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Tout ce qui a été posté par January
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Ouf, la visio est câlée. Ras le bol de ces trucs, ça marche pas ça marche pas, c'est tout, faut arrêter avec ça ! Il s'agit d'une gardienne d'immeuble. En 2013, elle avait le couple comme locataire. Témoin : Cela a été un triste épisode de ma carrière, on s'est un peu servi de moi. On est venu frapper à ma porte, j'ai essayé d'aider. Au final, ... Je les connaissais peu, j'arrivais sur le groupe, onze bâtiments. C'est des gens comme tout le monde. On a eu quelques accrochages mais comme sur tous les groupes. Je ne les connais pas plus que ça. Prsdt : Vous êtes arrivée quand ? - Le 1er janvier 2013. Quand ils ont perdu Fiona, il (BM) avait la petite, sur le bras, sans chaussures quand il l'a déposée chez moi. Fiona, c'est souvent que je voyais monsieur Makhlouf qui la prenait sur les épaules. Sur questions, elle n'a pas été témoin de violences, de rien de particulier.
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Me Elie Korchia, avocat des deux caissières de l'Hyper Cacher parmi lesquelles Zarie Sibony, commence sa plaidoirie. Les deux femmes ont quitté la France après les attentats. Me Elie Korchia répète cette phrase prononcée par Amedy Coulibaly dans l'Hyper Cacher : "Vous représentez ce que je déteste le plus, vous êtes Français et vous êtes Juifs". Cette haine antisémite que partageaient Coulibaly et les Kouachi n'était pas nouvelle, ils la partageaient depuis longtemps. Il revient sur la filière des Buttes-Chaumont :" Cherif m'a parlé de casser des magasins de juifs" Me Elie Korchia est convaincu comme Me Aristide et d'autres qu'Amedy Coulibaly le 8 janvier, voulait attaquer une école juive à Montrouge et que "c'est un accident de voiture fortuit" qui lui a fait changer ses plans. Il rappelle également qu'Amedy Coulibaly a fait des recherches sur 3 restaurants Cacher à Paris. Me Elie Korchia : 2012 représente l'an zéro des attentats terroristes en France. Me Elie Korchia parle du "cercle de confiance" de Coulibaly, en désignant les accusés dans les box : On comprend bien qu'il y a des tandems, des duos Karasular-Catino, Abbad-Martinez... (sur Ali Polat) Il cumule les handicaps. Celui d’être aveugle et usant d’un dialogue de sourds avec les magistrats que vous êtes. M.Polat représente le point pivot, le point central de ce dossier. Coulibaly avait une véritable complicité avec Polat. Je ne peux que rappeler les liens constants entre Polat et Coulibaly jusqu'aux tous derniers jours avant les attentats. Monsieur Polat est le maillon le plus important de la chaîne criminelle. Que dire des déplacement de M. Polat en Belgique, avant les attentats, ou ses déplacements après les attentats. Dès le 12 janvier il prend la fuite pour le Liban. Polat a préparé la fuite. Le 9 janvier 2015 au soir il va chez Karasular alors que le corps de son ami Coulibaly est encore chaud. Et chez Karasular il récupère 2000 euros. Me Elie Korchia insiste sur les "475 échanges entre Coulibaly et Polat durant toute la période préparatoire aux attentats". "Polat est un soldat face à son commandant comme certains l'ont dit ici, un bras droit de Coulibaly. Me Elie Korchia : 80 fichiers retrouvés dans l'I-pad de Polat qui sont édifiants avec des photos des drapeaux, des moudjahidines.. Il n’y a pas de sentiment de haine, ni de vengeance de la part des personnes que je représente. Les parties civiles ont suivi de près ou de loin chacune de vos audiences. Nous leur devons la vérité. Cette vérité ne pourra jaillir que d'une seule chose à présent : le verdict que vous rendrez.
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Rachelle, 38 ans, professeure de danse, témoigne à la barre : Je les ai croisés au parc Montjuzet quand ils ont soi-disant perdu Fiona. Avec d’autres personnes, on leur a proposé de les aider à chercher, ils n’ont pas voulu notre aide. Ils ont répondu ‘ce n’est pas la peine, on va la retrouver’. Ils étaient très calmes et persuadés qu’ils allaient la retrouver. J’ai été surprise par leur calme. Le président fait la lecture des déclarations d’Aziz, un voisin de Cécile Bourgeon et Berkane Makhlouf, à Clermont-Ferrand, entendu en mai 2013 par les enquêteurs. Le 12 mai vers 17 h 30, "j’ai vu un voisin d’en face sortir de son bâtiment avec un gros sac-poubelle". Il identifie Berkane Makhlouf. Suspension d'audience.
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Me Sarah Aristide, avocate de la famille de Clarissa Jean-Philippe, lui succède pour plaider : Les accusés ont tous participé à l'assassinat de Clarissa Jean-Philippe. Elle passe au crible le rôle qu'aurait eu selon elle chacun des accusés. Me Aristide : Ils pratiquent tous un Islam adapté. Il y a presque 6 ans que Clarissa est partie. Depuis, la douleur a accompagné chacun des siens. (..) Quand Clarissa est partie, c'est toute sa famille qui s'est trouvée détruite.Ttous les siens sont venus dire au revoir, adieu, à Clarissa Jean-Philippe. (Au fond de la salle, la maman de la policière tuée écoute la plaidoirie.) Une mère digne, qui a pris un avion de Martinique pour revenir à ce procès. elle est là et n'arrive pas à dire au revoir à sa fille . Elle est venue elle chercher la vérité . Elle n'a eu que mensonges. Me Aristide : Tu es une héroïne Clarissa, celle de toute une nation.(...) Tu es morte debout avec pour seule arme ton courage. Nous sommes tous là pout te regarder partir, pour te dire adieu. Nous nous retrouverons mais en attendant écoute nos prières. Puisses-tu veiller sur ta mère, ta famille. Laissez-moi prendre sa voix : « Maman je n’ai plus peur, je n’ai plus mal. Maman, laisse moi-partir, continue sur le chemin du deuil. On se retrouvera là ou le mal n’existe pas. Je m’appelais Clarissa Jean-Philippe. Ne m’oubliez pas. Maître Charles Nicolas : La balle qui t’a traversé le cou ne t’a laissé aucune chance. Ta mort a empêché le massacre programmé d’enfants insouciants. Tu es tombée pour cette France qui refuse de se mettre à genoux. Cette France qui refuse de vivre sous l’esclavage de la terreur que nous promettent les terroristes. Clarissa, aujourd'hui alors que justice est en passe d'être rendue, après 5 ans de procédure, d'instruction, et trois mois de procès, je peux dire je suis, nous sommes tous Clarissa.
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Berkane Makhlouf revient sur le jour de la disparition : Ce n’était pas fait avec une grande organisation. Je vais être franc, je n’y croyais pas (aux mensonges de la fausse disparition). J’ai dit à Cécile : ‘c’est sûr et certain qu’ils vont remonter jusqu’à nous direct’. Elle n’a jamais pleuré la mort de sa fille, je lui ai dit :’t’es vraiment une folle. Tu me crois capable d’aller l’enterrer ?’. Quand j’étais dans la voiture, j’amusais Eva pour ne pas qu’elle regarde le sac où était sa petite sœur. Il est interrogé pour réagir aux propos des derniers témoins mais il parle de Fiona. "Je me souviens de la dernière soirée de Fiona. J’ai des flashs dans ma tête, d’ailleurs j’en fais des cauchemars. Si vous voulez que je vous raconte, on va en venir directement aux faits " il s'énerve, et est recadré. Fiona avait déjà échappé à la surveillance de Berkane Makhlouf une fois. Il explique : elle était partie avec ses copines faire du porte-à-porte pour avoir de l'argent, elle voulait des rollers. Je me suis inquiété. Je l'ai cherchée partout ! Me Canis : Cette disparition vous a inspiré ? Berkane Makhlouf : Ca c'est fait à l'improviste, pas d'organisation. J'ai même dit à Cécile, mais tu comptes faire ça ? Elle m'a dit : Mais si ça va passer (...) Je lui ai dit que je voulais aller voir la police, dire la vérité pour Fiona. Elle a répondu : tu vas rester avec moi toute ta vie. Debout dans le box, il poursuit dans le micro, tout le monde retient son souffle : T'imagine toi si quelqu'un nous a vu faire ça. Elle m'a dit comme quoi on allait y retourner. J'ai dit tu me crois capable de faire ça... Me Canis : votre réponse dépasse ma question. Avocat pc : Samedi, alors que Cécile Bourgeon conduit un véhicule à vive allure, où sont Eva et Fiona ? BM : Je crois que nous sommes allés chercher de l’héroïne. Avocat pc : Ce n’est pas la question. - On avait l’habitude de les laisser dans l'appartement quand on partait aller chercher quelque chose, faire des courses. L’accusé reproche un peu à Cécile Bourgeon de ne pas assez jouer avec les enfants. Il raconte des scènes « adorables » avec Fiona et Eva, quand il jouait avec. "Moi les enfants ça m’apaise. Ils sont ignorants, ils ne portent pas de jugements. J’ai toujours adoré les enfants.
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Le témoin suivant qui croise CB dans le parc pense, lui, au début, avoir assisté à l'enlèvement. "On a croisé une dame tenant à la main une petite fille. Elle marchait rapidement, d'un pas décidé. Lorsque j'ai appris les faits, j'ai plutôt pensé avoir assisté à l'enlèvement. Elle avait l'air pressé de quelque chose.." - Comment elle était habillée ? - Un corsaire blanc, des ballerines noires.. (Un témoin ce matin, évoquant la femme dans la voiture grise, comme pouvant être Cécile Bourgeon, venue chercher Berkane Makhlouf à la résidence, décrit une femme avec un jean. Le président l'a relevé ce matin, expliquant qu'à l'inverse le policier d'hier parlait d'un legging blanc. Un élément qui contredisait la sieste dans l'herbe. "Il avait plu" a-t-elle dit. Il y aurait eu des traces sur le pantalon blanc) Lecture par le président Eric Chalbos de l’audition de Lahioussine, gardien d’immeuble qui vivait dans le même bâtiment que Cécile Bourgeon et Berkane Makhlouf, à Clermont-Ferrand, entendu le 3 octobre 2013 : "J’ai l’impression que les gens avaient peur de Berkane Makhlouf. Personne n’est venu nous parler de problèmes avec eux. Ce n’est que maintenant que les langues commencent à se délier. J’ai le souvenir que Berkane Makhlouf s’occupait très bien des deux petites." Le témoin revient sur un incident, où Cécile Bourgeon roulait "d’une façon particulièrement dangereuse manquant de percuter une voiture. J’ai pensé qu’elle avait pris sa dose [de stupéfiants]. Le lendemain, soit le jour de la disparition annoncée de Fiona, Berkane Makhlouf est venu et a demandé à ma femme d’utiliser leur téléphone suite à la disparition de Fiona." "J’ai proposé à Berkane de le conduire au parc, il a pris un temps de réflexion, quelques secondes avant d’accepter. Il aurait dû accepter tout de suite puisqu’il ne conduit pas." « La petite Fiona était une jolie petite fille, intelligente, » avait alors déclaré Lahioussine. Prsdt à CB: Il décrit des incidents avec Berkane Makhlouf, ça vous dit quelque chose ? CB : Oui, pour le toit, sur l’étanchéité, par rapport au bruit, Berkane s’en était pris à des ouvriers. Pour la voiture, je n’en ai pas trop souvenir. S’il a vu que j’étais partie vite, c’est possible. Prsdt : BM aurait menacé les ouvriers polonais avec une arme ? CB : S’ils l’ont dit, c’est que c’est vrai. je ne suis pas sortie, je n’ai pas vu. Prsdt : A votre connaissance, il y avait des armes dans l’appartement ? - Je savais qu’il y avait l’arme [décrite hier par le beau-père]. - Elle était destinée à quoi cette arme ? - Destinée à ce qu’il se défende avec, s’il avait un souci. Berkane Makhlouf justifie l’arme : Pour le calibre, ma sœur était avec quelqu’un qui la violentait. Je suis partie la venger. Je ne lui ai pas fait plus de sept points de suture. Il revient également sur l’accident avec l’ouvrier : je lui ai dit : "si tu parles avec Cécile... il la dévorait des yeux. si tu continues à sonner pour demander des bouteilles d’eau tu vas avoir un problème. Les enfants font la sieste. - Vous étiez quelqu’un de jaloux ? - Oui, j’aimais Cécile et les enfants de tout mon cœur.
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Polat : Vous dites que je prends pas le traitement. Le traitement je le prends en cachette. Je veux qu'on me fasse des piqûres, n'importe lesquelles, je m’en bats les couilles, faut que ça s’arrête. Prsdt : Vous n'avez plus la parole jusqu'aux derniers mots des accusés. Juste avant le délibéré. Le président prévient Ali Riza Polat que d'ici là, "tout abus de langage, toute insulte, tout mot déplacé, ce sera une expulsion". Et il fait couper son micro. Me Célia Nourredine, avocate de la partie civile, débute sa plaidoirie. Elle représente des agents de la ville de Montrouge qui travaillaient à le 8 janvier quand la policière Clarissa Jean-Philippe a été assassinée par Amedy Coulibaly. Elle précise que ses clients sont traumatisés. Certains de ces agents sont venus à l'audience, d'autres n'ont pas souhaité. Un de ses agents a été très grièvement blessé par une balle ce jour-là, au niveau de la mâchoire notamment. On évoque le 8 janvier 2015 au matin à Montrouge. Quand Laurent J. s’est jeté sur A. Coulibaly pour le désarmer. « Tu veux jouer ? Tu vas crever », lui dit le terroriste.. L'avocate parle de ce qu'ont ressenti ses clients durant les semaines d'audience, ce "manque de courage" chez les accusés, ceux qui ont permis au terroriste de s'armer de la sorte. Me Stéphane Levildier intervient maintenant pour les intérêts de la commune de Montrouge et pour Jonathan, policier municipal qui accompagnait Clarissa Jean-Philippe ce 8 janvier 2015. Il rappelle "comment une ville tranquille de la petite couronne a dû s'organiser dans l'urgence absolue pour prendre en charge les blessés et les témoins". Me Stéphane Levildier : La ville a mis en place une cellule psychologique, des aménagements ont été nécessaires. Il y a eu un changement d'approche au niveau de la sécurité avec un soutien des agents et une réorganisation de la police municipale. Me Stéphane Levildier rappelle le courage de son client Jonathan qui a tenté de poursuivre Coulibaly alors qu'il n'avait qu'un tonfa. Il revient sur ce moment où Jonathan a vu Clarissa à terre, et lui a dit "Ça va aller". Me Stéphane Levildier : Clarissa et Jonathan travaillaient en binôme, 8 heures par jour ensemble. Il nous dit d'elle que c'était une fille extraordinaire, gentille... Il l'appelait ma Clarissa. On a beaucoup parlé de la culpabilité du survivant. Il n'est pas un jour sans que Jonathan ne pense à ce traumatisme. Jonathan est resté au même poste, dans la même ville. Pour Jonathan, Clarissa est tout le temps à côté de lui. Les accusés n'ont pas tué Clarissa Jean-Philippe, mais ils ont armé celui qui l'a fait.
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Apparemment on va pouvoir reprendre, Ali Riza Polat est là. Le prsdt à AL Polat : On est quand même rassurés dans la mesure où vous n’avez pas été hospitalisé, et aucun traitement supplémentaire particulier ne vous a été donné. Il ressort que jusqu'à ce matin il n'y a pas de problème particulier outre ces problèmes de régurgitations, mais vous ne prenez pas le traitement. l'escorte m'a dit que vous aviez bien déjeuné, des pâtes à la crème fraîche que vous avez mangées de bon appétit. J’espère que ça n’aura pas d’effet cet après-midi. Fin du sketch ? On espère...
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Nouveau témoin, accosté dimanche 12 mai, après-midi, vers 18 heures, au moment d'entrer vers le parc, avec ses enfants, par Cécile Bourgeon. Témoin : Elle m'a demandé si j'avais vu une petite fille. On a demandé si on pouvait organiser des recherches. Elle n'a pas trop insisté. Elle a poursuivi son chemin. Prsdt : Quel était son comportement ? - Très déroutant pour nous, il n'était pas très alarmant. On ne savait pas trop s'il fallait appeler la police ou organiser des recherches. Elle paraissait triste mais en même temps pas alarmée. Au début on a cru qu'elle venait juste de perdre sa fille de vue, et puis en discutant on comprend qu'elle s'est endormies et que ça fait plus longtemps que ça que l'enfant a disparu. Je lui ai prêté mon téléphone pour qu'elle appelle son compagnon, le sien n'avait plus de batterie elle a dit. Prsdt : Alors que le pompier a indiqué ce matin qu'il avait trouvé le téléphone dans la voiture... chargé. Elle parle des secours ? - Elle ne les avait pas appelés. On lui a demandé si elle voulait qu'on le fasse. Elle a dit non. Elle a quitté le parce et nous sommes entrés dans le parc. D'autres personnes cherchaient la fillette. On s'est dit qu'il y avait quelque chose de concret.. Me Renaud Portejoie, en défense pour Cécile Bourgeon, s'interroge : la première question de l'enquêteur qui auditionne ce témoin le lundi 13 mai, à 11 heures, porte sur le comportement de Cécile Bourgeon pas sur le déroulement des faits. Témoin : Il y avait un climat de doute, c'est peut-être moi qui ai cherché à savoir. Le témoin explique que le comportement ne lui semble pas suspect mais incohérent. Me Luciani : Le témoin a vu Berkane Makhlouf dans le parc. (il lit la déclaration du témoin à l'époque) "Lui n'a pas du tout le même comportement. Là je me dis qu'il était désespéré". L'avocat général relève la conduite d'une enquête objective : Je ne voudrais pas que l'on mette en doute la manière dont a travaillé la police. En effet, la première question est sur le comportement. Mais auparavant, monsieur, a eu le temps de s'exprimer sur les circonstances de la rencontre. Et ce n'est qu'à l'issue de l'interrogatoire qu'on lui pose cette question. Le président lit les déclarations qui appuient ses dires. Me Renaud Portejoie : Il n'est pas question de remettre en question le travail des enquêteurs, simplement de montrer que le mensonge faisait partie des hypothèses.
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Une voisine, Marie Gaulin, habitante de la même résidence que CB et BM Le jour J, j’étais partie avec ma copine me promener. En revenant, à un bâtiment d’intervalle du nôtre, on a croisé M. Makhlouf, qui nous a demandé un téléphone. Il nous a raconté que la petite s’était échappée, qu’il fallait la retrouver. Il nous a expliqué comment elle était habillée, avec un t-shirt Hello Kitty. Dans mes souvenirs, il disait qu’elle venait de s’échapper dans le quartier et cherchait du monde pour l’aider à la retrouver. Ça avait l’air d’être quelqu’un qui avait perdu son enfant, il était inquiet. Elle a vu une voiture grise arriver. A l'intérieur, "une femme blonde avec une petite fille derrière" a-t-elle déposé à l'époque quand elle a été entendue par la police. Là, elle ne se souvient plus. Elle précise n’avoir que de vagues souvenirs de cette soirée. "Lorsque l'on a appris l'histoire au parc... On s'est dit que les deux histoires ne collaient pas et c'est pour cela que l'on est allée témoigner". Avec une amie, elles étaient parties se promener au parc Montjuzet, où elles n'ont pas croisé Cécile Bourgeon, a vérifié le président. C'est en revenant, qu'elles croisent Berkane Makhlouf au pied des bâtiments de leur résidence commune. Témoin : "S'il me dit de chercher la petite dans la résidence, je ne vois pas le rapport avec Montjuzet" "Fiona, pour moi, elle était souriante, c’était une petite comme une autre, qui était là, qui jouait. Peut-être que je l’ai vu un bon jour". Elle précise qu’elle connaissait peu la famille, dans le quartier. Retour des problèmes techniques...(visio) Les assises passent outre la déposition d’une voisine, Yasmine Babaci. Le président lit toutefois ses dépositions de 2013. "Dimanche dernier, je me trouvais avec ma copine Marie (le témoin qui vient d'être entendu). M. Makhlouf est arrivé en courant pour demander un téléphone pour contacter Cécile Bourgeon. Cela sonnait mais personne ne répondait. Peu de temps après, une voiture grise est arrivée à notre hauteur. Une femme conduisait cette voiture. Il s’agissait a priori de Cécile Bourgeon, accompagnée d’Eva, selon le témoin. Elle s’écriait : "j’ai perdu mon enfant, j’ai perdu mon enfant". L'audience est suspendue
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Oui j'te l'fais pas dire ! Surtout c'est quasi "cas particuliers" à chaque fois.. Le préjudice moral est considéré préjudice corporel. La victime doit faire un état précis de son préjudice et fournir des preuves. Il existe des barèmes.
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Un autre pompier entendu, c'est lui qui a fait le premier bilan de CB. "Elle n'avait pas de crédit sur son téléphone. J'ai donné mon téléphone pour qu'elle appelle son conjoint pour savoir si la petite n'était pas rentrée à la maison". A 21h45. Sept minutes de conversation. Prsdt : Dans quel état était-elle ? - Elle n'était pas bien - Elle avait l'air inquiète ? - Oui elle avait l'air inquiète - Votre collègue a été surpris du détachement de cette dame par rapport à la situation... - Je ne sais pas... s'il l'a ressenti.. - Son pouls d'un homme au repos ? Une tension à 12-7 alors qu'elle a fait état de son hypertension ? Le témoin était focalisé sur l'urgence de retrouver la petite, il ne se souvient pas du comportement de CB.
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Les victimes et leurs ayants droits peuvent être indemnisées. Les ayants-droit des victimes décédées sont les enfants, parents, grands-parents, petits-enfants, frères et sœurs.
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Il y a le fonds de garantie, et oui je comprends ta question, mais c'est l'auteur de l'acte ou de la négligence à l'origine du dommage qui en porte la responsabilité civile. Cela veut dire que c'est lui qui doit indemniser la victime. Et là on peut dire que les accusés sont à l'origine du dommage par négligence. A confirmer néanmoins.
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Le pompier qui était dans l'ambulance avec Cécile Bourgeon le soir du 12 mai est à la barre. Le lendemain, il se présente spontanément au commissariat pour exprimer son ressenti. Il ne sait pas qu'il y a une enquête : j'ai senti que cette histoire n'était pas banale. J'ai discuté plusieurs fois avec madame Bourgeon pour lui demander de dire la vérité. Autre incohérence, la voiture de Cécile Bourgeon reste sur le parking du parc avec le téléphone, "qui avait de la batterie", précise le pompier. C'est lui qui est allé le chercher dans la voiture. La mère de Fiona part donc au commissariat à pied, distant de deux kilomètres. Prsdt : C'est une demi-heure de marche Le témoin ne sait pas. Cécile Bourgeon est enceinte. Témoin : Elle nous a dit être suivie pour une grossesse à haut risque, elle fait de l'hypertension. Prsdt : elle était sous l'effet de drogue ? Témoin : Elle ne paraissait pas soucieuse. Fatiguée, oui. Je n'ai pas remarqué de signes particuliers que peuvent avoir les toxico. Il n'y avait pas d'émotion. Je m'attendais à prendre en charge une femme en état de choc. Elle aurait perdu un animal qu'elle n'aurait pas réagit autrement. Elle répond aux questions calmement sans sanglots, aucun pleur. Quand je l'ai vu sortir du véhicule de police, j'ai senti qu'il y avait quelque chose de pas net. Me Canis : Vous pensez à quoi ? Témoin : Rien de particulier, enlèvement, une histoire familiale... Me Canis : Et lorsque vous la voyez en pleurs à la télé ? Témoin : Je me suis dit qu'elle aurait pu faire du théâtre. Le pompier lui a pris le pouls : 70 Me Lebert, partie civile : C'est bas, 70. Il n'y avait pas de traduction physique du pouls ? Témoin : non. (aucun stress)
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Berkane Makhlouf est interrogé par le président sur l'audience de la veille. BM : Je ne sais pas s’il est raciste ou pas. Je ne suis pas d’accord. J’ai l’impression que l’histoire se répète, que les gens viennent déverser leurs mensonges. J'avais pris l'arme pour celui-là qui avait agressé Cécile sexuellement. C’étaient des cartouches de grenailles. Président : Je me demande si vous n’avez pas pris trop de cachets ce matin, vous avez des difficultés d’élocution ? Berkane Makhlouf : Non, non, non. J’ai pris mon traitement. C’est la fatigue, c’est l’usure. Je suis enfermé. Président : Je comprends que cela soit difficile mais vous avez l’élocution pâteuse. Il revient également sur le déroulé de la garde à vue : Cécile m’a dit,"moi, de toute façon, je ne parlerai jamais, je ne dirai rien". J’ai été très désagréable car je ne savais pas où Bilal et Eva étaient. Je voulais que Cécile sorte de garde à vue le plus vite, pour s’occuper d’eux. J’étais agacé, survolté, c’est vrai. J’ai été vicieux, en subtilisant un téléphone. Enfin, il s'oppose totalement à l'hypothèse du corps jeté à la poubelle : C’est du grand n’importe quoi. Quand on a fait l’enterrement, Cécile a dit qu’elle avait fait une croix. Elle n’a jamais fait de croix. Elle a récité une prière musulmane et est partie. Premier témoin, l'un des policiers sur place tout de suite dans le parc Montjuzet. "Ce qui m'a choquée, explique-t-elle à la barre, c'est qu'elle n'appelait pas Fiona. Pourtant, cela nous aurait aidés. Que la fillette entende la voix de sa mère" Elle liste une série de détails qui l'ont intriguée. "Elle m'a paru pas très crédible son histoire". Pourquoi Cécile Bourgeon s'est-elle rendue au commissariat au lieu d'appeler le 17 dimanche 12 mai en fin d'après-midi ? Pourquoi parle-t-elle tout de suite d'un enlèvement au commissariat ? Témoin : on a du arriver vers 18h45 Prsdt : Alors pourquoi Cécile Bourgeon appelle-t-elle le 17 un peu après 19 heures ? On peut appeler le 17 si on n'a plus de crédit ? (CB a utilisé sa ligne personnelle alors qu'elle a eu recours à des personnes dans le parc pour utiliser leur téléphone pour appeler un peu plus tôt Berkane Makhlouf.) AG : Comment est-on parti sur quelque chose d'aussi ambitieux au niveau des recherches ? Y a t-il eu quelque chose qui a accrédité l'idée qu'il y ait eu un enlèvement ? Vous dites que vous aviez des doutes ? Témoin : On avait des doutes mais on s'assure que la petite n'est pas quelque par. On a demandé si la petite aurait été capable de rentrer chez elle à pied. Elle a eu l'air de nous indiquer que Fiona était assez éveillée. On a fait le chemin inverse.
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3 décembre L'audience a repris, CB en larmes. Ce matin, pour la première fois, le dispositif de sécurité de son arrivée a été levé, elle est entrée par la grande porte de la cour d'appel. Des photographe l'attendaient. Elle ne voulait pas être photographiée. Excédée, elle a voulu arracher le flash d'un des photographes sur place. Prsdt : L'expérience a été malheureuse (Il remet en place le dispositif d'entrée sécurisée). Cécile Bourgeon continue de pleurer : Qu'ils se mettent un peu plus loin, pas à un mètre. Pas comme ça ! Je suis toute seule quand même ! Prsdt : Mais cela ne représente pas un danger quand même.. C'est un jour particulier aujourd'hui en plus.. Cécile Bourgeon renifle : Oui, c'est l'anniversaire de Fiona - Quel âge elle aurait eu ? CB : 16 ans NON, MAIS NON !.... Mais pourquoi il relève pas ??? CB ne parle plus dans le micro mais elle souflle un petit "non, 12 ans.." Fiona est née le 3 décembre 2007, elle aurait eu 13 ans !! Le président lâche : On va mettre ça sur le compte de l'émotion... Edit : Corrigé ensuite par plusieurs journalistes, elle n'a pas dit "7 ans" mais "16 ans". Ce qui ne change pas grand chose à l'affaire mais je devais le corriger.
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L'audience est reprise. Le président indique qu'après l'audience d'hier, Polat dit avoir ressenti des maux de tête, des maux de ventre. La maison d'arrêt a indiqué au président qu'il avait été proposé à Polat de voir un médecin à 19h10 à son retour en prison. Les pompiers sont arrivés à la prison à 19h45. Puis Polat est parti à Cochin. Ce matin à 6h50, Polat est retourné en prison. Il s'est dit prêt à être extrait pour l'audience d'aujourd'hui. Prsdt : J'ai préféré plutôt que d'avoir un problème avec l'accusé qui nous aurait dit qu'il n'avait pas dormi, j'ai préféré suspendre l'audience et reprendre cet après-midi. Je n'ai pas de précisions sur les examens qui ont été pratiqués sur Polat. Je vais vérifier au cours de la matinée si Polat a un traitement particulier. Si Polat n'a pas été hospitalisé, et s'il a un traitement qu'il ne veut pas prendre, ou s'il n'a pas de traitement, il n'y a rien d'autre à faire. On va déterminer si réellement il y a un état physique problématique. Avec un intéressé qui refuse le traitement médical qui lui a été donné.Polat va être vu ce matin par le médecin de la maison d'arrêt. Je serai informé. Nous allons aussi avoir le détail des examens pratiqués cette nuit. Le président veut vraiment savoir s'il ne s'agit pas d'une supercherie. Hier, Me Mouhou avait parlé de "malade imaginaire"... Me Zbili, avocat de la partie civile prend la parole pour une observation : Le choix de Polat est de tout faire pour que ce procès ne se tienne pas. Prsdt : en tout état de cause, ce procès ira jusqu'au bout. Il n'y aura ni renvoi, ni disjonction. Cette hospitalisation de cette nuit aura au moins eu le mérite que Polat soit vu dans un milieu hospitalier. Avec la batterie de tests qui a du être faite. Me Pugliese, avocate de la défense, demande que le président adresse les mails directement aux avocats, sans passer forcément par les avocats référents. Plusieurs avocats ont été informés tardivement ou pas du tout de l'événement ce jour. L'avocat de Polat, qui travaille avec Me Coutant-Peyre assure qu'il n'y a pas de stratégie de défense. "je rappelle que Polat a été testé il y a un mois positif au Covid. Nous souhaitons que le procès continue". Le président assure à Me Chevais que l'audience reprendra à 14 heures. Si Polat ne veut pas venir, on considèrera qu'il y a un refus d'extraction. L'audience est suspendue, elle reprendra à 14h00.
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Aujourd'hui début de la campagne mondiale sur l'élimination de la violence faite aux femmes
January a répondu à un(e) sujet de Promethee_Hades dans Société
En tout cas ça fait un bail qu'il n'a plus le droit de conduire Ma voiture. Entre les accrocs qu'il a "rien vu c'est pas de ma faute je sais pas" et les excès de vitesse où j'me tape les points en moins merci bien ! -
3 décembre Suspension ce matin. A 9h30 le président Régis de Jorna va faire un bref point pour détailler les motifs de cette nouvelle suspension (l'état de santé d'Ali Riza Polat...), avant la reprise des plaidoiries des avocats de la partie civile à 14 heures.
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Valéry Giscard d’Estaing, ancien président de la République, est mort
January a répondu à un(e) sujet de Kyoshiro02 dans France
RIP Monsieur l'Académicien. -
Aujourd'hui début de la campagne mondiale sur l'élimination de la violence faite aux femmes
January a répondu à un(e) sujet de Promethee_Hades dans Société
Voilà Tu sais quoi ? Monsieur a accroché sa voiture hier, il sort de son parking et boum ! Oh.. Y avait quelqu'un derrière lui (bah oui y a des voitures qui roulent sur les parkings). J'te dis pas, le kiff intégral ah j'lui ai tout dit, tout !! -
Avant le témoignage de Luc Verschoote (deuxième mari de la mère de CB), la cour écoute l‘enregistrement de l’appel au 17 de Cécile Bourgeon pour signaler la disparition de Fiona. Elle est ensuite interrogée sur les faits par le président. CB : J‘ai trop honte d’avoir joué la comédie. Cela n’a servi à rien. Cela a aggravé la situation car à force de mentir on s’en convainc soi-même. Quand j’ai avoué, j’ai été libérée d’un poids. Elle confirme, sa version d’avoir procédé à l’enterrement de la fillette dans le secteur du lac d’Aydat mais ne se rappelle plus de l’endroit exact. (ils n'en démordront jamais...) Elle assure également que le dimanche matin, elle a retrouvé Fiona morte dans son lit et qu‘ensuite elle l'a enterrée. Dans l’après-midi, le couple a mis en œuvre son stratagème. En ce qui concerne le doudou de Fiona, il s‘agissait d’un renard. "J’ai donné une souris qui lui appartenait aussi ainsi qu’un pyjama. Ce n’était pas une manipulation". Luc Verschoote Il a connu Fiona alors qu'elle avait 6 mois. Elle le considérait comme son grand-père. Luc Verschoote a été confronté à plusieurs incidents avec Berkane Makhlouf, des insultes et des menaces. Il a également constaté son comportement colérique. "Il était même armé avec un revolver à balles réelles qu‘il m’a montré". Il affirme qu‘il avait remarqué, lors d’une visite, la présence de médicaments en nombre. Il en avait parlé à son épouse. Gendarme de métier, il a été informé de la disparition de Fiona dans le cadre de son travail. C’est là qu’il s’est rendu compte du pedigree de Berkane Makhlouf et de ses excès de violence. Il explique aussi tous les efforts qu'il a fournis pour aider le couple lors de leur venue à Perpignan. "À Perpignan, il ne parlait ni de Fiona ni de l'affaire. J’ai même retrouvé dans les combles de l’appartement un carton avec les affaires de Fiona". "Quand Cécile a avoué, j‘étais mal. Pour moi, elle était soumise, comme les femmes battues que j’ai croisées dans ma vie professionnelle. Ce qui m’a permis d’accepter les faits." (on se souvient de ce gendarme un peu bizarre qui n'alerte personne, on se souvient de son "show" à l'audience précédente en forme de "j'avais vu je savais") L‘avocat de Berkane Makhlouf questionne Luc Verschoote sur sa constitution de partie civile. Témoin : Je ne suis pas l'avocat de Cécile Bourgeon, pas plus que l’avocat général. Je suis partie civile pour avoir accès au dossier et connaître la vérité. (Me Luciani aurait-il entendu des bruits de couloir sur ce qu'il s'est passé à l'audience de Charlie Hebdo ? Hier pendant les plaidoiries des avocats pc, il y a eu une réflexion sur les "vraies" et "fausses" pc. Comprendre : il y en a qui sont là uniquement pour récupérer de l'argent. Choquant.)
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Ca peut les influencer pour alourdir la maigre peine de 5 ans. Mais que ça les influence au point qu'ils soient convaincus quelle est coupable de l'autre chef d'accusation je ne sais pas...
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Pour le Droit, soit elle l'a frappée soit pas.. C'est 5, ou 20 ans. Nos ressentis de jeter à la poubelle ou laisser jeter à la poubelle, ça ne marche pas.