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Doïna

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Tout ce qui a été posté par Doïna

  1. Comment faire pour s'émanciper à partir du moment où des brutes épaisses ont décidé que leur force physique supérieure fait loi et que des croyances débiles martèlent les esprits avec cette idée selon laquelle tous les malheurs de ce monde viendraient du péché d'une femme. Bien des femmes ont tenté de s'émanciper de cette oppression, mais l'aventure a bien souvent pris fin dans une punition dissuasive pour avoir été autre chose qu'une femme au foyer, soumise et obéissante. Ainsi les destins tragiques de la philosophe Hypathie, de la papesse Manfreda da Pirovano, de la guerrière Jeanne d'Arc, de Marguerite Porette et de tant d'autres. De même, au temps du Roi-Soleil, Molière et d'autres se sont violemment attaqués aux femmes instruites en les traitant de précieuses ridicules. Et puis cela a continué, cela continue encore maintenant, où des hommes comme vous cherchent à nous décourager, à semer le doute, n'ayant de cesse de rabaisser les femmes, de critiquer leurs acquis, d'insulter leur intelligence. Ce que vous devez être malheureux, au fond, pour en arriver là : pondre des topics aussi misogynes à ce rythme effréné, de faire une telle obsession de l'indépendance des femmes, franchement je vous plains.
  2. Bon, la souffrance peut engendrer de l'art mais avec ou sans souffrance l'être humain a toujours fait de l'art. Enfin, passons. Avec "on n'attend pas le droit de créer, on se l'approprie", on en revient à votre déni concernant les contraintes ayant dressé un mur entre les femmes et ces domaines : arts, sciences, sports, pensée... Les femmes, quelle que soit leur condition : noblesse, paysannerie, etc. n'y avaient pas accès parce qu'elles ne décidaient pas de leur sort. Leur rôle premier était la procréation, venaient ensuite la cuisine, le ménage pour celles des milieux modestes, et un rôle de faire-valoir pour celles des milieux plus aisés. On n'aurait pas accepté une femme qui décide de se consacrer à un art, à la recherche, à un sport, à la politique, pourquoi ne voulez-vous pas comprendre ? En fait, la femme n'était même pas maîtresse de son corps, et si elle pensait elle ne pouvait pas s'exprimer comme elle voulait, brimée en tout, pour tout. Une femme qui aurait voulu s'approprier un art, se lancer dans la recherche, se lancer dans la politique, aurait été soit mal vue, soit rejetée, soit considérée comme une folle ou une putain, au pire exécutée en des temps plus obscurs encore. Au XIX° siècle par exemple, la baronne Amantine Dudevant a du prendre le pseudonyme masculin de Georges Sand pour publier ses écrits, c'est tout dire. Et cela a scandalisé toute la société quand cela s'est su qu'elle était femme, il y a même eu des cons qui en sont arrivés à se demander publiquement si son clitoris n'avait pas la taille d'un pénis au vue de la qualité de ses œuvres.
  3. Toujours dans le déni, ou vous ne connaissez pas l'histoire : une marquise -toute privilégiée qu'elle était- ne pouvait pas prendre son destin en main, c'est faux. Une femme noble, outre qu'elle se pliait pleinement à l'étiquette, au protocole, elle faisait ce que les hommes nobles dont elle dépendait lui imposaient ou lui permettaient de faire, et cela s'arrêtait là. On en revient toujours au même point, car vous vous obstinez à confondre "privilèges" et "liberté", les uns n'allant pas forcément de pair avec l'autre.
  4. En somme, Savonarol, ce que vous avancez dans votre post 183, cela a aussi peu de valeur que si vous aviez dit "les Noirs n'ont pas fait de politique aux USA avant notre époque contemporaine parce qu'ils n'ont pas d'appétence à cette matière. Maintenant ils le font pour flatter leur égo". Sauf qu'à la place de Noirs c'est femmes.
  5. Mais les femmes ayant eu accès au pouvoir autrefois, on en compte très peu en vérité, c'était quelque chose d'exceptionnel. Vous mettez dans le lot les femmes nobles, alors que les femmes nobles (reines, duchesses, marquises, comtesses, baronnes) étaient également sous la contrainte de leur sexe : recluses au château, on voulait bien qu'elles brodent, qu'elles se plient au mariage arrangé, qu'elles engendrent une descendance, qu'elles apprennent à danser et à jouer de la musique, qu'elles se montrent dans leurs plus beaux atours, et puis c'était tout. Peu de femmes ont eu le sort prestigieux de femmes comme Isabelle la catholique, Elizabeth Ier ou la Grande Catherine. En France, aucune femme n'est jamais montée sur le trône en raison de la loi salique. Au sujet des courtisanes et des libertines, idem : qu'est-ce que leur mécène attendait d'elles hormis des performances sexuelles, en vérité ? On sait bien que ces femmes-là se retrouvaient dans l'ignorance de tous quand le roi en aimait une autre. Il s'avère que depuis la fin de cette oppression, l'on assiste à une explosion de femmes dans tous ces domaines dont elles avaient soif : les arts, les sciences, etc. Evidemment, cela dérange les misogynes qui ne peuvent croire que cela soit par passion sincère : il faut forcément, à leurs yeux, que toutes ces femmes complotent contre les hommes et fassent cela pour les provoquer !PS : Votre exemple "les blacks qui faisaient du jazz malgré l'oppression des blancs" on le connaît par cœur, il serait temps de trouver autre chose parce qu'on imagine mal un blanc de l'époque accepter un noir dans son école de chimie ou de sciences po ou ce que vous voulez. Les Noirs faisaient du jazz parce qu'en tant qu'humains, ils aiment l'art et que c'était l'un des arts qu'on leur accordait. On pourrait également parler de la femme noire de l'époque, doublement oppressée : en tant que Noire mais en tant que femme au sein même de sa communauté.
  6. C'est bas mais on a l'habitude : vous n'êtes pas sans ignorer que les femmes ont été contraintes à une place qui les écartait des arts, des lettres, des sports, des sciences, de la politique et de la pensée tout court. Celles qui ont osé le faire avant la libération des femmes se sont heurtées à une opposition très forte, voire aux lois de leur époque. Marguerite Porette a par exemple été brûlée vive avec le livre qu'elle avait écrit, au XIV° siècle. Dans ce cas il ne sert de rien d'opposer une liste des hommes artistes, penseurs, physiciens, écrivains, explorateurs, etc. à une semblable liste mais composée de femmes. Vous, vous vous permettez bien de parler au nom de tous les hommes et même des femmes, comme si vous saviez mieux qu'elles ce qui leur convient. Vous voyez bien, vous insistez : pourquoi serait-ce une question d'orgueil et non pas de goût, de tempérament, de passion ? Pourquoi une femme ne pratiquerait pas avec passion, parce que ça lui plaît, parce qu'elle s'éclate vachement à le faire, un truc que, jusqu'à une certaine époque, on réservait aux hommes ? Pourquoi une femme commissaire de police n'adorerait pas son métier ? Idem pour les avocates, femmes militaires, scientifiques, chauffeurs, etc. D'abord, on ne dit plus de telle activité ou profession qu'elle est masculine, c'était peut-être le cas dans les années 70 mais nous sommes en 2014, ensuite "les femmes ne font pas un tel foin", elles prennent, elles font, c'est tout, et elles emmerdent ceux que cela dérange, ensuite, de nos jours, on trouve des hommes caissiers, "sages-femmes", assistants sociaux, éducateurs dans les maternelles, et même qui font les nounous dans les crêches et haltes garderie, il serait temps d'ouvrir les yeux et de réajuster votre horloge, savonarol !
  7. C'est maladroit, volontairement maladroit peut-être ? Si c'est le cas, quelle muflerie.Au fil des pages, bien que lui ait été rappelé maintes fois que le féminisme ne milite que pour l'égalité des droits entre les sexes (ce qui implique également une égalité des respects et des considérations) je m'aperçois que c'est toujours la même rengaine : Savonarol nous ressasse ses délires sur le féminisme proclamé par lui-même comme une manifestation de jalousie des femmes envers les hommes, un instrument du capitalisme, une volonté de dénaturer le sexe féminin, et puis j'en passe, ce qui n'est qu'une vulgaire propagande d'un individu qui rêve d'une société coupée en deux, où les destins des petites filles et des petits garçons seraient scellés dès leur naissance, où tout serait "genré" sans prise en compte des aspirations, des préférences, des goûts, des tempéraments, des personnalités. Sans doute ne voit-il que des folles furieuses roulant des mécaniques quand il entend parler de personnalités comme Artemisia Gentileschi, Camille Claudel, Marie Curie, Lucie Aubrac, Marguerite Duras, Catherine Destivelle, Brigitte Kiefer, Josée Dayan, et caetera. Et sans doute résume-t-il à du mimétisme ou une crise d'égo toutes découvertes, exploits, performances, chefs-d'oeuvre... que notre société doit à des femmes puisqu'il leur dénie d'avoir des passions, du génie, de l'intelligence, du courage. Mais qu'importe : toutes ces femmes n'ont pas besoin de la reconnaissance d'un personnage comme lui pour briller !
  8. Je ne comparais pas mon cas avec le sien, c'était en réponse à ceux qui ne savent que dire "yavéka", comme si tout était si simple, comme si chaque fois qu'une femme subit les violences de son conjoint, en France, il suffisait qu'elle se plaigne de maltraitances dans un commissariat pour que son enfer s'arrête. Récemment, on a encore eu le cas d'une femme tuée par son père incestueux qui la maltraitait, la violait : elle avait trouvé un job chez un garagiste, se cachait chez lui même, et pourtant le père l'a retrouvée, s'est empressé de la tuer. Pourquoi en France les femmes qui fuient la violence d'un mec sont si souvent retrouvées par ce dernier ? Pourquoi ne sont-elles pas protégées des représailles ? Après, l'on va blâmer celles qui n'osent pas quitter leur conjoint, préférant les coups à la mort.
  9. ou pas... Il faut savoir qu'en France, si on s'en tient à ce que disent les brochures et les affiches dans les CMP, les CASS, les DISS, les commissariats et autres, on pourrait croire que tout a été mis en place pour aider, mais dans les faits ce n'est pas toujours le cas. Du coup, on frappe à des portes, on est reçues par un tel ou un tel, on raconte ce qu'on subit, et puis au bout du compte on s'est fatiguée pour rien parce que s'il y a toujours quelqu'un pour vous écouter, l'aide s'arrête là : pas de foyer, pas de protection envers les représailles, rien.A côté de ça, le conjoint finit en général par apprendre que la femme qu'il maltraite a parlé, alors ça repart : Pourquoi t'as été en parler ? (Bing bang bong vlan). A vrai dire, en France, pour que la justice se penche vraiment sur le sort d'une femme battue, il faut qu'elle soit morte, et encore... Idem pour les enfants.
  10. Les assistantes sociales et les agents de l'ordre sont parfois d'une mauvaise écoute, tellement méprisants et culpabilisateurs qu'ils sont les premiers à dissuader une femme battue d'aller plus loin. Déjà, les assistantes sociales, elles ne manquent jamais de rappeler que les foyers sont complets. Ensuite, les flics n'accueillent pas toujours bien une femme venue se plaindre de violence : ils se permettent des questions culpabilisatrices du genre "Mais pourquoi il fait ça, votre mari ?" (sous entendu : et toi, t'as rien fait pour qu'il s'en prenne à toi ?). Ils lui font penser qu'elle n'est qu'une potiche qui n'avait qu'à pas tomber amoureuse d'un mec comme ça, et qu'elle n'a que ce qu'elle mérite. Je sais de quoi je parle, je suis passée par là : harcelée, on a pas voulu prendre mes plaintes, il a fallu que j'insiste pour qu'on m'accorde au moins une main-courante. Un flic s'est moqué de moi à l'accueil "parce que je n'avais pas le sourire" et m'a fait recevoir à contrecœur dans un bureau, où une bonne femme odieuse m'a menée en bateau, me donnant un faux numéro pour que je la contacte si cela ne se passait pas bien. Je suis allée voir des assistantes sociales, mais ces assistantes sociales n'ont rien fait. La société d'hlm n'a pas voulu me donner d'autre logement pour que je m'éloigne de celui qui me pourrissait la vie, alors que pour les pistonnés de la mairie ou du conseil général ils avaient toujours des appartements à louer. Au bout du compte, c'est moi qui ai sombré dans une crise d'angoisse et me suis retrouvée à l'hosto, pendant que mon bourreau se portait bien chez lui. Dans l'histoire, il ne m'est resté que la prière, et de fait il semblerait que la foudre se soit abattue sur ce salaud.
  11. De même, j'ai trouvé que dix ans, c'était trop cher payé par rapport à ce que ce père indigne leur avait fait subir à tous, les faisant vivre dans la terreur, au point qu'aucun n'ose parler et que le fils se suicide. La juge a reproché à la mère sa passivité, mais sait-elle ce qu'est la peur face à un mec comme ça ? Sait-elle l'effet dissuasif que peuvent avoir des menaces ? Sait-elle que les femmes battues, si elles osent porter plainte, ne sont de toute façon pas protégées des représailles d'un conjoint violent ? Sait-elle que notre pays manque tellement de foyers d'accueil que ces femmes, quand elles quittent un homme qui les maltraite, ne savent où aller ? Remarquez, si toutes les femmes battues de France se mettent à buter leur conjoint, ça va donner de sacrées hécatombes. Faut-il voir une mise en garde destinée aux vengeresses potentielles au travers de cette décision de "justice" ? La France aurait-elle peur des femmes ?
  12. Au passage, je rappelle la définition du féminisme, histoire de recadrer les choses : le féminisme est une idéologie favorable à l'égalité des sexes. De là il ne faut pas en faire une sorte de secte visant à transformer les hommes en femmes et, inversement, les femmes en hommes, ni à contraindre à un quelconque mimétisme, ni à entretenir la honte d'être du genre féminin, le dégoût de la grossesse, tout ça c'est faux. Le féminisme est ce qui pose l'égalité en droits, en somme les individus de sexe féminin mènent leur vie comme elles l'entendent, c'est à dire qu'elles peuvent choisir d'être mère, femme au foyer, étudier, choisir leurs études, travailler, si possible dans le secteur qui leur convient, voilà. Le féminisme a mis fin à la mainmise de l'homme sur la femme, ce qui ne signifie pas que son objectif soit la mainmise de la femme sur l'homme, là encore ne pas entretenir de confusion. Donc cette histoire de remettre tous les parents isolés au travail, on le doit aux libéraux de l'UMP, que ce soit bien clair (en sachant que l'API était une mesure anti-précarité instaurée sous Giscard, président de droite, en 1976*). Il existait donc bien un revenu permettant d'élever ses enfants sans obligation d'activité ou même d'inscription à l'ANPE* avant Sarkozy. Donc plutôt que de parler des libéraux tout court, précisez : des libéraux de l'UMP sous Sarkozy, puisque ce sont eux qui ont supprimé cette aide -l'API-, non pas pour obliger "les femmes" à quitter leurs foyers puisque les papas isolés -il y en a- en bénéficiaient aussi, mais pour économiser sur le dos de ceux que lui (Sarko) et sa clique ont bassement qualifié d'assistés, de profiteurs et autres. Tout cela dans une vaste campagne consistant à contrer la précarité en tapant sur les pauvres, à lutter contre le chômage en accablant les chômeurs, alors que dans le même temps ce même président augmentait ses revenus de 172 %*. Et s'il s'en est foutu complètement des familles monoparentales qui se sont retrouvées du jour au lendemain plus qu'embêtées (qui aurait le cœur à laisser son bébé tout seul à la maison pour sacrifier à l'emploi ?) ce n'est pas par féminisme ni pas humanisme, oh que non ! C'était encore un de ses trucs pour culpabiliser les gens en situation précaire, qu'il a fait passer pour les responsables de tous les malheurs de la France. Fin du HS, un HS bien nécessaire pourtant vu la tournure que prend ce topic. Pour en revenir au féminisme : donc non, savonarol, les féministes ne sont pas les instruments du capital, non les féministes ne sont pas des hystériques qui renient le pouvoir de porter et donner la vie, c'est faux, c'est une propagande contre le féminisme que vous entretenez mais qui n'a rien de fondé.
  13. Je n'ai pas vraiment remarqué de féministes dans les rangs des libéraux, mais passons. Aider les familles monoparentales, c'est avant tout une question d'évidence, et les droits de l'enfant sont concernés dans l'histoire. Quand on a eu besoin des femmes pour actionner les industries pendant les grandes guerres, on a immédiatement mis en place des gardes pour leurs enfants, sans quoi cela aurait été impensable. Les libéraux ont par conséquent fait preuve d'inhumanité autant que de bêtise en contraignant les parents isolés (qui peuvent d'ailleurs être des hommes) au travail sans avoir envisagé de structures d'accueil pour leurs enfants en dehors des temps d'école, mais les libéraux ne sont pas plus des humanistes que des féministes, c'est bien connu, alors pourquoi jeter la pierre aux féministes ? Tu te trompes de cible : les féministes -les vraies- ne tiennent pas à aggraver les difficultés des mères qui se retrouvent toutes seules pour élever leurs gosses. Culpabiliser des personnes seules, en situation précaire, partagées entre le souci de leur place dans la société et la garde de leur progéniture, c'est ce qu'ont fait les libéraux mais cela n'a rien à voir avec le féminisme.
  14. Pourquoi ne pas réinstaurer une allocation en faveur des parents isolés (hommes ou femmes) ? Avant il y avait l'API (allocation parent isolé) versée jusqu'au quatrième anniversaire de l'enfant au parent isolé (qu'il soit homme ou femme). S'il y avait au moins trois enfants à élever, l'API était versée jusqu'à la majorité du cadet, ce qui n'était pas une mauvaise chose en soi car c'est très difficile de bosser quand on est seul(e) pour élever ses gosses. Maintenant, tout cela n'existe plus car les capitalistes de l'UMP (Union des Misogynes Puants, a priori) ont supprimé cette aide précieuse -l'API- à l'instigation de Martin Hirsch (fils de riche ignorant ce qu'est la précarité, et ne sachant pas combattre autrement le chômage qu'en accablant les chômeurs). Il a fait cela sans se préoccuper des enfants de familles monoparentales, et n'a même pas accompagné ses froides mesures par la création de lieux pour garder ces enfants hors des temps d'école, ce qui eût été la moindre des choses. Hirsch, en agissant ainsi, s'est évidemment fait bien voir par le mètre, mais n'a du même coup été bon qu'à laisser des millions de parents isolés dans l'embarras. C'était naturellement sous le règne du nain, pendant la grande vague de chasse aux chômeurs. Où est la faute des féministes dans tout ça ? Vous conviendrez qu'à l'ump ils n'ont pas une réputation de farouches féministes, en tout cas ce sont toujours les premiers politiques à se faire remarquer par des actes ou des paroles allant à l'encontre des femmes.
  15. Enfin, c'est quand même bien Freud qui, au sujet des filles, a écrit dans sa thèse sur les différences entre les sexes, cela prouve son incompréhension des sujets féminins. Evidemment, si à son époque les droits des individus ne dépendaient que du fait d'être né avec un phallus ou non, il est certain que cela devait faire mal au cœur aux petites filles de comprendre qu'elles seraient privées de droits fondamentaux toutes leur vie durant pour cette unique raison de n'être pas pourvues d'un phallus, mais là attention : il ne faut pas confondre la déception d'être privé de droits avec le désir d'avoir un pénis, ce dernier concept étant totalement mirobolant. Cela dit, Freud, on peut considérer que c'était un début, un progrès pour son époque, mais Freud, aujourd'hui, c'est dépassé, il faut continuer à progresser dans le domaine de la psychanalyse et non pas bloquer sur les théories de ce neurologue d'un autre temps. Il faut d'ailleurs se méfier de l'utilisation que des masculinistes auxquels je pense font de l'oeuvre de Freud. A ce sujet, les intéressés peuvent lire "Le livre noir de la psychanalyse, vivre, penser et aller mieux sans Freud" (éditions des Arènes), entre autre. Quant au mouvement d'émancipation des femmes, mon avis est qu'il aurait eu lieu de toute façon, avec ou sans Freud. Les revendications d'égalité des femmes remontent d'ailleurs à bien avant : n'avez-vous jamais entendu parler de Christine de Pisan, d'Olympe de Gouges, du marquis de Condorcet, de Charles Fourier, etc. ? Vous voyez que les féministes ne sont pas tous femmes, puisque l'on compte également des hommes dans le lot.
  16. Evidemment, être l'épouse d'un homme gentil, fidèle, sobre, laborieux, qui ramène toujours la paye à la maison dans le souci du bien-être des siens, qui n'est jamais violent, même pas en paroles, et puis avec cela tellement stable qu'on ne saurait douter que tout ce bonheur durera jusqu'à la fin, évidemment : être l'épouse d'un tel homme, ce doit être comme des vacances au soleil qui ne se terminent jamais. Sauf que cela tient de l'impossible : la femme au foyer d'autrefois devait fermer les yeux sur les tromperies de son époux, devait lui obéir, devait fermer sa gueule quand il dépensait l'argent à l'Assomoir ou au bordel, devait serrer les dents s'il la battait ou l'insultait, et puis se retrouvait dans la merde quand il la plaquait, parce que la CAF n'avait pas encore été inventée. Il s'avère que le féminisme, nous ne le devons pas à des bourgeoises désoeuvrées comme le prétend soral ou même savonarol, mais à l'instabilité de certains époux, à la violence de certains époux, à des époux soulards et dépravés, lesquels époux indignes n'étaient pas des cas isolés puisque c'était la société toute entière qui s'en trouvait gangrénée. Le féminisme, nous le devons aussi aux pères qui contraignaient leurs filles à épouser des hommes qu'elles n'aimaient pas, aux patrons harceleurs, aux curés favorables à l'oppression des femmes, aux don juan irresponsables... De même que ton soral ou ton Freud ne m'opposent aucun modèle alternatif de réflexion.
  17. C'est plutôt prétentieux. Comment oses-tu prétendre, en effet, que si des personnes s'opposent aux analyses de Freud, ce soit non pas par logique mais "par irritation", alors que c'est justement contre l'illogisme de telles analyses que ces personnes se dressent ? Comment, en effet, trouver logique des affirmations aussi aberrantes qu'archaïques, telles les suivantes : la femme est jalouse de l'homme parce qu'elle n'a pas de pénis, les femmes n'ont pas besoin d'éducation, la femme est hystérique, etc. (voir mon post 50). Un homme qui dit ça, même un scientifique, même un médecin, ne connaît rien aux femmes. En outre, ne pas adhérer à cela ne fait pas de nous des adeptes d'une femme-photocopie de l'homme qui n'existe que dans ta tête. Les femmes sont toujours des femmes, elles n'ont pas honte d'être des femmes, elles sont plus fières que jamais d'être des femmes, et elles sont en droit de dire "Merde à Freud" ! Pour en revenir à la Nature, si l'on observe bien, nous voilà en réalité bien plus proches d'elle aujourd'hui que du temps de Freud, je dirais même plus : nous sommes plus proches que jamais de NOTRE nature profonde. Pourquoi ? Parce que les femmes d'autrefois étaient brimées à tous les échelons : brimées jusque dans leur intimité, jusque dans leur sexualité. Elles étaient compressées dans de douloureux corsets, privées de connaissances, privées de liberté, privées d'une sexualité libre et épanouie. Elles ne choisissaient pas leur mari, étaient contraintes de lui donner une descendance, n'avaient pas le droit d'allaiter elles-mêmes leur bébé si elles étaient bourgeoises ou aristocrates, ou si elles étaient paysannes devaient parfois sacrifier leur bébé pour allaiter le nourrisson d'une femme aisée. Bien entendue, elles ne pouvaient se défendre quand elles souffraient de cette condition. La femme célibataire était moquée, traitée de vieille fille, la femme divorcée rejetée, la femme trompée n'avait pas le droit de se plaindre, la fille-mère était une moins que rien, une "Marie-couche-toi-là", la femme adultère méritait la mort... Et ça, véritablement, c'était contre nature. Contre la Nature parce que les êtres vivants n'aiment naturellement pas souffrir, ni physiquement ni moralement. Contre la nature humaine aussi, parce que c'est inhumain de déposséder un humain de son libre arbitre, en sachant qu'il fait partie de notre nature, que nous soyons homme ou femme. Les féministes s'élèvent seulement contre les oppressions subies par les femmes au sein de la société, lesquelles oppressions ne sont pas le fait de la Nature mais de la culture, de la religion, des traditions favorisant le genre masculin depuis trop longtemps. Au contraire, la femme libérée n'a plus à cacher ce qui lui vient de la Nature : elle peut montrer son corps, porter des habits moulant, se mettre en maillot... Alors qu'avant il fallait cacher tout ça comme quelque chose de honteux.
  18. Voici un lien vers un article intéressant à propos de Freud, dont je vous poste quelques extraits : Tout est dit : Freud, il n'y a guère plus que des masculinistes pour y croire !
  19. Oh, mais non d'une jambe de bois, tu n'as fichtrement rien compris : je n'ai pas cité la Bible comme référence, c'est l'ancienneté de ce texte : la Genèse, l'ANCIENNETE qui prouve que cette conscience de n'être pas un animal comme les autres ne date pas d'hier, que c'est une notion des plus anciennes. Est-ce que c'est clair pour toi, enfin ! J'aurais pu citer l'épopée de Gilgamesh, plus ancienne encore, mais j'ai préféré un exemple plus connu.
  20. Sans compter qu'à l'heure qu'il est la femme fait encore figure de terra incognita dans le monde de la science et de la médecine. Les scientifiques connaissent mieux la surface de la Lune que son corps. Les médecins -psychiatres inclus- je ne vous raconte pas. Pour vous donner des exemples, la dangerosité de la pilule n'est reconnue que depuis très récemment* , (+voir aussi) ; l'on s'est également récemment aperçu que les médicaments étaient adaptés aux hommes mais pas aux femmes* ; et depuis ce mois-ci, l'on nous rapporte que le point G ne serait qu'une chimère* , des générations de clitoridiennes auront par conséquent été humiliées pour rien. Moi même, lors de mon accouchement, j'ai été choquée que des sages-femmes insistent pour que je reste allongée sur le dos, alors que je ne faisais que dire que j'étais plus à l'aise en position surélevée. Et c'est tout le temps comme ça : les médecins ne nous écoutent pas, ils ressentent à notre place, ils croient savoir mieux que les patientes alors que ce n'est pas le cas. D'autres exemples, il doit bien y en avoir à ce sujet. Maintenant, si l'on s'arrête sur ce que Freud, un homme né au XIX° siècle et décédé avant la Seconde Guerre mondiale, a décrété à propos des femmes, alors pardon mais on ne va pas avancer beaucoup. Il faut dépasser cette idée selon laquelle une femme qui n'enfante pas se condamne à l'hystérie. L'utérus n'a jamais été le siège du cerveau féminin. Des femmes ménopausées qui souffrent de n'avoir pas eu leur petit bout de chou à elles, vous en rencontrerez, je vous l'accorde, mais des femmes qui souffrent d'être mères alors que cela ne correspondait pas à leur tempérament, vous en rencontrerez aussi !
  21. C'est ce qu'il y a de fascinant chez l'humain : pourtant lié à la Nature, contrairement aux autres animaux il peut agir hors du cadre de la Nature, ne faisant même plus partie d'aucune chaîne alimentaire (excepté dans certaines circonstances malheureuses... Par exemple : perdu dans une forêt où traînent des ours, vous voyez la scène). La Nature pourrait par conséquent parfaitement se passer de l'homme, car la disparition de l'homme ne changerait rien, tandis que la disparition d'autres êtres vivants pourrait perturber tout un écosystème. On a même vu des espèces disparaître parce qu'elles n'étaient plus adaptées à leur milieu : ainsi le smilodon. A ce titre, Darwin a dit que la Nature n'aimait pas ce qui lui était inutile, et pourtant l'être humain, qui n'est utile qu'à lui même, se révélant qui plus est une réelle nuisance pour la planète toute entière, n'a eu de cesse de s'y multiplier.
  22. L'être humain a depuis longtemps conscience qu'il n'est pas un animal comme les autres, c'est pour cela que dans la Genèse, qui est un texte parmi les plus anciens que l'on connaisse, il est dit que "Dieu a fait l'homme à son image". Ce qui ne signifie pas que l'homme soit un dieu, mais qu'à la différence des autres animaux l'être humain est doté d'un libre arbitre lui permettant de s'écarter de ces lois naturelles qui prévalent chez les animaux. Dénier à l'être humain son libre arbitre, le priver de choix, de décision va justement à l'encontre de SA nature. Voilà pourquoi c'est une aberration de prétendre qu'une femme va forcément contre sa nature en refusant d'enfanter. En vérité, c'est le contraire : décider pour les femmes, à la place des femmes est contre la nature des femmes parce que les femmes sont des ETRES HUMAINS, et non pas des bêtes domestiquées que les hommes peuvent diriger selon leur bon vouloir pour que tout soit comme ça les arrange. Donc, oui, exactement, une femme peut très bien être bien dans sa peau et dans sa tête sans avoir jamais enfanté. Une femme peut aussi avoir préféré ne pas enfanter parce que certaines conditions n'étaient pas réunies pour qu'elle prenne cette décision (insécurité, précarité, partenaire instable, etc.), même si elle aurait bien aimé, en ce cas elle aura agi sagement et se sera évité la culpabilité d'avoir donné la vie dans de mauvaises conditions. Et si une femme peut être très heureuse d'avoir enfanté, une femme peut être également très malheureuse d'avoir enfanté pour diverses raisons (en général parce qu'elle n'a pas eu le choix).
  23. Pas obligé mais bon, moi j'aimerais mieux. Parce qu'attention : je n'ai pas dit que l'être humain ne faisait pas partie de la Nature. L'être humain attrape des maladies, doit respirer, boire, manger pour survivre, se protéger du froid, etc. et puis surtout, il meurt. Cela dit, comme je l'ai expliqué dans mes deux premiers posts, contrairement à l'animal qui se résigne à sa condition sans se poser de questions, l'être humain, lui, se pose sans arrêt des questions, il n'accepte pas de se contenter de ce que la Nature lui offre, pas plus qu'il n'accepte ce qu'elle lui reprend quand il s'agit de sa santé, de sa vie, et même de son bien-être. Enfin, il y aurait tant à dire là-dessus. C'était le sens de ma phrase, que tu trouves drôle.
  24. Pourquoi, drôle ? Etaye s'il te plaît.
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