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Tout ce qui a été posté par January
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Me Clémence Witt, avocate de Christophe Raumel, s'adresse à son client : Vous n'avez jamais eu de quelconque échange avec Coulibaly, vous dites l'avoir aperçu à 2 reprises et n'avoir été jamais au courant des échanges avec Prevost ? Raumel : oui Me Clémence Witt : au début de votre gav devant la SDAT, le 15/01/2015, vous avez peur ? Raumel : j'avais peur. Quand ils sont venus chez moi ils m'ont dit "terroriste", moi j'ai dit vous vous êtes trompés.. En garde-à-vue, je pensais que j'allais sortir. J'avais pas conscience des faits qui m'étaient reprochés. Me Clémence Witt : une armurerie, vous y aviez déjà été avant ça ? Raumel : non jamais. Me Witt : quelles sont les raisons de votre conversion ? Raumel : Je me suis converti parce que je devenais n'importe quoi, je sortais, je buvais de l'alcool, j'étais tout le temps bourré dehors. J'ai eu un accident de scooter j'ai perdu toutes mes dents. Les mamans du quartier m'ont dit de m'assagir. Elles m'ont dit que la religion c'était bien pour apaiser le coeur, pour être bien avec soi-même. Je me suis converti. J'allais prier à la mosquée tous les vendredis, souvent tout seul. Après j'ai arrêté d'y aller (à la mosquée), je priais chez moi. Me Witt : Vous avez expliqué que Prevost et vous ne vous étiez pas posé la question de "pourquoi les achats". Vous comprenez que ça peut surprendre.. Christophe Raumel : oui Me Witt à son client : vous suivez, vous faites ça pour sortir de l'ennui. Le deal c'est quoi, t'es devant le centre commercial, tu t'ennuies, viens avec moi Raumel : non, on pose pas de questions Me Witt à son client : en fait, ca se fait pas de demander ? Raumel : Ouais en quelque sorte. Je m'en veux d'avoir été là à tout ça. J'ai honte parce que mon nom il sort partout. Ma mère n'a rien demandé mais j'assume. J'ai honte et je regrette. j'ai une pensé pour les victimes, leur famille. La vie c'est plus la même, j'ai fait 39 mois de prison. Quand j'étais dehors, j'entendais le bruit de la douche de la prison, y'a un problème. Aujourd'hui, j'aimerais travailler, chauffeur livreur, avoir un appartement, faire une chambre à ma fille, avec ses vêtements.
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Me Szwarc : Quand Prevost vous appelle vous le suivez, vous le suivez tout le temps aveuglement ? Christophe Raumel : Oui, sauf quand je dois m'occuper de ma fille Me Szwarc : A minuit Willy Prevost vous appelle, vous y allez... Raumel: Oui moi je suis comme ça, quand j'aime bien quelqu'un, tu m'appelles je viens. Me Szwarc : on a trouvé dans votre ordinateur des recherches sur une vidéo de Coulibaly, vous êtes en admiration pour lui? Raumel : Même sur mon téléphone j'avais cherché ça. Ca parlait beaucoup en fait. Quand il (Coulibaly) sort au moment de l'assaut, il y a des gens qui disait qu'il était attaché. Plusieurs fois j'ai regardé ça. J'ai regardé aussi les vidéos des Kouachi, certains disaient que c'était un complot, à cause des rétroviseurs. Plusieurs fois j'ai regardé ça, mais je n'avais d'admiration pour personne. Avocat PC : pouvez-vous expliquer cette réponse aux policiers en garde à vue ? "On a vu que c'était pas nos gilets sur les vidéos des Kouachi". Pourquoi vous faites un rapprochement puisque vous ne les avez jamais vus ensemble ? Connaissez-vous les frères Kouachi ? Les avez-vous vus avec Coulibaly ? Christophe Raumel : Non les Kouachi je ne les ai jamais vus. Parce que Coulibaly a dit qu'il avait fait les attentats avec eux, on a acheté 3 gilets, ils étaient 3. J'ai vu les vidéos sur Internet, quand on tape Amedy Coulibaly, il y a tout qui sort. L'avocate de ma famille de Clarissa Jean-Philippe : Vous avez dit :"les achats c'est pas moi". Christophe Raumel : au moment des achats, j'avais pas conscience. Pour moi, je n'étais pas impliqué, de près ou de loin. Si j'avais pensé que ça aurait pu me retomber dessus, je me serais mis à l'écart. Je me serais occupé de ma fille. je n'ai pas été élevé dans des trucs comme ça. L'avocate de la famille jean-Philippe : Willy Prevost ne peut pas vous emporter dans des embrouilles mais il peut avoir une relation amoureuse avec votre femme ? Raumel : Qu'est ce que vous voulez que je vous réponde ? Il y a des gens qui font pire que ça... Raumel, Interrogé sur la tristesse de Willy Prevost lors de la mort de Coulibaly : Le mec il le connait depuis toujours. N'importe qui qui perd quelqu'un qu'on connait on est tous tristes. Je parle pas des victimes, je mélange pas tout. Mais... Même quand on perd un ennemi. La tristesse... on est des êtres humains quand même. Me Korchia, avocat de partie civile : dans un interrogatoire vous dites 'Je n'ai pas demandé à Prevost pourquoi il faisait ses achats mais pour qui'. Vous ajoutez : 'Moi je suis le pote de Willy Prevost, je voulais l 'accompagner et pas me mélanger dans ces trucs.' Concernant la relation de Coulibaly et Prevost, diriez-vous encore que c'était comme un chef avec son homme de main ? Raumel : Non, pas un chef avec son homme de main. Par exemple moi je suis dehors, j'ai soif. Je vois un petit, je lui donne 2 euros et je lui dis d'aller m'acheter une canette. c'est pareil entre Willy Prevost et Amedy Coulibaly. Me Szwarc : est-ce que le petit vous l'enverriez acheter un gilet pare-balle ? Christophe Raumel : Ha bah non ! (interrogé plus avant) : C'est en garde à vue qu'on m'a dit que ça s'appelait un gilet tactique. Pour moi c'était un gilet avec des poches. Pour moi des gilets comme ça, on peut aller à la pêche avec, faire du vélo.. AG : Vous avez dit que Coulibaly et Prevost allaient à l'écart pour discuter. Mais vous dites, 'tout passait par Willy". C'était le seul missionnaire, l'homme de confiance de Coulibaly ? Raumel : Non je pense pas que j'ai dit ça comme ça AG : Quand Prevost rend service à Coulibaly, il peut obtenir une contrepartie financière ? - Ah non ça je sais pas. AG : Dans un interrogatoire, vous précisez que Prevost n'avait pas d'argent sauf quand il voyait Amedy Coulibaly. Ca illustre bien ce lien. Christophe Raumel : C'est pas de l'argent de poche qu'il lui donne, c'est pour les achats AG : Vous nous parlez des achats à l'armurerie. Vous dites dans interrogatoire que Prevost avez trouvé quelque chose de "chelou" dans les achats. C'est avant ou après les attentats ? Raumel : c'est avant - sur la moto vous dites, après l'enlèvement du tracker : 'peut-être qu'il voulait faire un truc avec la moto'. Raumel : A aucun moment je me suis dit que c'était des conneries. Me Hugo Lévy à Christophe Raumel : en garde à vue vous avez dit que "même Willy (Prevost) ne savait pas" ce que voulait faire Coulibaly, vous confirmez ? Raumel : Je confirme, il ne savait pas. Me Lévy : un avocat de la partie civile a commencé à lire avec une étrange délectation une déclaration que vous avez faite au juge d'instruction... Une avocate de la partie civile énervée : ca suffit là ! Me Lévy : Votre vie au quartier (avec Willy Prevost) c'était ? Christophe Raumel : Notre vie c'était manger, boire, rigoler, parler de tout et de rien. On n'a jamais parlé de Palestine. Me Lévy : On vous a demandé si Prevost était engagé dans la cause Palestinienne. A votre avis il était engagé ? Christophe Raumel : Non. Il ne m'a jamais parlé de ça. Me Lévy : Vous avez dit Coulibaly lui cassait la tête pour faire des choses (à Prevost). Ca veut dire quoi ? Christophe Raumel : Quand Prevost voulait pas faire quelque chose, Coulibaly insistait, il disait : vas-y, vas-y fais-le. L'avocate de Said Makhlouf : Vous êtes un très bon ami de Willy Prevost, vous nous avez indiqué que vous ne connaissez pas Coulibaly, que vous l'avez vu 2 fois en présence de Prevost mais que vous avez été mis à l'écart des conversations. Vous avez dit que vous ignoriez aussi ce pourquoi il avait été condamné jusqu'en 2014 Christophe Raumel répond "oui" à chaque élément.
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Assesseur : que pouvez-vous nous dire de la mosquée de Sainte-Geneviève-des-Bois que vous avez fréquentée ? Raumel : Moi j'ai appris ici qu'il y avait quelqu'un qui faisait des trucs bizarres là-bas. Des mamans, des familles allaient dans cette mosquée. Assesseur : il y a des prêches qui sont très différents des lieux de culte (...) Pourquoi avez-vous cessé d'aller dans cette mosquée ? Christophe Raumel : Je préférais prier chez moi, sinon j'allais dehors. Pour moi j'étais pas impliqué dans les achats. Je me disais, s'il doit arriver un truc, c'est pas moi (...) A aucun moment j'ai réfléchi à tout ça. Si une seule fois c'était rentré dans ma tête, je me serais mis à l'écart, je ne serais pas là. Je me serais occupé de ma fille. Willy Prevost je l'aimais bien, je l'aimais trop bien. Dès que je me levais, je l'appelais, je lui disais :'ça va, t'es où ?' J'étais peut-être le petit de WIlly Prevost mais je ne me considérais pas comme son petit. Je lui faisais son linge parce qu'il avait pas de logement. Assesseur : Prevost c'était votre grand pote mais il vous a piqué votre copine, vous l'avez appris quand ça ? Vous cherchez à vous venger ? Raumel : Prevost c'était mon grand pote, c'était mon pote. C'était : "Je suis avec toi'. Mais pas dans le sens :'Je suis avec toi on va faire des conneries'". J'ai appris ça en garde à vue. Je vais pas vous mentir, quand j'ai appris ça, j'étais énervé. Après en prison, je me suis dit que c'était de ma faute. J'avais laissé trop de portes ouvertes. Si j'avais pris les précautions pour, ce ne serait pas arrivé tout ça. C'est pas sa faute à lui ou sa faute à elle. C'est de ma faute. Avocat PC : Quand avez-vous appris que Coulibaly était impliqué dans les attentats de janvier ? Christophe Raumel : à la télé le jour de l'Hyper Cacher L'avocat : vous avez été interpellé quand ? Raumel : le 15 janvier Avocat PC : Pendant ces quelques jours, vous avez eu du temps, vous avez réfléchi à quoi ? Raumel : Je vais vous dire la vérité. L'avocat: c'est ce qu'on attend. Raumel : Ils ont montré le matériel,les gilets tactiques. Je me suis dit: Willy (Prevost) t'es mort,la première personne qu'ils vont venir chercher c'est toi. J'ai pas pensé à moi. L'avocat de la partie civile à Raumel : vous ne parlez pas ensemble? Christophe Raumel : Si on discute de tout et de rien L'avocat: A aucun moment vous ne parlez de religion? C'est un tabou? Christophe Raumel : Non, chacun est comme il est... Avocat PC : Vous faites quoi de vos journées ? Christophe Raumel : on est au centre commercial, on fume on boit, on mange, parfois on se promène dans la ville
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Assesseur : savez-vous ce qui est acheté précisément dans l'armurerie ? Raumel : Non je ne sais pas Assesseur : un jour quand vous êtes arrivés à l'armurerie il y avait la BAC, vous êtes repartis. Raumel : C'est moi qui conduisait, j'avais pas le permis, on avait peur de se faire contrôler, on est reparti. Ca a toujours été normal dans le magasin (l'armurerie), il n'y avait pas de discrétion. Notre comportement était normal. Assesseur : vous vous êtes intéressé à un lance-roquettes ? Raumel : oui j'ai demandé si c'était un vrai, on m'a dit oui voilà c'est tout. Le taser, je l'ai jamais vu. Même quand le matin il a été posé chez moi, je l'ai pas vu. Y'avait pas de taser chez moi. Assesseur : vous avez parlé de deux boîtes ? Christophe Raumel : c'était les 2 boîtes de couteaux. Je savais même pas que dans le 1er achat il y avait un couteau, je l'ai su quand on l'a changé. J'ai vu le gilet tactique dans le sac, je l'ai pris, je l'ai accroché. Assesseur : vous en aviez des tasers vous ? Christophe Raumel : oui moi j'en avais un en lampe torche Assesseur : on vous demande de prendre le matériel chez vous, on vous donne le sac de l'armurerie. Pourquoi chez vous, Prevost nous dit que c'est parce qu'il a pas de domicile... - Willy (Prevost) stockait dans mon armoire, je mettais les gilets tactiques sur les cintres. Je regardais pas les contenus des sacs. Je me suis pas posé de questions, je me suis pas demandé pourquoi spécialement chez moi. A cette époque là, je réfléchissais pas comme maintenant. Je pensais pas aux conséquences. Assesseur : vous n'avez pas l'impression qu'il se sert de vous pour planquer ce qu'il n'a pas envie d'assumer ? Christophe Raumel : Comme je vous ai dit, à cette époque-là, je ne me posais pas de question, je n'étais pas dans le doute ou la méfiance. Assesseur : vous avez dit que Willy Prevost était le missionnaire d'Amedy Coulibaly Christophe Raumel : quand je dis mission je veux pas parler de Mission impossible. Allez à Leclerc par exemple, ça c'est une mission.. Assesseur: que savez-vous de Coulibaly, il doti avori une certaine réputation ? Christophe Raumel : La réputation de Coulibaly c'est braquages, trafic de stups, violences. Assesseur : quand on va faire les courses de Coulibaly, il y a peut-être des questions à se poser. Christophe Raumel: Moi je n'étais pas en lien avec Coulibaly, j'accompagnais juste Willy faire les achats. Quand j'ai vu tout ça, le matériel acheté pour Coulibaly, j'ai demandé à Prevost ce que Coulibaly allait faire avec, il m'a dit qu'il ne savait pas. J'ai pensé à un braquage. Assesseur : le fait est qu'à un moment donné vous posez des questions à WIlly Prevost. Il dit quoi Prevost ? Christophe Raumel: Prevost me dit qu'il ne sait pas ce que va faire Coulibaly avec ça. Braquage de go fast, je sais pas, moi j'avais plus pensé à un braquage. L'assesseur lui demande pourquoi il a été là-bas, le 3 janvier, à cette heure tardive Christophe Raumel : Prevost m'a appelé, il m'a dit tu viens avec moi, on va en bas de chez l'autre-là (Coulibaly). j'ai dit vas-y ok. Christophe Raumel indique n'être jamais allé au domicile d'Amedy Coulibaly mais s'être retrouvé à proximité de son domicile, notamment le 3 janvier vers minuit. Assesseur : pourquoi aller en bas de chez l'autre (Amedy Coulibaly) à minuit le 3 janvier ? Christophe Raumel : bah je sais pas moi ! L'assesseur : il ne s'agit pas d'aller faire des courses à minuit.. Il est encore question du surnom donné par Prevost et Raumel à Ali Polat avec qui ils ont fait 1 trajet en voiture : "Gros fils de pute de bombarder" (c'est une obsession ce surnom décidément) Christophe Raumel : C'était pas un surnom, c'était... Moi je veux pas l'insulter Polat à Raumel : Je t'en veux pas t'inquiète Polat aurait dit à Prevost et Raumel qu'ils écoutaient de la musique de merde: en l'occurrence le rappeur Jul de Marseille. Assesseur : vous vous êtes converti en 2009, vous avez dit que Prevost aussi était converti Christophe Raumel : moi de ma connaissance, il était converti. Avant ça disait qu'il était converti. Mais il n'allait pas à la mosquée. Assesseur: les on dit qui disaient que Willy Prevost était converti c'est qui ? Raumel: les gens du quartier.. L'assesseur rappelle que Christophe Raumel avait une marque sur le front, du fait de la prière. Raumel : C'est pas moi qui décide d'avoir la trace. La trace, je l'avais sur le front, les genoux et les pieds. Je l'avais aussi en prison, je priais beaucoup. Assesseur : Willy Prevost ne vous parle pas de cette marque ? Raumel : Non
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Christophe Raumel (il comparaît libre) "Je reconnais avoir été là à chaque achat et pour enlever le tracker aussi. Je reconnais les faits qui me sont reprochés. J'avais que des relations avec Willy Prevost. Amedy Coulibaly je ne l'ai que aperçu, je n'étais pas proche de lui. Je n'avais aucun lien. Prevost je le connais depuis que je suis petit, il habitait en face de chez ma grand-mère. Ma famille connait sa famille, sa famille connait ma famille. Quand j'allais chez ma grand-mère, eux ils étaient tous en bas. D'abord on voyait que les visages, après on se disait 'bonjour'. Assesseur : il y a quatre ans de différence entre vous et Prevost... Raumel : Depuis petit, Prevost me connait. c'est pas comme si vraiment c'était un étranger. Avec le temps, on a créé une amitié, un lien. Quand je sortais de chez moi je l'appelais, on allait au centre commercial. Willy Prevost, sa relation avec Amedy Coulibaly, je peux pas dire les choses. C'est quand Coulibaly venait au centre commercial. Il se garait. Willy allait le voir. Willy il me disait pas vraiment les liens qu'il avait avec lui, de l'amitié, de la pression ou quoi. Moi je savais qu'ils étaient tous les 2 de la Grande Borne (à Grigny). Quand ils se voyaient, pour moi c'était normal, je ne sais pas ce qu'il pouvait se passer derrière. Moi Willy Prevost ne m'a jamais dit qu'il avait peur de Coulibaly, ou qu'il était sous la pression ou quoi. Il me demandait mon téléphone et je lui donnais. Si ca se trouve il appelait Coulibaly, si ça se trouve c'était pas lui. Mais il effaçait les messages. Assesseur : Pour tous les achats à l'armurerie de Montrouge vous êtes avec Prevost ? Raumel : Le premier jour je suis resté dans la voiture. Christophe Raumel indique qu'il ne demande pas à Willy Prevost où ils vont quand ils partent à l'armurerie. Il voulait juste faire un tour. "C'est avec le temps que j'ai vu que j'ai fait beaucoup d'erreurs, avant je ne me souciais pas de ce qui pouvait arriver. Willy Prevost nous dit : 'vas-y on bouge', alors on bouge. On demande pas où on va. Les achats ont lieu notamment les 27, 29 et 30 décembre 2014 (taser, lacrymo, gilets tactiques...)
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Mais c'est déjà en vigueur alors du coup je comprends pas ce qu'elle veut faire là.. Retirer le titre pour ceux qui sont passés à travers les gouttes ? Se mettre en "conformité" ? Il va en falloir des contrôles suprises...
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Ca n'a pas été fait ça.. ? NDDL
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Prevost : Il y a des gens qui étaient là (il montre la barre) qui étaient en contact avec les donneurs d'ordre, on leur dit rien. Moi il y a de l'acharnement sur ma famille. Je voulais le dire, c'est mon ressenti. Me Lévy : Savez-vous par quel compte Internet, mentionnant le nom de votre soeur, cette commande a été passée ? Willy Prevost: ça ne peut venir que d'Amedy, c'est moi qui lui a donné les coordonnées de ma soeur. Ca peut venir que de lui. Nous on va pas acheter des jumelles à 200 euros. Me Lévy : Coulibaly crée une adresse ad hoc Willy Prevost ? - oui et après c'est lui qui me donne les instructions, de dire à ma soeur de ne pas ouvrir les colis. Prsdt : quel était l'intérêt d'envoyer un colis à plus de 300 kilomètres ? Willy Prevost : Coulibaly il voit que c'est pas à côté mais après... Moi je me suis pas posé la question de savoir ce qui allait être livré. Je me suis pas posé ces questions, si j'avait su que dans les colis c'était des jumelles et un sac de couchage, j'aurais été les acheter moi-même à l'armurerie. Prsdt : un colis chez quelqu'un, ça peut être dangereux, imaginez des stups par exemple ? Imaginez qu'à la place des jumelles commandées par Coulibaly ce soit des sachets de drogue qui soient arrivés chez votre soeur ? - ... Le frère de Willy Prevost "Mon frère il a toujours été respectueux, je pense pas qu'il est dedans, c'est impossible". Il explique qu'il sait lui aussi que son frère avait une dette. Lui parle d'une dette de 3000 euros, certains ont parlé de 30 000 euros de dette. Prsdt : Coulibaly, vous le connaissiez ? Témoin : pas trop, j'ai rien à voir avec lui. Coulibaly il avait une réputation de braqueur, de mec qui fait les go fast, les braquages. Prsdt : Vous dites que Willy (Prevost) a envoyé 3000 euros à Amedy Coulibaly quand il était en prison, vous le tenez d'où ça ? Le frère de Willy Prevost : bah de moi ! Le témoin parle beaucoup avec les mains, hausse le ton, s'agace. le président le rappelle à l'ordre : bon allez, on se calme un petit peu là. Vous avez parlé aux enquêteurs de Coulibaly et de la religion, vous avez dit qu'il était musulman, qu'il s'était fait virer de la mosquée par l'imam car il engrenait des jeunes. Témoin : Moi Coulibaly je sais qu'il était respecté dans le quartier c'est tout. Moi je l'ai jamais vu en djellaba Coulibaly. pour moi la religion il s'en foutait. Pour le reste, je répète ce qui est dit à la télé. Il répète qu'il a dit aux enquêteurs ce qu'il a entendu à la télé sur Coulibaly, notamment quand il a dit qu'il s'était fait virer de la mosquée. Il fait des gestes à son frère dans le box, s'énerve, s'agite. Willy Prevost lui lance : Calme-toi là ! Une avocate l'interroge, il tourne le dos à la cour pour répondre. Le président recadre : Monsieur s'il vous plaît, vous vous adressez à la cour ! - Ah oui merde Prsdt : Bon monsieur, vous faites attention quand même, on n'est pas sur un plateau télé, même si on sait que vous aimez beaucoup la télé... Monsieur, vous pouvez disposer - C'est Bon je peux y aller ? Allez merci au revoir. ah bah ça promet les auditions des accusés.....
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Quand avez-vous eu connaissance des violences de Coulibaly sur votre frère ? La soeur de Prevost ne sait plus. Assesseur : aux enquêteurs vous dites avoir appris ces violences de Coulibaly sur votre frère après les attentats. Votre frère a été hospitalisé en 2010, on vous l'avait caché ? Pourquoi n'avez-vous pas été informée quand ça s'est passé en 2010 ? - Je pense que c'était pour ne pas m'inquiéter. Me Metzker : vous avez parlé d'un individu métisse qui était venu chercher les colis de votre frère. De qui s'agit-il ? - Je ne sais pas. Me Senyk : votre frère vous a-t-il dit qui avait passé commande de ces colis ? - non Me Senyk : à l'époque vous avez dit que c'est votre frère qui avait passé commande.. AG : selon vous ces colis de votre frère que vous réceptionnez sont arrivés en septembre 2014 ? - oui AG : L'amie qui vous hébergeait a parlé d'août.. Pourquoi avoir amené ces colis en décembre simplement alors que vous faites entre temps un déplacement à Grigny ? - je ne sais pas AG : il y a une autre commande le 6 décembre avec des couvertures de survie, vous êtes informée de cette commande ? - Non AG : quand vous avez vu les sacs de couchage, vous avez dit que vous avez pensé que votre frère allait faire du camping. Et pour les jumelles, vous avez pensé quoi ? - en voyant les jumelles et le sac de couchage je me suis dit qu'il allait faire de la randonnée ou du camping. L'avocate générale rappelle que la paire de jumelles en question coûtait plus de 200 euros, et qu'à cette époque, Prevost avait des problèmes d'argent. La soeur de l'accusé quitte la salle en pleurant.
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Témoin : non Prsdt : il vous a donné une consigne ? - ne pas les ouvrir. WIlly Prevost a fait livrer des colis chez sa soeur en lui disant de ne pas les ouvrir. Celle-ci en a ouvert deux, qui contenait notamment une paire de jumelles, un sac de couchage, elle a pensé qu'il allait faire du camping. en plein mois de décembre... Prsdt : les colis ont été livrés fin août, et vous ne les amenez qu'en décembre, votre frère ne vous a pas dit qu'il en avait besoin avant ? Témoin : Non Assesseur : Pourquoi ce soir vous avez oublié la plupart des détails que vous évoquiez devant les enquêteurs ? - ca remonte à trop loin, je ne m'en souviens pas. Assesseur : les enjeux sont importants, vous avez oublié ces détails?
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Le père de Willy Prevost a dit qu'il pensait que la police viendrait le chercher aussi car à cette époque il refaisait le cuisine de la maman d'Amedy Coulibaly (qui ne l'a jamais payé soit dit en passant). Prsdt : Avez-vous remarqué de Coulibaly avait un comportement assez radical, qu'il fréquentait des personnes très radicales ? Témoin : Il faisait la prière. Moi j'étais un gros fumeur, je ne fumais pas en sa présence du fait de sa religion. J'ai rien remarqué d'autres. Prsdt : Comment avez-vous réagi quand vous avez appris ce qu'a fait Amedy Coulibaly ? - j'ai été choqué. C'est immonde ce qu'il a fait. Me Metzker : il est curieux qu'Amedy Coulibaly trouve le temps d'aller avec vous chez Ikea pour finir la cuisine de sa mère un peu plus d'une semaine avant les attentats. Témoin : on est allé acheter des planches pour finir la cuisine. Me Metzker : Amedy Coulibaly se balade avec vous chez Ikea. Son comportement était celui d'un passionné de bricolage? Le témoin : J'ai pris les planches, il a payé, on est parti. On parlait travaux. Coulibaly m'a dit: j'espère qu'il ne va rien manquer pour la cuisine de ma mère. Me Lévy : est-ce que Willy Prevost s'est converti ? il fumait, il mangeait du porc ? Témoin : Non (il ne s'est pas converti) il fumait. Pas devant moi mais je le savais. Excusez-moi l'expression, il fumait aussi du shit, et il buvait. Mon fils aime trop sa mère, son frère et ses soeurs pour partir loin. S'il sort (de prison), il va revenir avec nous, dans le 44. On s'est installé dans le 44 on a déjà une chambre pour lui. Me Levy : Vous êtes sûr que c'est pas un assassin votre fils ? Témoin : mon fils c'est un agneau, jamais il ferait de mal à quelqu'un. La soeur de Willy Prevost " Mon frère est adorable, protecteur et gentil". Elle indique n'avoir rien à dire sur les faits de manière spontanée. La soeur de Prevost indique que la Grande Borne à Grigny est un quartier où l'on ne se sent pas en sécurité. Elle affirme ne pas connaître les fréquentations de son frère. Elle ne connaissait pas Coulibaly "Je sais juste qu'il a tabassé mon frère". Prsdt : en 2010, quand votre frère se fait taper dessus par Coulibaly, vous savez pourquoi ? Témoin : Non je ne sais pas. Je sais que mon frère avait des dettes car une personne était venue chez nous. Prsdt : vous ne connaissez pas Coulibaly mais vous dites qu'il avait une mauvaise réputation à la Grande Borne - oui c'était la rumeur. On disait qu'il était méchant et violent. Willy ne vivait plus à la maison car il ne se sentait plus en sécurité. Prsdt : vous pouvez nous parler des colis que vous avez reçus et qui ne vous étaient pas destinés ? - Mon frère m'a appelée en me disant que j'allais recevoir des colis, j'en ai ouvert deux, il y avait des jumelles notamment.. Prsdt : Vous lui demandez pas pourquoi il envoie des colis chez vous alors que vous ne vivez pas du tout dans la même région ?
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Eric F. père de Willy Prevost Il évoque lui aussi le tabassage de son fils dans une forêt par Amedy Coulibaly. Il décrit ce dernier comme une personne "très très violente". Sur son fils Willy Prevost, il dit que "c'est un gentil", "quelqu'un qui sait pas dire non", "qui rend service". Père de Willy Prevost : Mon fils avait peur de Coulibaly. Même moi j'avais peur de Coulibaly. Mon fils avait une dette envers Coulibaly, à mon avis c'était pour la drogue. Coulibaly se faisait les go fast... Prsdt : saviez-vous si Coulibaly avait repris contact avec Coulibaly à sa sortie de prison en 2014 ? Témoin : Non je savais pas. Je savais que mon fils avait quitté la Grand Borne pour vivre à Fleury après avoir eu des menaces. Prsdt : votre fils ne vous a pas dit qu'il avait repris les liens avec Amedy Coulibaly ? Témoin : non Prsdt : Vous dites que votre fils est grand et costaud mais vous dites que c'est un agneau ? - oui Prsdt : de quoi vivait votre fils ? - du RSA - vous lui donniez de l'argent ? - oui quand j'en avais. Prsdt : quand votre fils a appris les attentats du 7 janvier, vous lui avez demandé s'il avait quelque chose à voir là-dedans, et aux enquêteurs vous avez dit : "Il m"a juré qu'il n'avait rien à voir là-dedans".
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Prsdt : Willy Prevost était-il interrogé par tout ce qui était politique, religieux ? Témoin : non Prsdt : vous avez un autre fils qui était converti à la religion musulmane. La religion ne concernait pas Willy ? Témoin : non. Prsdt : il vivait de quoi, Willy ? Témoin : Bah c'est moi... Il passait les journées avec ses copains, sa petite copine Prsdt : quand il y a eu les événements de début janvier, avez-vous vu un changement dans le comportement ? Témoin : On a été choqué de voir ce qu'il (Coulibaly) avait fait Prsdt : C'était un copain de Coulibaly Willy, était-il inquiet qu'on vienne le chercher ? Témoin : non pas du tout Le président revient sur une déclaration de la maman de Prevost aux enquêteurs à qui elle a dit :"Willy m'a dit qu'il avait peur de retourner en prison car il avait été en contact avec Coulibaly". Prsdt : ca vous a surpris d'apprendre que Coulibaly était tombé dans une histoire de terrorisme (et incarcéré de 2010 à 2014) ? Témoin : j'y croyais pas. Prsdt : c'est votre fils qui vous l'a dit ? - oui. AG : c'est vous qui aidiez votre fils ? - Oui je lui ramenais un colis toutes les semaines du secours populaire où je travaillais AG : il touchait aussi le RSA ? - oui AG : vous dites avoir appris par Willy que Coulibaly avait été incarcéré dans une affaire de terrorisme, ça vous a choqué que Willy reste en contact avec lui après son incarcération ? Témoin : Là je peux pas vous répondre, je sais pas.. AG : pourtant, Coulibaly, vous le connaissiez. Il venait manger chez vous. Quand on est maman on aime pas trop que son fils traîne avec des voyous... Me Levy : Madame, c'est la première fois que nous nous voyons, je suis l'avocat de Willy Prevost. Il lui demande si elle se souvient de la date à laquelle Willy lui aurait dit que Coulibaly avait été condamné pour terrorisme. Me Levy : c'était avant ou après les attentats de 2015 ? Témoin : je ne m'en souviens plus Me Lévy a demandé l y a quelques minutes au témoin si elle avait eu un accident de santé, elle précise que oui elle a eu un AVC.
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La mère de Willy Prévost Elle indique qu'elle entend très mal, qu'elle est sans profession. Au sujet de son fils : "il est doux, il est gentil. Il l'a toujours été avec moi et ses frères et soeurs aussi." Prsdt : votre fils quand il a été interpellé a-t-il été interpellé chez vous ? La mère de Willy Prevost : Non, il ne vivait plus chez moi depuis deux ans à peu près. La mère de Willy Prevost : Il y a eu beaucoup de menaces contre lui. Je ne sais pas du tout pourquoi. Le président : certains ont dit qu'il était recherché car il avait des dettes Témoin : des personnes sont venues à ma porte et l'ont dit qu'il devait de l'argent. Elle raconte comment son fils a été tabassé dans une forêt par Coulibaly notamment. "Il est repassé chez moi, il était armé. On a été menacé deux fois" Prsdt : Coulibaly venait chercher Willy chez vous? La mère : oui. Willy est revenu très très abîmé. Moi je voulais porter plainte, on m'a dit non car il était majeur. Willy ne voulait pas porter plainte, on avait peur des représailles. Prsdt : savez-vous si Willy craignait Coulibaly quand ce dernier était en prison de 2011à 2014 ? La mère de Willy Prevost : Je peux pas vous répondre. Je ne sais pas s'il y a eu des menaces. Mais Willy est parti de Grigny à Fleury à cause des menaces. Il est parti chez une amie, j'allais le voir. Willy n'avait pas d'argent pour payer ses dettes, c'est toujours moi qui ramenait ce qu'il avait besoin. La mère de Willy Prevost explique que son fils avait sa carte d'identité pour avoir le RSA notamment. Prsdt : le certificat de la moto, vous n'avez jamais voulu avoir une moto? Témoin : non Dans la voiture d'Amedy Coulibaly, les enquêteurs ont notamment trouvé une enveloppe avec la mention "pour Amédy ". l'enveloppe contenait un certificat de cession du 24/11/2014 entre Moussa T. et la maman de Willy Prevost pour une moto Suzuki, une photocopie recto verso de la carte d'identité de la mère de W. Prevost était dans l'enveloppe et une facture de téléphone en date du 29 Octobre 2014 portant le nom et l'adresse de celle-ci. Prsdt : diriez-vous qu'Amedy Coulibaly était un ami de Willy Prevost ? Témoin : Non
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Me Hugo Lévy avocat de Willy Prevost revient sur le communiqué d'Al-Qaida du 10 décembre menaçant la France et Charlie Hebdo. Dans ce communiqué d'Al-Qaida, il est dit aux accusés de Charlie Hebdo "d'être patients". Me Levy : Vous vous souvenez de ce que vous m'avez dit quand vous avez appris ça ? Prevost : oui j'ai dit "Qu'ils se fassent bombarder leur mère ces fils de pute". Oui, qu'ils se fassent niquer leur mère, moi je fais plus confiance à cette cour Me Lévy : Plus qu'à Al-Qaida qui vous demande d'être patient ? Prevost : Bien sûr. Moi j'aime la France. Je suis encore là, sinon je serais parti. J'aime mon pays. Me Hugo Lévy : Souvent votre parole est mise en doute. On a compris qu'elle était précieuse. Vous avez reconnu pendant votre garde à vue avoir procédé à des achats pour Amedy Coulibaly. Comment expliquez-vous que dans le cour de l'instruction, vous faites des déclarations qui non seulement vous mettent en cause de façon grave, qui vous exposent vis-à-vis de représailles, qu'est ce qui vous motive ? Prevost : C'est par rapport aux actes qui ont été perpétrés, par rapport aux victimes, il faut qu'elles aient des réponses. Tous les souvenirs que j'ai je préfère les dire. Jamais de la vie je me serais dit qu'Amedy Coulibaly pouvait faire ça, le seul truc c'était braquage, braquage braquage. Même pour un braquage il m'aurait pas dit de venir avec lui. Coulibaly c'était un personnage, un caïd.
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Me Coutant-Peyre évoque la rencontre d'Amedy Coulibaly et Nicolas Sarkozy. En 2009, Coulibaly était en formation en alternance et avait rencontré l'ancien président en déplacement à Grigny. Prevost : C'est pas parce qu'il a rencontré Nicolas Sarkozy que c'était plus un caïd. Ali Riza Polat à son avocate Me Coutant-Peyre : pose la question, demande comment il est parti à Montrouge ! Me Coutant-Peyre : Monsieur Polat, s'il vous plait.. Polat s'adressant à Prevost : J'ai jamais touché la moto sale menteur !! (ils s'envoient des gentillesses les deux, 'reusement qu'ils ne sont pas dans le même box, ils se foutaient sur la g....) Me Lévy, avocat de Willy Prevost à son client: Comment certains ont pu penser que vous étiez converti ? Prevost : Parce que mon frère s'est converti, parce que j'étais entouré de beaucoup de musulmans. C'est tout.
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Me Cechman à l'accusé : Ca suffit de jouer les idiots maintenant ! Me Hugo Lévy, avocat de Willy Prevost s'énerve à son tour : Qu'est ce que c'est que ces invectives ?! Ca suffit, la défense est en colère. Le président à Me Metzker : vous avez des questions pour ramener un peu de sérénité ?.. Me Metzker : Moi j'aimerais vous parler de ce fameux tract trouvé chez vous ('Massacre à la Palestine'), vous dites l'avoir trouvé dans votre boîte aux lettres et l'avoir conservé. Pourquoi le garder dans vos archives ? Mais bon je vous crois quand vous dites que vous n'êtes pas converti.. Me Malka: Vous dites que vous craigniez Amedy Coulibaly, quelqu'un de très violent de dangereux… Prevost : il vient chez moi armé devant mes parents, je ne vais pas dire que c'est un gentil garçon ! Me Malka : Amedy Coulibaly n'a jamais eu de propos anti-juif ? Prevost : non, quand Coulibaly avait une insulte, c'était une insulte directe genre "fils de pute", il y avait rien d'autre sur les juifs ou autres. Me Malka : Sur la photo qu'on a vue, quelque chose peut interroger, non pas que vous ayez une barbe, je serais mal placé pour vous faire une remarque là-dessus, mais plutôt que vous ayez une barbe sans moustache, c'est la caractéristique des salafistes. Prevost : monsieur le président, j'ai une cicatrice ici (il montre son visage avec son doigt), les poils poussent pas très bien sur les côtés. J'ai eu un accident de moto, ça pousse pas. Je vais pas avoir des poils ici et pas ici, ça ferait bizarre ! Me Szwarc : Sur Riza Polat vous dites "ce mec était proche de Coulibaly, peut-être qu'il savait ce qui allait se passer". Prevost : Riza Polat, c'est la seule personne que je voyais avec Amedy Coulibaly, c'est tout. Me Szwarc : Votre frère s'est converti ? Prevost : Mon frère il est converti, pas moi, point. Mon frère il s'est converti quand j'étais en 6e, il est parti de chez moi j'étais en 5e. Hayat Boumedienne rien à foutre, qu'elle aille niquer sa mère. Les Kouachi, je les connais pas. Voilà ! Willy Prévost répondant à une question d'une avocate de la partie civile et les clichés sur les Juifs, notamment sur le fait qu'ils ont de l'argent. Prévost : Il n'y a pas que les Juifs qui ont de l'argent, il y a les Chinois aussi. Prevost : Vous me posez des questions là...J'ai fait des achats on me parle d'antisémite ! Avocate : Les achats ont conduit à la mort de plusieurs personnes qui ont été tuée parce que juives. Ca ne vous a pas échappé... Prevost : L'enquête a-t-elle montré que j'étais dans les faits ? Avocate : oui un petit peu quand même. Prevost : Bah tu sais quoi vas-y ... L'avocate : Non je vais nulle part. Prévost, sur question de l'AG : Nous dans nos quartiers y'a rien d'alarmant . On n'a pas grandi dans les mêmes mondes, enlever un tracker, ça m'a pas attiré l'œil, non. Les attentats de Charlie Hebdo, je les ai appris vers 15-16h (le 7 janvier 2015). Quand Ali Riza Polat m'a demandé de lui donner mes téléphones (avant d'avoir pris connaissance des faits), j'ai pas pu faire de lien. L'avocate de Said Makhlouf demande à Willy Prevost s'il connaît Said Makhlouf Prevost : Amar (Ramdani), Makhlouf, les 4 autres là (il les désigne) , je les ai jamais vus. L'avocate de Michel Catino (accusé dans le box) : Quel lien avez-vous avec les personnes dans le box (Abbad, Martinez, Karasular et Catino) Prevost : J'ai aucun lien, on discute là dans le box, c'est tout. Y'a aucun lien. Je les connaissais pas avant.
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Me Cechman présente une photo à l'écran. On voit un homme avec une barbe et des cheveux : C'est bien vous Mr Prevost au moment de votre interpellation ? Prevost : Oui Madame, c'est quoi le problème? Parce que j'ai une barbe ? Oui j'ai des cheveux, une barbe, des sourcils une cicatrice. C'est illicite d'avoir une barbe ? C'est illégal ? Il marmonne: C'est n'importe quoi ça nique ta mère. O_O et on lui dit rien, ça passe... Nique ta mère ça passe. Me Korchia: Pourquoi votre ex-compagne aurait menti au sujet de votre religion (elle a dit qu'il était converti) Prevost : Je sais pas Me Korchia : Au sujet de la femme qui vous a vendu la voiture avec son mari qui a dit que vous aviez fait un commentaire sur sa petite tenue (elle était en short) vous dites "c'est n'importe quoi, en plus je l'ai même pas regardé, en plus elle était dégueulasse" Si vous l'avez si peu regardé cette femme, pourquoi vous dites qu'elle était dégueulasse ? Prevost : Elle était au niveau de la porte du garage, je la voyais. C'était une campagnarde, elle était éclatée de chez éclatée. C'était pas mon style. Même après 5 ans de prison je la toucherais pas, elle était éclatée. Cette femme elle raconte des mensonges. Cette crasseuse, pourquoi elle est pas citée comme témoin à la barre ? Willy Prevost répète que s'il avait été converti à la religion il l'aurait dit. Ca n'aurait pas fait de moi si j'étais un terroriste. Non je suis pas musulman et quand bien même j'étais musulman,les 7 ou 8 millions de musulmans ne sont pas des terroristes. Me Maktouf : le mot testament ressort de vos déclarations, pourquoi ? Prévost ne veut pas répondre. Il s'agace : arrêtez de me chercher des petits poux, vous me cassez la tête.
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L'assesseur s'étonne que Willy Prévost n'ait pas tout dit tout de suite en garde à vue après les attentats , notamment qu'il n'ait pas parlé de lynchage que lui avait infligé Coulibaly quelques années auparavant. Prévost: Je suis perdu dans ma tête. Les policiers ils me parlent de terrorisme, j’étais en panique. Il y a 17 morts, je suis choqué, Je suis pas venu tout de suite aux faits, c’est normal. Je vais pas dire quand il y a 17 morts que je me suis fait taper, je l'ai dit quand les policiers m'ont demandé si j'avais quelque chose à ajouter. Assesseur : Vous n'étiez pas converti ? Prévost : C'est pas un crime d'être converti à la religion musulmane. Si j'aurais été converti je l'aurais dit, y'a rien de grave. L'assesseur : Vous fréquentiez des mosquées ? Prevost : non aucune Prsdt : Entre le 30 décembre 2014 et le 7 janvier 2015, vous aviez 3 lignes téléphoniques, la vôtre, une pour Polat, et une pour Coulibaly.. Prévost : Non non non, il y avait ma ligne, une pour moi Amedy Coulibaly et Ali Riza Polat, et une autre, pour acheter la voiture, qui a été retrouvée dans la Scenic dans la boîte à gant. On apprend que la dette de Prévost envers Coulibaly est de 30 000 euros.. Que lorsqu'il a retiré le tracker de la moto Suzuki, il n'y a vu aucun lien avec les achats que Coulibaly lui avait demandé de faire. Le matériel est stocké chez Raumel et pas chez Prévost, prévost n'a pas de domicile. Les commandes comme déjà dit, arrivent chez la soeur de Prévost à Nantes, elles emmènent les achats chez la grand-mère, à Grigny, où Prévost vient les récupérer. Me Cechman relève le comportement victimaire de Prévost : Vous avez toujours été sous la pression de diverses personnes tout le temps.. Prévost : Vous avez grandi où vous madame ? Moi j'ai pas grandi dans des quartiers saints, j'ai grandi à la Grande Borne ! Est-ce que quelqu'un dans cette salle a déjà vu quelqu'un d'armé devant sa porte ? Personne. Moi oui et il y avait même mes parents. Ici, ils connaissent pas les quartiers ! Me Cechman : vous dites que Coulibaly, sur catalogue, vous a demandé d'acheter des gilets tactiques... Prévost : Oui, j'ai jamais nié d'être rentré dans une armurerie. C'est pas à moi qu'il faut faire le reproche, c'est au commerçant. Tout ce que je lui ai donné à Coulibaly, c'est légal. Si demain j'achète une brosse à dent et que quelqu'un plante un autre avec une brosse à dent, bon alors ? Ca a peut-être rien à voir mais bon.. J'ai acheté j'ai rendu service. J'ai acheté le matériel dans une armurerie à Montrouge mais j'ai rien à voir avec les faits commis à Montrouge, ni à l'Hyper Cacher. Les couteaux que j'ai achetés pour Coulibaly , moi je me suis dit ça allait servir à bloquer un go fast, pour ouvrir les sacs de drogue. Les Kalachnikovs, j'en ai jamais vues de ma vie. Coulibaly m'a parlé une fois des armes, il ne m'en a jamais reparlées. Ne me dites pas qu'un gilet tactique c'était pour mettre les balles de Kalachnikovs. Je savais rien de ses projets. Willy Prevost : l'appartement conspiratif ? moi je sais même pas qu'il y avait un appartement à Gentilly. Coulibaly ne m'en a jamais parlé, j'ai jamais été là-bas. Les achats (couteaux, gilets...) je les ai faits à Montrouge et ramenés à Fleury. Jamais de ma vie je suis monté dans l'appartement de Coulibaly à Fontenay (aux-roses). J'ai jamais été dans son immeuble. Jamais, jamais, jamais, c'est catégorique. Me Cechman : pendant votre garde à vue, vous avez dit que Coulibaly avait à chaque fois un billet qui tombait pour vous. Ca va un peu à l'encontre des pressions contre service non ? Prevost : Vous entendez quoi par petit billet ? Me Cechman : 50 euros. Prevost : C'est quoi 50 euros, on va au Mac Donald, on mange, on achète notre flasque d'alcool on se la casse entre nous. Je m'approprie la monnaie qu'il reste sur les achats et je vais au grec, au Mc Do, j'achète une flasque d'alcool, je buvais beaucoup d'alcool à l'époque, acheter un petit bout de shit... Me Cechman : c'est pas ce que vous avez dit en garde à vue. Willy Prevost : Essayez pas de me mettre un bonnet qui n'est pas à ma taille. N'essayez pas de me coller une étiquette de terroriste je n'ai rien à voir avec ça. Les terroristes c'est les plus gros fils de pute du monde. Madame, il y a eu des gens ici qui était en contact avec les donneurs d'ordre, nous on est dans le box, pas eux. C'est à eux qui étaient à la barre qu'il fallait dire ça ! Eux ils sont dehors.
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Willy Prevost sur les liens avec un autre accusé Christophe Raumel : On était pote. Mais Raumel n'avait aucun lien avec Amedy Coulibaly. Il ne lui a jamais serré la main, il n'a jamais parlé avec lui, il n'est jamais monté en voiture avec lui. Prsdt : pourquoi Christophe Raumel est venu avec vous faire les achats pour Coulibaly ? Prévost : Je fais rien d'illégal en achetant, oui je sais dans ma conscience que Coulibaly va faire un truc de délinquant. Moi je sors les mecs du quartier (comme une promenade), on ira peut-être manger après ensemble. C'est comme si on allait faire des courses. Dans le quartier on galère, on va faire une sortie. Je me dit pas que je les emmène dans un truc bizarre, je les emmène faire des achats. Nos journées c'était de galérer au quartier, ça nous changeait les idées d'y aller ensemble. On traîne ensemble, vas-y viens avec nous. Prévost, Sur la pièce d'identité qui lui a été remise pour acheter la voiture : Monsieur le président, dans nos quartiers 90% des gens achètent des voitures avec une fausse carte. c'est pas comme vous qui grandissez dans le 16e. Moi Amedy Coulibaly me dit d'acheter une Scenic, c’est une voiture de ville à quel moment je peux me dire que c’est bizarre ?? Je me dis on fait rien avec une Scenic (sous-entendu, ça roule pas vite). Coulibaly vient me voir,il me demande si je suis dispo pour faire de la route, aller chercher des affaires ,j'avais le bracelet électronique je pouvais pas (c'était pour des armes mais Prevost dit qu'il ne savait pas que c'était des armes). Le Prsdt : Riza Polat, vous le connaissiez depuis quand ? Prevost : heu.. Prsdt : au départ vous n'avez pas donné son nom. Prevost : La première fois que je l'ai vu il était avec Amedy. Amedy me parle de lui par rapport à des escroqueries.. Prsdt : Vous avez donné des éléments à la police permettant de le localiser (AIi Riza Polat)… Prevost : Coulibaly avait de l'influence sur Polat, c'était clairement ça. Pour moi Polat c'était pareil que moi. Je pense qu'il craignait Coulibaly. Prsdt : Polat devait manifester ses opinions, il sait dire non Prevost : jamais il aurait pu lever le ton avec Coulibaly. Il ne pouvait pas se permettre. Il aurait levé le ton avec lui, il se serait fait casser la bouche. Prsdt : Polat ne "faisait pas le poids" face à Coulibaly ? Willy Prevost : Non clairement il ne faisait pas le poids. C'est lunaire, on revient sur le surnom de "Gros FDP de Bombarder" de Polat, ils écoutent Jul de Marseille en voiture, Polat dit que c'est de la musique de ces FDP, Prévost sur Polat : Moi je pense qu'il aimait pas cette musique, je ne pense pas qu'il y ait de précepte religieux, il voyait que je fumais. J'ai jamais senti qu'ils étaient radicalisés. Ils ne parlaient pas de ça. Ca parlait argent oui mais pas de religion (sur Polat et Coulibaly). Prévost : J'ai impliqué Polat dans l'affaire. Des gens sont venus me voir en prison. Dans mon quartier ,on jouait au foot tous ensemble, il n'y avait pas de lui c'est un juif, lui c'est un chrétien, lui c'est un musulman. On mangeait tous ensemble. dans mon quartier, y'a pas d'anti-juifs. Après on a eu des histoire de quartier, de jeunes. Si on me disait que j'étais anti-juif, je répondrais même pas. Prevost : Depuis les attentats, je me pose la question. Comment Coulibaly a pu basculer ? Il vendait de la drogue, on faisait de la moto avec lui.. Coulibaly je l'ai cotoyé longtemps, il m'a jamais dit "les juifs"..., j'ai jamais senti de haine envers une autre religion. J'aimerais pouvoir vous dire pourquoi il a basculé mais je sais pas. J'ai grandi dans un quartier où y'a 80% de musulmans. J'ai toujours entendu dire que les musulmans c'était une religion de paix. On a grandi dans le même quartier, je peux pas m'expliquer sur ça.
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5 octobre 2020 Audition de Willy Prévost Le président : Les frères Kouachi, vous les connaissiez ? Willy Prevost : je les connais pas, je les ai jamais vus de ma vie. Le président: Vous ne contestez pas les faits, l'apport de matériel (véhicule, gilet tactiques, gazeuses et autres) Prevost : Non je conteste pas, j'ai reconnu les faits. Le président : Vous contestez vous le lien avec une entreprise terroriste. Vous dites que "à aucun moment de ma vie j'étais informé des attentats commis par Amedy Coulibaly. (…) Quand j'ai appris les faits, j'étais très choqué". Prevost: Amedy Coulibaly je le connais depuis tout petit, de la Grande Borne. En détention en 2004, il m'a dit que la détention allait bien se passer. Quand on est sorti de prison on s'est revu, on discutait. Puis on a fait des petits trafics de drogue, on avait une bonne relation. A partir de 2008-2009 ça a commencé par se dégrader. Il m'a demandé un service que je ne lui ai pas rendu. Il m'a demandé d'aller chercher de la drogue, je pouvais pas y aller. (Il raconte que Coulibaly l'a ensuite emmené dans la forêt et qu'il la tabassé.) Willy Prevost n'a pas porté plainte : "je sais très bien comment ça se passe dans les quartiers quand on porte plainte, il y a des menaces et toute la famille doit déménager". Coulibaly est incarcéré et sort en 2014 de prison, "il reprend contact avec moi, il est venu me réclamer des sous je lui ai dit que j'avais pas de sous", explique Willy Prevost accusé. Le président : En achetant les couteaux, vous saviez que c'était pour une action illégale Willy Prevost: oui. En garde à vue, je suis avec des mecs ils savent même pas pourquoi ils sont là. Les policiers ils me parlent de religion, de terrorisme, de quoi ils me parlent, je suis choqué. Quand j'ai vu ce qu'il c'était passé à la télé, j'étais choqué. Quand j'ai vu que c'était Coulibaly, je me suis dit qu'il y avait une erreur. Moi je suis pas religieux, pas radicalisé. La seule erreur que je peux me reprocher aujourd'hui c'est de ne pas avoir été voir la police. Oui j'ai donné des affaires à Coulibaly, mais j'ai rien à voir avec les faits commis par Coulibaly. Coulibaly ne m'a jamais parlé de Merah, de terrorisme. Pour moi c'était impossible qu'il ait fait ça. J'étais paniqué, choqué. Oui j'ai acheté des choses à Coulibaly (couteaux;..) mais ce qu'il a fait, je n'étais pas concerné. Les achats je les fais fin décembre. Il m'avait demandé début décembre de les faire mais j'ai tardé. Je savais que ça allait servir à commettre un délit, je ne suis pas bête. Quand je lui demande (à Coulibaly) c'est pour quoi faire ce matériel (couteaux..) il me dit : ferme ta gueule, pose pas de question. Moi je pensais qu'il allait faire un braquage de go fast, un truc comme ça. Pour moi Coulibaly c'était un braqueur. Le président: Coulibaly a été incarcéré pendant 4 ans vous ne saviez pas pourquoi ? Willy Prevost: Non, quand il est sorti de prison Coulibaly m'a parlé d'histoire de stups, il ne m'a jamais parlé de terrorisme. Je ne savais pas. C'est pas dans les quartiers que l'on parle de terrorisme. Coulibaly on n'a jamais parlé de religion ensemble. Moi j'ai jamais vu qu'il était radicalisé. Je ne savais pas qu'il était parti faire le pèlerinage à la Mecque. Il ne m'a jamais parlé de Daech.
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"Je me suis déradicalisé avec l'affaire Merah", assure Farid Benyettou Compte rendu de son audition le samedi 3 octobre : https://www.lci.fr/justice/proces-des-attentats-de-janvier-2015-je-me-suis-deradicalise-avec-l-affaire-merah-assure-farid-benyettou-ex-mentor-des-freres-kouachi-2166275.html Considéré comme l'ex-mentor des frères Kouachi, Farid Benyettou a témoigné ce samedi à l'audience. Il a indiqué avoir une "responsabilité morale" dans les attentats, mais assure ne plus être dans l'islam radical.
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Violences urbaines et attaque d'église à Rilleux la pape
January a répondu à un(e) sujet de new caravage dans France
On applique la loi. C'est horrible, mais c'est vrai, les textes sont là, la France a tout un arsenal législatif (je parle largement, pas uniquement de pénal, pas uniquement de répression), inutile de chercher une solution ailleurs que dans celui-ci. Seulement voilà, il faut commencer à l'appliquer, vraiment, tout le temps. -
Violences urbaines et attaque d'église à Rilleux la pape
January a répondu à un(e) sujet de new caravage dans France
J'ai l'impression que Lyon est mal barrée... J'aime bien cette ville, c'est très vivant, beaucoup de culture, beaucoup de patrimoine, elle est belle la ville de Lyon, j'aime bien flâner là-bas. Mais je n'ai pas confiance en son maire. On pourra dire ce qu'on veut, mais Gérard Collomb était un digne maire de Lyon, je ressens le nouveau maire comme "illégitime", il ne "parle" pas en lyonnais, je ne sais pas quelque chose ne va pas. -
C'est ça