Passiflore

Voilà, tout simplement.

Le juste milieu, comme toujours.

Madame Pélicot aurait-elle "raison" d'éprouver de la haine envers celui qui fut son mari et qui la traita comme il le fit durant des années ? Une chose est certaine: elle a des raisons (et quelles raisons !!) pour être envahie par ce sentiment-là. La haine de cette dame on la comprendrait, on la trouverait légitime mais... a-t-elle ressenti de la haine en prenant connaissance de tout ce que cet être immonde lui a fait subir durant une dizaine d'années ? Est-ce ce sentiment-là qui écrasa tous les autres ? Elle est la seule à le savoir et il existe la probabilité qu'elle n'ait pas éprouvé ce sentiment-là.

Il doit être possible (si l'on a la force de caractère et la détermination rendant cette démarche possible) de la muer en un autre sentiment, en indifférence (couper les ponts) mais... plus facile à dire qu'à faire lorsque la blessure est à vif et que celui l'ayant suscitée n'a pas l'ombre d'un regret, n'a nul remord.

Mieux vaut faire son possible pour la refouler... avant que d'être détruit par ce sentiment destructeur.

Parle pour toi, eh l'aut' eh ! Moi je ne fais que me répéter de temps à autre pour être sûûûre que l'on m'ait bien comprise, pas pareil !

En certaines circonstances on peut trouver légitime que de la haine puisse être ressentie mais la raison n'entre alors effectivement pas en ligne de compte. Lorsque certains forts sentiments envahissent l'esprit, cela dépasse la raison.

L'état de légitime défense est-il forcément accompagné de haine ? Par la suite peut-être, lorsque l'on est en état de repenser à ce que l'on a subi mais sur le moment c'est l'instinct de survie qui se met en branle et la peur, voire la terreur qui meut.

Mieux vaut faire tout son possible pour chasser de son esprit ce vil sentiment, il n'apporte rien de bon.

Ceci rejoint mon point de vue quant à la différence que je fais moi aussi entre satisfaction et fierté ressentie après l'accomplissement de quelque chose ayant été difficile à réaliser.

Ce peut être de la fierté si par exemple on a réussi quelque chose dont on se pensait incapable mais cette fierté-là on la garde pour soi, on n'en fait pas étalage, on ne s'en enorgueillit pas.

Vu comme ça, effectivement... Pourvu que je ne donne pas l'impression de radoter, même s'il est vrai que j'ai pleinement conscience de me répéter parfois... souvent ? Ah mince !

Des tiens ? 'xcuse... des vôtres ? Désolée ! En fait non, pas désolée du tout ! Ah mais il n'est aucunement question de se dévaloriser, juste de se voir tel que l'on est, dans ce que l'on a de bien (ses qualités) et de mauvais (ses défauts).

Ah mais l'esquif "estime de soi" est malmené (parfois rudement) sur la mer souvent déchaînée de l'existence !

J'aime bien ton envolée lyrique !

Pas fier mais satisfait de toi, si tu préfères cette formulation-là et insatisfait dans le cas contraire. N'exprimons-nous pas à peu près la même chose en des termes différents ?

On se juge tour à tour positivement et négativement selon ce que l'on fait que l'on estime bon ou mauvais; c'est donc de l'auto-évaluation... non ?

Et donc refuser toute confrontation de points de vue, tout débat, considérant que c'est une perte de temps ? Encore heureux que nous ne pensons pas tous pareil car dans le cas contraire, quel serait l'intérêt de participer au forum ?

Comment veux-tu t'améliorer si tu ne t'es pas évalué au préalable ?? Si nous étions complètement d'accord, il n'y aurait pas de confrontation de points de vue étant le principe du débat.

Nulle fierté à ce sujet, ainsi suis-je et ai-je envie d'être. Pour ma part je ne parlerai pas de honte - sauf évidemment en cas de grave erreur que l'on a commise faisant que l'on a honte de ce que l'on a fait - mais plutôt de mécontentement envers soi suivi de la volonté d"y remédier afin de retrouver l'estime de soi, ce qui me semble très important si l'on ne veut pas être taraudé par sa conscience.

S'accepter tel que l'on est et ne surtout pas chercher à améliorer ce que l'on estime devoir l'être ? Surtout ne rien changer ? Déterminer ses points forts et ses points faibles, ses forces et ses faiblesses, "s'évaluer soi-même" donc, ne te semble pas fondamental ? N'est-il pas important de parfaire la connaissance de soi ? J'essaie juste de comprendre un point de vue, en l'occurrence le tien, totalement différent du mien.

D'après moi (je dis bien: d'après moi) il n'y a que votre dernière phrase qui peut faire penser à un stade au-delà d'une grande sensibilité et d'une non moins grande émotivité, vos malaises car ce que vous relatez avant relève plutôt d'une grande sensibilité, celle dont je suis moi aussi dotée.

En quelles circonstances, par exemple et comment se manifeste-t-elle (si ce n'est pas trop indiscret) ?

Je suis moi aussi très sensible et très émotive mais pas hypersensible au sens "pathologique" (si je puis dire) du terme.

Une personne très sensible peut néanmoins parvenir à dissimuler (plus ou moins) sa sensibilité en certaines circonstances mais une hypersensible n'y parviendra pas et c'est cela (selon moi) qui fait la différence entre ces deux émotions.