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Tout ce qui a été posté par January
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Président : M. Catino nous a dit qu'il était capable de passer plusieurs jours sans manger, sans dormir, déconnecté d'une vie réelle. Il est là dans une affaire grave, de terrorisme, il parle lui de fait divers, qu'il l'a appris tard. On a l'impression d'une déconnexion, de désincarnation par rapport à des faits graves. Comme une mise à distance totale comme si , dans son existence , il n'y avait que le jeu et que le reste n'existe pas. Expert psy : il y a sans doute un détachement, une distanciation. Il se veut étranger à tout ça. est-ce qu'il n'y a pas une dimension séquellaire à tout ça, je me suis posé la question. Président : M. Catino est-il en mesure de se projeter ? Psychologue : il est dans l'immédiateté, rendre service. On vit au jour ou à la petite semaine.
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Dr Mensart, expert psychologue Il parle de Miguel Martinez : Il n' a pas bien supporté l'isolement. Un papa décédé en 1991 suite à des difficultés à l'alcool, une maman décédée en 2007, à l'âge de 49 ans. "vécu carentiel", "milieu social difficile", "arrête 'école à 16 ans", "pas de diplôme", "exclu du collège" "instabilité professionnelle", "travaille dans le bâtiment". Il est super sociable, il aime bien être entouré selon son propos. Il n'est pas comme les terroristes selon lui (..) Il a fait du basket, il aime voyager. On a quelqu'un qui s'anime quand on parle de la sensibilité à son enfant, pas de difficulté dans le couple. Une vie affective plutôt normative telle qu'il la présente. Il dit s'être converti à 9 ans. S'est présenté à différents pèlerinages. Il dira que la religion l'aide à être meilleur. Il a été à la Mecque en 2012. Il dit ne pas être dans la radicalisation. Il se dit tolérant. C'est ainsi qu'il se présente d'un point de vue religieux. Le magnum trouvé chez lui il dira que c'est pour se défendre. Il dit qu'il n'était pas informé des attentats. Conteste les propos d'accusés à son sujet. Il parle de son activité d'acheter des pneus. il réfute un certain nombre d'éléments, le cannabis peut lui faire oublier des choses. La religion l'a aidé à restreindre certaines de ses consommations (...) Il se plaint de ne pas voir grandir sa fille. (...) Pas de radicalisation islamiste manifeste chez ce monsieur. Il restera sur la posture que les autres protagonistes se trompent à son sujet. Il dit qu'il est étranger à la notion d'attentat. Président au psychologue : vous avez dit que M. Martinez était évasif aux faits reprochés. Sur les attentats, il les condamnait. Vous dites que sur la charia il peut être ambivalent dans ses discours : "on peut comprendre certaines choses sans pour autant y adhérer". "Il n'est pas fan de #CharlieHebdo mais désapprouve de façon très claire les actes commis". Expert psy : Il est catégorique. il condamne les attentats et ne les revendique pas. On a un monsieur qui a un mal-être et je pense que la religion, comme le cannabis parfois, l'ont apaisé. Me Pugliese : vous avez évoqué un comportement ambivalent de M. Martinez sur la charia. Il vous a dit qu'il n'avait rien contre Charlie Hebdo, qu'il aimait bien l'humour et que certaines caricatures l'avaient fait rire - oui. Le Dr Mensart, psychologue, évoque maintenant son entretien avec l'accusé Michel Catino : il a présenté de fortes difficultés par rapport à la dimension de jeux pour autant il est difficile de parler d'addiction.
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Non, je relevais la désinformation qu'un membre fait sur le forum. Le forum. Je refuse de laisser courir des trucs pareils. Fin du hs pour moi.
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Ferdi T. ami de Miguel Martinez (Ils se connaissent depuis l'enfance et ont aussi travaillé un temps ensemble. Il décrit Martinez comme "simple et joyeux".) Il pratiquait sa religion sans incitation. Il a toujours dit que la religion on se l'appropriait à soi. Le soir il faisait sa prière comme tous les musulmans de France. (...) J'ai jamais vu de sa part quelque chose qui fait peur. (...) J'ai jamais entendu parler de Syrie.
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Le beau-père de Miguel Martinez, Patrick V. Ce qui m'émeut c'est que depuis toutes ces histoires, ma fille ne me parle plus. Je ne sais pas si ce que ma fille faisait pour cet individu, elle le faisait de son plein gré ou contrainte. J'ai été un petit peu choqué que ma fille fréquente Miguel. Mais je me suis dit pourquoi pas. Il m'a fait un très bon accueil d'ailleurs. Mais je savais pas mal de choses sur Miguel, comme quand j'ai vu qu'il regardait une vidéo horrible. On s'attend pas à ce que votre fille vous présente un ... un ... c'est un monument en fait. Par rapport à la taille .... J'ai été choqué visuellement. Premier assesseur : elle mesure combien votre fille ? - 1,60 m [Miguel Martinez mesure 2m] j'ai su par la police judiciaire qu'elle était convertie. Premier assesseur : vous avez dit, pour moi c'est un déshonneur, je ne reconnais plus ma fille. l'enquêtrice de personnalité a noté dans son rapport que vous avez dit "je suis un peu raciste" Le beau-père à la barre : non, mais là c'était beaucoup pour moi. Assesseur : je passe parce qu'après c'est un festival : elle mange plus de cochon, elle fait des courses halal ... Le témoin : chaque fois je découvre un petit quelque chose. Ce qui a été compliqué c'est de découvrir que ma fille suivait le monument. Pour son mariage, elle m'a dit que Miguel pouvait me prêter une djellaba. Mais là je lui ai dit : "moi le jour où je viens à ton mariage c'est en costume à la française !" Le 1er assesseur : Le 1er accueil qu'il vous fait M. Martinez, il est plutôt positif vous dites. Vous dites que c'est un monument, c'est à dire? PatricK V. : J'ai vu ma fille préparer des boulettes de drogue pour lui apporter en prison (à Martinez). Je lui ai dis : 'qu'est ce que tu fais', elle m'a répondu : 'il est innocent, ça l'aide à tenir en prison '. Le 1er assesseur demande au témoin ce qui a pu le choquer chez Martinez Vous avez dit que Martinez avait "une barbe bien fournie". Assesseur : C'est choquant ou pas choquant ? Patrick V.: il ressemblait à un gros nounours 1er assesseur : il y avait dans la chambre des tapis pour la prière, c'est choquant ou pas choquant ? PatricK V./ je suis pas habitué à ce genre de religion. Après si c'est sa religion.. Patrick V. évoque l'horrible vidéo qu'a regardé Miguel : il s'agit d'une Renault Clio bleu, avec 3-4 individus dedans. Ils trainent une pelle. Ils sonnent à une porte. Une dame ouvre, sort, et ils lui envoient la pelle en pleine figure. Quand j'ai vu ça (la vidéo) j'ai détourné mon attention. Le pire c'est qu'eux (Miguel et ceux qui étaient avec lui à ce moment), ils étaient écroulés de rire. Aux enquêteurs, le beau-père de Miguel Martinez a déclaré qu'il l'avait surpris en train de regarder une vidéo de décapitation. Mais la vidéo qu'il décrit serait plutôt celle d'une attaque à la pelle qui ressemble en fait à un extrait du film Bernie d'Albert Dupontel... Me Szwarc : dans votre déposition vous parlez de décapitation, là d'une pelle jetée au visage Patrick V. : dans la manière dont ils envoient la pelle, elle n'a pas pu sortir indemne Me Szwarc : C'est pas la même chose quand même Avocate de la partie civile : vous avez dit que la vidéo ne vous semblait pas être une vidéo jihadiste Patrick V. : pour moi c'est quand même quelque chose d'horrible, je ne sais pas qui est capable de faire ce genre de choses. Miguel (Martinez) qui tenait le téléphone et que tous étaient morts de rire Avocate de la partie civile : vous avez dit pourtant aux enquêteurs que la vidéo ne vous semblait pas être une vidéo djihadiste Patrick V. : Il y a l'actualité, pour moi cette violence est inacceptable. Moi je mettrai cette photo du côté des jihadistes, je ne vois pas qui d'autres... c'est déjà compliqué pour moi d'avoir vu ça. (pardon mais... On est en pleine quatrième dimension ou quoi ??) L'avocate l'interroge sur des balles qu'il a vu chez Martinez, qu'il a dit qu'on aurait dit des balles de 7.65 Patrick V. : c'était dans le tiroir d'une table basse, je cherchais un chargeur téléphonique Patrick V. dit s'être fâché après sa fille le 3 ou 4 janvier il y a 2 ans. Il dit qu'il avait appelé les gendarmes pour dire que sa fille était appelée par Martinez en visio depuis la prison. Me Pugliese , avocate de Miguel Martinez : Dans cet extrait du film Bernie d'Albert Dupontel, il y a deux hommes qui arrivent devant une porte et qui mettent un coup de pelle de façon très violente dans la tête d'une femme. Je ne suis pas du genre à regarder des vidéos de décapitation. La description de la vidéo que vous nous faites correspond à un film, je me demande si ce n'est pas un extrait du film Bernie d'Albert Dupontel. Me Pugliese , avocate de Miguel Martinez, indique à Patrick V. que cette histoire de "décapitation" a été très à charge contre son client. Patrick V. : Moi cette vidéo m'a choqué, je n'ai peut-être pas utilisé le bon mot.
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Me Margot Pugliese, avocate de Miguel Martinez : vous êtes entendu en garde à vue et spontanément vous dites que Saïd Kouachi s'est rendu à votre garage, pourquoi ? Miguel Martinez : parce que je veux faire preuve de bonne foi, que je pense que ça peut être utile à l'enquête. En garde à vue on me parle de ma barbe, comme si c'était une catastrophe. Mais s'il suffit de porter une barbe et un qamis pour être considéré comme radical, il faut peut-être prévenir les gens, comme ça on le saura. Quand on est gamin, c'est difficile de s'imaginer que son père est en train de pourrir dans une tombe, vous voyez ? On a besoin de se rattacher à autre chose. Donc le 1er lien avec la religion, il est là. Puis, en prison, je me suis à lire, j'ai mieux compris. Me Pugliese : donc la religion c'est très important pour vous ? Miguel Martinez : ça a son importance, oui. Je ne m'en cache pas. - Vous pensez qu'on peut tuer pour défendre le prophète ? - Non, c'est que des dessins. On ne tue pas des gens pour des dessins. Me Coutant-Peyre (défense) : je trouve que cette histoire de sac d'armes est à mourir de rire. Des fois elles sont neuves, des fois rouillées .... Me Cechman : C'est quand qu'il faut rire ? C'est maintenant ?!
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Non. Sur l'islam arriéré par rapport aux cathos. Ayé ? Après ça si tu comprends pas bah.. tant pis.
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Relis @Condorcet il a tout de suite compris pourquoi je relevais ça Pas mieux.
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Re-lis moi. p! t'es crispé cet aprem.. (faut que je remette le smiley ou ça va aller ?)
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Ah toi non plus t'as pas compris ? Va lire @Condorcet il a pigé tout de suite ce que je voulais dire
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@PloujOui je l'ai vu le sujet, et ? C'est pas "trop fort" vu les évènements côté islam ? Rien à faire : 300 ans de retard. Faut pas le dire c'est ça ? Exactement !
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Oui je l'ai vu ce week-end (net mais toi tu vas l'avoir sur Netflix). Franchement ce procès c'est un truc de fou. J'ai aimé les dialogues, joutes, (j'ai aussi bien rigolé des fois) la chute est tout bonnement énorme. Les acteurs sont bien, la mise en scène souffre peut être un peu mais sinon, c'est un bon film.
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Pendant que des musulmans se radicalisent, le pape François finalement dit que, bon, les homosexuels sont des enfants de Dieu, ils peuvent s'unir civilement et fonder une famille. Trop fort (pardon)
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Je recommande. Pas croyable.. Je ne connaissais pas cette histoire. C'est énorme.
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C'est la loi (et pour une fois qu'on la respecte, alleluia !) . A 14 ans un mineur est pénalement responsable. Mis en examen pour complicité d'assassinat en relation avec une entreprise terroriste. Perso ça ne me pose pas de problème, ils sont sous contrôle judiciaire, l'instruction se poursuit.. Hermant : Le même chef d'accusation, sauf qu'il a... fourni les armes à Coulibaly. La peine ? 8 ans.
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Demain les chats - Bernard Werber
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Martinez: Je suis pas impliqué, ma sueur elle était bénie, je voulais pas être mêlé à un trafic d'armes, c'est dur de reconnaitre ses torts. Il faut que ce soit clair. Je voulais fonder une famille, quand je suis en garde à vue, ma petite fille elle a 4 mois. C'est tout ça qui fait que je cherche à minimiser. vraiment jusqu'à l'année dernière, dans ma tête je suis pas impliqué. Je veux pas que vous jugiez le mauvais homme. Je veux être jugé sur ce que j'ai fait et pas sur ce que j'ai pas fait. C'est pour ça que je veux que ce soit clair. 1er assesseur : on vous retrouve bien souvent sur ces histoires d'armes, vous apparaissez presque autant que lui, vous êtes même le 1er chez Karasular Martinez: C'est une prise de contact, mais c'est vrai que j'apparais souvent avec.. j'ai jamais transporté des armes de la Belgique à la France, ça c'est certain. Y'avait aussi le trafic d'héroïne, il y avait aussi cette compensation avec le trafic d'héroïne. Quand on va chez Catino, on sait qu'il garde de la drogue. Il nous montre les armes. J'ai dit à Abbad : "t'es sérieux là ?". on les a pas prises. Le 1er assesseur évoque les livres sur la religion trouvés chez l'accusé Miguel Martinez: Y'avait pas que ça, je tiens à le dire parce que.. 1er assesseur : c'est comme les trains qui arrivent en retard, on ne parle jamais des trains qui arrivent à l'heure. On va parler maintenant de la religion Martinez: ha enfin, moi ça me tient à coeur, ça fait 4 ans qu'on entend des choses sans les prouver. je comprends qu'un mec comme moi puisse attirer l'oeil, je fais 2 mètres, j'ai la gueule que j'ai... parce qu'on appelle ça une gueule, j'ai un une grande barbe. Et donc je suis pas stupide, je sais que je peux interpeller les services de renseignements, tous les voyants s'allument, je coche toutes les cases, j'ai la gueule du client. Même mon beau-père a douté (sur sa radicalisation) alors qu'il me connait depuis que je suis petit il m'a dit : 'j'ai l'impression que tu nous dis pas tout'. Ca m'a blessé qu'il puisse penser ça de moi. J'ai été parler avec mon oncle et ma tante, je sais que mon beau-père avait parlé avec lui, je leur ai expliqué. Je lui ai dit 'je t'ai pas caché que j'ai été à la Mecque'. Je fais 135 kilos à l'époque, tu crois que je vais aller faire des galipettes avec Al-Qaïda ? Le 1er assesseur: moi en ce qui me concerne, je n'ai plus de questions à vous poser. Martinez : Vous avez parlé du rapport du QER (quartiers d'évaluation de la radicalisation), ce serait peut-être bien de développer un petit peu dessus. Enfin, je veux pas vous dire ce que vous avez à faire...mon rôle c'était de récupérer le sac et de le mettre dans le camion. Une magistrate : Pourquoi c'est pas M. Abbad qui fait ça ? - M.Abbad n'était pas là déjà, il habitait pas là et je pense que la clientèle qu'il pouvait trouver c'était chez nous. Me Maktouf : qui vous a conseillé ces livres (sur l'islam radical notamment le récit du repentir de l'imam Mâlik ibn Dînâr ) ? Martinez : le livre du repentir on me l'a prêté. Me Maktouf : je sais que ce livre appelle au jihad contre les mécréants Martinez : si on ne recontextualise pas les textes, on comprend rien. Me Maktouf : qui vous a conseillé la lecture et le choix de ces livres ? Martinez : je vous rassure, c'est pas Coulibaly, faut être clair ! C'est quelqu'un de chez moi, un musulman de mon quartier, je pense pas qu'il soit salafiste non plus.. Avocat partie civile: à quel moment êtes vous associé à M. Abbad, et à quel moment vous lui rendez service ? Martinez: on était associé dans le garage. Moi je voulais pas d'armes. Je priais 5 fois par jour et je prie encore 5 fois par jour j'ai pas de problèmes avec ça. J'ai envie de changer de vie. Pour moi c'est une vie de merde, je veux pas élever des enfants comme ça, l'argent sale ne m'intéresse pas. je suis quelqu’un de reconnaissant, est-ce que c’est de la fidélité en amitié ? Je sais pas. Mais je rends service, je laisse pas un mec dans la merde, je suis comme ça. J'étais dans la merde il était là, Il était dans la merde j'étais là. Et là aujourd'hui, je suis là ici (dans le box).. Certes, j’ai fait un mauvais choix et je rendrai plus jamais 1 service comme ça à quelqu’un, mais à ce moment là, je me sens redevable. Il y l'histoire de la dette, il y a comme un devoir. un avocat de la partie civile l'interroge sur ses lectures sur l'islam. Martinez : je suis pas théologien, de mon point de vue, c'est une affaire de compréhension, de lecture. Les gens ne recontextualisent pas les textes. Le basculement où est ce qu'il se fait j'ai pas de réponse. C'est que par l'idéologie qu'on pouvait les convaincre, j'ai vu des gens partir en vrille, en sucette, qu'on a rattrapé, que nous avons rattrapé par la théologie, l'épreuve religieuse. Il faut apporter des preuves et un autre lecture. quand on lit les textes de manière brute, quand on fait du littéralisme (sic) sans prendre en compte le contexte historique, on ne peut que se mettre dans l'erreur. Le mec qui a très peu d'expérience, il est impressionné, c'est ça qui crée le terreau, sans mauvais jeu de mot, fertile, dans le radical. Et pour moi porter une barbe et un khamis ça fait pas de moi quelqu'un de radical. L'avocate générale s'étonne que Martinez se souvienne de la visite de Saïd Kouachi alors qu'il ne serait venu qu'un fois dans son garage accompagné une fois Tarek B. pour chercher des pneus. Miguel Martinez explique pourquoi il se souvient de la tête de Saïd Kouachi, qu'il n'aurait vu qu'une fois: ce qui me marque , c'est la tête du mec, il a pas une tête banale, un rebeu avec le teint mat, des yeux clair et une grosse bouche, c'est pas commun. Martinez répondant à une question de l'avocate générale : j'ai pas toujours eu une vie propre, j'ai un passé, je m'en cache pas. (...) C'est par parce qu'un ami continue à dealer et que moi j'ai arrêté que je vais plus le voir pour autant. Avocate générale : On a l'impression que M. Abbad fait faire le sale boulot par les autres. Martinez : Non... Ouais ça peut être vu comme ça. Mais je pense pas qu'il soit manipulateur à ce point-là. Avocate générale : vous dites qu'Abbad, en cavale, est capable de donner 5000 euros à Karasular Martinez il les a donnés pour investir et faire de l'argent.. Miguel Martinez s'étonne qu'aucune question ne lui soit posée sur sa religion. (...) Martinez: Ca fait 4 ans que j'attends, ça fait 4 ans qu'on sous-entend que je suis radicalisé et on me pose pas de question ? Qu'est ce que c'est que ça !
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Le 1er assesseur : vous avez aujourd'hui des évolutions assez sensibles sur un certain nombre de points, c'est des sables mouvants, de dénégations répétées. Miguel Martinez : Je vais vous expliquer, je suis là pour en finir moi.. 1er assesseur lit le rapport QER (quartier d'évaluation de la radicalisation) "Miguel Martinez a une attitude très correcte, il est souriant. Il n'a pas reconnu l'implication terroriste, se disant uniquement vendeur d'armes, ne supportant pas l'étiquette de terroriste. Martinez énervé : a aucun moment j'ai dit avoir vendu des armes, je pense que c'est une appréciation. Ca peut être que la conversation de couloir. 1er assesseur : vous demandez aux enquêteurs de la SDAT si vous deviez craindre pour votre sécurité en mentionnant les hommes de la Belgique. Pourquoi ? Que craignez-vous ? - oui parce que je les connais pas plus que ça. Je me demandais si je devais avoir une quelconque inquiétude. Je suis mort d'inquiétude en vérité. 1er assesseur : au cours de la perquisition au garage on trouve au bas d'une armoire les policiers trouvent un fusil de chasse, crosse et canon sciés. - on me l'avait donné pour le nettoyer, on a des bombes qui décapent bien. Je rappelle qu'on est dans les Ardennes et qu'il y a énormément de chasseurs. Le 1er assesseur : y'a pas de rapport avec la chasse... (...) on trouve aussi des lunettes de visée Martinez : Ca se trouve dans n'importe quelle armurerie 1er assesseur : dans le bureau du garage, sur une veste noir, une sangle noir avec une pièce amovible (..), sur une étagère, une petite boite en plastique avec 14 balles 9 mm. Martinez : ca va avec le 357 qu'on a retrouvé chez moi 1er assesseur : vous avez parlé de Saïd Kouachi en 3ème et 4ème audition, vous confirmez qu'il est passé à votre garage pour des pneus avec un individu que vous supposez d'origine marocaine et qui était dans la religion, employant des termes en rapport avec l'Islam ? vous dites qu'il est possible qu'il soit venu avec quelqu'un que vous identifiez comme Tarek B. L'accusé confirme et ajoute "je faisais des prix défiant toute concurrence". Martinez pense avoir vu Saïd Kouachi une fois. Tarek B. deux fois. Témoin sur Saïd Kouachi : J'ai trouvé qu'il avait un visage assez marquant parce qu'il avait des yeux clairs et une bouche épatée (sic)". Martinez : Abbad venait jamais avec moi en Belgique. Il pouvait pas. Ilavait sa peine à faire en Belgique. Abbad est dans la merde, il a besoin de faire du business pour se renflouer. Je vais chez Karasular,y'a tout chez lui. C'est la Belgique quoi. Le 1er assesseur : mais la 2e fois Abbad vient avec vous. Il avait plus sa peine à faire en Belgique ? Martinez: ha je sais pas. Je me suis pas posé la question 1er assesseur : vous dites d'abord n'être allé qu'une seule fois avec Abbad en Belgique, à la fin vous direz 5-6 fois. (L'assesseur veut comprendre pourquoi l'accusé reconnait aujourd'hui le transport d'armes et le "service" rendu à Abdelaziz Abbad) Miguel Martinez: Franchement, dans cette affaire, je veux pas être mêlé. En garde à vue je le cache car c'est pas mon business, j'ai pas gagné un euro. J'ai rendu un service. Je sais que c'est répréhensible ce que j'ai fait pénalement. certes j’ai caché jusqu’à aujourd’hui mais vous pouvez comprendre, et puis je sais que c’est minime, par rapport à l’attentat. Je suis un barbu, faut appeler un chat un chat, j'avais la barbe, je me retrouve en garde à vue. Après tout ce que j'ai dit ce matin je vais décevoir tout le monde autour de moi, ma femme, mon petit-frère, mes oncles, tantes, toute ma famille. Ca parait ridicule mais faut se mettre à ma place 2 minutes ! Quand je suis arrivé dans le bureau de la juge d'instruction Nathalie Poux la première fois, elle m'a dit 'bah ça tombe bien j'avais encore pas de barbu dans ce dossier'. Mon avocate était là, elle pourra vous le dire. Miguel Martinez se perd dans ses explications : donc je sais pu où j'en étais. Si je coupe à chaque fois ça va être difficile... Ha oui, j'avais chopé la haine contre lui. Je suis dégoûté qu’il (Karasular) m’implique dedans, j’avais chopé la haine contre tous les gens du dossier" (..) tout le monde sait que j’ai pas touché 1 euro dans cette affaire et que c’était pas mon business ! Martinez indique avoir revu Metin Karasular après janvier 2015: "il est au bout de sa vie le mec, il était perdu. il est en charentaises (...) J'étais persuadé qu'il était pas mêlé. Le mec on lui a mis Coulibaly dans les pattes il savait plus quoi faire. Je suis barbu, musulman pratiquant mais je veux à tout prix prouver que je suis pas dedans. On me parle de mouvance radicale depuis le début. On peut pas me reprocher de Karasular en me disant que c'est un mec radical. Quand il (Karasular) parle ça fuse dans tous les sens. Je vous le rappelle, vraiment, moi dans cette affaire je suis en panique. Martinez: le sac je l'ai pas ouvert, j'ai entendu un bruit de ferrailles" 1er assesseur: Ce sac il n'y avait pas besoin de le porter pour savoir que c'était pas des stups. Un témoin a dit que rien qu'à le voir ce sac, il a compris que c'était pas des stups. Tout le temps de la garde à vue et de l'instruction, j'essaie de m'en sortir comme ça. Pour moi j'avais changé, j'étais plus dans la délinquance. On avait un garage avec des projets, on voulait faire quelque chose de bien.
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22 octobre Miguel Martinez M. le 1er assesseur, ça fait longtemps que j'aimerais pouvoir m'exprimer. Ce sera court. J'étais associé avec M. Abbad dans un garage. Ca s'est passé super bien au début (...) ensuite il y a eu l'histoire du meurtre de Charleville dans lequel M. Abbad a été impliqué, on a dû se séparer. Il s'est retrouvé dans une situation difficile. J'étais seul au garage, je commençais à gagner bien ma vie. Lui Abbad était en cavale, on a recommencé à faire du business. Il m'a demandé si je pouvais passer au garage de Karasular, je m'y suis présenté. Au début il était un peu réticent. Karasular m'a dit qu'il faisait du pneu. On en vient à parler du business illégal, du stupéfiant, d'armes. Je prends son numéro, je repars dans les Ardennes, je vois M. Abbad, je lui dis que pour moi Karasular est un beau parleur, je sais pas si on en tirera quelque chose. Puis avec Abbad on y a été ensemble. Ils se sont mis d'accord sur une histoire de came. Abbad lui a donné de l'argent. Quand on y retourné, Abbad voulait la marchandise il l'a pas. On allait faire à Paris faire des affaires. On récupère le numéro de Polat. Ils ont été en contact avec Abbad. Un transport devait être fait. Moi Abbad et Catino on s'est vus en Belgique. Catino devait aller à Paris. J'étais au courant de ce qu'il y avait dans le sac. J'ai pris le sac, puis je voulais pas de ça chez moi, je l'ai mis dans le camion de Abbad. Il m'a dit que c'était de la merde, il m'a demandé si c'était possible de trouver quelqu'un. Comme Abbad ne vivait pas dans les Ardennes, il ne pouvait pas s'en occuper. Il m'a demandé de chapeauté michel pour le transport. Le 24 ou 25 novembre il est parti à Paris il est revenu. J'ai trouvé quelqu'un. Une semaine après Abbad me dit qu'il a des clients; Je prends le camion je pars. On arrive dans le quartier d'Orzy, je me gare, je donne les clés à Abbad. J'étais énervé que ce soit moi qui ai emmené ça. C'est pas mes affaires. On m'a ramené dans mon quartier parce que j'avais laissé le camion. Voilà comment ça s'est fini pour moi avec les armes M.Catino nous a présenté un vieux fusil de chasse et une carabine bizarre. J'ai regardé Abbad je lui ai dit: "t'es sérieux là ??". On se comprend d'un regard. Il décide de pas les prendre. On repart en voiture, moi ça me plaisait pas. Ensuite, chez M. Catino, j'ai dit que j'étais pas là mais en fait j'étais là. Je pensais qu'Abbad allait à plusieurs reprises pour réclamer son dû. La came n'arrivait pas. Concernant les armes, voilà ce qu'il en est.
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La cité de la joie - Dominique Lapierre
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C'est pour que tout le monde puisse jouer, qu'on revienne à plus d'une dizaine de participants comme au début
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Oui les gens oublient vite, et là aussi on va probablement ne plus parler de ça d'ici une quinzaine. Regarde, qui s'intéresse aujourd'hui au procès Hyper Cacher/Charlie Hebdo ? C'est dans l'air du temps. Pour l'hommage pas de souci, ça plus la légion d'honneur, les palmes académiques, je ne sais pas s'il n'y a pas encore autre chose. Ca, oui ça me gêne ces distinctions en pagaille. Autre chose : je trouve réducteur (et peut être dangereux ?) d'élever en symbole de la liberté d'expression, du courage, de la laïcité ou je ne sais quoi d'autre Charlie, Beltrame, ce professeur, c'est réducteur, tous ces sujets ne peuvent être évoqués uniquement par ce prisme. Et puis... les autres victimes, on n'en parle plus depuis longtemps.
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Moi je rejoins @frunobulax sur le sujet, on enlève ces rayons des magasins et ensuite ? Des épiceries dédiées ? N'est-ce pas encore plus communautaire ?