Passiflore

Savoir se remettre en question, se dire que tout compte fait c'est peut-être soi le fautif et non les autres, que c'est soi qui devrait changer et non les autres, ce n'est hélas pas donné à tout le monde.

Assez d'accord avec cela. Jolie métaphore ! Ces questions sont pleines de bon sens.

Non, pas forcément. Ce peut être au contraire faire preuve d'amour, de véritable amour (bien que non-partagé) et non d'égoïsme, voire d'égocentrisme si l'on ne pense qu'à soi, qu'à sa frustration et que l'on agit en conséquence.

Cela m'ennuie beaucoup que l'on voie l'enfant (en tant que fruit de l'amour du couple, s'entend) comme une fin et non comme un prolongement.

Il n'y a pas d'aspect malsain, il y a tout au contraire un aspect très sain si l'on tait son amour envers quelqu'un sachant que ce quelqu'un est en couple et apparemment heureux, comblé. Il serait profondément égoïste de chambarder cela, de ne penser qu'à soi, qu'à son amour frustré. Malsain dites-vous ? Oh que non !

Tout cela et bien plus encore. Ne passez pas à côté de votre vie, vivez-la selon le sens que VOUS, vous lui donnerez. En ces quelques mots vous avez dit l'essentiel. Vous êtes le problème (c'est vous qui le dites) vous êtes la solution ou plus exactement, en vous se trouve la solution alors cherchez-la car personne ne le fera à votre place.

Et si vous voyiez la vie non pas comme un jeu mais plutôt comme un voyage (un voyage existentiel avec maints paysages à découvrir) ou bien comme un chemin que vous suivriez avec diverses directions possibles et il vous appartiendrait de choisir la vôtre ? Soyez une observatrice attentive du monde (on en revient au côté explorateur du voyage existentiel) et vous verrez qu'il n'y a pas QUE de la violence ici-bas et pas non plus QUE de la laideur.

D'aucuns soutiendront pourtant mordicus qu'il ne s'agit aucunement de maltraitance...

Il est important pour moi d'être en conformité convictions/actes et ce, en toute chose.

C'est vrai que ce faisant, on mange de la cirrhose du foie d'un volatile (le procédé de fabrication relevant, on le sait, de la maltraitance animale) et j'ai personnellement scrupule à déguster une tranche de foie gras lors d'un repas de fête mmmmmh c'que c'est bon avec une tranche de pain d'épices légèrement toastée et du confit de figue !! Ceci dit je pourrai m'en passer sans problème et d'ailleurs, ne cautionnant pas cette maltraitance animale, je n'en achèterai plus.

Si nous n'étions que de simples "objets" ou tout comme, pourquoi alors sommes-nous dotés d'une intelligence nous permettant la réflexion et le questionnement existentiels ainsi que la remise en question de soi en fonction d'une conscience nous permettant de distinguer le Bien du Mal et d'agir en conséquence afin d'accéder à une forme de plénitude ?

Parce que sinon la vie elle-même et notre raison d'être sur Terre, tout cela n'aurait aucun sens alors qu'il y en a forcément un, sens.

Entièrement d'accord, là est (serait) le bon sens même.

Simplement lucide sur les méfaits de la société de consommation telle que nous la connaissons actuellement. Il y a moyen de s'en démarquer en n'achetant pas inconsidérément tout et n'importe quoi, tout en ne manquant de rien et en se faisant parfois plaisir.

Pas la peine de vous fâcher, personnellement je partage votre avis quand vous dites : "gérer le quotidien, gérer sa peine, se forcer à respirer chaque matin. Apporter des sourires et le plus de confort, voire de bonheur, à ceux que nous aimons et qui nous aiment, savoir profiter des petites belles choses de la vie même si elles ne changent rien à nos profondes difficultés de vie.....et attendre, attendre le temps qui passe (...) qui saura alléger notre peine/désespoir sans pour autant nous le faire oublier mais l'accepter mieux, nous y "habituer" pour vivre moins péniblement avec". Les propos de Jane Doe ont fait resurgir ce souvenir...

Oui mais elle était déjà morte en dedans...

Plus facile à dire qu'à faire lorsque l'envie n'est pas ou plus là... Lorsque j'ai commencé il y a une dizaine d'années le boulot que j'exerce, j'ai été confrontée à cette situation : une vieille dame dans une résidence pour personnes âgées. Il faisait si beau que je lui ai proposé de sortir pour marcher un peu au soleil. Elle a planté son regard vide, déjà mort (elle n'était pas si âgée que cela pourtant) dans le mien et m'a dit, laconique : "je n'ai plus l'envie..." Elle ne m'a pas dit : "je n'ai pas envie" mais : "je n'ai plus l'envie". Ne plus avoir l'envie, au sens général du terme ; plus l'envie de se lever le matin, plus l'envie de manger, plus l'envie de rien en fait... juste attendre la mort en espérant que l'attente ne sera pas trop longue... Que répondre à cela lorsque l'envie a déserté l'esprit d'une personne ? Rien, les mots sont vains lorsque l'envie n'est plus...

Ne vous en excusez pas, le problème étant que vous en avez trop dit ou plutôt, pas assez (dit) pour que nous soyons à même de savoir de quoi il retourne exactement mais vous avez bien raison de ne pas trop en dire, de vous tenir sur la réserve. Je suis navrée pour vous (je vous le dis sincèrement) que vous n'ayez trouvé aucune raison d'aimer la vie, que vous n'ayez aucune envie de vivre, que vous la subissiez cette vie si détestable à vos yeux... cependant il y a une touche de couleur dans le lugubre tableau : l'amour qui vous lie à celui que vous aimez ; ce n'est pas rien, cela.

Certes, chacun vit seul son désespoir mais accompagné, compris et soutenu par la personne que l'on aime (Jane Doe a dit qu'elle était amoureuse) ça aide à ne pas sombrer non, vous ne pensez pas ? Certaines personnes sont seules, réellement seules, ce qui n'est pas le cas de Jane Doe.

Vous ferez de votre mieux pour vivre avec cette absence car comme vous dites, vous n'avez pas le choix : il vous faut vivre ou... survivre.

Non mais il vous aide et vous soutient dans l'épreuve ; vous n'êtes pas seule.

Se sentir impuissant doit être une sensation atroce...

L'amour est une aide formidable et permet de soulever les montagnes... amoureuse, vous n'êtes donc pas seule à affronter les difficultés auxquelles vous êtes confrontée ; ne voyez-vous pas que vous avez là une chance inouïe, contrairement à d'autres ? Vous ne pouvez donc pas compter sur lui, sur son soutien ? Ferait-il partie des "personnes vulnérables" que vous évoquiez plus haut ?

"Aide-toi, le Ciel t'aidera"...

Non, il s'agit alors de force maintenant en vie car donnant une raison de vivre, de s'accrocher à la vie, avec parfois toute l'énergie du désespoir mais l'envie si ténue soit-elle est pourtant bien présente même si on n'en a pas pleinement conscience, dans le refus que l'on est d'avoir une raison de vivre... Lorsque des personnes vulnérables dépendent de soi, ce devrait être une formidable raison de vouloir rester en vie, on devrait se sentir chargé d'une mission.