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January

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Tout ce qui a été posté par January

  1. En plus bien considéré par Mathias Enard !! Quel dommage que l'auteur se soit perdu en digressions et citations Je vois tout à fait ce que tu veux dire, prétexte sur prétexte et ça se voit, surtout ça se ressent et la lassitude gagne. Oui, mieux vaut en faire un autre livre, deux, trois. Ce n'est pourtant pas un premier livre, ça arrive souvent quand c'est un premier livre..
  2. Thriller Le zoo d'Amnéville. Dans le froid de l'hiver lorrain, deux veilleurs font leur ronde de nuit. Rien d'inhabituel, semble-t-il, dans le parc animalier endormi... jusqu'à ce qu'un scintillement attise leur curiosité. Celui d'une lampe torche allumée, braquée sur le bassin des ours polaires. Au fond duquel semble les scruter le regard terrifié, figé dans une expression d'épouvante, d'un corps sans vie, à moitié dévoré, bercé par le remous de l'eau désormais teintée de sang. Pas mal, on apprend des trucs sur le fonctionnement des zoos, sur les animaux. Pour un premier roman c'est honnête, malgré les coquilles, et j'ai trouvé très tôt qui était "la méchante". Lien à jour : https://docs.google.com/spreadsheets/d/1H9hiYHm0aFZ3FmEKyZ9Y-mlt8KY1T6JRXevLZKnNiHg/edit#gid=0
  3. Oui, voilà, je l'ai lu. Tout est bon, le format, le choix du découpage, la plume. C'est un Goncourt, pas de doute. C'est un Goncourt dans le sens où l'auteur a choisi le filigrane des mouvements sociétaux à chaque chapitre de son récit, parce-qu'elle réussit à nous emporter dans sa tranche de vie et la béance du deuil sans s'épancher, sans mièvrerie, en gardant le fil rouge qu'engendre son titre finalement : Vivre vite. Oui, parce-que mourir parfois, ça va très très vite, ici au sens propre et figuré. Il y a cette notion du temps très présente, elle nous ramène en arrière et nous pousse en avant, et toujours nous rappelle que cette seconde là, celle-ci maintenant, est déjà passée, comment ne rien gâcher, "tout casser, tout saloper" (comme elle l'écrit pour autre chose dans le livre). Et il y a ces "si", lancinants, inutiles, que l'auteur déroule tout au long du livre, "et si.." Ce n'est pas une leçon, même pas un témoignage pur au sens où on l'entend en littérature, c'est un récit d'une simplicité effrayante qui tranche avec la complexité qu'on voudrait mettre partout aujourd'hui. Les choses sont simples oui, en définitive, même si on voudrait se raconter autre chose, même si parfois la survie dépend de ce diable qui se cache dans les détails qu'on veut gratter, ce diable qui n'existe tout simplement pas. L'auteur nous livre ce constat toujours en gardant à distance l'inexorable subjectivité qui nous guette tous, c'est une performance. Pour finir, je dirais : à ne pas lire si on n'a pas gros moral. Sur ce j'vais chialer sous ma couette (nan, je plaisante, j'ai même pas de couette).
  4. Et tu as très bien fait puisque du coup, c'est @Black Dog qui a pu profiter de ton post Black Dog qu'on ne voit pas souvent par ici (littérature), c'est un plaisir
  5. Tu as lu "l'hôtel New Hampshire" ? Magnifique aussi !
  6. Naples, quartier de Forcella. Nicolas Fiorillo vient de donner une leçon à un jeune homme qui a osé liker des photos de sa copine sur les réseaux sociaux. Pour humilier son ennemi, Nicolas n’est pas venu seul, il s’est entouré de sa bande, sa paranza : ils ont entre dix et dix-huit ans, ils se déplacent à scooter, ils sont armés et fascinés par la criminalité et la violence. Bon, je voulais le lire je l'ai lu. Je n'ai rien trouvé de remarquable, le bouquin n'a pas réussi à me "tenir", je l'ai fini parce-qu'il fallait le finir. Il en manque, monsieur Saviano, vraiment beaucoup, rien sur "l'historique", l'origine de la violence, un bouquin "facile". Ouais je sais, on va me dire : "bah écris-le toi !" Ben non moi j'écris pas, je sais pourquoi. A la décharge de Saviano, peut-être que j'ai tellement lu sur la mafia napolitaine et la mafia en général, que c'est toujours du déjà-vu en fait. Célibataire endurci, bientôt quadragénaire, le narrateur trompe l'ennui d'une existence creuse entre belotes de comptoir, plateaux télé, aventures sans lendemain, et dîners parisiens sans intérêts autre que de donner " l'impression (fausse) de vivre des choses étranges. " Pourtant ce soir-là, chez Alice et Paul Muratti, après quelques whisky et le traditionnel duel de baffes organisé par les hôtes pour mettre leurs convives en appétit, quand le maître de maison évoque le destin de Céline, sa fille, adolescente incontrôlable, bientôt toxicomane, le narrateur, brutalement projeté vingt-cinq ans en arrière, se souvient : à Carcans-Maubuisson, par une après-midi ensoleillée, c'est Céline Muratti, il en est sûr, qui lui a fait découvrir, gentille et dépravée, les joies et les misères du sexe... Non. Bah.. Je ne sais pas quoi dire de plus, je suis fan de Jaenada (d'ailleurs je suis en train de lire son dernier), mais le récent Jaenada, pas l'ancien. J'ai trouvé ce livre juste chiant, ou comment se regarder le nombril pendant x pages et en faire profiter tout le monde sans la moindre finalité. Psychothérapeute réputé de Los Angeles, le docteur Alex Delaware a été désigné par l’administration pour apporter un soutien psychologique aux victimes d’un pédophile. Peu après, celui-ci réussit à se suicider dans la salle d’attente du docteur en se tirant une balle dans la bouche. Alex subit un tel choc en découvrant le cadavre qu’il décide d’abandonner son métier et après avoir vendu quelques appartements qu’il possédait, il se met en retraite à trente-deux ans. Six mois plus tard, son ami l’inspecteur Milo Sturgis sollicite son aide dans l’enquête qu’il mène sur l’assassinat d’un psychiatre et de sa compagne. Ce double meurtre a eu pour unique témoin Melody, une fillette de sept ans qui affirme n’avoir rien vu. Non aussi. 200 pages de lieux communs et de grosses conneries, j'assume. Quand on écrit sur un thème pareil on se renseigne un minimum, il semble que l'auteur en a fait l'économie. Je pense ne pas être la seule à m'être fait avoir avec son nom : Kellerman. Les amateurs de polars se souviendront de "Les visages", encensé par la critique. Oui, mais : Jesse Kellerman et pas Jonathan. Bon... ça faisait quand même trois bouquins trois médiocrités alors : Mai 2006. Pour l’INA et la Fondation pour la Mémoire de la Shoah, face caméra, Simone Veil déroule le film de sa vie. Le soleil de Nice, une famille unie, républicaine et laïque, l’insouciance, la guerre, l’Occupation… Et, le 13 avril 1944, le convoi 71 à destination d’Auschwitz avec sa mère et sa sœur. C’est la première fois qu’avec une grande liberté Simone Veil raconte le froid, la faim, les humiliations, les camarades, le rapport entre les hommes et les femmes, ses dix-huit mois dans les camps, mais aussi le retour, les nouvelles humiliations, son engagement pour la mémoire. Comme d'habitude avec Simone Veil, c'est un récit très digne, très simple, un témoignage estimable. C'est un format court, je le recommande pour tous ceux qui voudraient lire un témoignage "léger" si tant est que sur ce thème on puisse être "léger". Paradoxalement beaucoup de puissance dans les mots de Simone Veil, un peu perdue parfois dans son récit et là, on ne lit plus on entend, il ne reste que l'émotion. « On ne choisit pas d'entrer au KGB, c'est le KGB qui vous choisit. » Lorsqu'il intègre à dix-sept ans l'Institut d'État des relations internationales (MGIMO) à Moscou, Sergueï Jirnov est loin d'imaginer que ses pas seront bientôt guidés par le KGB. Et pourtant, ce dernier l'a choisi pour intégrer l'élite suprême de son cheptel d'espions : les « éclaireurs ». C'est ainsi que l'on désigne les « illégaux », ceux dont la mission est d'infiltrer en profondeur et sur la durée l'ennemi occidental en se faisant passer pour l'un des siens. Attention ce n'est pas une fiction ! Sérieusement pour tous ceux qui veulent bien comprendre ce qu'a été et ce qu'est l'espionnage russe (et l'espionnage et contre-espionnage ailleurs aussi, notamment en France dont il est question), il faut lire ce bouquin. Je l'ai dévoré. C'est vivant, bien écrit, il n'y a pas un mot de trop. Pour tous ceux qui s'intéressent à l'histoire contemporaine et l'actualité (la guerre en Ukraine), vous ne pouvez pas passer à côté de ce livre. Et pour tous ceux qui doutent encore d'être manipulés par l'infernale machine russe, vous aussi, vous pouvez lire ce bouquin qui vous ouvrira définitivement les yeux. Je me permets d'interpeller @chanou 34 : il y a quelques temps tu avais lu un bouquin que tu avais recommandé qui traitait d'espionnage. Et bien moi je te recommande celui-là;) Je suis dans : Sur un même dossier où n’apparaissent ni preuve ni aveu, un homme de soixante-six ans, après avoir été acquitté en première instance, vient d’être condamné en appel à quinze ans de prison et, du même coup, rayé du monde des vivants. Que l’on « croie » cet homme innocent ou non n’a aucun intérêt : une justice sérieuse et digne, honnête, n’avait simplement pas le droit de l’empêcher de poursuivre librement sa vie, sans raison valable, en faisant mine de s’appuyer sur un dossier qui ne contient que du vide trouble, des inepties, des tricheries. Voilà le Jaenada que j'aime et dont je ne rate aucun bouquin du genre. Comme d'habitude il nous fait thèse (charge) anti-thèse (décharge) et synthèse. C'est une véritable affaire (erreur judicaire ?) et on n'en croit pas ses yeux. Le texte est rapide, ordonné (malgré le nombre de protagonistes, fallait le faire), acharné. Peut-être un bouquin pour ceux qui n'aiment pas les polars, pour une fois Jaenada a été sobre, 250 pages, d'ordinaire c'est 800 (la serpe, au printemps des monstres, la petite femelle).
  7. Ah bon ? Celui qui n'aime pas les polars ne finirait donc pas ses livres ? Ben voyons..
  8. Le plus difficile maintenant, ça va être de choisir !
  9. Tu l'as lu La vraie vie - Adeline Dieudonné ? Il a été pas mal primé, c'est court (200 pages à peu près), le fond n'est pas super gai mais la forme est parfois amusante, pas trop monde, de la psycho (portraits), je l'ai lu il y a un moment, j'en ai un bon souvenir, un truc simple, efficace, pour un premier livre, l'auteur a choisi de conjuguer tragique et grotesque, c'était pas gagné. Je me souviens d'avoir eu peur que ce soit un peu culcul (la praline), ou que ça devienne vite pénible et tout en lieux communs, mais non. C’est un pavillon qui ressemble à tous ceux du lotissement. Ou presque. Chez eux, il y a quatre chambres. La sienne, celle de son petit frère Gilles, celle des parents, et celle des cadavres. Le père est chasseur de gros gibier. La mère est transparente, amibe craintive, soumise aux humeurs de son mari. Le samedi se passe à jouer dans les carcasses de voitures de la décharge. Jusqu’au jour où un violent accident vient faire bégayer le présent. Dès lors, Gilles ne rit plus. Elle, avec ses dix ans, voudrait tout annuler, revenir en arrière. Effacer cette vie qui lui apparaît comme le brouillon de l’autre. La vraie. Alors, en guerrière des temps modernes, elle retrousse ses manches et plonge tête la première dans le cru de l’existence. Elle fait diversion, passe entre les coups et conserve l’espoir fou que tout s’arrange un jour. Sinon tu as déjà lu Lionel Shriver ? Je pensais à Propriétés privées, des nouvelles. Côté psycho on est servi avec elle, et sa plume est incroyable, attention corrosion en vue ! Un peu partout dans le monde, de nos jours. Alors que son meilleur ami décide de l'exclure de sa vie, une artiste tente de récupérer le cadeau démesuré qu'elle lui avait offert ; un couple entreprend de bouter hors de chez lui leur fils de trente ans qui, comme tout bon Millenials, va mettre en scène cet « abandon » sur les réseaux et devenir une star du net ; un business man détourne l'argent de son entreprise avant de partir mener une vie déprimante au soleil, jusqu'à être rongé par la culpabilité ; une femme s'acharne, jusqu'au drame, à posséder une maison prétendument hantée... Douze nouvelles impitoyables, caustiques et cruelles pour critiquer avec fougue la société de biens. Et c'est tout ce qui me vient pour l'instant, format court..
  10. C'est là : je suis donc culcul la praline, enfin, ce que je pense quoi
  11. Bonjour tous toutes Sur une idée originale de @Auger, est ouvert ici un sujet pour les lecteurs et lectrices en mal d'inspiration quant au choix de leur lecture. Vous ne savez pas quoi lire, vous cherchez une lecture sur un thème précis, ou vous êtes attiré par un titre mais en avez lu de mauvaises critiques, vous êtes rebuté par une catégorie mais vous voudriez essayer quand même, etc etc... Conseil, suggestion, avis, etc. c'est ici et toute la communauté est invitée à participer.
  12. Ben non c'est pas stupide du tout, j'adore ton titre Si tu veux j'ouvre le topic et je l'épingle. Ca m'arrive aussi de ne pas savoir vers quels livres me tourner.
  13. Ben quand c'est comme ça faut demander, on est pas mal à lire dans le coin mine de rien, demande, dis ce que tu aurais envie de lire, thème, style, catégorie ou autre, et puis quelqu'un pourra sûrement te recommander un bouquin..
  14. Lien à jour : https://docs.google.com/spreadsheets/d/1H9hiYHm0aFZ3FmEKyZ9Y-mlt8KY1T6JRXevLZKnNiHg/edit#gid=0
  15. Lien à jour : https://docs.google.com/spreadsheets/d/1H9hiYHm0aFZ3FmEKyZ9Y-mlt8KY1T6JRXevLZKnNiHg/edit#gid=0
  16. Lien à jour https://docs.google.com/spreadsheets/d/1H9hiYHm0aFZ3FmEKyZ9Y-mlt8KY1T6JRXevLZKnNiHg/edit#gid=0
  17. Ah bah c'est un livre, ça compte oui !
  18. Je me souviens avoir été gênée au départ par le parti-pris d'une courte phrase par ligne. Ce qui en fait un Renaudot en fin de compte et qui participe beaucoup à la tension. Je pense que c'est une biographie oui, à tout le moins, un portrait, très bien réalisé de la part de Foenkinos. Lien à jour : https://docs.google.com/spreadsheets/d/1H9hiYHm0aFZ3FmEKyZ9Y-mlt8KY1T6JRXevLZKnNiHg/edit#gid=0
  19. Religieuse chez les Filles de la Charité, soeur Anne reçoit d’une autre de ses congénères une singulière prophétie : la Vierge lui apparaîtra en Bretagne. Envoyée en mission sur une île du Nord Finistère, elle découvre qu’un adolescent prétend avoir eu la vision qu’on lui avait annoncée. Face à un événement que personne ne peut prouver, c’est tout un pays qui s’en trouve bouleversé : de la petite Julia, qui voit son mal d’enfance revenir, à Bourdieu, père de famille ayant toujours craint les textes prophétiques, en passant par Isaac, un adolescent qui n’énonce jamais ce qui lui apparaît. Déçue. "Le bal des folles" était vraiment un bon livre (et pourtant le côté ésotérique moi j'accroche pas du tout) mais là... C'est très long à démarrer, la fin on la connaît, c'est simpliste. Par contre il y a toujours une belle plume en descriptions. J'attends le prochain. J'ai pris : Octobre 1966. William Lavery, dix-neuf ans, vient de recevoir son diplôme. Il va rejoindre, comme son père et son grand-père avant lui, l’entreprise de pompes funèbres familiale. Mais alors que la soirée de remise des diplômes bat son plein, un télégramme annonce une terrible nouvelle : un glissement de terrain dans la petite ville minière d’Aberfan a enseveli une école. William se porte immédiatement volontaire pour prêter main-forte aux autres embaumeurs. Bon.. J'ai tout le bouquin pour me remettre du premier chapitre J'ai lu tout ce qu'il y avait à lire sur la catastrophe d'Aberfan. Je pense que dans ce livre, c'est juste un étrier qui permet d'aller vers autre chose. Pour l'instant c'est très bien. Pour ceux qui ne connaîtraient pas : https://fr.wikipedia.org/wiki/Catastrophe_d'Aberfan Vous trouverez beaucoup de ressources sur internet.
  20. Oui, il a lu toute la série, volumes achetés dès leur sortie, du coup, j'ai bien peur qu'il ne puisse pas trop critiquer un bouquin lu en il y a très longtemps.. On est assez fans de la maison Sonatine ici
  21. January

    Macron refait du Macron.

    Le sujet étant daté et partant dans tous les sens, on ferme.
  22. Ah mince, je l'ai lu en plus ton message, monsieur est un fan de la première heure de Bourbon kid. Réparé : https://docs.google.com/spreadsheets/d/1H9hiYHm0aFZ3FmEKyZ9Y-mlt8KY1T6JRXevLZKnNiHg/edit#gid=0
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