January

J'ai mis dans "couverture bleue". "Le plus souvent", mais pas là, vraiment pas. L'auteur substitue sa plume à la pensée et les convictions d'un jeune garçon cabossé qui a commis un meurtre, et c'est très bien figuré. Ce n'est pas comme ça tout le long, il y a des "respirations". Je crois me souvenir que Salinger - L'attrape coeur, était écrit comme ça, déroulement de la pensée. Et on ne peut pas ne pas penser à Proust, un des maîtres en la matière. C'est un exercice difficile, Constance Debré transforme l'essai, on enfile vraiment les pompes de ce gamin, toutes révoltantes que puissent être ses idées parfois. Et elle savait que son récit devait être bref, un peu plus d'une centaine de pages, c'est pour ça aussi qu'on sort sonné, il n'y a aucune mais alors aucune sauce, ce qui devient de plus en plus rare je trouve. A jour : https://docs.google.com/spreadsheets/d/1jcKsQSV3PE8bOElGuuBw1MA2Umr-Ue2N-4KLFw8bQC8/edit#gid=0

Je l'ai fini. Je suis sonnée. Ce récit est un cri, c'est ça, un long cri. Faut digérer avant d'en reparler.

J'ai commencé à le lire. Je crois que je comprends ce qui t'a gêné, le "fil". Comme si on mettait juste en mot le fil de la pensée qui se déroule dans la tête, ça va vite, ça passe d'une chose à une autre, elle est voulue cette logorrhée. Au-delà de ça (j'en suis à la moitié du bouquin), l'auteur fait une démonstration, à la moitié du bouquin j'ai mis déjà plusieurs signets à relire. Tous ces paradoxes, toutes ces choses insensées, tous ces pièges - comme dit le protagoniste - toutes ces injustices, toutes celles qui n'ont pas grand chose à voir avec la Justice (admin.) Pour l'instant je le trouve bon ce bouquin, je suis désolée que le style t'ait tant gêné, il est parfois percutant ce texte, vraiment. Je reviendrai commenter quand je l'aurai fini.

maintenant c'est celle-là

Et le petit dernier - je suis sur la fin - qui ira dans "livre d'un chroniqueur judiciaire", L'aimé meurtrier, de Marine Mazeas. Hé ben bonjour ! Qu'est ce qui peut se passer dans la tête de certaines, même au bout du bouquin c'est difficilement compréhensible pour certains des cas. Comment on arrive à se marier à un condamné à mort, tout quitter, émigrer aux USA avec quatre enfants, cette histoire-là dépasse l'entendement par exemple... Mais il y a aussi de belles histoires. A jour : https://docs.google.com/spreadsheets/d/1jcKsQSV3PE8bOElGuuBw1MA2Umr-Ue2N-4KLFw8bQC8/edit#gid=0

Il y a eu celui là Quand elle a épousé le monstre, elle n'avait que vingt-deux ans. Elle admirait sa force, son charme, n'en revenait pas qu'il ait pu la choisir, elle qui n'était pas belle, que personne n'avait jamais remarquée. Quand la police est venue arrêter le monstre, le pays tout entier s'est soudain intéressé à elle, une femme de trente-huit ans, ordinaire. Alors on avait été un peu déçu par certains de ses bouquins je me souviens, Hortense notamment. Mais celui-là est bien, si vous voulez retenter, ça se lit bien. J'ai repris un peu de "littérature" avec Zilia est une jeune Péruvienne promise au prince inca. Le jour de ses noces, elle est enlevée par des Espagnols dont le bateau tombe bientôt aux mains d'un commandant français. Zilia est amenée à Paris. En attendant de retrouver un jour celui qu'elle aime, elle lui écrit de longues lettres : elle s'étonne des mœurs qu'elle découvre, souligne les inégalités et les injustices qu'elle observe, s'indigne du sort réservé aux femmes... Ca fait plaisir de lire une plume pareille, on retrouve des imparfait du subjonctif, on n'avait plus l'habitude ! C'est aussi frais que tragique, sombre et beau à la fois. Adolphe est un jeune homme noble, promis à un bel avenir. Pourtant il s’ennuie, las d’une existence trop insipide à son goût. Lorsqu’il rencontre Ellénore, une femme plus âgée que lui et vivant avec le comte de P*** et leurs deux enfants, il tombe éperdument amoureux d’elle et décide de la conquérir coûte que coûte. Ca faisait un bail que je voulais le lire celui-là (j'avoue : depuis "le prénom"). Sans surprise, une belle littérature. On croit souvent au détour d'un bouquin récent que l'auteur réalise une performance en parvenant à mettre en mots des ressentis, exercice difficile. Mais non, tout avait déjà été écrit, depuis bien longtemps, et souvent, de façon bien meilleure. Enfin... dans un autre français, qu'on n'a plus l'habitude de lire. J'en ai lu d'autres mais je passe au dernier, pour le défi bio sport Bon je ne le présente pas... Si ? En 15 ans, Lewis Hamilton est passé du statut de pilote prometteur à celui de plus grand palmarès de l’histoire de la Formule 1. De ses débuts fracassants chez McLaren à sa domination avec Mercedes, il a connu une carrière jonchée d’obstacles, et affronté les plus grands pilotes de sa génération. Respect.

Les gages ?

Ca fait des jours et des jours...

Bon.. Je ne peux pas rendre compte de toutes mes lectures il y en a eu trop, je vais juste partager celles que j'ai trouvées bien. Alors, il y a eu : Et si les animaux n'étaient que de malheureuses sentinelles... "C'est le bruit, qui tue. Le dernier chant. Il apporte la mort". Telle est la prédiction de la vieille Innu devant l'immense cimetière qu'est devenu le fleuve Saint-Laurent en ce matin d'août 2021. A perte de vue, des marsouins, des bélugas, quelques orques, flottent le ventre en l'air. Une hécatombe sans précédent. Ce bouquin m'a rendue tellement triste... Jusqu'à ce qu'il y ait une "première" fin absolument débile - et je pèse mes mots hein, l'auteur a flingué son livre !! - lamentable. Heureusement il y a une "deuxième" fin bien meilleure que la première. Alors que Julien s'enlise dans son petit quotidien, il découvre en ligne un monde « miroir » d'une précision diabolique où tout est possible : une seconde chance pour devenir ce qu'il aurait rêvé être... Bienvenue dans l'Antimonde. Bienvenue dans le Métavers ! J'ai trouvé ce petit bouquin extrêmement efficace. On n'est pas tout à fait dans de la SF, mais ça y ressemble beaucoup. J'ai vraiment aimé l'idée de l'auteur, et une plume avec ça ! Je vais suivre cet auteur. 1791, Wolfgang Mozart meurt. Accablée de tristesse mais surtout de dettes, Constance Mozart ne se laisse pas abattre et décide de travailler à la postérité de l’œuvre de l’artiste. Elle se révèle alors une femme de poigne et, dans cette quête de reconnaissance et d’argent, rien ne semble l’arrêter. C'est très bien romancé, enfin quand je dis romancé attention, I.Duquesnoy fait des recherches très sérieuses pour chacun de ses bouquins. C'est pas son meilleur (à mon sens mais je connaissais très bien toute l'histoire, ceci explique peut-être cela), mais il est quand même très bien. J'ai tout lu de cet auteur, plus qu'à attendre une nouvelle sortie. Et si vous ne devez en lire qu'un seul d'elle, prenez "La chambre des diablesses". En 2018, Diégane Latyr Faye, jeune écrivain sénégalais, découvre à Paris un livre mythique, paru en 1938 : Le labyrinthe de l’inhumain. On a perdu la trace de son auteur, qualifié en son temps de « Rimbaud nègre », depuis le scandale que déclencha la parution de son texte. Non. Non mais nooon ! Mais qu'est ce que c'est que ce truc ? Ok j'avais dit, je parle que de ceux que j'ai bien aimés, mais là... Ce Goncourt, j'ai remis encore et encore à le lire. J'ai fini par me décider. Ben j'aurais pas du ! J'aurais du suivre mon instinct qui me disait de ne pas le lire celui-là. Ou alors j'ai rien compris, mais 1. mal construit 2. mal écrit 3. aucun "fil" 4. aucune "leçon", "thème", "morale de l'histoire" etc etc. Rien. Du vide. Perte de temps. Jadis s’élevait dans le Grand Nord sibérien, une cité que sa richesse avait rendue légendaire. Le nom de Mangazeïa s’entendait dans tous les ports d’Europe ; ses sonorités exotiques signifiaient toutes les richesses de l’Asie centrale. Elle fut surnommée Mangazeïa la « bouillante d’or » par ceux qui la virent au sommet de sa gloire. J'ai découvert Alexandre Page récemment, j'en avais parlé. Mangazeïa est encore une sorte de conte poétique, philosophique, sauf que... l'histoire est tout à fait vraie, je ne connaissais pas du tout, on trouve même des articles sur le web sur cette ancienne cité. Je vous laisse un extrait : La soumission est chose bien sereine, Elle ne souffre le doute du choix, Comme la veille, les lendemains s'égrènent, Ne laissant nulle surprise au villageois. La liberté, en croisée des chemins, Inspire au simple la peur et l'angoisse, Elle met trop de clés de vie dans les mains Des esprits corsetés qui manquent d'audace.

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Naan allez c'est bon Je te dirai quoi quand je l'aurais lu, c'est sûr je vais le lire.

Ah nan mais c'est pas titre écrit en rouge, c'est une couleur dans le titre, comme "le vélo vert" ou "la campagne rouge" tu vois ?

C'est pas de l'érotisme, du coup le défi ne va pas être validé

A jour : https://docs.google.com/spreadsheets/d/1jcKsQSV3PE8bOElGuuBw1MA2Umr-Ue2N-4KLFw8bQC8/edit#gid=0 Mais il n'y a pas de couleur dans le titre, du coup je l'ai laissé en bd..

Pour Amérique du Sud Après vingt ans d'ignorance puis de quête, Luz a enfin démêlé les fils de son existence. Elle n'est pas la petite-fille d'un général tortionnaire en charge de la répression sous la dictature argentine ; elle est l'enfant d'une de ses victimes. C'est face à son père biologique, Carlos, retrouvé en Espagne, qu'elle lève le voile sur sa propre histoire et celle de son pays. Bon livre, dans la même veine que Mapuche/Caryl Ferey, tous ces bébés volés, ignoble. J'ai vu le week-end dernier un doc sur l'Espagne franquiste où la même chose a eu lieu et s'est prolongé bien après, beaucoup plus tard, sur des prétextes religieux. 1986, dans une ferme non loin de Pretoria. La famille Swart fait ses adieux à la matriarche, Rachel. Avant de mourir, Rachel a fait une promesse : léguer à Salome, leur domestique noire, la maison dans laquelle elle vit. Cette décision divise le clan et la solennité du deuil ne parvient pas à masquer les dissensions qui se font jour. Brouillon, brouillon, brouillon... J'ai eu du mal à aller au bout, pas compris le booker. « Tu ne seras jamais aimée de personne. Tu m'as dit ça, un jour, mon père. Tu vas rater ta vie. Tu m'as dit ça, aussi. De toutes mes forces, j'ai voulu faire mentir ta malédiction. » Appelée par son frère Olivier, Isabelle rejoint le village des Alpes où ils sont nés. La santé de leur père, ancien guide de montagne, décline, il entre dans les brumes de l'oubli. Incisif, court, j'ai beaucoup aimé ce livre émouvant, je relirai Gaëlle Josse. Il a suffi d’une toute petite minute, et la vie de Madeline a basculé. C’était une nuit de 1995, elle avait 17 ans et fêtait la nouvelle année. Que s’est-il passé dans cette salle de bains où elle s’était enfermée avec sa meilleure amie ? Vingt ans après, Madeline sort de prison. Personne n’a jamais su la vérité sur le drame de cette fameuse nuit. Elle a effectué sa peine jusqu’au dernier jour. C'était pas mal, tourne page tranquille. Elle est bien cette Laurence Peyrin, il m'en reste plusieurs à lire d'elle. Été 1986. David et Samuel ont 12 ans. Comme chaque année, ils séjournent au bord de l’océan, dans le centre de vacances appartenant à l’employeur de leurs parents. Ils font la connaissance de Julie, une fillette de leur âge, et les trois enfants deviennent inséparables. Mais une ombre plane sur la station balnéaire et les adultes deviennent de plus en plus mystérieux et taciturnes. Puis alors que la semaine se termine, Julie disparaît. Bon... J'ai un abonnement alors de temps en temps je tape dedans. Mais alors pour tomber sur des trucs qualitatifs, pfff.. C'est pas compliqué depuis que j'ai l'abonnement je n'ai eu qu'une seule véritable bonne surprise avec L'Eclaireur, le reste, oui bon.. Donc celui-là bah c'est un Tu vas au bout, déjà sans sauter de lignes c'est difficile, et puis à la fin tu te dis "ah ouais, tout ça pour ça..ok." Après la Catastrophe, les humains ont formé des clans pour tenter de survivre dans une nature hostile et glaciale. Malgré les difficultés de leur existence, Ilia, Neige et Aurore se lient d'amitié et se prennent à rêver d'un avenir meilleur. Pour l'auteur. Littérature jeunesse, science fiction. Il est bien Ferey quand il écrit pour les jeunes. Moi j'ai trouvé ça cucul.. Ecrit par un homme politique : L'affaire Dreyfus est une affaire d'État devenue par la suite un conflit social et politique majeur de la Troisième République, survenu en France à la fin du XIXe siècle autour de l'accusation de trahison faite au capitaine Alfred Dreyfus, juif d'origine alsacienne, qui est finalement innocenté... Blackboulé aux élections générales de 1893, Clemenceau n'est plus rien. Ne jouissant d'aucune fortune personnelle, n'étant pas disposé à exercer son métier de médecin, le chef radical se consacre entièrement au journalisme. Son quotidien, La Justice, faisant faillite, il devient rédacteur à L'Aurore en 1897 où, à partir de novembre, il commence d'écrire sur l'Affaire. D'abord persuadé, comme Jaurès et tant d'autres, de la culpabilité de Dreyfus, regrettant même presque son abolitionnisme dans un article de 1895 qu'il aura l'honnêteté intellectuelle de placer au début du premier volume, Clemenceau est convaincu par Lucien Herr de l'irrégularité du procès de 1894. Dès lors, chaque jour, sa plume va grincer, écorcher, trancher dans le vif et sans répit. Alors ça, il faut se le goinfrer quand même hein. Je ne sais pas trop ce qui m'a pris là... Attention c'est un livre incroyable hein, évidemment, Clémenceau quoi, sa plume etc. Par contre c'est terriblement redondant. C'est écrit comme un journal alors c'est un peu normal, il livre ses réflexions en fonction de l'actualité du jour, et pour qui connaît l'affaire Dreyfus, que de "rebondissements"...

Pour le défi de la littérature espagnole j'avais pris : Bon je n'explique pas de quoi il est question, tout le monde a compris. C'est bien écrit traduit, et finalement ne sont pas sanglantes que les arènes. En parallèle sont disséquées la popularité, renommée, la fidélité, les interactions sociales entre milieux différents. C'est un bouquin assez riche. Défi maison dans le titre je crois Huit lycéens d’une section Arts Appliqués ont l’habitude de faire la fête le samedi soir dans une maison de campagne isolée. Pour changer, l’un d’eux propose d’organiser une soirée frissons. Le but du jeu : effrayer les autres, et les faire boire. Mais avec des ados aussi créatifs, les bonnes blagues laissent bientôt la place à des mises en scène angoissantes. L’ambiance devient pesante. C'est...comment dire ? De la littérature jeunesse. L'idée n'était pas mauvaise, mais c'est tellement prévisible qu'on a juste hâte que ça se termine. Pour défi religion : Ce roman vrai, puissant à couper le souffle, fait alterner le destin parallèle de deux gamines extraordinairement belles, séparées à l’âge de douze ans, et les témoignages d’outre-tombe de prostituées assassinées, pendues, lapidées en Iran. Alors là c'est du 10/10. Comment décrire ce bouquin, c'est impossible. Oui, il est vraiment très puissant, bouleversant, et là, on a une auteur qui sait utiliser les mots justes, ce qui rend verbalisable tout un tas de choses qui sont difficiles à mettre en mots...

A jour : https://docs.google.com/spreadsheets/d/1jcKsQSV3PE8bOElGuuBw1MA2Umr-Ue2N-4KLFw8bQC8/edit#gid=0 Bon.. Il faudra que je revienne parler de ce que j'ai lu, ça fait un bail.

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Le sujet. Merci.

J'avais beaucoup aimé La panthère des neiges (Tesson). Pour le livre érotique, lors de la première édition, j'avais choisi un bouquin genre 50 nuances et j'avais initié une lecture partagée. @Izanami s'en est bien rappelé puisqu'elle m'a demandé pour cette édition de refaire la même chose, et c'est vrai, on avait bien rigolé. On n'imagine pas les énormités (non non aucun jeu de mot) qui peuvent s'écrire... Vous savez ce sont ces étals dans les librairies, qui ont pris de l'ampleur, les bouquins avec des couvertures toutes plus cheap et/ou vulgaires les unes que les autres, avec des couleurs clinquantes, des gros bras, des liasses de billets et j'en passe. Avec ça, plus qu'une chose à faire : en rire. A jour : https://docs.google.com/spreadsheets/d/1jcKsQSV3PE8bOElGuuBw1MA2Umr-Ue2N-4KLFw8bQC8/edit#gid=0

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En fait c'est un essai. Mais je l'ai mis dans "enquête", ça marche aussi. A jour : https://docs.google.com/spreadsheets/d/1jcKsQSV3PE8bOElGuuBw1MA2Umr-Ue2N-4KLFw8bQC8/edit#gid=0

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Oui je vais le lire.