Aller au contenu

January

Modérateur
  • Compteur de contenus

    62 284
  • Inscription

  • Jours gagnés

    253

Tout ce qui a été posté par January

  1. Me Szwarc : il vous avez dit qu'il venait donc. Qu'elle était la taille du sac ? Le témoin montre la taille d'un sac de sport. Elle dit que son frère l'a mis à l'arrière de la voiture mais n'est pas certaine Me Szwarc: le 5 janvier, quand il vient chez vous récupérer le sac, il a une chambre chez vous ? - Non, ses vêtements sont dans ma chambre. Me Szwarc : ce sac était préparé ? Il l'a juste récupéré ? - Oui. Me Szwarc : Mr Pastor Alwatik nous a dit qu'il avait mis le sac dans le coffre... Me Klugman, avocat de la partie civile: vous avez dit être très proche de votre frère, presque un "père de substitution" ? Nathalie M. : oui je confirme. Me Klugman : Vous avez indiqué qu'avant l'épisode du mariage de votre frère, il avait changé d'aspect physique, qu'il s'était laissé pousser la barbe Nathalie M. : oui je pense que c'était pour faire plaisir à sa femme. Me Klugman : La barbe et le mariage de votre frère avec une femme rigoriste ne vous fait pas dire que votre frère passe dans un aspect religieux qui vous inquiète ? Nathalie M. : Non pas du tout. Il n'y a aucun changement dans son attitude (à Pastor Alwatik), il est toujours aussi câlin, joyeux. Me Klugman rappelle les déclarations du témoin aux enquêteurs. A l'époque du mariage de son frère en 2014, elle ignorait que c'est Amedy Coulibaly qui lui avait présenté sa femme. Pour le témoin soeur de l'accusé, son frère Nezar Pastor Alwatik s'est marié avec une femme religieuse pour fonder une famille et pas parce qu'il devenait plus religieux. Nathalie M. : s'il était vraiment rentré (Pastor Alwatik) dans une religion très rigoriste, salafiste, il y aurait eu des signes vis-à-vis de nous, une gêne. Rien n'a changé, on fait Noël, on fait Hanouka, rien n'a changé. Me Gérard Zbili, avocat de la partie civile: il vous a parlé de l'antisémitisme en prison ? Nathalie M.: non on a pas parlé de ça. Mais quand il était à Villepinte (jusqu'en 2013), j'étais en plein divorce. Mes préoccupations étaient autres à cette période que de savoir s'il y avait ou pas de l'antisémitisme en prison Me Zbili: Vous dites que Pastor Alwatik fait Shabbat chez vous à la maison. Vous aurait-il dit s'il avait pris un versus plus radical ? - je vois mal mon frère venir chez moi où l'on fait Shabbatet faire semblant qu'il s'intéresse à ma religion, je vois pas où tout cela pourrait mener. Préparer un attentat où Je peux être ? Il participerait à ça ? C'est impossible, je n'ai pas le moindre doute Me Zbili au témoin: J'entends votre réponse madame mais d'autres peuvent avoir quelques doutes... AG : votre fille a donné son vieux mac à votre frère. Il vous l'a dit qu'il l'avait revendu Nathalie M. soeur de Pastor Alwatik : je l'ai su après. Mais je sais pas quand il l'a vendu. AG : la parka perdue, c'est ce qu'il portait habituellement ? Nathalie M. : il portait aussi la doudoune qu'il m'avait piquée. AG : vous savez si un mariage civil était prévu pour votre frère? - A ma connaissance, non. AG : votre frère nous a expliqué qu'il avait de vrais liens d'amitié avec Amedy Coulibaly, que leurs liens s'étaient intensifiés à partir de novembre 2014, il vous en avait parlé avant les faits ? - Non Me Dosé : Vous étiez en vacances quand il s'est marié, aurait-il sinon insisté pour que vous soyez là ? - Je pense qu'il (Pastor Alwatik) avait un peu honte de se marier avec une personne qui est à l'opposé de nous, de nos pratiques religieuses. Ca l'a peut-être arrangé que l'on ne soit pas là. Sa femme a été très correcte quand on l'a vue, sympathique. Elle était voilée mais tout en rose. On a parlé religion mais comme ça. Quand mon fils est parti, elle a enlevé une partie de son voile. Me Dosé sur l'écoute de Pastor Alwatik du 15 janvier 2015, où Alwatik échange avec un homme inconnu, et où il est question de "Mon frère Charlie". Les deux rigolent.. Nathalie M: je trouve ça très déplacé. Ca lui ressemble pas. Me Dosé : Coulibaly lui a montré des vidéos horribles de Syrie, comment a-t-il réagi selon vous ? - je pense qu'il n'a pas pu regarder ça. Ca lui ressemble pas.
  2. Nathalie M. : Nezar me dit après que ce mec-là (Coulibaly) il l'a connu en prison. J'ai pas pensé au départ à une relation amicale. Le président : Le 5 (janvier) on a une photo de lui avec Coulibaly dans une station-service. Vous vous souvenez comment il était habillé (la parka d'Alwatik a disparu) ? Nathalie M. soeur de Pastor Alwatik : je pense qu'il est entré en pull à la maison. Le président : il vous parle de tout ça quand vous allez le voir en détention ? Comment il se positionne ? Nathalie M.: il arrive pas à comprendre. Ca reste un mystère, comment cet homme (Coulibaly)...Mon frère n'a pas pu être au courant de ça (les attentats). C'est sûr et certain. Je n'en ai pas le moindre doute. Assesseur : vous avez évoqué une famille arc-en-ciel. Votre frère s'appelle Nezar Mickaël Pastor Alwatik Nathalie M.: on m'a demandé de choisir un prénom, moi j'avais choisi Mickaël. Ma mère a mis Nezar en principal mais elle l'appelait Mimi. Quand mon père l'a reconnu, l'état civil a mis les deux noms, un peu comme ça.
  3. Nathalie M. demi-soeur de Pastor Alwatik On est très très proches. Je suis de confession juive. Lui est musulman. Je pense que la religion l'a aidé à supporter le poids de la prison. Et sa maman a eu un cancer quand il était en prison. Nezar est quelqu'un de gentil.. Et puis il y a eu les attentats. ca nous a bouleversé, la France entière a été bouleversée. Le 7 au soir, il était chez moi, il voulait racheter une pizzeria. On a parlé de ça mais aussi des attentats horribles. Puis il y a eu la policière tuée, et l'Hyper Cacher. Là ça a été un tsunami dans ma vie, j'ai une amie qui vit à 500 mètres. L'horreur arrivait, la communauté juive de nouveau prise à partie. Je n'ai pas vu Pastor pendant quelques jours. Je ne sais pas si on en a parlé. Elle raconte que son demi-frère lui a dit que Coulibaly il l'avait connu en prison, "ce monstre". "Et puis il a été interpellé". C'est une horreur pour lui d'être lié à quelque chose comme ça. Il se demande comment il n'a pu rien voir chez Coulibaly avant les attentats. Le président : il était de religion musulmane par sa mère ? Nathalie M. : la religion je pense qu'il s'y intéressait pour je pense appartenir à une famille. Rien d'inquiétant dans ses paroles qui puissent éveiller... Le président :quand il est sorti de prison, vous l'avez trouvé changé, La barbe.. Nathalie M. : pas un changement radical. Il s'intéressait à notre religion, il faisait shabbat avec nous, il mettait la kippa. C'était un échange de discussion. La seule chose, c'est quand il s'est marié, il a plus laissé pousser sa barbe, je me suis dit pour faire plaisir à sa femme. Elle est venue chez moi, elle était voilée, mais tout en rose, ça m'a moins agressée. Je me suis dit qu'il voulait être pèren avoir des enfants. Que c'est pour cela qu'il se mariait. Mais je savais que ça ne marcherait pas. Je pense que sur la mariage avec Chaineze H. sa mère a du dire qu'elle n'était pas d'accord mais lui a du passer outre, pour les enfants. Le président : il y a un côté dépit à ce mariage.. Nathalie M. oui peut-être. Le mariage de Chaineze H. et Pastor Alwatik a eu lieu le 9 août 2014, la séparation est le 3 novembre. Prsdt : vous vous souvenez que votre frère (Pastor Alwatik) est venu chercher des vêtements chez vous. Vous parlez du 6 janvier, puis après vous direz peut-être le 5 janvier en fin d'après-midi selon vous. Il apparaitrait que ce serait le 5 ? Il est venu chez vous avec quelqu'un. Nathalie M. : ce jour-là j'ai pas fait attention s'il était tout seul ou non. Il était venu chercher des vêtements que j'avais lavé. Quand il a mis son sac dans la voiture, j'ai compris qu'il y avait un conducteur. Prsdt : le 7 janvier Pastor Alawtik vient chez vous, vous parlez des attentats Nathalie M. demi-soeur de l'accusé: bien sûr, ça venait d'arriver, c'est tout frais, c'est un attentat. Mais c'est vrai les attentats de l'Hyper cacher nous ont beaucoup plus secoués. On n'a pas passé toute la soirée à parler de Charlie Hebdo, on se serait vu le soir de l'Hyper Cacher, ça aurait été très différent.
  4. L'avocate générale revient maintenant sur la parka de Pastor Alwatik qui a disparu Pastor Alwatik : j'ai demandé même à mes proches de chercher cette veste, elle est introuvable Me Pugliesi, avocate d'Amar Ramdani fait confirmer à Pastor Alwatik qu'il n'y a "aucune corrélation" entre les appels entre son client et Akwatik et les déplacements de Ramdani dans le nord L'accusé: non il n'y a aucune corrélation Me Pugliesi : le pique-nique Sanabil, un fonctionnaire de police a dit que Ramdani n'y avait jamais été, visiblement ça suffit pas, vous confirmez que Ramdani n'y était pas ? Pastor Alwatik : oui Me Pugliesi : à Villepinte, la buanderie était sur deux étages. Ramdani participait à vos challenges de sourates avec Coulibaly ? Pastor Alwatik: Non il était pas avec nous Me Guillaume Arnaud, avocat de Pastor Alwatik: Pourquoi à votre sortie de prison vous vous installez à Epinay et pas chez votre mère ? - En fait je suis interdit du 92, je suis interdit de tout mon quartier. Je me retrouve à Epinay tout seul, seul au monde... Me Delphine Malapert, avocate de Pastor Alwatik : pourquoi sur le 5 janvier quand vous êtes avec Coulibally vous n'avez pas dit tout simplement aux enquêteurs que vous aviez passé plein de coups de fil à des amis, à votre mère.. - tout se mélangeait dans ma tête; il y avait de la trahison... Me Marie Dosé, autre avocate de Pastor Alwatik : avez-vous eu peur le 9 janvier, alors que vous alliez le soir à des fiançailles, quand vous avez appris que l'auteur des attentats était Coulibaly ? - bien sûr que j'ai peur. Je sais que j'ai touché les armes. je me pose la question s'il avait utilisé son disque dur (Coulibaly sur l'ordi de Pastor Alwatik), y'a la journée dans la voiture qu'on a passée ensemble. Je savais qu'ils (les policiers) allaient venir me chercher. Mais j'étais paralysé. Me Dosé : quand avez-vous dit à Coulibaly que votre soeur était de confession juive ? Pastor Alwatik : dès le début, en prison, il le sait très bien. Il n'a jamais eu de réaction bizarre. De dire qu'il y a pas d'antisémitisme c'est faux. Bien sûr qu'il y a de l'antisémitisme en France. Encore plus en prison, je vois des croix gammées à l'isolement, des "sales juives" et personne ne les efface. Me Dosé : en détention quelqu'un vous a dit que Coulibaly était radical ? Pastor Alwatik : Non. Bien sûr qu'il me l'a caché, à moi et à tout le monde. C'est après coup que je vois que c'est un antisémite notoire (Coulibaly). Pas une fois il a fait allusion à ce type de chose. Moi, tout le monde savait que ma famille était juive, l'autre moitié chrétienne et l'autre moitié musulmane (rires dans la salle) Je ne sais pas pourquoi vous rigolez. oui ok, c'est moitié-moitié. Les gens m'aiment bien parce que je suis social, je fais rigoler les gens. Je suis pas quelqu'un de mauvais, je peux charrier n'importe qui. Je suis foufou, je rigole. Je peux dire que je suis quelqu'un de marrant. Amedy était gentil avec moi, bienveillant, il me fait des gâteaux. Je l'appréciais, il y avait du respect, pas de la peur. C'était un ami. Comme un grand du quartier, des choses qu'on ne fait pas devant eux. Une forme d'ascendance. Amedy (Coulibaly) ne m'a jamais menacé, tabassé. Il a toujours était bien. Il y avait une dimension religieuse mais on ne voyait pas de radicalité, c'était un ami. Me Dosé: Ca vous a surpris les armes dans son coffre ? Pastor Alwatik : Je savais qu'il avait fait des braquages. Mais.. Non qu'il puisse assassiner des gens, non.
  5. AG : vous avez eu le temps de vous préparer à cette garde à vue.. Pastor Alwatik : Personne ne se prépare à une garde à vue. Mon casier c'est des bagarres, du trafic de stup... L'avocate générale met l'accusé face à ses contradictions sur les voitures notamment. Elle dit qu'il avait indiqué avoir une Twingo à dispo et ne comprend pas pourquoi il a eu besoin début janvier d'emprunter un véhicule à Coulibaly alors qu'il en avait un. Pastor Alwatik : En garde à vue et en interrogatoire, j'ai dit beaucoup de mensonges. J'étais campé sur mes positions, je me suis enfermé dans mes mensonges. AG : Le 5 janvier, Coulibaly vient à votre domicile, vous restez là une heure. Pastor Alwatik : non, non non, il m'a accompagné chez ma soeur. L'avocate générale : Coulibaly borne de 15h09 à 16h11... Pastor Alwatik : le 5 janvier, Coulibaly fait plusieurs arrêts, sur un parking. Je sais pas s'il ouvre le coffre, c'est flou pour moi. A un moment, il repart, moi je vais au centre commercial. J'achète les siphons de douche pour ma salle de bain. Quand j'ouvre le coffre je vois un sac avec les armes, je vais pour le déplacer. Je vois les armes, je les touche, je vois s'il y a pas Amedy, la police, je range et je repars au centre commercial. Je touche les armes, je ferme le coffre, je pars à Dia ou à Franprix acheter une bouteille d'eau, je reviens, je vois Coulibaly. Il me demande où j'étais, il me dit qu'il faut qu'il taille. L'avocate générale précise que Pastor Alwatik n'a livré aucun détail sur le lieu de ces supposés achats. Les enquêteurs n'ont pas pu vérifier ces éléments. Pastor Alwatik : même mon avocate a été surprise que j'achète des siphons AG : le 6 janvier au soir vous voyez Amedy Coulibaly. Il vous dit quelque chose de particulier ? Pastor Alwatik : non on s'est dit au revoir. On se fait un check normal et il part
  6. Sur Belhoucine : Pastor Alwatik: Belhoucine je savais même pas qu'il était à Villepinte. Je savais même pas qu'il était dans une affaire de terrorisme. Belhoucine je ne l'ai jamais côtoyé à Villepinte (la prison). AG : Pourtant Belhoucine vous le voyez au pique-nique Sanabil qui rassemble d'anciens détenus Pastor Alwatik: Il y avait des femmes, des enfants, et pas que des anciens détenus au pique-nique L'avocate générale sur les challenges en prison, avec Coulibaly notamment Pastor Alwatik : Les challenges c'était des sourates AG : votre amie, Coulibaly l'appelait votre "péché majeur" Pastor Alwatik : il n'y avait rien d'agressif, pour moi c'était voir ma nana, mon petit péché mignon quoi, de la taquinerie AG : vous aviez parlé de piques... Sur le mariage : AG : Vous nous avez parlé d'un mariage civil, c'est nouveau ça Pastor Alwatik : Non, j'ai fait mon mariage religieux, la mairie devait être un peu plus tard AG : Coulibaly était souvent marieur ? Pastor Alwatik : souvent je sais pas. Il l'avait fait une fois ça c'était mal passé. Après il ne voulait plus recommencer. L'avocate générale revient sur les "multiples versions" de Pastor Alwatik sur les dernières fois où il aurait vu Amedy Coulibaly et la téléphonie, mais aussi sur la manipulation des armes, les téléphones effacés, et l'ordinateur vendu. où est la bonne version? Pastor Alwatik : Je pensais avoir été clair ce matin. Là on est à l'audience. J'ai menti et j'ai fait beaucoup d'erreur, si vous me croyez pas ce sera tant pis pour ma gueule. Je n'ai jamais été interpellé de la sorte. Il n'y a jamais eu d'interpellation de ce type-là. Il y a plein de choses qui se sont passées. quand j'apprends que c'est Amedy qui est l'auteur de l'attentat, je vais à des fiançailles avec un ami. C'était prévu (le 9 janvier) je suis déboussolé. je fais des sourires de façade mais il y a plein de choses qui me trottent dans la tête : l'ordinateur, la Clio, la trahison de Dolly.
  7. On revient sur la façon dont Alwatik a touché les armes dans le coffre de la voiture. Il explique à nouveau. Me Swarc lui demande comment il peut voir les armes dans le noir (c'est la nuit). Alwatik : quand vous ouvrez le coffre y a une lumière ! Me Szwarc : et l'ordinateur ? Pastor Alwatik : j'ai eu peur qu'il soit relié à moi parce que Coulibaly avait branché son disque dur Me Szwarc : pourquoi vous ne l'avez pas détruit alors l'ordinateur ? Pastor Alwatik : Je l'ai vendu, j'avais besoin d'argent. Ce matin, Pastor Alwatik a dit qu'il avait vendu l'ordinateur après l'attentat du 9 janvier. L'ordinateur n'a jamais été retrouvé. Me Barré, avocate de la partie civile : Le 5 janvier 2015 vous êtes avec Coulibaly de 15h59 à 20h36. Coulibaly voit Amar Ramdani, Alli Riza Polat et Willy Prevost ce jour-là mais vous vous ne les voyez pas ? Pastor Alwatik : non Me Barré : Saviez-vous en prison qu'Amedy Coulibaly avait été condamné pour terrorisme ? Pastor Alwatik : non pas du tout. Je savais qu'il était dans une affaire de terrorisme mais qu'il était condamné non. Au début, les échos que j’avais c’était une histoire d’évasion et en prison en général on fait pas travailler les gens qui sont là pour du terrorisme. Me Barré : Vous épousez une femme rigoriste, vous voyez Mohamed Belhoucine, il y a un rappel religieux chez vous en présence d'Hayat Boumedienne et d'Amedy Coulibaly. Me Barré évoque une écoute téléphonique du 15 janvier 2015 entre Pastor Alwatiket un ami à lui. La conversation se termine avec "Mon frère Charlie". Vous éclatez de rire. Qu'est ce qu'il y a de drôle ? Pourquoi ça vous fait rire qu'on vous appelle "Mon frère Charlie" 8 jours après les attentats ? Pastor Alwatik : C'est une blague, une blague anodine ca m'a fait rire sur le coup. Me Barré: C'est quoi la blague ? Pastor Alwatik J'ai pas été le seul à rires sur ce genre de choses. C'était de mauvais goût. Les attentats c'est pas du tout marrant. La discussion tournait pas autour de ça. Me Cechman évoque une écoute entre Alwatik et une autre personne où est dit notamment: "Va te faire sauter", "J'étais dans les abîmes". Pastor Alwatik sur ces expressions: "Va te faire sauter" c'est l'équivalent de "Va te faire baiser".... "J'étais dans les abîmes" je faisais référence au mariage avec Chaineze H. j'avais pas de télé. tout le monde sait que j'aime beaucoup la PlayStation. C'était en rapport à mon mariage. Me Korchia : Vous avez dit que votre maman était la personne la plus importante au monde. Vous parlez de votre mariage avec Chaineze H. avec elle, elle est contre. Vous attendiez le retour de Coulibaly d'un pèlerinage pour le mariage ? Pastor Alwatik : oui c'est lui qui me l'avez présentée. Je voulais qu'il soit là pour le mariage Me Korchia : Votre mère ne voulait pas que vous vous mariez avec cette femme, mais vous suivez les conseils d'Amedy Coulibaly plutôt que ceux de votre mère.. Alwatik : J'avais envie de fonder une famille. Ma mère était contre parce que Chaineze portait le voile. Moi ça me dérangeait pas, l'envie de fonder une famille était beaucoup plus forte Me Korchia : vous êtes passé outre Alwatik : je m'étais déjà engagé Me Korchia : vous êtes fils unique, considériez-vous Coulibaly comme un grand frère ? Pastor Alwatik : C'était quelqu'un de gentil, de sympa avec moi, il m'achetait des baskets quand j'étais en prison. C'était pas un grand frère, il n'avait pas de crainte. Il était plus âgé que moi, il avait plus d'expérience. Interrogé sur la religion : - Je me considère comme un musulman et je le suis. Je fais mes prières, le ramadan. Vous parlez de la hijama Me Maktouf : c'est une pratique prophétique ! Salafiste ! Pastor Alwatik : Benzema c'est un salafiste ? Moi je n'ai pas de pratique rigoriste de l'islam, je ne suis pas un salafiste. Me Metzker : Etes-vous takfiriste ? Pastor Alwatik: Non Me Metkzer : vous savez ce qu'est le takfirisme ? Pastor Alwatik : je serai venu ici avec une grosse barbe, vous m'auriez dit je suis radical; J'ai pas de barbe, on me dit que je suis takfiriste. Je fais à ma sauce, c'est tout. Me Metzker : dans le discours djihadiste, on promet des vierges après l'attentat selon vous, c'est une présentation qui relève de méthode djihadiste.. Pastor Alwatik: c'est qui la vierge ? (rires dans la salle) Je sais pas ce que vous trouvez de marrant. Je comprends pas la question. Qui m'a promis une vierge ? Amedy m'a promis une vierge, c'est ça que vous voulez dire ??? Me Metzker : dans le discours djihadiste, on promet des vierges après l'attentat selon vous, c'est une présentation qui relève de méthode djihadiste.
  8. Assesseur : Belhoucine était à votre mariage, pourquoi vous l'invitez ? Pastor Alwatik : Faut savoir que quand il y a un mariage, les portes restent grandes ouvertes. C'est bien d'offrir à manger. Belhoucine (Mohamed) ça m'a pas dérangé qu'il vienne, c'est pas moi qui l'ai invité. Il a su par Amedy que je me mariais. Assesseur : Mohamed Belhoucine, Il est pas venu juste pour manger... - A mon mariage Il y en a qui sont venus pour manger, d 'autres pour rigoler, d'autres pour voir s'il y avait pas des femmes. Bon si c'était pour trouver des femmes ils s'étaient trompés d'adresse. Medhi Belhoucine était aussi au mariage. Quand je me balade avec Coulibaly le 5 (janvier 2015), je peux pas savoir que sa femme (Hayat Boumedienne) et les Belhoucine sont partis, il en parle pas. Assesseur : Pourquoi vous n'avez pas parlé en garde à vue de Ramdani ? Pastor Alwatik : si on ne me parle pas des gens, je vais pas en parler. Amar c'est un ami, c'est mon ami, on rigole. Moi je sais qu'Amar fait dans les escroqueries. Je vais pas l'impliquer dans une affaire qui me regarde moi. Assesseur : comment après la tdétention vous revoyez Ramdani ? Pastor Alwatik : Moi je sors avant lui. Lui sort plus tard (de prison). On se revoit. On va manger, on rigole, voilà. Revoir des personnes avec qui vous avez passé du temps en prison, ça fait du bien Le 1er assesseur : 'Le bon vieux temps' nous a dit un témoin venu ici à la barre L'accusé: oui c'est ça Assesseur : Enfin.. le bon vieux temps si l'on peut dire ! Ramdani vous êtes au courant qu'il va dans le Nord ? Pastor Alwatik : Je suis pas sa femme moi à Ramdani, comment je peux savoir qu'il va dans le Nord (pour les armes selon l'accusation)?? Assesseur : Votre ADN est aussi dans un gant (retrouvé à l'Hyper Cacher) Pastor Alwatik : alors là j'ai aucune explication. J'ai demandé à mes avocats si on me voit à la station essence mettre de l'essence avec le gant... Je sais pas.. Le 5 janvier il (Coulibaly) devait venir chercher les clés de la Clio. On passe la journée ensemble et je lui remets pas les clés de la Clio. J'ai oublié. Le 6 il revient il prend les clés de la Clio et il part. Pendant l'instruction on me dit que c'est moi qui garde les armes. J'essaie de m'extirper de là comme je peux. Mais maintenant je peux pas dire qu'il était pas venu (Coulibaly). Le 1er assesseur lit l'ordonnance de mise en accusation concernant Alwatik : Tous s'interrogent sur ce point, pour vous, on aborde le fait que l'on pense que vous seriez beaucoup plus proche et au coeur de ce qu'il se prépare, Qu'est-ce que ça vous fait ? - D'une je partage pas du tout l'idéologie de Coulibaly. Je suis musulman, je fais le ramadan. Jamais je vais partager une idéologie qui consisterait à tuer des gens en fonction de leur religion. J'ai jamais gardé d'armes, j'ai jamais aidé à en garder, Vous parlez de zigoto, je suis pas dans les mails. Dolly c'était mon ami, il m'a trahi comme on m'a jamais trahi. Lu i il est mort, moi je suis dans un box, j'ai jamais détenu d'armes. J'ai rien voir avec tout ça. Faut pas oublier monsieur, ma soeur est juive, je vais Shabbat et Hanouka avec mes neveux et mes nièces. Comment je vais me réveiller un jour et me dire je m'associe avec lui (Coulibaly) pour tuer des gens. Moi si j'avais su j'aurais tout fait pour l'en dissuader (Coulibaly), jamais il m'en a parlé. Ce que je partageais avec lui c'était l'amitié, on allait manger ensemble. Il a été le marieur, il a été mon témoin mais pas plus. Le président s'étonne que l'accusé se soit séparé de son ordinateur qui le "liait" selon ses termes avec Coulibaly. Pastor Alwatik dit qu'un jour, Amedy Coulibaly est venu chez lui pour lui montrer des vidéos et qu'il avait branché le disque dur sur l'ordi. Le président rappelle que la vidéo de revendication d'Amedy Coulibaly a été montée et diffusée après les attentats des 8 et 9 janvier, qu'il y a dans cette vidéo des images de l'Hyper Cacher. Pastor Alwatik assure ne rien à voir avec tout ça. Le président : sur le gant, vous répondez au juge par une interrogation :'est-il possible que je lui ai serré la main et que mon adn se retrouve dans le gant ? Pastor Alwatik : je m'interrogeais moi-même. J'ai pas d'explication sur l'ADN. Assesseur : sur les liens d'amitié avec Coulibaly, certains ont parlé de craintes, de menaces, d'autres accusés de relations saines.. Pastor Alwatik : Amedy c'était mon ami, j'avais pas peur de lui. Il y avait une forme de respect, il était plus grand que moi. Je fumais pas devant lui. Assesseur : Au niveau religieux vous étiez son disciple ? Pastor Alwatik : non. On a appris des petites sourates c'est tout. Assesseur : Votre amitié avec Amedy Coulibaly ne vous permettait pas de lui demander à quoi étaient destinées ses armes dans sa voiture ? - je voulais pas qu'il croit que je fouillais dans son sac. J'ai eu peur de sa réaction, je lui ai rien dit. Je lui ai pas dit que j'avais touché les armes. Mais jamais j'aurais imaginé qu'il (Coulibaly) aurait pu faire ça. Qu'il allait commettre des assassinats. Après évidemment, quand on a des armes c'est pas pour tirer en l'air, c'est destiné à de mauvaises utilisations. Je m'attendais peut-être à un trafic, il a des antécédents de braquage.... Mais je m'attendais pas à ça. Assesseur : pourquoi cette rupture (donc avec celle avec qui il était avant la prison) ? Pastor Alwatik : je ne sais pas ce qu'il s'est passé dans sa tête. Cette fille c'était ma vie, j'étais amoureux d'elle. Peut-être le fait que j'étais pas Algérien. je suis sorti de prison on est resté ensemble jusqu'en mars. Après, je sais pas...
  9. Pastor Alwatik Moi je peux pas vivre sans la télé. J'aime bien regarder le foot, des films, la téléréalité, jouer à ma Play. C'était destiné à ne pas coller (avec sa femme salafiste) de toute façon. J'en parle à Amedy (Coulibaly). Je lui dis que ça se passe mal avec elle (son épouse). Elle est trop dans la religion. (Coulibaly a été le témoin de son mariage et lui avait présenté cette femme mais le mariage ne dure que quelques mois). Ma mère et moi c'était fusionnel. J'étais un Dieu pour elle. J'étais fils unique. J'en suis fier de cette relation avec ma mère. Je rajoute des prétextes pour que ça se finisse avec elle (sa femme). Je pouvais plus rester avec cette femme. Assesseur : on parle de répudiation.. Pastor Alwatik : Répudier il y a un sens religieux. Mais oui on peut le dire, je n'étais pas marié avec elle à la mairie. Pastor Alwatik : J'ai l'impression que Dolly (Coulibaly) s'en voulait (que ça n'ait pas marché avec la femme qu'il lui a présenté et avec laquelle Pastor Alwatik s'est marié). Le 3 janvier 2015, je me souvenais pas de la rencontre avec Coulibaly. Mes avocats ont amené les fadettes. Il est venu chez moi. Il avait mal au ventre, il voulait faire sa prière mais je sais pas si c'est le 3. Le 4 janvier il (Coulibaly) m'a ramené un véhicule. Je pensais qu'il allait me ramener une belle voiture. Je l'ai déjà vu avec de belles voitures. Il me ramène quoi ? Une clio deux places. Je voulais aller chez le sophrologue. Le 5 janvier Coulibaly devait récupérer la clé. Je lui ai dit de m'accompagner chez ma soeur. Il est venu. j'ai récupéré des affaires chez ma soeur. Il me raccompagne. Quand je lui demande de me déposer, il me dit qu'il a des choses à faire. On a passé la journée du 5 janvier ensemble. Je sais plus dans quels départements on était. j'ai vu un sac, il y avait deux armes, je les ai touchées, manipulées, je les ai remises dans le sac et dans le coffre. J'ai touché les armes (de Coulibaly) mais je lui ai rien dit du tout (à Coulibaly). J'ai bien fait je me dit après de pas lui dire que j'avais touché ses armes. Allez savoir ce qu'il se serait passé dans sa tête (à Coulibaly) s'il savait que j'avais touché les armes. Pastor Alwatik explique que lors de cette virée avec Coulibaly il a récupéré pour lui des siphons de douches car il avait des problèmes de douche. Pendant 5 ans, j'en ai pas parlé de la Clio, même pas à mes avocats. Tout ce qui pouvait me relier à Coulibaly, après tout ce qu'il a fait. Réflexe de délinquant, réflexe de merde c'est vrai. Je me suis enfermé dans le mensonge et dans le silence. J'ai pas évoqué cette journée là (du 6 janvier). J'allais raccompagner ma copine J'ouvre la porte, je vois des lasers, des lumières partout. On me plaque au sol, il y a eu les attentats, il y a tout un contexte. La garde à vue, faut re-situer le contexte. Il y a une interpellation, jamais de ma vie, on m'a interpellé comme on m'a interpellé. j'étais avec ma copine, j'étais défoncé. J'arrive en garde à vue : délinquant. Il y a la peur. Je me retrouve dans une affaire, elle est au dessus de moi. Je raconte de la merde. Je dis que j'ai pas vu Coulibaly alors que je l'ai vu le 5 et le 6 janvier. Vous me croyez ou pas. Si vous me croyez pas, tant pis pour ma gueule en vrai. Coulibaly (le 3 janvier) est venu en coup de vent. Dans ce dossier, moi aussi j'essaie de comprendre de m'expliquer. Coulibaly, je sais qu'il y a un soir il a du rester 15-20 mn à mon domicile, il a été aux toilettes, il avait mal au ventre, il a fait sa prière (sans doute selon lui le 3 janvier). Assesseur : pourquoi ne pas avoir dit ça avant ? Pastor Alwatik : j'étais enfermé dans une espèce de.. J'étais enfermé. J'ai pas d'excuse à vous dire. Je sais pertinemment que sur des choses aussi banales soient-elles, je me suis pas bien expliqué. Moi j'ai jamais gardé d'armes. J'ai jamais été une nourrice. Tout ce qui était en rapport avec ça, je m'étais éloigné. Je n'étais plus dans aucun trafic. Je vais pas arrêter de trafiquer (des stups) et ramener des armes ! La Clio est restée en bas de chez moi jusqu'à mon interpellation. Moi tant qu'on me parlait pas de cette Clio j'allais pas en parler. c'était le seul truc qui me reliait à Amedy (Coulibaly). Ma crédibilité a pris un coup. Pourquoi aujourd'hui je vous dirais quelque chose de mensonger. Voilà l'histoire de cette Clio.Elle avait rien pour moi, je suis parti avec chez le sophrologue. Pastor Alwatik explique être allé chez le sophrologue le 4 janvier pour "enlever le mauvais sort".. Assesseur : Coulibaly le 4 janvier va s'installer dans l'appartement conspiratif de Gentilly... Pastor Alwatik : je savais même pas qu'il avait un appartement, que sa femme était partie, je savais pas qu'il avait ça. Coulibaly, à la base il m'a contacté il devait venir récupérer les clés de la Clio (le 5 janvier) c'était lundi. Je devais récupérer un sac de vêtements chez ma soeur. On y a été ensemble et on a passé la journée ensemble jusqu'ai soir, 21h. Ce jour-là (le 5 janvier 2015) on (avec Coulibaly) n'a pas vu Ali Polat. Je vous l'aurais dit. Il n'y a pas de mal à voir quelqu'un. Je n'ai pas vu Willy Prevost ni Amar Ramdani. Je n'ai vu qu'Amedy Coulibaly. Assesseur : vous n'avez pas vu que Coulibaly cette journée du 5 janvier 2015 pouvait s'intéresser à une moto ? Pastor Alwatik : j'ai pas vu de moto moi. Assesseur : vous avez dit en garde à vue : "j'ai poussé les armes pour refermer le sac". Ca laisse à penser que vous ne les avez pas pris dans la main. Pourtant, là où l'on retrouve vos traces ce sont des zones de préhension : la crosse...un peu plus tard vous dites en garde à vue avoir "touché les armes" "par curiosité". Curiosité que vous qualifiez dans cet interrogatoire de bêtise. Vous dites n'avoir jamais vu d'armes d'aussi près. - quand je suis en garde à vue, il y a des choses qu'on peut plus esquiver. Ils (les policiers) me disent que mon ADN a été retrouvé sur des armes (de Coulibaly). Je dis que je les ai prises, regardées. Ca a du dure 5-10 secondes, c'était rapide. Dans le sac, Il y avait une arme avec une roulette, et une autre j'ai dit au policier "comme la vôtre" genre pas de roulettes. Le policier a enlevé le chargeur, m'a donné l'arme, et m'a demandé de lui montrer comment j'avais touché l'arme. Quand je me fais interpellé, on me dit où est la veste que je portais (que l'on voit sur des images de vidéosurveillance quelques jours plus tôt), j'ai dit soit chez moi, soit chez Oim. Le resto chez oim.. Les policiers ont fouillé le resto, ils sont partis en bas de chez moi. Cette veste j'ai demandé à tout mon entourage où elle était. La juge d'instruction a insinué qu'il aurait pu y avoir des traces de poudre sur cette veste. Je me suis pas servi des armes, jamais. Je suis pas comme ça moi, je me bats avec mes mains, à la rigueur avec un bâton. Pastor Alwatik parle d'un ordinateur à sa nièce. "Je voulais installer un logiciel de diagnostique automobile. je faisais du dépannage au noir. Vous comprenez quand je vois ce qui se passe, les attentats, dans ma tête, ça cogite, ça fuse.... Assesseur: si vous vous êtes séparé de cet ordinateur, c'est une nouveauté L'accusé : il y a deux nouveautés aujourd'hui, en garde à vue j'ai raconté que de la merde. L'ordinateur je ne l'ai pas vendu le jour où je vous l'ai dit en garde à vue mais le lendemain. Pour me faire de l'argent mais aussi tout ce qui pouvait me relier à Amedy Coulibaly, j'en avais peur. J'avais peur mais je n'avais rien à me reprocher. Assesseur: c'est pour ça que vous effacez tous les messages avec Coulibaly ? Pastor Alwatik: c'est normal j'ai tout effacé. Ce qui a régit mon comportement, c'est la peur. Je ne me mets pas à la place des gens qui ont perdu des proches. Mais j'ai eu peur, j'ai eu peur pour moi égoïstement. Ma vie à vie elle est foutue, je suis relié à cette affaire là. Condamné ou pas. A vie mon nom est relié à cette affaire, à Coulibaly. Moi je suis pas un voyou, la seule chose que j'ai faite de mal dans ma vie c'est vendre des barrettes de shit. J'ai été lâche, je suis une merde je le dis. J'ai eu peur. Il y a plein de choses qui ont fait que j'ai eu peur. Belhoucine je le connaissais pas. L'assesseur évoque plus de 100 contacts sur le téléphone de Mohamed Belhoucine (accusé visé par un mandat d'arrêt) mais Alwatik dit que c'était pour parler avec Coulibaly via ce téléphone. P. Alwatik : Quand on se marie de cette manière-là (mariage religieux), il est facile de dire à la personne deux jours après c'est fini. Mais moi je voulais pas ça, je voulais fonder une famille. Mais on s'entendait mal, je manquais de patience. Pastor Alwatik indique n'avoir vu que quelques fois Mohamed Belhoucine, qu'il aurait fait des rappels religieux, les principes du mariage par rapport à l'islam. Les femmes étaient d'un côté et les hommes de l'autre. Il dit aussi avoir vu Mohamed Belhoucine lors du pique-nique de l'association d'aide aux prisonniers musulmans Sanabil le 23 août 2014 à Lognes. Amedy Coulibaly était là aussi. Pastor Alwatik : Jamais j'ai vu l'administration pénitentiaire s'attaquer à une personne parce qu'elle était musulmane. Il précise qu'à ce pique-nique, il a "joué au foot", à "l'épervier", "des jeux d'enfants quoi".. J'ai appris en détention que c'était un truc, qu'ils l'ont dissoute. Il y avait des femmes voilées, certaines on ne voyait que les yeux. Ce jour-là (le jour du pique-nique) j'ai vu aucun mal.
  10. Si t'as le titre et un doute sur l'auteur ou vice-versa un coup de pouce du net ok, mais si t'as rien du tout, pas la moindre idée, je ne vois pas trop "l'amusement" de la recherche sur le net.. Le truc c'est aussi le partage, en principe tu trouves les bouquins que tu as lus ou dont tu as beaucoup entendu parler. Du coup, si quelqu'un demande à le lire, tu peux aussi recommander ou non. Aussi pour ça que jeu est dans "littérature" Mais bien sûr que le jeu est ouvert à tous ! Je l'ai mis là pour ne pas qu'il meure. Et quand les devinettes deviennent un peu trop difficiles, à chacun de poster quelque chose de facile, en général c'est ce que je fais.
  11. Chelou depuis le départ ce type, moi je dis que si l'enquête traîne, c'est parce-que le sujet des investigations, c'est lui !
  12. Même si ce n'est qu'un jeu, eh bien aller chercher sur internet ça s'appelle tricher.
  13. J'ai bien fait le rapprochement, l'accident, l'humour, Europe 1, avec Coluche mais comme je ne savais pas qu'il avait écrit un ? des ? livres...
  14. J'ai dévoré le livre d'Irène Frain. J'ai vu qu'il était sur la liste du Goncourt, mais ce n'est (pour moi) pas un Goncourt. Je prends : Qui apparaissait aussi sur la première sélection du Goncourt, et il y a un certain niveau. Pourtant, le livre n'a pas été retenu en deuxième sélection. Parce-qu'il n'est pas dans l'air du temps peut être ? De l'Histoire, Louis XV. Mais la plume pouvait être primée.
  15. non, je ne vois vraiment pas non plus..
  16. J'ai une bonne nouvelle pour toi J'ai sur un dernier relevé de caméra, le renard qui mange tranquillement, assis. Tout d'un coup, le chat du voisin déboule tel le dingue : Eh bien le renard ne demande pas son reste et se barre à fond de train avec le chat qui le poursuit ! Si tes chats sont très territoriaux, il y a des chances qu'ils chassent le renard plutôt que le renard les chassent.
  17. Le président est agacé par le comportement de Ramdani qui n'arrête pas de rigoler depuis le début de l'après-midi.. Il le reprend à l'ordre (qu'est ce qu'il va en avoir à faire le type....) Steven V. C'est le beau-frère de Mohamed Fares, accusé : Mohamed c'est mon beau-frère, je le connais depuis que je suis avec sa grande soeur. Je m'entends bien avec lui, j'ai rien de plus à dire. Prsdt : Vous connaissez Makhlouf ? - Oui c'est un petit jeune de ma ville. Saïd Maklouf c'est quelqu'un que j'apprécie, c'est quelqu'un de très bien, il est venu vers mois pour devenir ambulancier, je faisais ça à l'époque, j'ai voulu lui donner goût à ce métier pour qu'il puisse s'en sortir. Il a pris son travail à coeur, il s'entendait très bien avec les patients, le milieu hospitalier. Je n'ai eu que des bons retours de ses employeurs. le président : Le 7 janvier 2015, cette date vous dit quelque chose ? Steven V. témoin: non Le président : Si je vous dis les attentats de Charlie Hebdo, ça vous dit quelque chose ? Le témoin :Oui Le président : Amar Ramdani ça vous dit quelque chose ? Steven V., témoin : C'est son cousin (à Saïd Makhlouf) - Amar Ramdani se lève dans le box - le président: il vous dit quelque chose ? Steven V. : je me souviens plus l'avoir vu Prsdt : Pourquoi vous avez été placé en GAV ? - Je sais pas. Prsdt : Pourquoi vous ne travaillez plus dans les ambulances ? - J'ai fait 13 ans d'ambulances, j'avais besoin d'une coupure. (Il avait dit à l'époque qu'il avait eu "trop de pressions", qu'il ne "supportait plus de voir des malades".) Prsdt : c'était un emploi au black pourquoi ? - ça m'allait mieux (il a travaillé 13 ans comme ambulancier) Prsdt : on a parlé d'armes dans ce procès, un accusé a pris une balle perdue dans une cité, il avait 9 ans, ça peut être dangereux les armes Le témoin : je ne vois pas bien où vous voulez en venir Le président évoque un précédent concernant le témoin : une arme dans un cité même si on la brandit pour faire le fier.. Steven V. témoin : l'arme elle était démontée, vous me parlez de choses d'il y a 20 ans ! Prsdt : Bon on va plutôt parler religion. Le témoin a été boudhiste, athée est arrivé à l'islam Steven V. : Les conneries j'ai arrêté bien plus tôt que ça, la religion n'a rien à voir avec les conneries. Prsdt : vous avez dit que aux enquêteurs vous étiez dégoûté que Saïd se soit retrouvé dans une histoire comme ça. Mais on n'a pas besoin de trafiquer les stups ou faire des faux crédits pour avoir de l'argent Steven V. : Bien sûr Le président : vous n'étiez pas au courant de ses activités (à Makhlouf) ? Le témoin : je cherchais pas à savoir Prsdt : c'est logique que Saïd connaisse Mohamed Fares dont la société d'ambulance est connue par le père ? Comment Saïd Makhlouf ambulancier connaît Mohamed Fares ? Steven V: Ils se seraient rencontrés à mon mariage, en septembre 2014 Prsdt : ce lien va rester ce jour du mariage, parce que c'est sympathique, c'est la fête ou vous savez qu'ils vont garder des relations ? Le témoin Steven V. : non je savais pas Prsdt : Savez-vous si Saïd Makhlouf, que vous connaissez bien c'est un peu votre protégé, vous l'avez suivi, vous lui avez appris le métier d'ambulancier...savez-vous si Said Makhlouf allait souvent après le mariage de septembre 2014 voir votre beau-frère Mohamed en région lilloise ? Steven V. témoin : J'étais pas du tout au courant Prsdt : votre beau frère Mohamed (Fares, accusé), vous saviez qu'il faisait dans les stups ? Steven V. : oui Le président : vous saviez qu'il était en lien avec Saïd (Makhlouf) pour les stups ? Steven V. témoin: non Assesseur : seriez-vous d'accord avec moi pour dire qu'aujourd'hui vous n'êtes pas très causant et vous avez les bras croisés..? Steven V. : je réponds à vos questions Assesseur:il y a peut-être une explication Le témoin : Il n'y a aucune explication Me Cechman : de votre garde à vue on comprend que vous avez appris beaucoup de choses par le quartier. "Il y a eu plein de versions qui ont circulé dans le quartier". "Au début les gens ne faisaient pas le lien entre l'interpellation de Saïd et le quartier" - dans les quartiers, il y a beaucoup de ragots, d'histoire, chacun prend ce qu'il veut Me Cechman poursuit la lecture du PV du témoin Steven V/ : "c'est juste en passant dans le quartier en entendant les jeunes que j'ai appris que son cousin (à Makhlouf) s'appelait Amar". Bon.. AG : Saïd Makhlouf faisait-il du trafic de stupéfianrs selon vous ? Le témoin Steven V. : Je ne sais pas L'avocate générale précise qu'en garde à vue Steven V. avait parlé des escroqueries à la voiture. Il avait aussi décrit une attitude de méfiance dans la rue de Saïd Makhlouf par rapport à la police. Me Zoé Royaux : quand vous êtes interrogé à l'époque vous dites que vous savez que Mohamed et Saïd faisaient du stup .L'avocate générale dit que vous rétropédalez après, que vous dites que vous savez pas qu'il faisait du stup. Une garde à vue dans un dossier terroriste c'est jamais très confortable.. A la 3e audition, sur les voyages dans le Nord vous dites: 'Saïd je sais qu'il faisait des escroqueries, j'ai essayé de faire la morale à Saïd, ça n'a pas fonctionné'. Le témoin justifie ces déclarations. Me Royaux lui dit qu'elle ne lui fait pas de reproches. Me Zoé Royaux : quelqu'un nous a déjà dit ici que les policiers modifiaient les PV, c'est peut-être ce que vous voulez nous dire ?.. Me Akorri avocate de Mohamed Fares, rappelle que le témoin Steven V. a fait 60 heures de garde à vue, que la police est venue le chercher très tôt le matin alors qu'il a deux enfants en bas âge.. Me Akorri : Mr Makhlouf a fait du stup ? Témoin : quand il était plus jeune il (Makhlouf) aurait pu faire du stup, par rapport aux rumeurs de quartier. Moi je l'ai jamais vu, j'ai jamais remarqué. Moi Saïd c'était plus par rapport au travail, au fait de s'en sortir.
  18. Julien T. Saïd c'est un ami d'enfance, il est venu chez moi en Martinique. Prsdt : ça vous dit quelque chose les attentats de Charlie Hebdo ? Julien T.: J'ai de vagues souvenirs d'avoir vu ça à la télé. Le président: Ca vous a fait quoi ? Julien T.: bah c'est malheureux. Je sais qu'il y a eu des morts, je sais pas combien. Prsdt : l'Hyper Cacher ça vous dit quelque chose ? Julien T. : oui Prsdt : Qui est l'auteur ? qui a commis l'attentat ? Julien T. : Bah Coulibaly. Prsdt : Coulibaly fréquentait la cité ? - Non je ne l'ai pas vu. Prsdt : vous connaissez bien Saïd Makhlouf. Connaissez-vous bien ses amis proches ? Julien T.: non (il ne connait que Ramdani) Julien T. avait dit aux enquêteurs que jamais Saïd Makhlouf ne lui avait parlé d'Amedy Coulibaly. il le confirme aujourd'hui. Il n'a jamais entendu parler ni de Dolly (surnom de Coulibaly) ni de Coulibaly (avant le 9 janvier). L'avocate de la famille de Clarissa Jean-Philippe : Le nom Clarissa Jean-Philippe vous dit quelque chose ? Julien T. :Pas du tout L'avocate: vous êtes Martiniquais ? Julien T.:oui Myriam B. Saïd Makhlouf c'est quelqu'un de très bien. Je suis très étonnée qu'il soit là. Vous voyez sa corpulence, son coeur est égal à sa taille. On s'est connus au lycée, ça fait 20 ans qu'on se connait. On habite à côté. (...) Il a sa vie j'ai la mienne mais on se donnait souvent des nouvelles. Prsdt : votre nom apparait seulement sur des fadettes Myriam B. témoin :Pardon ? L'avocate de Saïd Makhlouf, Me Royaux : Vous pouvez expliquer à madame ce que sont des fadettes ? Le président lui explique. Prsdt : certains des accusés s'envoient des sms à longueur de journée, vous c'est le cas avec Mr Makhlouf ? - moi je suis pas sa femme ni sa petite amie (à Saïd Makhlouf). On prend des nouvelles. Parfois on textote, ça peut être 50 messages dans la journée; C'est plus comme avant, maintenant les messages sont illimités. Prsdt : sur 6 mois, 572 messages entre vous et Mr Makhlouf, ça fait un peu moins de 100 occurrences, contacts par mois, c'est ce qu'on trouve... Myriam B. : c'est possible Le président : donc c'est assez fréquent quand même Prsdt : a-t-il des raisons de faire des voyages dans le Nord de la France ? A-t-il de la famille des amis, vous savez ? Myriam B. : pas du tout Prsdt : il a des petites amies Mr Makhlouf ? Myriam B. : comme toute personne qui a 25 ans, on sait que les hommes aiment les femmes, enfin la plupart... Me Chevais, avocat de la défense : Mr Makhlouf était-il intéressé par la religion ? Myriam B. : pas spécialement
  19. Alphady T. Le seul que je connais ici c'est Saïd Makhlouf, un ami à moi d'enfance. Je le connais depuis que je suis petit. On était à la même école ensemble. Saïd il aime bien voyager, il est vraiment cool, c'est un fêtard aussi, c'est un travailleur aussi. Et puis voilà quoi. Le président: Amar Ramdani ça vous dit quelque chose ? Alphady T. : Non il ne m'en a jamais parlé. J'ai vu à la télé. Le président montre l'accusé dans le box mais le témoin confirme qu'il ne le connait pas. Le président: c'est un flambeur, il 'crame' l'argent ? Alphady T. : Flambeur non. il vit chez sa mère. Il avait pas de grosses voiture sinon il aime les voyages... Le président : c'était des petits ou des grands voyages ? Alphady T. : des voyages de jeunes. Le président : il vendait des stups ? - il fume mais il vend pas. président : Vous étiez incarcéré à Lille pourquoi ? Alphady T. témoin: J'ai été attrapé là-bas, je venais de Belgique (il a fait dans le trafic de stups) Prsdt : il apparait qu'on vous aurez apporté des vêtements, c'était quand ? (Ramdani et Makhlouf ont justifié un de leurs déplacements dans le Nord ainsi) Alphady T. témoin: entre avril et mai 2014 Le président : vous avez demandé ou c'était spontané ? Alphady T. : j'ai essayé de passer un coup de fil aux gens de la cité voilà. Prsdt : Vous pensez que Saïd Makhlouf a fait le déplacement à Lille pour vous amener des vêtements ? Alphady T. : oui oui
  20. Pierre C. Je suis ici pour parler de mon ami Saïd. Je le connais depuis le lycée, on a été présentés par un ami commun à l'école.On a passé du temps ensemble. Saïd il va vous serrer la main, vous sourire,c'est quelqu'un de très chaleureux, de généreux. Le savoir ici ça me peine beaucoup. Il est très respectueux. Il ne juge pas les gens sur l'apparence, noir, arabe, blanc. Quelle que soit l'origine sociale". Pierre a 31 ans et connaît Saïd depuis qu'il a 18 ans. Je crois pas qu'on ait eu de tabou entre nous. S'il y a des choses qu'il ne m'a pas dit c'est peut-être par omission. Sur les stupéfiants on en a jamais parlé mais je me suis dit que c'était une possibilité. Le président : il n'y a pas 2 Saïd Makhlouf, un bon, un mauvais Pierre C. : Non. Saïd est sincère Le président : il nous a dit ce matin qu'il ne savait pas mentir... Pierre C: C'est quelqu'un qui assume ce qu'il dit, ce qu'il fait. Me Caty Richard, avocate partie civile: vous décrivez Mr Makhlouf comme quelqu'un de très respectueux. Vous avez été voir les prostituées avec lui ? - J'ai pas connaissance de ça. Je pense pas que ce soit lié au respect. c'est un autre débat à mon avis. AG : Vous êtes déjà parti en vacances avec Saïd Makhlouf ? Pierre C. témoin : Oui en Grèce.. Heu non en Turquie, sur une petite île. AG : C'était quand ce voyage avec Mr Makhlouf ? Pierre C. : En 2016 (rires dans la salle, Makhlouf est en détention depuis le 13 mars 2015). Le témoin précise qu'il "a des problèmes avec les dates". Mohamed B. Tranquille, il arrive avec un bonnet sur la tête.. Mais la cour n'a pas le temps de réagir, il l'enlève. Les parties civiles : "Ah.." (sous-entendu : quand même !) Mohamed B. : Saïd Malkhlouf je l'ai connu tout jeune, on a grandi ensemble. Nos familles se connaissent. On est de Gentilly. Tout le monde se connaît quoi. Saïd c'est le 1er mec qui a commencé à travailler à la cité. Il m'a toujours aidé. IL était motivé pour travailler. Assesseur : quand la famille arrive à son domicile le matin, vous êtes présent. Mohamed B. : Oui le soir on avait regardé des films, deux films. La police est arrivée à 5h30 quelque chose comme ça. Saïd c'est comme mon frère, quand on était petit on dormait chez l'un l'autre. Amedy Coulibaly s'était installé dans le canapé de Saïd Makhlouf le 6 janvier 2015 (selon Ramdani) après être venu dans l'appartement de Makhlouf avec Amar Ramdani. Makhlouf ce jour-là était absent. Mohamed B. : mais ça lui arrive aussi à Saïd de dormir dans le canapé. Mais le lit est plus à lui. Il travaille, moi je travaille pas. Assesseur : Vous connaissez Amar Ramdani ? - Je pense pas. Me Akorri, avocate de Mohamed-Amine Fares : Vous connaissez mon client ? Son visage vous dit quelque chose ? Mohamed B., témoin: Oui il était là au mariage.
  21. A la reprise d'audience : Un mandat d'amener a été délivré contre Mr Max F. qui a été cité comme témoin et qui n'a pas répondu aux convocations Me Coutant-Peyre, avocate d'Ali Riza Polat : Dans ce qui a été baptisé 'volet lillois' d'autres témoins (que Claude Hermant et Christophe D. entendus le 2 octobre) n'ont pas été entendus. Prsdt : ils sont programmés. Me Coutant-Peyre : le vendeur établi des armes qui ont engendré ce désastre de Janvier 2015, des copains de ce milieu, des gendarmes, des policiers, il en manque, n'ont pas été entendus. Me Coutant-Peyre , avocate de la défense, cite les noms des témoins qui n'ont pas été entendus encore dans le volet armes lillois. "Ces gens du Nord sont tous en contact avec des services publics de l'Etat Français". Me Coutant-Peyre : Pourquoi on fait un procès sur tout un tas d'autres sujets ? Pourquoi Mme Poux, juge d'instruction dit à Mr Hermant "vous avez fourni une partie des armes" alors que ce sont toutes les armes ?! Me Coutant-Peyre parle de "rideau de fumée" concernant les responsabilités présumées des personnes qui sont aujourd'hui dans le box. Elle cite maintenant les noms de Jean-Charles Brisard, "président du centre d'analyse du Terrorisme et indicateur des services de renseignement français", et de Marc Trévidic. Me Coutant-Peyre : le 1er président de la cour d'appel a décidé de faire de ce procès un procès historique, tout le monde sait qu'il y a quelque chose qui ne va pas. C'est à vous de prendre vos responsabilités. Des gens dont mon client (Ali Riza Polat) servent de boucs émissaires. Elle ajoute "qu'il faut se préoccuper de l'ADN M14 non identifié" (ADN retrouvé sur la plaque de la C3 des Kouachi et sur un fusil d'assaut). AG : Je vous demanderais de rejeter cette demande de supplément d'informations (de Me Coutant-Peyre). Ce trafic d'armes mené par Claude Hermant a fait l'objet d'une ouverture d'enquête antérieur aux attentats. Il y a eu disjonction. Il y avait déjà une procédure de la JIRS de Lille. Par la suite il y a eu une procédure d'enquête pour les attentats. Juger le trafic d'armes dans une autre procédure est classique, nous l'avons déjà fait dans d'autres affaires de terrorisme. IL n'y a pas de raison de mettre en examen Claude Hermant. La cour est déjà suffisamment éclairée à ce sujet. Le rôle de Claude Hermant a été démontré, ce qui n'a pas été démontré ce sont les liens éventuels entre Mr Hermant et des accusés à notre procès et peut-être même Amedy Coulibaly. Le président précise que toutes les personnes citées comme témoins dans le "volet armes lillois" seront entendues le 23 octobre. (elles devaient être entendues le 1er octobre comme Claude Hermant et Christophe D.)
  22. Saïd Makhlouf reparle de ses voyages pour expliquer comment il a dépensé son argent indiquant qu'il dépense beaucoup, qu'il ne part pas avec une tente Quechua. AG : Je vais être plus précise, en 2014, quels sont les voyages en 2014 ? Saïd Maklhouf : Je sais même plus c'est quoi il y a l'Algérie, la Martinique, et beaucoup de petit week-end que j'aimais faire en italie, en Espagne, à Barcelone. Je kiffe madame, je croque la vie à pleines dents. Je kiffe la nature, les voyages, tout ça. Me Simeray, avocat de Saïd Makhlouf : Quand le Dr Roland Coutanceau, psychiatre, vient vous voir vous craignez qu'il vous parle des voyages dans le Nord ? Saïd Makhlouf : Non pas du tout, j'en ai rien à foutre. On veut me coller Ladjali (Samir, intermédiaire présumé de Coulibaly) je le connais pas. On veut dire que Coulibaly c'est mon ami. On veut que m'enterrer. Tout est à charge. Me Zoé Royaux : Pourquoi vous ne donnez pas du nom de Mohamed Fares, du trafic de stupéfiants qui se met en place ? Saïd Makhlouf : déjà moi je risque une peine, son père me faisait des promesses d'embauche, je pouvais pas parler de trafic de stupéfiants Me Zoé Royaux, avocate de Saïd Makhlouf : vous ne parlez pas non plus des femmes qui sont venues dans votre canapé et qui pourrait avoir cet ADN secondaire retrouvé après une des deux expertises effectuées sur la lanière du taser d'Amedy Coulibaly. Saïd Makhlouf: Je faisais de la beuh et du shit, parfois au détail, 100g. Je fais de ça depuis pas mal de temps. Pour mes sorties, manger dehors. C'est pas gratuit le grec. Me Royaux : vous nous avez dit et répété que vous n'aviez jamais vu ni touché ce taser, que ça vous avez rendu fou. La thèse du transfert d'ADN a été jugée possible par les experts Saïd Makhlouf : Je l'aurais dit si j'avais eu ou touché le taser, c'est légal, j'ai le droit. Me Royaux : Vos contacts avec Fares, c'était pour les stups, pas les armes, c'est ça ? Saïd Makhlouf : Oui c'est ça Me Royaux : Et Claude Hermant vous ne le connaissiez pas ? Saïd Makhlouf : Non
×