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  1. D'où, encore une fois, la nécessité de recontextualiser cette inteprétation marxiste, qui porte sur le XIX, période durant laquelle la confrontation monde ouvrier/bourgeoisie devait être bien bien plus flagrante qu'aujourd'hui.
  2. Exactement, le point de vue individuel et interpersonnel doit évidemment être pris en compte dans l'analyse du comportement social, mais se limiter à cela est une très grossière erreur, tout comme se limiter aux logiques groupales en est une autre... D'où l'impossibilité de faire de la psycho sociale sans faire de socio et vice versa
  3. C'est ce qu'on appelle un concept, ou "idéal-type", utilisé pour tenter de décrire au mieux les rapports de force observables dans la réalité. La notion de capitalisme est un outil théorique, mais il n'est pas observable dans le réel "en tant que tel" ; Est-ce que pour autant on pourrait dire qu'il n'existe rien en ce bas monde qu'on pourrait rapprocher de la notion de capitalisme ? Je pense pas, non... Même chose pour les classes donc, et ce n'est surtout pas parce que le champ social t'apparait comme complexe qu'il l'est forcément... Ta question est plus épistémologique qu'autre chose finalement, mais pas étonnant qu'en adoptant des "lunettes" purement et simplement rationalistes/rationnelles, tu sois incapable de faire autre chose que réduire l'individu à un être calculateur en fonction de ses fins personnelles, et donc à oublier totalement les logiques de groupe qui amènent aux mouvements sociaux, etc. (voir les travaux d'Alain Touraine).
  4. Cette théorie est en effet très intéressante, mais est malheureusement pénalisée par les médias... Les mouvements sociaux qui s'en réclament, de près ou de loin, sont très nombreux, et à mon avis, plus le temps avancera, plus on en entendra parler...
  5. Je pense pas que ça soit ici qu'on doive parler de ça, mais je me permets quand même de te répondre que l'appartenance à une classe n'est pas définie uniquement par les quantités de capitaux, mais aussi par leur structure, leurs rapports, et surtout enfin par l'habitus, qu'on peut comprendre comme la manière de "jouer", de mettre en oeuvre les capitaux, adoptée par l'acteur. Donc oui, c'est plus complexe qu'on ne l'imagine... Capital culturel élevé + capital financier faible = "fraction dominée de la classe dominante" ex. artistes, profs d'unifs, etc.
  6. Vous n'avez pas l'air de comprendre que les gens se foutent d'avoir X points de croissance ou des exportations nettes élevées ; ce qu'ils veulent, c'est pouvoir étudier, vivre dans un environnement sain, avoir un travail un minimum décent, etc. Les manifestations sont des évènements à prendre en compte, mais vous avez raison, pas n'importe comment. Votre Manif pour tous, par exemple n'a rien à voir avec votre situation économique. Mais dans le cas du Chili, je ne vois vraiment pas comment on pourrait affirmer le contraire, il suffit de voir les revendications...
  7. http://www.lemonde.f...57936_3222.html http://www.liberatio...ec-la-police#s1 De mieux en mieux oui, c'est l'éclate au Chili ! "Au plus bas dans les sondages, Sebastian Piñera ne bénéficie plus que de 26 % d'opinions favorables. Car, outre les étudiants, le président millionnaire, qui a fait fortune dans le transport aérien, doit également affronter la colère des écologistes et des mineurs."
  8. C'est (aujourd'hui encore) un des pays qui est dans le top 20 des inégalités sociales, et c'est encore plus fort au niveau de la différence entre les sexes... Et inutile de comparer avec tous les autres pays d'Amérique du sud, ce serait ne pas prendre en compte d'énormes disparités régionales et culturelles. De plus l'utilisation des indicateurs macro classiques (PIB, exportations, etc.) comme preuves de "bien-être" ou de "santé de l'économie" est fortement critiquée, aujourd'hui.
  9. Et si on parlait des conditions dans lesquelles le Chili a été "libéralisé", mmh ? Salvador Allende, Pinochet, 1973, CIA, ça vous dit quelque chose ? Tout ce qu'il y a de plus libéral, comme système politique, une dictature, n'est-ce pas ? "Mais s'il fallait connaitre le libéralisme pour le critiquer hein."
  10. Déclin de qui, déclin de quoi ? La notion même de Progrès ne tient plus la route aujourd'hui, ou alors il faut avoir de sacrées oeillères et une âme bien innocente...
  11. Le libéralisme n'a en fait presque rien à voir avec les politiques socio-économiques actuelles, qui sont elles qualifiées de néo-libérales. Le libéralisme est une théorie philosophique très intéressante et qui continue d'inspirer grandement le fonctionnement de nos sociétés, mais c'est à mille lieux de ce qu'ont prôné l'école de Chicago, Thatcher et autres Reagan...
  12. Hi hi latin-boy 30 le néolibéral dans toute sa splendeur => État fort et omniprésent, concurrence et marché partout ! Et dis moi, dans ton système où il faut produire et inciter à produire sans arrêt, que se passera-t-il quand les gens auront plus envie d'acheter une voiture toujours plus belle que celle du voisin, leur troisième écran plat 3D, ou l'iPhone 18 ? Comment peut-on sérieusement légitimer un système qui repose plus que jamais sur le fait que les populations doivent dépenser jusqu'à leur dernier sous, sous peine de "récession" ?
  13. D'où leur vient cette facheuse manie de s'approprier sans arrêt la définition de l'économie ?! Voilà ce qui arrive quand on donne des cours d'économie à l'unif' qui se font passer pour des sciences dures... Si le monde était aussi simple que Mankiw et consorts l'espéraient, il y aurait pas de question à se poser...
  14. Faut quand même pas oublier que Marx analyse la société du XIXème siècle : à ce moment-là, la société était bien différente d'aujourd'hui, et bien plus polarisée entre prolétariat et bourgeoisie. Aujourd'hui c'est clair que ces deux classes sont bien moins représentées, mais il est ridicule de dire qu'il n'y aurait "pas de classe", il suffit d'ouvrir les yeux. Les classes existent bel et bien, mais il faut utiliser les outils et théories d'autres penseurs pour pouvoir les repérer et analyser (exemple : Bourdieu, avec ses fameux capitaux). Au niveau du sens de l'histoire, évidemment l'idée est dépassée, mais il ne faut pas tomber dans l'excès inverse en disant que c'est la hasard le plus complet qui est aux manettes... Il est tout à fait possible de ne pas être d'accord avec les grandes théories hégéliennes/marxistes historiques, et en même temps de penser que oui, le communisme est une étape possible dans la continuité du capitalisme, parmi tant d'autres...Ne jetons pas le bébé avec l'eau du bain !
  15. "Si tu veux justifier quelque chose, naturalise le !"Jolie analyse ! Tu fais bien de parler de Marx comme sociologue et non pas comme théoricien politique, ce que beaucoup trop de gens font. Marx n'est aucunement responsable de la traduction normative qui a été faite de ses analyses. Lénine, Trotsky, Staline etc. n'ont jamais appliqué ses idées qui pourtant sont sans arrêt assimilées à leurs actes. Cela empêche tout débat sur une possible réactualisation, sur le dépassement de la théorie de Marx aujourd'hui.
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