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Mórrígan

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Tout ce qui a été posté par Mórrígan

  1. Ai-je écrit ceci ? Édit avant de rejoindre Morphée : Ce ne sont pas des monstres, non. Ce sont nos pères, nos frères, nos petits amis, nos cousins...
  2. J’ai dîné d’une fondue suisse au vacherin et de meringues à la crème de gruyère pour le dessert. Le cocktail à base de cerise et de piment (cocktail basque qui ne porte pas de nom selon la serveuse) tourne la tête. Je vais me coucher. Salutations présidentielles.
  3. On ne peut pas être un homme et décréter comme ça, unilatéralement, quels sont les désirs inconscients des femmes. On ne résume plus les gens à leur sexe, mais à l’idée que l’on se fait de leur sexe. C’est casse binette.
  4. Dumbo par Tim Burton La photo est superbe. Le casting aussi. Tim Burton est un maître en matière de féerie. Il n’oublie pas non plus de dénoncer la cruauté du monde du cirque. Cette adaptation n’est pas trop dénaturée.
  5. Mórrígan

    Les photos de vos animaux

    Un peu d’activité chatonne sur ce fil (ou un manque d’activité plutôt), non mais ! > North Hampton Petit bonhomme. Bon du coup pour défendre la maison, ce n’est pas gagné. Pensez à un Rottweiler pour sa compagnie (et défendre la maisonnée).
  6. Et je ne vous écris pas le contraire (c'était la même pour son père). L'un des drames d'Oedide aura été de servir à d'autres causes (celle de Freud...). Personne ne pourra me convaincre au sujet de la circoncision. Néanmoins, c'est l'argument le plus philosophique -voire poétique- qui m'ait été donné de lire. Le fondamentalisme est un refus d'expression et d'expansion, qui prétend que le texte a déjà tout dit et seules les lectures passées seraient valides. Il ne s'agirait dès lors que de répéter ce qui a déjà été énoncé. Or, la seule éternité d'un texte sacré est sa force de "croitre et de multiplier", c'est à dire d'assurer son renouvellement de sens dans une "fécondité" de lecture. Une tradition peut créer du nouveau et rester pertinente. Ell se doit d'être une matrice à partir de laquelle pourront se développer des générations qui se percevront en continuité avec les précédentes, tout en apportant au monde, de l'inédit.
  7. Il y avait l'Ancien régime des femmes (le monde avant la pilule) comme le dirait l'historienne et philosophe Mona Ozouf. Il y a aujourd'hui des effets du capitalisme sur l'amour. Je crois assez qu'entre le pas assez et le trop, il y a un équilibre à trouver.
  8. Bonjour Prométhée_Hadès, révérence, Tant il s'agit d'enfants et de femmes violés, battus, tués, exploités, en nombre, par des hommes, si je lis ces informations, sans avoir de cadre intellectuel, le risque c'est le dégoût, la haine, le repli sur soi. Avec (ce cadre intellectuel), je peux identifier le système plutôt que des individus, et proposer (afin de faire réfléchir déjà) plutôt que de courir vers une dépression nerveuse. Les hommes ne sont pas malades, le système, l'est par contre. Ailleurs, comme ici, d'ailleurs.
  9. Certains sont en plus abonnés à des chaînes des meilleurs top 10 (top 10 des chatons les plus rigolos, top 10 des vengeances avec du piment jalapeño, liste non exhaustive). Il semblerait que du temps à perdre, nous en ayons des brouettes. La vie est peut-être trop longue donc ennuyeuse, va savoir. Il s'agit de biais d'attribution (exactement !). L'objectivité a fichu le camp. Pour reprendre une idée de cette vidéo, je ne crois pas du tout que les femmes préfèrent la muflerie à la galanterie. Peut-être que des femmes préfèrent le "rien du tout" à la galanterie, effectivement. À mon sens, la galanterie n'est ni plus ni moins que de la bienveillance, de la bienséance à l'égard d'individus en particulier (les femmes en l'occurence). Les plus éduqués l'étendent à tous. Dans cette optique, des femmes -non éduquées dans des bouges et non élevées par des loups- sont aussi "galantes" envers les personnages âgées, les femmes enceintes, les enfants et encore, les hommes à la santé fragile, voire les hommes tout court tant il s'agit de tenir une porte ou de partager un parapluie quand il pleut des seaux. Ces sites et applications ont pour visée de rassembler, réunir, et pourtant, paradoxalement, ils n'ont jamais autant éloigné les humains les uns des autres. Il me semble que tu es mûr pour lire Eva Illouz (si tu ne connais pas déjà, que tu as le temps et l'envie). Et oui, évidemment, je me sens très marginale, mais parfois, ce n'est pas plus mal.
  10. Par intégrité d'abord. Peut-être par nostalgie ensuite, nos grands-parents se rencontraient au bal du village et s'aimaient pour toute la vie. Toutes les femmes ne se ressemblent pas, tous les hommes non plus, il va de soi. Des mentalités perdurent, par contre, et pas forcément des meilleures.
  11. Créateur de profils ou bien concierge ? Les applis pour écouter de la musique, se tenir au fait de la météo ou encore acheter une petite robe sont bien pratiques mais alors laissons le pratique et le consumérisme, au dehors l’amour. Toutes ces sottises dites sur « les » femmes révèlent, déjà à mon sens, une philosophie de connard.
  12. Pour se moquer des Joe la science de l'amour ? Il y a un côté récréatif, il faut bien l'avouer. Si l'auteur de cette vidéo a effectivement du mal à définir avec exactitude ce qu'est un connard (et pour cause), il semble réellement convaincu de ses compétences (il se trouve génial). Il se définit aussi en tant qu'auteur, coach et conférencier. Il y a de vrais arnaqueurs qui exercent également dans le domaine de la voyance, tout à fait, il s'agit de profiter de la misère affective et sexuelle. Celui-ci fait surtout l'effet d'un nigaud. Je me demande tout de même si faire d'autrui un connard (sous entendu qu'a contrario on est quelqu'un de bien, de méritant), n'est pas aussi une façon de se rassurer, tout en restant dans l'immobilisme. De la valorisation à la petite semaine. Rendre les femmes fautives ("des" femmes pour les moins désespérés) et ayant mauvais goût (voire masochistes), au lieu de se concentrer sur les éventuelles causes d'un manque de succès et d'évaluer les possibilités d'amélioration (même pour soi, surtout pour soi, et nous sommes tous perfectibles), est encore une façon de s'apitoyer sur son sort et de fuir. Plus généralement, au sujet de ces coachs et du marché de l'amour (beurk) : l'amour ne se recherche pas à mon sens, et de facto, les applications et sites dédiés à cette recherche- qui ne s'arrête jamais- sont par essence, ineptes. Les hommes et les femmes passent maintenant leur temps plus à vivre des non-relations que des comédies romantiques. Véritables zombies affectifs partageant une étreinte via Tinder avec le même détachement que pépère quand il va acheter sa baguette pas trop cuite. Je lisais récemment que pour faire gagner encore plus de temps, les chasseurs de tête sur applis (promettant la relation de leurs rêves à leurs clients) émergent. Ainsi pour 300 dollars de l'heure, certains proposent la rédaction d'un profil (accrocheur) et sélectionne la photo idéale. D'autres proposent encore une conciergerie du rencard, gérant swipes et sextos pour que le premier verre soit prometteur.
  13. Oui, soufflez, je vous ai "entendu"( et toutes les autres fois aussi). Oedipe ignore que c'est son père. Qu'il ne le sache, ajoute encore au drame. Quoi qu'il en soit, il survit à son père et doit épouser sa mère (c'est un package royaume +veuve). Freud s'est servi du mythe d'Oedipe en tant qu'illustration et l'a quelque peu sublimé. Au-delà de cela, quand je lis ce mythe je ne vois pas une histoire d'amour tragique entre un homme et une femme (ou celle d'un fils transi d'amour pour sa mère, nous sommes davantage dans la transaction), ni de bouc émissaire. À la lecture de ce mythe, personnellement je suis mortifiée pour Oedipe. C'est un devin aveugle qui le met sur la piste de ses origines, il le fait douter. Le vieux serviteur qui est questionné, lui confirme l'identité de sa mère biologique, mais il rechigne aussi à le faire. Il commence par nier et le supplie de mettre un terme à l'interrogatoire ("N'en demande pas davantage, ô roi, je t'en conjure ! Il est des choses qu'il vaut mieux taire"). C'est navrant. D.Horvilleur est une femme moderne tout en faisant également la part belle à la tradition. C'est un rabbin, tout de même. Elle ne me convainc pas non plus en ce qui concerne la circoncision (je l'ai écrit plus haut), par contre son approche philosophique, est intéressante. Elle s'inscrit dans une réflexion plus globale. L'ouverture au monde, aux autres, et la coupure nécessaire avec la mère. C'est une idée importante de l'ouvrage : surtout ne pas s'enfermer. Tout comme, le judaïsme n'a pas une conception du temps purement linéaire. Quel auteur ? D.Horveilleur ne s'éloigne pas du récit original. Vous faites un focus sur ce concept de désir mimétique, cher à Girard. Parce que la souffrance de Léa est immense, et elle l'a portée longtemps, suffisamment, si bien que cette douleur aurait ruisselé sur ses fils. Rachel peut enfanter, par la suite (il y a en quelque sorte réparation, et sa stérilité au préalable pouvait aussi être vue non seulement comme une épreuve -qu'elle va surmonter- mais également comme un rééquilibrage ou une compensation pour Léa). Léa a t-elle verbalisé auprès du principal intéressé ? Elle s'est souvent adressé au divin. C'est peut-être un détail d'ailleurs, mais c'est l'aîné (Ruben) qui part à la recherche des mandragores, tout comme Caïn est l'aîné de la fratrie. Les personnages de la Bible sont jaloux, rancuniers, roublards...ils sont humains. Jacob est en effet, un vrai "tireur d'élite" et vous ne croyez pas si bien écrire. À peine créée, l'humanité reçoit l'ordre de se reproduire : "Dieu créa l'homme à son image ; c'est à l'image de Dieu qu'il le créa. Mâles et femelles furent créés à la fois. Dieu les bénit en leur disant "Croissez et multipliez ! Remplissez la Terre et soumettez-la !". (Genèse 1:28-29). La première injonction divine peut-être... Selon D.Horvilleur, l'homme s'engage, suivant les termes de la loi juive ancestrale, à vêtir sa femme, à la nourrir et à lui donner une satisfaction affective. Ce contrat de satisfaction sexuelle n'est pas réciproque mais unilatéral. Seul l'homme y est astreint et en aucun cas, il ne peut forcer sa femme à avoir des relations sexuelles. Pour les commentateurs, l'injonction de procréation ne concerne également que l'homme/ne constitue pas une obligation pour la Femme (difficile toutefois de s'en passer pour concevoir). Jolis contenants. Ils restreignent ainsi le sens du verset et l'explique : le but de cette procréation est, selon les termes du versets, "de remplir et soumettre la terre", soient deux actions perçues comme essentiellement masculines. En essentialisant ainsi la différence ds sexes, en la réduisant aux attributs traditionnels et schématiques de chaque genre -actif et passif- ils inscrivent dans la loi rabbinique une profonde différence de traitement entre ls deux partenaires, dont les répercussions sont plus complexes qu'il n'y paraît (par exemple, la Femme n'étant pas astreinte à la procréation, ne pourra pas demander le divorce en cas de stérilité du mari, tandis que l'homme à l'inverse pour invoquer cet argument pour répudier sa femme, l'empêchant d'accomplir son devoir divin/un commandement auquel il n'aurait pas le droit de se soustraire). Cette loi qui donne des devoir aux femmes, menace aussi directement le droit des femmes. Dans le Talmud, le célibat (pour les hommes) est un péché de refus de chair. Celui qui refuse de procréer est parfois comparé à un criminel (Traité Yebamot 63b) et un blasphémateur. L'idée d'une sexualité qui fait grandir le divin dans le monde, est une idée clé pour la pensée mystique juive, selon D.Horvilleur. De la sexualité dépendrait une certaine continuité du monde. Mais cette pérennité n'est pas simplement assurée par la naissance d'enfants qui le peupleront : l'acte procréatif lui-même apparaît comme une manifestation du divin infini dans un monde fini, et réitère ainsi la Création. La conception d'un enfant est aussi en cela, pour les mystiques juifs, un répétition du geste premier, sorte d'Imitatio Dei du commencement du monde, réitération du processus divin engagé à la création de l'univers. Mais aussi un Propagatio Dei, puisque c'est une possibilité pour le divin de poursuivre son oeuvre. La procréation continuerait ainsi un expansion de la cosmogénèse. Charles Mopski, spécialiste de la Kabbale, l'explique : "L'engendrement humain est ce par quoi la divinité accomplit un pas de plus dans son processus de manifestation. Elle se manifeste en empruntant la voie de la succession des générations, ainsi les hommes n'imitent pas seulement un processus parallèle situé dans un monde supérieur en engendrant, ils participent pleinement au mouvement de la réalisation théophanique par laqulle la théogonie primordiale atteint son achèvement. Pour les kabbalistes, la création de l'Homme répond à une nécessité intérieure de la divinité". Dieu a besoin que les hommes que les hommes procréent, car leur chambre à coucher est le lieu d'une nouvelle Genèse. Il n'est pas évident dans une théologie traditionnelle d concevoir un Dieu ayant des besoins (d'autant de cet ordre), la mystique juive n'hésite pas à penser le divin comme "en quête de l'Homme", en l'attente d'une action humaine qui révélera sa présence. Dans les faits, la grossesse, puis la maternité, sont d'autant plus incapacitantes pour les femmes, que pour les hommes. Il n'y a pas de débat. Jacob. Joseph. C'est laid toussa (bien sûr que j'ai confondu, en toute logique). Quel est le conflit qui occupe les demis-frères ? Bah dites donc, il faut voir l'énergie que vous mettez à combattre cette réflexion de D.Horvilleur (simpliste à souhait, pour ne pas écrire, complètement bêbête). Je vois son intervention lors de cette conférence comme un teaser. Tout comme il ne m'est pas possible de vous écrire ici les 200 et quelques pages de son livre. Il vous faudra la lire ou pas (c'est vous qui voyez). Si elle dédie un chapitre à Eve et Caïn. Léa et Rachel ne sont pas étudiées. Jacob n'y a d'intérêt que pour ce qu'il représente métaphoriquement parlant. Sa vie "intra-utérine" nous est contée. Il semblerait que vous pensiez la Bible comme de la science. Il faudrait alors réfuter et apporter des preuves. C'est un roman et oui, sorti de l'imaginaire de quelques uns et remodelés au fil des traductions. Cf au-dessus.
  14. Je ne sais pas... elle a tout de même une belle collection de chapeaux.
  15. Non, c'est celui de Rachel : "Après sept ans de travail, Jacob demande à Laban de lui donner sa fille Rachel mais Laban le trompe et lui donne sa fille aînée Léa. Laban pour se justifier évoque une coutume interdisant de marier sa fille cadette avant sa fille aînée. Sept jours plus tard, Jacob épouse enfin Rachel, en échange de la promesse de travailler sept autres années au service de son beau-père. Le Lévitique interdit d'épouser deux sœurs Rachel est stérile. Jalouse de la fécondité de sa sœur, elle demandera à Jacob de coucher avec sa servante Bihla qui est sa sœur née d'une concubine de son père Laban, pour avoir des enfants de cette manière. et qui lui donne ainsi deux fils : Dan et Nephtali. Ruben le fils de Léa trouve des mandragores, les apporte à sa mère et Rachel en réclame , puis Rachel en mange les fruits et non les racines. . En échange de ces mandragores, Rachel permet à Léa de coucher avec Jacob. Rachel devient enfin enceinte d'un fils qu'elle appelle Joseph". Eve est la première mère. Dalila, une traîtresse. Ma mère-grand m'en parlait au même titre que Jézabel. Il semble y avoir plusieurs Salomé. Esther m'inspire, il faut absolument que je lise son histoire. La mère est valorisée dans la Bible. La rivalité est instaurée à la base, par le patriarche. Léa aurait très bien pu être mariée à un autre. Jacob est un vrai lapin. Il me semble cohérent, bien au contraire, que des fils fassent la misère à leur père dès lors que leur mère est mal aimée/malheureuse/dévalorisée. Au contraire, sa thèse est bien étayée, tout s'imbrique parfaitement, et s'appuie sur les textes en hébreu. Les liens de cause à effet sont bien établis. Vous ne voudriez pas non plus, que je vous transmette le livre de Mme Horvilleur via PDF ? Pour le moment, vous n'avez évoqué qu'évasivement le désir, comme argument d'autorité. Rien n'invite à le lire. J'ai pris le temps de faire un long développement d'une part, de vous expliquer de l'autre que l'argumentation d'Horvilleur n'invalide pas certaines thèses plus attendues ou basiques, ou peuvent en effet les compléter. Il pourrait y avoir différents facteurs à prendre en considération. L'histoire de Josef est bien sorti de l'imaginaire de quelqu'un. Vous lui teniez la plume ?
  16. "12 Alors Moïse parla devant l'Éternel, et dit: Voici, les enfants d'Israël ne m'ont pas écouté; et comment Pharaon m'écoutera-t-il, moi qui suis incirconcis de lèvres?" https://www.biblestudytools.com/ost/exode/passage/?q=exode+6:12-30 J'y verrais davantage une démystification, plutôt qu'un "capillotractage". Puisqu'il s'agit d'enfants. Sur l'échelle du pire, je place tout de même l'excision (je ne suis pas partisane de la circoncision pour autant). Le tatouage maori, s'il raconte toujours une histoire, est une épreuve pour le guerrier. Quelques membre de la tribu tiennent les membres du guerrier, il mord aussi dans un bout de bois. L'outil traditionnel utilisé est particulièrement mutilant. Le dermographe à côté permet un tatouage "presque" sans douleur. Oui, vous avez une lecture basique du meurtre originel. Clairement, Caïn est responsable, il ne s'agit pas de le dédouaner mais d'expliquer. Cette intervention vous donne encore l'air d'un vieux professeur avec ses lunettes en demi-lune. Est-ce que vos commentateurs se réfèrent à l'hébreu ? En ont-ils une compréhension parfaite ?
  17. Il s'agit toujours bien de son père et il s'en débarrasse, afin de rester en vie, oui. Cet homme est menaçant (ce groupe d'hommes est menaçant). Non à moins que vous ne trouviez que vouloir supprimer son enfant est une preuve d'amour. Je ne l'ai pas lu. Onfray peut être difficile à ingurgiter. Il faut se poser, faire cela tranquillement.
  18. Il est clair que ces théories et conseils sont très mauvais. Ce qui m'inquiète, c'est que les adolescents en sont très friands. Les Youtubeurs sont les nouveaux messies.
  19. À côté de la plaque ? Euphémisme. Youtube m'a ensuite proposée une vidéo d'une coach qui présente "des méthodes afin de créer le manque chez une femme" (j'ai fui). Je trouve effrayant que des gens aient l'idée tordue de faire ce type de vidéo.
  20. Si cet homme est expert en séduction, alors moi je suis la reine d'Angleterre. Le titre est accrocheur. Dès la seconde phrase de la vidéo, il se demande si les femmes aiment les connards et vers la fin, il concède que toutes les femmes ne sont pas attirées par les connards... Certains sont spécialistes de l'escalade sur Youtube, là c'est manifestement l'inverse (un rétropédalage voire une dégringolade). Tout au fil de cette vidéo, j'ai senti le malaise croître. Outre ses théories abracabrantesques, quelque chose m'a profondément dérangée. J'ai visionné quelques minutes de cette vidéo à propos du mâle alpha, qu'il nous conseille vivement de regarder. Nous apprendrons plus tard que c'est un ancien timide, reconditionné en séducteur. Ceci pouvant expliquer quelques cela. Je lis dans le titre qu'il s'agit d'une conférence. Je me sens un peu rassurée pour lui : des gens s'intéressent vraiment à ce qu'il fait. Ils ne viennent pas s'en moquer comme nous pourrions le faire usuellement avec ces sosies (de Johnny Halliday ou de Lara Fabian, pour exemples) qui multiplient les vidéos sur Youtube. Le soufflet est retombé, à vrai dire, dès la première seconde, au moment où l'on identifie un salon (le sien ?), en effet la vidéo est tournée entre un yucca et un léopard en peluche... avec un bonnet de père Noël. J'ai failli pleurer. Deux...hommes se joignent à lui afin de nous éclairer quant à ce fameux mâle alpha et apporter leurs observations. Ils nous expliquent leurs techniques afin de faire tomber des craquettes (par exemple : être populaire ou laisser à penser qu'on l'est du moins, en se mettant notamment en avant sur Facebook accompagné de filles, d'ailleurs l'un est entouré de deux "bombes" sur sa photo de couverture). Enfin, ils parlent de "baiser des femmes" plutôt, mais moi je ne trouvais pas cela très joli, voire complètement dévalorisant. À un moment, l'homme qui paraît, doit aussi être, et est alors évoqué une beauté virile. Cauchemar dans le salon... Le Youtubeur insiste vraiment sur la locution : si vous n'êtes que beaux messieurs, c'est cuit. Il faut impérativement être des "beaux virils". D'ailleurs l'un des intervenants lancent "qu'eux, ils ont des gueules" de sa plus voix de gorille, hum, de crooner, paraît-il. Ce Youtubeur, qui nous propose entre autres choses, une vidéo pour "lever" absolument toutes les filles, nous indique aussi que la moitié de ses followers, est féminine et que cette moitié fantasme très certainement à propos de lui. Ça m'a achevée. Sérieusement, j'ai dû couper de toute urgence avant de pleurer toutes les larmes de mon corps. Il fait pitié. Grave. Quant à penser l'amour en termes de stratégies, d'y voir des mâles alphas, des connards et des femmes à remporter, comme des prix : au secours ! NB : J'ose espérer que parmi la seconde moitié de ses followers (celle qui ne fantasme pas sur cet homme), il n'y ait pas trop de jeunes hommes, cela pourrait faire des dégâts irréversibles.
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