il est vrai que le français est paradoxal de ce que j'en vois, à la fois n'aimant pas le changement et tout le temps en train de gémir que ça ne va pas ! Tu excuseras l'inculte que je suis, mais es-tu bien sûr que ce livre relate un fait historique, ou n'est-il pas juste un récit imaginaire, car dans ce dernier cas ce serait l'épopée de Gilgamesh le plus vieux, sinon en tant que livre d'histoire il doit se jouer au coude à coude avec les écrits d'Hérodote, enfin en terme de livre tout court, nous avons le livre d'or ou encore plus vieux un papyrus de conseils qui date de 1800 av JC en Égypte ! ( Voire un " vrai " livre imprimé chinois celui de Sutra du diamant ) http://r.search.yahoo.com/_ylt=A9mSs23PhwhZTyMAaaZjAQx.;_ylu=X3oDMTByaW11dnNvBGNvbG8DaXIyBHBvcwMxBHZ0aWQDBHNlYwNzcg--/RV=2/RE=1493760079/RO=10/RU=http%3a%2f%2fclasses.bnf.fr%2frendezvous%2fpdf%2ffiche_Prisse2.pdf/RK=0/RS=y9NHrdwOHQQa7jyBijIVsof7OXc- http://www.quelestleplus.com/culture/quel-est-le-plus-vieux-livre-au-monde.html C'est à dire ? Je ne comprends pas à quoi tu fais allusion, je ne pense pas être en déphasage entre ce que j'affirme ou expose explicitement de moi et ce que je montre par mes écrits indirectement !? Je me contredirais ? Pourrais-je te demander ce qui alimente cette pensée en toi ? Il semble que ce passage laisse entendre que personne ne peut être un individu au sens spirituel ou cognitif du terme, et je suis d'accord, car nous sommes avant tout le réceptacle d'une communauté, d'une société, d'une culture, d'une formation éducative, etc... Nul ne peut donc penser sans cadre fourni par des éléments extérieurs à soi, ça je ne le contredis pas, mon propos n'était pas à ce sujet, mais le fait d'être trop focalisé sur ce que l'on sait, ou croit savoir pour être exact, et que nous tentons d'appliquer au forceps en toute chose, sans subtilité, ni réserve, alors que nous sommes loin d'avoir fait le tour de chaque chose, il me parait donc péremptoire de tenir des propos catégoriques lorsque l'on ne détient pas toute l'information, ni que l'on ait la certitude de sa justesse, ceci ne vient donc pas en conflit avec ta citation, c'est un autre visage de nos difficultés sur le savoir, tout simplement ! Il faut se méfier de ce que l'on croit savoir, connaitre ou comprendre, telle est la teneur de mon aphorisme, il n'est pas question de se perdre dans l'inconnu, ou tomber dans le scepticisme radical, essentiellement d'éviter de se bercer de douces illusions, mêmes si elles sont utiles et éblouissantes. Je suis désolé, je ne tiens aucun blog d'aucune sorte, je suis un simple être vivant ( c'est ce qui me qualifie le mieux, ensuite je pourrais dire que je suis un humain, puis un citoyen du monde, enfin en dernier un résident français bien qu'ayant la nationalité natale et générationnelle ), qui se questionne et cherche des réponses depuis plus de trois décennies, je ne tente aucunement de cultiver le mystère autour de moi, même si je suis plutôt conscient de la complexité de ma personnalité, je ne brille sur aucun point en particulier, je n'ai pas de place privilégiée dans la société, je ne suis pas issu d'une famille exceptionnelle, je n'ai fait aucun parcours initiatique élitiste, je ne suis ni aisé, ni sans le sou, je n'ai aucune attente ou prétention à être " quelqu'un ", et je crois bien qu'au contraire, ma petite vie d'anonyme insignifiant me convient plutôt bien, je recherche la quiétude ou l'harmonie de mon corps comme de mon esprit avec mon environnement au sens large, sans sombrer dans un excès, de plaisir ou de souffrance... J'ai quand même la satisfaction, non négligeable, de pouvoir m'entretenir ici-même avec des gens hors du commun ! Voilà ! P.S.: je ne crois en rien, même pas en " la science " ! A plus...
  16. Pourquoi alors ce désintérêt actuel ? Pensons-nous que le niveau de connaissances n'était pas du même degré que celui atteint par les grecs, et donc moins captivant, comme il est moins impressionnant de voir les reliquats des cultures aztèques ou incas ? Ou encore que ces connaissances sont d'une autre nature, qui ne colle pas avec l'air du temps, hyper-rationaliste et techno-scientifique, un intérêt limité à une dimension culturelle en quelque sorte, sans filiation directe avec notre propre développement ? Ce n'est pas un problème de typologie de la connaissance, ni de son lieu d'origine, car je ne suis pas plus réceptif aux récits d'Homère, à la mythologie grecque ou romaine, ni à la bible, ou à n'importe quel art artistique ayant existé en occident ! Ma démarche réflexive est plus centrée sur l'épistémologie et l'étiologie, je ne peux pas me satisfaire d'une position purement phénoménale ou évènementielle/factuelle, ou encore informationnelle, il me faut plus, bien plus, c'est avant tout une démarche et celle-ci ne rencontre en général aucune fin qui pourrait me rassasier ! Il en va tout autrement chez la plupart des gens, à commencer par nos enfant en bas âge, lorsqu'ils posent une question commençant par pourquoi, il est notable de remarquer que fréquemment ou même quasiment systématiquement, le fait de donner une explication qui donne un sens à l'observation, comme à l'observateur, résorbe l'interrogation si ça cadre avec ses conceptions, il est somme toute assez rare que ce sens soit à nouveau questionné ou poussé plus avant. Savoir ceci ou cela, n'est pas suffisant, puisque chaque chose est connectée avec tant d'autres, et je peux constater que je suis au centre d'une manne de savoirs, d'informations, d'expériences, qui ne sont pas circonscrits, mais que les ramifications serpentent toujours plus loin, que de nouvelles passerelles apparaissent complexifiant toujours un peu plus le schmilblic, bref que le corpus de connaissances est divergent et concave, là où la plupart des individus le pensent convergent et convexe, c'est pourquoi je ne peux me contenter d'un assemblage de faits ou d'évènements contingents, de moeurs particulières, d'usages accidentels, de ce qui est consensuel ou connu, il me faut trouver ou m'approcher de l'essence même de ce qui ne fait que se montrer d'une certaine manière en un temps et un lieu donnés...: l'inverse de la quiétude d'esprit de l'enfant qui vient d'obtenir une réponse à son pourquoi ! Ma curiosité s'épanche dans l'inconnu masqué par le connu, si le mystère semble résolu ou évolue en circuit fermé, alors mon esprit s'en détourne, expliquant que l'Histoire ou les histoires de toutes sortes, les arts, ne captivent pas mon attention, comme les mathématiques par la même occasion en tant que microcosme. Bien à toi, D-U.
  17. Comme tu veux, merci à toi également. J'ai bien peur de ne pas être à la hauteur de tes expectatives, toutefois ce n'est pas spécifique à cette " histoire " mais général à tout ce qui n'a pas trait à la connaissance pour ma part, cela ne m'intéresse tout simplement pas, comme bon nombre d'écrits littéraires. Pour rebondir à une autre intervention coincée entre nos échanges présents et les commentaires auxquels j'avais répondu: il est possible que de ce côté du méridien de référence, nous ne soyons pas assez réceptif à ce qu'il s'est passé en Asie d'une manière générale, que ce soit la Chine, le Japon ou l'Inde, victimes de notre ancestrale romanisation et donc quelque peu imperméables à d'autres cultures, alors que je pense que les humains d'ailleurs avaient tout autant d'interrogations à résorber pour vivre le plus harmonieusement leur vie, ou d'inventer/créer/imaginer... Je suis bien plus sensible/réceptif à un Confucius par exemple et confrères ( en bas de page ) ! ( il y a même des indiens: http://citation-celebre.leparisien.fr/nationalites-populaires )
  18. Bonjour Maroudiji, Remarque-bien, que dans l'article en question, ce n'est pas la science qui est véritablement pointée du doigt, mais plutôt les décideurs/acteurs qui se retrouvent dans l'ignorance, c'est même une discipline l'agnotologie. Dans la mesure où l'article est dans " Réflexion et débats " et que l'idée sous-entendue est de savoir comment aider les citoyens face au déluge d'informations, de mésinformations ou circoncision de l'information, voire de désinformations, pour les lecteurs et citoyens de la revue française, là où est censé se trouver une justice des plus éclairées ou des décisions politiques tout autant, c'est bien en démocratie comme en France, donc si dans une telle république ce n'est déjà pas le cas, on se doute fort bien que ce ne sera que pire ailleurs ! Sa démarche est avant tout citoyenne et corrélativement sociétale ! Dans le sous-titre on trouve d'emblée le ton: " [...]. Étudier les mécanismes à l'oeuvre et les connaitre constituent un enjeu citoyen et de société . " Je me suis permis de remettre l'intégrité du texte, non entrecoupé de ton commentaire, pouvant fausser la lecture et son interprétation. La question ne se situe pas là, elle est de savoir comment prendre des décisions justes, si l'information - scientifique - est tronquée, déformée, partielle et partiale, bref quelle est la qualité du savoir sur lequel on fait pourtant des choix technologiques, étatiques ou sociétaux engageants ! Manipulation génétique, centrale nucléaire, suremballage ou contenant plastique dans l'alimentaire, le réchauffement climatique, les consommations de tabac ou d'alcool, antennes hertziennes, lignes très haute tension, les effets cocktails, etc, etc... Entre autre oui, que ceux qui font des choix, ne les font pas de la manière la plus éclairée ou lucide qui soit, car ils ne savent pas décrypter ce savoir, plus précisément ce non-savoir ! Le politique devrait être plus vigilant ou attentif à l'état de la connaissance, et ne pas se faire abuser, ou s'abuser lui-même, par des idées arrêtées, comme quoi par exemple le savoir scientifique serait immaculé, vierge ou neutre, voire tout puissant. C'est une autre façon de dire que c'est la curiosité qui anime les chercheurs, on ne cherche que ce que l'on ignore ou ne possède pas, c'est donc bien parce que nous sommes ignorants de certaines choses, que la science a des cartes à jouer ! La forme d'ignorance délibérément choisie est une stratégie, soit de préservation ( refuser le clonage humain ), soit de manipulation mercantile ( faire croire que le tabac n'est pas plus dangereux qu'autre chose ou le glyphosate entièrement détruit en 3 semaines dans le sol ) Les deux mon capitaine, en délivrant un début de savoir, nous nous exposons à un manque d'exactitude et de complétion, de plus encore une fois, c'est parce que nous sommes désireux de comprendre/savoir, que la science s'exprime, si nous savions tout sur tout, il n'y aurait plus que des techniciens qui appliqueraient le savoir. Dépassés peut-être pas, mais dans une position inconfortable certainement, d'autant plus que peu la voient. Ce qu'il voulait dire, c'est que la fin ( les intérêts ) nous poussent à approximer, à aller au plus vite vers des résultats, laissant au passage des champs non défrichés, des pans d'ignorance, pour le meilleur comme pour le pire, tels les médicaments ! Parfois l'ignorance n'est pas intentionnelle, mais contingente, comme l'excès de vitesse n'a pas pour but l'accident, mais y est corrélé ! Il y a encore une fois une mauvaise lecture, qui transparait dans ta retranscription, citation complète: " La réponse concerne les communautés scientifiques correspondantes. Cependant, les sciences humaines, l'histoire, la sociologie, l'épistémologie, par l'éclairage fin qu'elles donnent des mécanismes de production d'ignorance, peuvent être d'un précieux secours pour les sciences... " Et la question préalable était " Dans quel cas sommes-nous fondés à estimer qu'une ignorance résulte d'une stratégie plutôt que d'effets structurels et institutionnels ? " Et quelle est notre responsabilité... " En substance: les sciences " humaines " sont donc des auxiliaires pour la mise en évidence de l'ignorance, mais la partie curative appartient aux sciences dédiées aux domaines en jeu. Respectueusement, D-U.
  19. Quoique le terme violence que tu emploies dans différents sens sur ton fil ne rejoint pas directement celui que j'use ici, ou seulement dans sa dimension brutale, arbitraire et bête que tu décries également en fin de sujet. Ce dont tu parles dans ton blog, il me semble, renvoie plus volontiers à une reconnaissance d'une résistance/interpellation ou une sorte d'électro-choc, malgré tout plus spirituel/intellectif et mélioratif que brutal/douloureux péjorativement, en tous les cas, la violence que tu exprimes fait indéniablement sens pour toi, elle n'est pas gratuite si je puis dire, c'est à dire qu'elle a une visée heureuse en fin de compte, or la violence agressive n'a d'autre fin que de s'étancher, pour un temps, en s'accomplissant, comme le violeur se vide les testicules chez sa victime sans autre attention que sa pulsion primaire abrutissante, en simple réponse à sa dimension biochimique, un être totalement lobotomisé par ses hormones... Ou plus précisément l'intention qui s'y rattache, mais néanmoins, ne soyons pas aveugle de la permissivité dont nous faisons preuve, au même titre que, dans un autre registre, l'exubérance de l'expression sexuelle projetée partout en toute impunité. L'effet pervers est l'habituation - mais aussi la stimulation souterraine/inconsciente - de ces deux là dès nos plus tendres années, alors qu'elles sont choquantes pour des cultures différentes de but en blanc, cela nous ramène à la fameuse expérience non consommée de la grenouille que l'on jette dans l'eau déjà frémissante de la casserole ou alors que l'on plonge dans une eau à température que l'on élève progressivement, l'effet provoqué étant radicalement différent ! Que l'envie de nuire, de détruire, de tuer, de faire du mal soit pleinement consciente ou que l'on soit mi-subjugué ou endoctriné n'y change rien, si la violence est une composante naturelle de notre corps, elle n'a pas obligation ou nécessité à s'exprimer, tu le dis toi-même à plusieurs reprises, elle est accidentelle ou dit autrement contingente, pas plus que notre propension à l'addiction doit trouver un moyen d'expression, prendre plaisir dans son ressenti n'est pas la même chose que d'en être une victime ou un esclave qui s'ignore; comme en tout, il y a un seuil qui nous fait basculer d'une situation disons normale à une autre pathologique ou plus simplement chronique, néfaste sur le long terme, et le fait qu'elle soit tolérée et répandue n'est pas un argument recevable, sinon nous en serions encore à l'esclavagisme ou à la peine capitale par ailleurs. Il ne faudrait pas renverser les évènements, car ce serait comme dire que le fumeur addictif a besoin de sa cigarette ou la personne obèse de la nourriture, alors que nous ne sommes pas faits pour fumer, ni manger au-delà des besoins biologiques, nous avons en nous un potentiel de violence connecté à notre instinct de survie, mais il ne faut pas le dévoyer à d'autres fins, comme tu le rappelles également dans l'absurdité des guerres. Les drogues d'une manière générale récupèrent à leur profit le circuit de la récompense hormonal que nous possédons, il me parait pourtant clair que c'est ni plus ni moins un détournement, une corruption de notre nature, je pense qu'il en va de même pour la violence, elle est artificiellement et inutilement surjouée ou stimulée, en tout cas bien au-delà du nécessaire et la société dans laquelle nous vivons ne se rend pas compte de l'hérésie de pianoter sur cette gamme, comme s'en est une autre de sombrer dans la luxure suscitée à tout bout de champ ou encore la consumérisation effrénée. À l'heure de toutes ces campagnes pour nous inciter à prendre soin de notre corps/santé, nous n'avons jamais été aussi peu soucieux d'abandonner à son triste sort, la vitalité de notre esprit, et pour faire le lien avec ce que j'ai relu de Nietzsche récemment, ce que nous vivons actuellement n'est en rien différent des critiques acerbes du temps de notre philosophe, où le surhomme se révèle ne pas être un être supérieur, mais plutôt un homme qui est sorti du grouillement de la bassesse humaine, empêtrée dans des considérations infantiles, de ce qu'il y a de plus vil en l'animal socialisé/obnubilé, toujours en cours et de plus belle...
  20. Bonjour Maroudiji, tu sembles ne pas voir que tu restreins la mémoire au fait de retenir des fragments plus ou moins justes de mots, dans une finalité donnée. Ce n'est pas parce que nous sommes ou je suis incapable de le faire, que ça prouve que tu as raison quand tu dis que notre mémoire est moindre qu'avant, elle est uniquement redistribuée dans d'autres secteurs, au détriment de celui qui occupe ton esprit. C'est comme les compétences scolaires de manière analogue, certains enfants sont en échec devant l'abstraction mathématique, les maths modernes, mais si on les place devant une activité manuelle qui les stimulent et qui fait appel aux mêmes compétences sous-jacentes, les mêmes concepts, ils s'en sortent très bien, ce qui prouve qu'il n'y a pas une incompétence en mathématique pour cette population, mais qu'elle est investie ailleurs ou autrement, et qu'elle s'exprime différemment que ce que l'on attend/expecte. Il en va de même avec ce que tu dis, notre mémoire est morcelée en d'incalculables sous-variétés et investie en d'autres espaces, on peut facilement remarquer que les gens globalement retiennent tout et n'importe quoi, ce qui remplit leur mémoire, que ce soit leurs émissions favorites, leurs loisir, les soirées entre amis, les journaux télévisés ou écrits, le surcroit d'informations dans leur métier ou tout ce qui occupe leur esprit qui ne veut pas souffrir d'inactivité, il suffirait de concentrer leurs capacités en un point précis pour ce rendre compte que leur potentiel n'est pas amoindri, encore faudrait-il que ça les intéresse, comme on peut concentrer avec une loupe les rayons lumineux, aujourd'hui la loupe est remplacée par une lentille concave faisant diverger le faisceau solaire, mais le flux est simplement dilué sur une plus grande surface, montrant qu'en chaque point éclairé, la quantité locale de lumière est faible, mais si on fait la sommation, la quantité de lumière est la même. D'ailleurs comme dit antérieurement, il est encore possible de rencontrer des personnes qui investissent leur mémoire dans un registre restreint/singulier, et développe donc une force mnésique très supérieure à la moyenne dans ce registre, la plupart des spécialistes sont de cet acabit, il n'y a donc pas une dégénérescence de notre mémoire, uniquement une dispersion pour le plus grand nombre, à l'image de toute ce que nous faisons, nous nous dispersons dans tout ce que nous entreprenons dans le temps comme dans l'espace ! De manière orale, bien sûr. Comme nos jeunes d'aujourd'hui se demandent comment on pouvait bien faire sans Internet ! ( bouquins, téléphone et lettre ). Nous optons pour le système le moins contraignant, le plus économe en énergie et en temps, le plus facile, l'homme est faignant par nature tout en ayant des besoins/envies/pulsions à satisfaire. Oui, mais cette compétence est tout de même spécifique, et je pense y avoir répondu et objecté ! : ) ( parce que j'en suis fort peu pourvu, et que j'ai peur que ma mémoire justement me joue des tours, confondant plusieurs sources ou auteurs ) Tu veux donc parler de la réminiscence platonicienne ? Je ne conteste pas cette " régression ", mais est-ce que tout ce qui existe sur cette planète suit la même courbe, ou est-ce une exception. D'où vient-elle ? Tout simplement de la recherche de mondialisation, de l'uniformisation, du rapprochement des humains, on sait bien que la convergence est inévitable lorsque les groupes se rassemblent, les modes de vie changent, et par commodité, le langage doit être commun pour faciliter les échanges. Par exemple, moi qui est la chance de côtoyer les différentes strates des gens du voyage, je peux te dire que leur mode de vie ancestral est en pleine mutation, délaissant la roulotte ou la caravane pour de plus en plus de sédentarisation, tant dans leur habitat que dans leur mode de vie, ils construisent de plus en plus en dur, et ne se limitent plus qu'à quelques spots de résidence, c'est à dire qu'ils miment de plus en plus le mode de vie " occidentale " dans lequel ils s'insèrent, et c'est d'autant plus vrai pour les générations les plus jeunes ! Les patois locaux disparaissent également, faute de prendre le temps, d'y consacrer de l'énergie et d'en avoir une utilité, la survivance n'est plus que folklorique ou pour montrer son appartenance clanique, autrement dit un marqueur social discriminant volontaire, au même titre que les vêtements par exemple. Bien cordialement, D-U
  21. C'est comme si on disait que le pain on le doit au savoir-faire du boulanger et non au chimiste !
  22. Bonjour mon brave, J'avais déjà tiqué lorsque tu avais désapprouvé l'introduction de cette notion d'intelligence émotionnelle, c'est donc l'occasion je pense de nous y frotter ensemble, cela dit en passant j'anticipe en disant d'emblée et sans surprise que je partage les vues - sur cette notion - de l'auteure de ce topic. Disons que la plupart du temps, lorsque l'on parle d'intelligence - tout court - on la voit similaire, analogue à la bonne conduite de sa réflexion, de sa cognition sur un problème ayant trait à quelque chose de logique, " matériel ", abstrait ou formel, où la solution est en général unique, ou disons optimale, dit autrement très mécanique. Or l'intelligence émotionnelle est le contre-pied de cette vision étriquée de l'intelligence, car elle n'est ni de même nature, ni du même emploi, ni avec la même finalité, car les sentiments ou les émotions ne sont pas des éléments rigides ou fixistes, il n'existe pas forcément une approche mieux qu'une autre, et l'agencement de cette intelligence n'est pas une construction logique, mais plutôt basée sur des expériences passées ou des intuitions spécistes. Je pourrais presque dire que c'est autre façon de parler du dilemme du choix entre " coeur " et raison dans une situation, quand les deux domaines interviennent conjointement, l'un ne pouvant pas décider pour l'autre en quelque sorte. Dans un autre registre parallèle, ce serait comme faire la distinction entre des compétences/savoir-faire purement théoriques/abstraits et d'autres essentiellement manuelles/empiriques. Peut-être que nous pourrions rassembler toutes les intelligences en une seule englobante, caractéristique de toutes ces manifestations particulières, mais en prenant soin de garder à l'esprit cette pluralité et non la réduire à une qui donnerait naissance à toutes les autres ou les conditionnerait, comme notre cognition est la source de toutes nos compétences qu'elles soient abstraites ou concrètes. En rapport à ce que j'ai dit au-dessus, l'idée n'est pas une recherche de fusion, mais au contraire de démarquer au moins ici deux facettes de l'intelligence, qui ne se recouvre pas, il faut bien entendre que ce n'est pas une simple concaténation sémantique entre intelligence de type rationnelle appliquée aux émotions, mais bien un autre phénomène entier qu'est " l'intelligence émotionnelle " non décomposable en d'éventuelles composants ou atomes constitutionnels que nous connaitrions autrement, au même titre que l'eau H2O n'est pas réductible/assimilable, en terme de propriétés chimiques ou physiques, à la juxtaposition de l'(di-)hydrogène ( H2 ) et de l'(di-)oxygène ( O2 ) ! Cette lecture et analyse doit faire écho je pense à une autre problématique que le sujet traité sur ce fil. Respectueusement, D-U
  23. Bonjour, je pense que tu limites l'usage de le mémoire à un domaine particulier, de retenir par exemples des textes précis, mais je ne pense pas qu'elle se soit amoindrie, bien plutôt qu'elle s'éparpille dans moult activités, dont bon nombre totalement futiles, laissant dès lors moins de place ou d'importance envers la rétention de textes par exemple. Je vois notre mémoire comme un récipient, je passe sur les considérations neurologiques, si en des temps reculés il y avait peu de domaine de curiosité, alors ce réceptacle était essentiellement fait d'une poignée de spécialités, voire une seule, alors que de nos jours ce même bocal reçoit un grand nombre d'informations émanant d'une ribambelle de secteurs, c'est comme si on était passé d'une boite de bonbons de fraises Tagada d'Haribo à une boite de même contenance approximativement mais de Dragolo d'Haribo, où les fraises se trouvent diluées au milieux des autres variétés, en terme de poids de bonbons on n'a pas perdu, et donc sur la quantité totale, mais sur un produit singulier il y en a effectivement moins, pouvant faussé le jugement Certainement, toutefois je ne t'apprendrai rien en te disant que je ne m'en souviens plus, si notre ami Tison est dans les parages, il pourrait avec sa mémoire d'éléphant nous le rappeler !? Ce rétrécissement n'est pas une question de choix, que nous naissions ici ou ailleurs, on adoptera le langage local, notre langue naturelle, on ne peut pas vraiment dire que ce soit un problème de choix. De même, on se rend compte que nous nous dirigeons vers une sixième extinction, par la faute de l'Homme, mais la présence première des espèces n'est pas là non plus une question de choix, nous n'avons rien à décider, on le constate, l'impacte que nous avons indirectement se situe sur la disparition d'organismes vivants, non sur leur apparition. Ne trouves-tu pas, que tu as plus de choix pour diriger ta propre existence, manger à ta faim et ce que tu veux, vivre où bon te semble, faire je-ne-sais quelle activité ludique ou sérieuse, avoir un des innombrables objets manufacturés inventés par notre lignée, voyager par différents moyens, communiquer par plusieurs voies, être locataire ou propriétaire de son véhicule, de son logement, de ses objets connectés, fréquenter d'autres personnes que celles qui nous sont les plus proches géographiquement ou par contingence professionnelle, s'instruire par les livres, les médias, Internet, augmenter drastiquement ses savoir-faire, de changer de vie du tout au tout sur un coup de tête, etc... À plus...
  24. Quand il dit que mes propos pourront servir aussi bien aux anti-scientifiques qu'aux prosélytes, c'est ça ? Comme dans tout discours polarisé, on ne retient que ce qui abonde dans son sens, peu importe quelle est la teneur du propos, ni sa signification, où l'on veut en venir, ce que l'on nomme le biais de confirmation, je ne peux l'empêcher, par contre, j'estime que des gens intellectuellement alertes et sincères ne pourront pas restés indifférents. On peut aussi se plaindre d'un recul de la foi religieuse, ce qui n'empêche aucunement les individus de sombrer dans toutes sortes de mysticisme ou d'ésotérisme et assimilés. On peut également se plaindre d'une augmentation d'acalculie alors que l'enseignement le prodigue dans toutes les filières et que les enfants n'auront jamais été autant scolarisés. Le scientisme c'est encore ceux qui en savent le moins qui en parlent le mieux, pour paraphraser la phrase culte sur les frites ( ceux qui en parlent le moins sont ceux qui en mangent le plus ) ! L'un n'empêche pas l'autre, aujourd'hui on tombe dans le travers de la pensée facile, toute faite, et elle se manifeste aux deux bouts si je puis dire, autant du coté de l'ignorant crasse que de celui du spécialiste nombriliste, en passant par tous les intermédiaires possibles. Au même titre que la recrudescence de croyances ou le déclin matheux français, tous partisans du moindre effort et à tous les niveaux. Tout dépend de la formulation, et de l'acharnement à mettre la science sur un piédestal ou encore l'entrain à dénigrer systématiquement d'autres façons d'aborder la problématique. C'est comme avec la religion, modérée c'est socialement accepté ou acceptable, mais extrémiste c'est haïssable/méprisable, de manière analogue un scientiste est comme un radical religieux mais envers la Science en guise de religion unique. Je ne pense pas que tu en sois à ce stade, néanmoins, tu sais aussi bien que moi, que certains intervenants frappent sous la ceinture pour se faire entendre, ou faire taire ceux qui les dérangent, l'attaque personnelle ou similaire n'est qu'une ruse dans ces perspectives, non un argument tangible/fondé. Remarque-bien, que tant que l'on voudra en l'état continuer à consommer et à produire toujours davantage, on ne voit pas comment s'en passer, effectivement de but en blanc, c'est un peu comme de vouloir retirer le sable aux portes du premier village qui fait front au Sahara, c'est inéluctable, en revanche si l'on accepte d'abandonner le village ( ou nos consommations-productions ) alors un nouveau champ de perspectives est possible ailleurs et autrement. C'est toute la chaine du raisonnement qu'il faut avoir à l'esprit, pas uniquement un chainon pris en tenaille entre les autres. J'aurais dit idéaliste ou utopiste ! Curiosité ! Non, mais est-il considéré comme l'unique et le seul ? Est-il un remède miracle et universel, bon à tout et en tout ? Non, et il serait heureux aussi de le dire de temps à autres, si un tel discours empli d'humilité se fait jour, il n'y a plus de raison de fustiger contre ces philo-sophistes ! Amateur de sciences. Es-tu consciente que la science est vouée de plus en plus à n'être qu'utilitariste et/ou matérialiste, et que la connaissance pour la connaissance, par pure curiosité, a fait long feu, depuis justement l'institutionnalisation de celle-ci ! Et si l'on ( les organismes financiers ) paye pour envoyer des sondes sur Mars, c'est aussi dans une perspective colonisatrice ou de prospection, la maitrise de la fusion pour toujours plus d'énergie, le laser Mégajopule comme une nouvelle arme de dissuasion, les manipulations génétiques humaines pour prolonger la durée de vie ou/et l'améliorer, la chasse aux exoplanètes si l'on n'est pas les seuls élus/dindons du ballet cosmique, etc... Il y a toujours une fin visée, plus ou moins avouée, et elle n'est pas altruiste ou désintéressée, même nous, en tant qu'amateur, nous avons de bonnes raisons de nous y intéresser, si l'on cherche bien dans les arcanes de notre cervelle... Ce qui ne veut pas dire que nous soyons des scientistes, mais que la science pour la beauté du geste n'a sans doute jamais vraiment existé, une chimère, un doux rêve de naïf, dont je m'enivre encore parfois, l'illusion étant plus agréable que la crue vérité ! Toi-même, pourtant, viens d'écrire de ne pas prendre la technique pour la science, alors même que tu utilises cette confusion pour pestiférer contre ceux qui s'insurgent de la montée du scientisme ( qui n'a rien à voir avec les technophobes ) !? Et je reste convaincu que l'on pourrait inventer bon nombre de choses que nous avons, autrement que par une démarche que l'on qualifie de scientifique, il suffirait de démultiplier les possibilités offertes par l'empirisme brut, à force d'essayer toutes sortes de choses, on finirait par percer dans nombre d'endroits, d'ailleurs si l'on y regarde bien, c'est encore majoritairement comme ça que ça se passe, tout n'est pas projeté sur un plan écrit d'avance, la découverte fortuite, la sérendipité, la réorientation de projets d'études, l'appropriation de phénomènes apparus en dehors du cursus scientifique, le mimétisme, l'analogie, l'intuition, font partie du paysage scientifique, l'exception étant l'usage de la rationalité pure ou encore la formalisation mathématique qui ne reste qu'un jeu d'écriture condensée. Donc, le PC on le doit à la technologie et non à la Science, il n'y a donc pas d'ironie cynique à critiquer les aficionados/adeptes radicaux de la science par l'intermédiaire d'un outil technique, pas plus en tout cas que de combattre un feu de forêt en brulant une partie du combustible disponible, ou en allumant un contre-feu par exemple. Sur ces bonnes paroles,
  25. Anté-scriptum: Je m'excuse auprès de mes différents interlocuteurs en premier lieu, suite à cette absence prolongée, absence qui corrélativement m'a privé de répondre, par une suite malheureusement réitérée de remises à plus tard, et non anticipées à chaque fois, me rendant indisponible soit de corps, soit d'esprit. ****** À nous deux à présent miss ! Oui, j'ai du mal sentir cette intervention au milieu de l'effervescence tourmentée. Et bien justement, il n'est pas du tout évident que la part psychologique, ou sociologique, en rapport à la subjectivité ou à notre esprit en tous les cas, ne soit pas partie prenante du travail scientifique également, par le truchement des paradigmes en premier lieu, mais aussi par la démarche, ou plutôt les démarches scientifiques elles-mêmes ( que dire d'évènements rarissimes ou non reproductibles pourtant bien réels, que ce soit en médecine ou en cosmologie/astronomie ). Le " complètement " dont tu fais allusion est toute la différence que j'essaie de pointer du doigt, l'observateur humain qu'il soit seul ou en groupe ne peut jamais être totalement exclu ou neutralisé, à quelque niveau de la chaine d'acquisition du savoir scientifique considéré. De plus, j'aimerais te faire remarquer comme une aporie dans ce type d'argumentaire, car bien souvent les positivistes, voient d'un très bon oeil la démarche scientifique quand elle s'applique aux sciences dures, mais sont plus réservés quand il s'agit de sciences dites molles, pourquoi ? Y aurait-il une grande science et une petite, une digne et une autre moins ? Si oui, la " Science " n'est donc pas un concept viable. Soit cette façon de faire est transposable à toute science, sans parti-pris, soit elle ne l'est pas et dans ce cas il n'y a pas de démarche scientifique tout court, exit le positivisme ! Bienvenue chez les constructivistes ! Pour moi, si ! On ne fait que minimiser, ou réduire la part possible d'erreurs, sans l'anéantir, disons que l'on évacue les plus grossières, mais pas l'ensemble des biais ou idées préconçues sous forme d'inconscient collectif, qui ont encore loisir à s'exprimer, d'autant plus sournoisement que l'on ne s'en méfie pas ! La science n'est pas un moyen qui nous mènerait à une destination précise, même encore inconnue, mais bien plutôt une façon de s'y prendre qui s'apparente à l'élimination de mauvaises directions, nous laissant toujours dans le doute de ne pas nous être trompés ou leurrés, ce que confirme amplement l'histoire des sciences, une rectification, sans cesse, de routes/d'orientation ! ( mettant en lumière a posteriori les a priori des chercheurs ) Ce n'est qu'une question de quantité entre science humaines et sciences physiques, mais toutes reposent sur des individus faits de chair et de sang, faillibles, qui interprètent et s'influencent les uns les autres. Les sources d'interactions entre milieu et observateur, ou les variables, sont moins importantes dans l'une que dans l'autre, mais elles ne sont jamais nulles ! En quoi est-ce si important que l'objectivité soit une composante scientifique et à t'entendre à l'usage exclusif de la science ? Et si je te dis qu'il importe plus de relier, proprement, un point de départ à un autre d'arrivée, quel que soit le moyen employé ou la reproductibilité ou la falsification éventuelle ! À quoi sert la Science en fin de compte ? Elle se suffit à elle-même ? C'est devenu un jeu indépendant de la société, à laquelle elle est à la base rattachée d'une manière ou d'une autre, ce qu'elle met au jour ne nous concerne-t-il pas tous ? Peut-elle dès lors s'émanciper des citoyens qui la font vivre, qui l'approuve ou la réprouve, jusqu'à s'enfermer dans une tour d'ivoire, réservée à une élite, qui n'est qu'un pouième de l'humanité ? L'objectivité n'est pas ce qu'il y a de plus crucial, en revanche d'être dans le vrai, dans la raison, dans la modération doit surseoir à la pure rationalité scientifique. Ce n'est pas parce que je peux faire une chose, que je dois la faire ! Cette devise devrait s'appliquer à la science: aux chercheurs du monde entier. Qu'importe si leur méthode est la plus efficace que l'humanité ait portée, il nous faut anticiper comment on acquière ce savoir particulier, et quel est son débouché le plus immédiat, si une des réponses est négative, alors il faudrait tout bonnement s'abstenir, et se consacrer à d'autres sujets. On peut bien sûr admirer la fraternité de la communauté scientifique, les efforts colossaux fournis et surtout les capitaux engagés, dans des projets pharaoniques au nom du savoir, à l'élévation spirituelle, alors même que la misère sur la terre ferme frappe des millions et des millions de personnes à travers la planète... ( Un paradigme, de longue date, récemment tombé en science: nos souvenirs d'enfance ne seraient finalement pas perdus à jamais ! Et pourtant la communauté, la collectivité, des scientifiques était unanime, vive l'objectivité collective ) Mais il n'y a pas besoin de mesure, il suffit de se comparer les uns avec les autres ! Ce qui prime ce sera l'authenticité des dires de l'observateur ou des observateurs, aucun intermédiaire sous forme d'appareil n'est nécessaire. Dans ces cas, ces notions ne peuvent jamais être utilisées, d'être un drogué ou un amateur averti dans un domaine, faudra t-il dès lors un papier qui stipule le titre, comme un prof de maths l'est parce qu'il a une fiche de paye qui le rappelle par une tierce organisation !? Faut-il tout mettre à crédit, en référence, d'une communauté ? Seul le nombre a raison face à l'individu, n'est-ce pas pervers comme situation, n'est-ce pas un frein au progrès ? Mes yeux ne sont-ils pas amplement suffisant pour constater que passer tout son temps libre sur son mobile n'a pas besoin d'autre justification, que d'en témoigner, de même une personne qui passe énormément de temps dans les salles obscures et qui a comme sujet de conversations les actualités cinématographiques, est par définition un cinéphile, comme celui qui collectionne des timbres est un philatéliste. Des données qualitatives sont suffisantes pour décrire une situation, les mesures ne sont pas toujours indispensables, en revanche les quantités doivent toujours être soumises à un jugement/raisonnement, autrement dit concomitante à une approche qualitative, d'où mon appel récurrent de commencer toute réflexion par des considérations qualitatives avant de chercher des quantités. Très bien sur ce point nous sommes en phase, dommage que tu ne pousses pas le bouchon plus loin, et de ne pas considérer que tout travail de recherche devrait aussi être accompagné par une démarche philosophique, ce qui ne veut pas dire que ce soit chaque chercheur en particulier qui s'y colle, ce serait utopique, car chaque soldat du savoir n'est par armé pour y participer, pas plus que dans le reste de la population proportionnellement, une âme scientifique n'a pas plus de chance d'être un philosophe que n'importe qui d'autre. Ça l'était, et ça l'est toujours, dans la mesure où la science se veut objective, et la plus à même de tendre vers des connaissances, que n'importe quel autre cheminement ne peut espérer atteindre, selon tes propres visions antérieures, alors même que son assise se situe dans un domaine où la science ne s'applique pas, ce que tu rappelles même. Comment prétendre s'émanciper, n'avoir affaire qu'à soi-même, quand ce qui la caractérise le plus, lui vient d'un domaine où elle n'intervient pas, caduque vis à vis de ses propres méthodes, i.e, non scientifique donc ! Et puisqu'il en est ainsi dès son fondement, pourquoi le philosophe ne pourrait pas continuer à flirter avec la connaissance scientifique, y fourrer son nez et dire ce qu'il a dire à son encontre !? Sans passer par le corpus spécifique aux sciences, leurs méthodes and Co., parler de la valeur de la science sans être chercheur/scientifique, comme le commentateur sportif n'est pas nécessairement un sportif lui-même, ou même à l'instant T. Le point d'orgue aura été quand même, d'avoir un moyen de faire le tri, entre ce qui est une démarche rationnelle, d'une croyance ou autres superstitions. Tu parles d'institution, pourtant quand tu regardes les premiers scientifiques, au sens moderne, ils travaillaient pratiquement pour leur propre compte, pour eux-mêmes, parce que mus par un besoin de savoir, de comprendre, bien loin des idées reçus ou arrêtées de leurs temps. Ce qui signifie que le savoir scientifique n'a pas rigoureusement besoin d'être institutionnalisé, il l'est pour que quelques entités, privées ou étatiques, aient la mainmise sur la production du savoir scientifique, surtout ses retombées appliquées ou débouchés ! Le principal frein que j'y vois est d'ordre pécunier, lorsque l'on travail seul, c'est bien parce qu'un joueur de foot ne se comporte pas comme les autres dans une équipe, qu'il peut apporter un élan que d'autres groupes n'auront pas, car plus classiques ou académiques dans leur jeu. C'est grâce à des troublions que la science fait ses plus grands pas, ne l'oublions pas, et même si en y regardant de plus près ultérieurement, une fois que le bien a été fait, que le travail de ce scientifique n'était pas exempt de travers, comme avec Mendel ou Pasteur, qui ont eu soit de la chance ou soit d'avoir légèrement falsifier les résultats pour faire concorder avec leurs idées. D'où l'importance, non de la rigueur de la méthode, d'oser ce que d'autres se refusent de faire. ( comme de mettre en évidence le tétraneutron normalement interdit par la théorie quantique SetV avril 2017 ) C'est en amont ou en aval de la méthodologie, la méthodo n'est qu'un moyen de... Mais il faut bien partir de quelque part, pour tendre vers un objectif, ce qui se trouve donc avant ou après, y compris en science. Dès 1762, dans son roman Emile ou de L'éducation, Jean-Jacques Rousseau s'élève contre le maillot, déclarant que " le nouveau-né était moins à l'étroit, moins gêné, moins comprimé dans le placenta qu'il n'est dans les langes... " De nombreux médecins néanmoins en relèvent les aspects positifs, ainsi, le docteur Blondet écrit encore en 1953, " le maillot français est encore la meilleure façon d'habiller les nouveaux-nés...les trois premiers mois l'hiver pour le jour, les six premiers mois pour la nuit. " Ainsi le maillot, pensait-on autrefois, avait trois fonctions, permettre le développement des jambes du nourrisson, en les maintenant droites, faciliter le port de l'enfant par les nourrices, conserver la chaleur. http://marishka-moi.over-blog.com/article-22653731.html Puis, au 17è siècle, le chirurgien et obstétricien français François Mauriceau(1) reprend l’idée en expliquant que « l’enfant doit être emmailloté afin de donner à son petit corps la figure droite qui est la plus décente et la plus convenable à l’homme ». Il n'y a pas d'âge pour la bienséance ! A partir du 18ème siècle, l’ «empaquetage» des bébés se généralise, et ce, pendant quelque 250 ans. http://www.magicmaman.com/,video-comment-emmailloter-bebe,3450,2220731.asp En France, l'emmaillotage était très répandu de l'Antiquité jusqu'au XIXè siècle. Ainsi enveloppé, le bébé était protégé du froid et son immobilité permettait de mieux le surveiller et... de l'accrocher à un clou ! Une méthode, certes peu envisageable de nos jours, mais qui permettait d'isoler le nourrisson de l'humidité du sol et d'éventuelles agressions par les animaux domestiques ou les rats. http://www.allodocteurs.fr/grossesse-enfant/enfant/nourrisson/l-039-emmaillotage-serait-dangereux-pour-les-bebes_11616.html Ainsi empaqueté, le nourrisson était également facile à transporter et à manipuler. Certains bébés n’étaient détachés et lavés qu’une fois par semaine. C’est un chirurgien suisse du XVIe siècle, Felix Würtz, qui le premier s’est élevé contre ces pratiques. Il insistait également pour que les poupons ne soient pas laissés durant des heures dans des langes mouillés. Aux XVIIe et XVIIIe siècles, d’autres médecins dénonceront cette pratique, dont l’Anglais William Cadogan, qui semble avoir été le premier en faveur de sa suppression totale. https://www.letemps.ch/societe/2015/12/21/emmaillotage-torture-bienfait Ça va être encore plus simple de répondre: «Aux origines, les sexualités étaient régies par la religion. Toutes les sexualités hors procréation étaient considérés comme des pêchés et étaient punies par la loi que ce soit la sodomie, la masturbation ou encore le coït interrompu. Ce n’est qu’au XIXe siècle que la médecine en pleine essor s’empare de la question de la sexualité.» On assiste alors à un boom des études sur la masturbation, la sodomie, la pédérastie ou l’uranisme. Le terme d’homosexualité est popularisé par un médecin aliéniste, Richard von Krafft-Ebing, dans son best-seller «Psychopathia sexualis» paru en 1886 dans lequel il intègre l’homosexualité à la théorie de la dégénérescence. Selon cette théorie, les «maladies mentales» les plus diverses se transmettent de façon héréditaire: si votre mère est alcoolique et votre père monomaniaque, vous avez de grandes chances de devenir homosexuels, criminels ou encore masturbateurs. L’homosexualité est donc considérée comme acquise dès la naissance. On passe alors de la vision criminelle d’un vice à la vision médicale et psychiatrique d’une «maladie». Puis la psychanalyse est passée par là. http://www.slate.fr/story/41351/homosexualite-maladie oui https://fr.wikipedia.org/wiki/Histoire_de_la_notion_d'autisme Et la fameuse objectivité scientifique dans tous ces courants évolutifs ? Nota: Car je rappelle que ce qui est propre à un objet ne dépend pas du contexte , ni de la personne qui émet l'avis ( caractère de ce qui est objectif ), ce qui veut dire que la propriété appartient en propre à l'objet et n'a pas de raison d'être différente aujourd'hui d'hier, donc si ce que l'on pense d'une chose évolue avec le temps, c'est que ce n'était pas propre à l'objet, mais en partie aussi au sujet ! Certes, mais ne sont-ce pas des sciences malgré tout, renvoyant à mon objection antérieure au-dessus !? Deux poids et deux mesures ? Cette hypothèse ( ces deux hypothèses en l'occurrence ) est indissociable de la théorie standard du modèle cosmologique actuel, pour rendre compte des phénomènes, ce n'est pas une simple spéculation ou conjecture, comme on en fait en math, là c'est une nécessité, que l'on ne peut pas pas évincer ou contourner, c'est donc à la fois objectif, dans le sens que c'est lié aux phénomènes, et en même temps subjectif car rajouter de manière ad hoc par les chercheurs, pour coller aux observations ! ( personne n'expérimente sur l'énergie sombre ou la matière noire en labo, hein ! ) Il faut combien de pénis pour différentier un homme d'une femme ? La distinction Homme-Femme est-elle affaire de quantité ou de qualité morphologique, ou entre un humain et un chat ? Et même la science est avant tout une question de qualité avant de quantité, mais faut-il encore savoir regarder, on n'interprète pas par " calculie ", mais bien par le langage de manière quasi-exclusive, en général si je dois le rappeler. Encore une fois, la qualité n'a pas besoin systématiquement de la quantité, alors que l'inverse si, la quantité n'est rien, ne signifie rien, sans apport qualitatif, car le - concept de - nombre lui-même est une qualité en premier lieu ! Tout bonnement parce que personne ne peut garantir d'avoir fait le tour de la question, de l'avoir épuisé, de l'avoir complètement cernée, de ne pas avoir approximé ou de n'avoir qu'approché la qualité, le caractère, la propriété ou la loi mis en évidence à un moment donné, et ce au travers de son filtre culturel dont il ne peut se départir, c'est pour cela que les paradigmes finissent par tomber, un jour, lorsque les approches successives se sont trop éloignées du premier jet. Rien ne résiste à l'usure du temps, il faut croire... rien n'est éternel pour le dire autrement, ni les matériaux, ni une idée. Et bien je n'en suis pas aussi sûr que toi, imagine qu'un jour on s'aperçoive, enfin dirai-je, que des objets puissent voyager plus vite que " c ", mais on ne pourra bien évidemment pas observer une telle chose, tant que l'on ne cherchera pas à le faire sciemment, car ce serait comme de vouloir mesurer la vitesse des objets volants dans le ciel avec uniquement des ondes sonores/acoustiques - sans la vue, sans les ondes électromagnétiques ( OE ) donc - on ne verrait au mieux que des mobiles voyageant à la vitesse des ondes de vibrations mécaniques du milieu considéré, c'est à dire mach 1 au mieux. ( de même tant que l'on utilise des OE on ne mesurera rien de plus rapide qu'elles ). Puisque la célèbre formule d'Einstein est connexe à cette célérité indépassable, la formule serait revue et corrigée à ce moment là. [ n'es-tu pas surprise que si un atome radioactif au repos projette une particule en se désintégrant à une fraction importante de la vitesse luminique ( par exemple à 50% de " c " ), qu'une fois mis en mouvement disons à 90% de " c ", nous ne constations pas de temps à autres, quand la chance est de la partie, un cumul des vitesses dans la direction de déplacement ( lorsque la désintégration est dans la même direction ), qu'est-ce qui retient cette particule de voyager bien plus vite que son transporteur matériel ou pourquoi plafonner à " c " ? ] Pour le gène, dans la mesure où c'est ce qui est transmis à la descendance, on sait qu'il existe des caractères transmis qui ne s'appuient pas sur le gène ADN, mais sur la méthylation de celui-ci, autrement dit une épigénétique, donc le gène perd en quelqu sorte de sa suprématie, il n'est plus le seul a être transmis, de même des portions non codantes, donc qui ne sont pas des gènes, tels que définis, peuvent aussi intervenir dans l'expression du génome, par le truchement de son repliement et donc de son expressivité effective, nous avons là deux cas qui s'émancipent des propriétés/caractéristiques réservées au gène jusqu'à présent, rien n'est inscrit immuablement dans le marbre... On abroge la morale ou l'éthique ! Ou on s'arme de patience, car tout est plus complexe/noué en sciences humaines, tout en ne restant pas obnubilé par la transposition fixiste des méthodes opératoires telles quelles, on ouvre son esprit et on tente de regarder avec son intuition, avec ce que l'on sent ou ressent, ce que l'on voit sans pouvoir l'expliquer méthodiquement/rigoureusement, suffit de voir les progrès réalisés en éthologie quand on s'affranchit de nos chaines asservissantes/handicapantes. Bon nombre des résultats obtenus par Euler ou Ramanujan n'ont pas été rigoureusement prouvés par leurs auteurs, juste sentis comme ça, la plupart étaient justes malgré tout ! Il nous faut donc intellectuellement dissocier le vrai de la rigueur/rationalité quand on veut comprendre ou savoir... Pour ma part, je dirai un grand non, il suffit d'accepter de ne pas pouvoir reproduire chaque évènement, mais de sentir le lien, la similitude entre diverses expériences, le point commun en quelque sorte, comme dans un autre registre on peut sentir/deviner le lien entre électricité, chaleur et mouvement de fluide, au-delà des phénomènes singuliers/particuliers. Je suis un garçon, est-ce que cela est une entrave pour reconnaitre/identifier d'autres garçons, des filles ? Non ! Ce qui est mal, ce ne sont pas les sciences en elles-mêmes, mais ce que nous en faisons, ou la permissivité que nous avons actuellement à leurs égards, et qui ne me semble plus tenable, pas plus qu'il n'est soutenable aujourd'hui de tenir que l'Homme a une place privilégiée à quelque niveau que ce soit. D'accord, alors, qu'est-ce qui empêche que la philo s'invite dans le monde des scientifiques, et de leur édifice que l'on appelle Science ? La science n'est pas quelque chose sans rapport avec la vie de tous les êtres vivants, tant dans son étude, c'est à dire son objet, mais aussi comme usagers de cette science car elle finit toujours par être appliquée, même lorsqu'elle n'est que " théorique " comme l'étude des comportements, ainsi que les implications ou retombées de ces usages pour toutes ces vies, on ne peut pas isoler la science, pas plus que l'on peut isoler l'objectivité en son sein, et parler en toute innocence de cette activité, qui est tout sauf anodine, pas plus que le marchand/fabricant d'armes n'est étranger ou innocent dans les guerres en tout genre, si il ne crée pas le conflit, il participe à son mode d'exécution, qui aurait donc un autre visage sans ses armes. Tu ne peux pas extraire la science de son contexte, en autre social et aussi écologique, et ne pas voir le maillage inévitable entre l'essor de l'humanité et la science omniprésente, directement comme indirectement, déclinée et divisée à tous les échelons de nos organisations, le positivisme est aujourd'hui à la source de presque toutes nos activités ou du moins une composante, et qui nous conduit petit à petit au transhumanisme, l'air de rien. La science doit dorénavant répondre de ses actes, voilà en résumé l'idée, c'est l'arme du positivisme contemporain qui sommeille en chacun de nous... Que l'objectivité n'est pas l'apanage des sciences ! Et encore moins de bien agir, de manière performante, adaptée, polyvalente, intelligente, etc... Le " problème " avec Montaigne c'est que ce n'est pas spécifique au savoir, à la connaissance, par exemple, il vaut mieux avoir une tête bien faite pour faire de la politique qu'une tête bien pleine d'astuces du passé, de méthodes prêtes à l'emploi, ou à l'inverse d'être doué à l'école pour régurgiter ses leçons mais ne rien savoir faire de ses dix doigts ! Parce que ce n'est pas être contre la science et la connaissance scientifique, mais qu'à ce jeu, il ne faut pas faire n'importe quoi, d'où l'intérêt d'une plus grande conscientisation dans son usage, tel un chimpanzé avec une boite d'allumettes en pleine forêt ! Ne pas confondre/joindre/amalgamer, pouvoir - par la science - et vouloir - par la conscience - en quelque sorte ! ( par exemples la fission nucléaire n'est que source à problèmes: bombes, radioactivités persistantes, pollution, les OGM risquent d'en être un, épidémiques )
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