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Aglaglae

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Tout ce qui a été posté par Aglaglae

  1. Ca commence à gaver toutes ces histoires... Il serait temps de passer à autre chose ! Et si on parlait des scientologues ?
  2. Aglaglae

    Caroline Fourest... est gênée

    et n'oublions pas qu'il a "hosté" Zemmour pendant bien longtemps... :D 'fin bref... il est assez navrant qu'une histoire aussi anecdotique en vienne à déconsidérer quelqu'un d'aussi posé et construit que Fourest, au profit d'un neuneu notoire ....
  3. Recapitulons avant la réunion de l'Eurogroupe demain : " Les dix-neuf ministres des finances de la zone euro (l’Eurogroupe) se réuniront mercredi 11 février à partir de 17 h 30 à Bruxelles avec un sujet au menu : laGrèce. Et un objectif : ébaucher un compromis avec le nouveau gouvernement de la gauche radicale Syriza sur la renégociation de l’énorme dette publique grecque (321 milliards d’euros, 175 % du PIB). Le président de la Commission européenne, Jean-Claude Juncker, et le premier ministre grec, Alexis Tsipras, ont eu, mardi, un entretien téléphonique dans un« esprit positif de coopération », a déclaré la Commission. Cette dernière, qui est à la manœuvre avec le président de l’Eurogroupe, Jeroen Dijsselbloem, espère qu’autour de la table, Grecs et Européens s’entendront au moins sur un cadre de négociation. Puis que, jeudi 12 février, le Conseil européen (réunion des 28 chefs d’Etat et de gouvernement de la zone euro), réuni lui aussi à Bruxelles, validera politiquement ce cadre. L’ambition étant que l’Eurogroupe du lundi 16 février débouche sur un accord définitif. Cela laisserait le temps, théoriquement, à des pays comme l’Allemagne, les Pays-Bas ou la Finlande de faire valider cet accord par leurs parlements nationaux avant fin février. Si les parties n’arrivent pas à s’entendre avant cette date, l’Etat grec va droit au défaut de paiement en mars. Blocages sur la fin du second plan d’aide, le rôle de la troïka et la façon d’en sortir Les Européens voulaient initialement imposer à Alexis Tsipras, nommé premier ministre il y a seulement 15 jours, de terminer le travail de son prédécesseur, le conservateur Antonis Samaras. C’est-à-dire clore « proprement » le deuxième plan d’aide à la Grèce (130 milliards d’euros), qui prend fin théoriquement le 28 février. Cela passait par la mise en place des réformes encore exigées par la troïka (Banque centrale européenne, le Fonds monétaire international, Union européenne). En « échange », Athènes devait percevoir une dernière tranche d’aide d’environ 7 milliards d’euros. M. Tsipras, qui a fait toute sa campagne contre l’austérité et les réformes imposées par la troïka, refuse toutefois catégoriquement d’accéder aux vœux des Européens. Ces derniers ne sont pas fondamentalement opposés à discuter avec Athènes d’un nouveau « contrat », un réaménagement de la dette grecque, surtout s’il permet au pays de poursuivre sur le chemin de la croissance. Mais ils ne veulent pas avancer les quelques milliards dont M. Tsipras a besoin pour les quatre à six mois qui viennent (pour payer ses fonctionnaires, faire face aux remboursements de créances…), sans engagement ferme des Grecs àmettre en œuvre des réformes respectant leurs équilibres budgétaires. Il faudra convaincre les Allemands, qui sont opposés à une suppression de la troïka - et que, par ailleurs, les prétentions grecques sur la « dette de guerre allemande », datant de la seconde guerre mondiale, blessent profondément. « Nous ne négocierons pas de nouveau programme pour la Grèce mercredi lors de la réunion de l’Eurogroupe », a fait savoir, mardi, le ministre allemand des finances, Wolfgang Schäuble. Mais les Allemands ne sont pas les seuls à avoir des réticences : Espagnols, Portugais, Slovènes et Lettons aussi. Ces pays ont accepté le traitement de choc de la troïka ou des cures d’austérité et ils voient d’un très mauvais œil que l’on fasse une exception pour la Grèce. C’est pour cette raison que la Commission européenne passe son temps àinsister sur le fait que pour qu’il y ait un accord, « il faudra qu’il soit à 19 pays de l’Eurozone ». Athènes avance des pistes de compromisA en croire la presse grecque, Yanis Varoufakis, le ministre grec des finances a fait des propositions à Bruxelles en vue d’un compromis. Parmi les mesures avancées : la négociation d’un excédent primaire (hors charge de la dette) pour le budget de l’Etat de seulement 1,5 % du PIB au lieu des 3 % demandés par la troïka pour 2015. Cela dégagerait une marge de manœuvre financière. S’y ajoute une demande d’une période de « transition » de quatre à six mois, le temps de négocier le nouveau « contrat » européen. Pour financer l’Etat grec pendant cette phase de transition, M. Varoufakis suggère par ailleurs qu’Athènes puisse puiser à deux sources : d’une part dans la cagnotte de 1,9 milliard d’euros des bénéfices réalisés par les banques centrales nationales européennes suite aux achats d’obligations grecques ; d’autre part dans les sommes réservées pour la recapitalisation des banques grecques, en cas de besoin, soit environ 8 milliards d’euros. L’accès à ces dernières sommes serait toutefois conditionné à la clôture du deuxième plan d’aide selon certains acteurs européens. Mais une source européenne glissait lundi : « elles sont en principe disponibles pour les Grecs, à condition que leur discours évolue. » Enfin, les Grecs réfléchiraient à faire intervenir l’OCDE dans la troïka, dont ils dénoncent les méthodes et le fonctionnement. Lundi, devant le Parlement d’Athènes, M. Varoufakis a par ailleurs assuré qu’il était prêt à approuver 70 % des réformes encore exigées par la troïka. Ce qui a été perçu comme un signal d’ouverture non négligeable par les Européens. Mardi, la Commission européenne a démenti avoir reçu un quelconque plan des Grecs. Elle assurait également que Jean-Claude Juncker, son président, n’avait pas formulé des propositions à Athènes, comme cela a été avancé par la presse grecque. Un risque de « Grexit » réduit« Si tout le monde se comporte de manière rationnelle » aime t-on à répéter ces derniers jours à Bruxelles, un compromis devrait donc être possible. La difficulté, dans le cas de cette nouvelle « crise grecque », est moins financière que politique : l’argent est quasi-disponible, et pour l’instant on ne parle que de quelques milliards d’euros d’aide nécessaires à Athènes. Personne n’a intérêt à un « Grexit », une sortie de la Grèce de la zone euro. Tout le monde l’a dit et répété, y compris la chancelière allemande, Angela Merkel, en début de cette semaine. Ce serait probablement une catastrophe économique pour la Grèce, qui subirait une très forte dévaluation en retournant à la Drachme. Les Européens ne sont pas non plus prêts à prendre le risque, même s’ils assurent que, depuis, la mise en place de l’Union bancaire et du Mécanisme européen de stabilité (qui détient environ 44 % de la dette grecque), la zone euro serait capable d’encaisser un tel choc sans contagion à d’autres pays jugés fragiles (Espagne, Italie, Portugal). Une sortie de la Grèce de la zone euro enverrait en effet un signal très négatif au reste du monde : elle signifierait la fin d’un cycle d’expansion et d’intégration de l’Union." http://www.lemonde.fr/economie/article/2015/02/10/l-europe-espere-aboutir-a-un-accord-avec-la-grece-le-16-fevrier_4573760_3234.html
  4. Autre option, il arrive à démeler la situation. De toute façon, il n'a pas le choix, la Grece va dans le mur, Smic relevés ou pas. Si Tsipras n'arrive pas à securiser un financement relais ainsi qu'il le demande, la Grece sortira de l'Euro, et donc ne paiera pas sa dette.
  5. C'est bien troussé... On ne dit pas athéiste mais athée. Quand à Nicolas Bedos, il est athée point. Inutile d'entamer une gymnastique circonvolutionante pour tenter de le faire passer pour je ne sais quoi. Merci. Et j'ajouterais qu'il exprime haut et fort ce que de plus en plus de gens pensent, c'est à dire : les "croyants" commencent à nous les briser menu. blablabla.... va donc faire ta prière et te soumettre au premier crétin venu plutot que de nous saouler avec ta réthorique indigente.
  6. "La BCE a choisi d’être ferme vis-à-vis de la Grèce. En refusant désormais d’accepter les titres de la dette grecque à l’actif de son bilan, elle rappelle simplement que la zone euro n’est pas la jungle mais un ensemble structuré de pays qui ont choisi de suivre des règles communes. Dans ce cadre, si la Grèce ne trouve pas d’accord avec ses créanciers eurolandais d’ici début mars, elle devra quitter la zone euro.C’est d’ailleurs peut-être là que réside la sortie de crise pour l’économie hellène. N’oublions effectivement pas que le niveau d’équilibre de l’euro/dollar pour la Grèce est inférieur à 0,70 dollar pour un euro, contre 1,15 pour l’ensemble de l’UEM, 1,05 pour la France et 1,35 pour l’Allemagne. De la même façon que l’Argentine est sorti de la crise de 1998-2002 en annulant une partie de sa dette et en dépréciant fortement le peso, il en sera de même pour la Grèce. De toute façon, elle ne remboursera pas une grande partie de ses obligations. C’est d’ailleurs vraisemblablement parce que Tsipras l’a confirmé à ses homologues eurolandais que la BCE a été si directe et si rapide. Autrement dit : quitte à faire une croix sur ce remboursement, autant accompagner les Grecs hors de l’euro tout en les maintenant dans l’Union européenne. La Grèce sera ainsi sauvée et la zone euro avec. Car si un nouveau cadeau est consenti à la Grèce sans contrepartie, les autres pays du Sud sauront quoi faire à l’avenir : élire un parti extrémiste à leur tête et supprimer tout ou partie de leur dette, signant l’arrêt de mort de l’UEM et le début d’une nouvelle crise dévastatrice. L'attachement au Deutsche mark Et ce d’autant que si Tsipras obtient gain de cause, les Allemands pourraient bien être les premiers à quitter la zone euro. Et oui, à force d’imaginer que la Grèce, pourrait sortir de la zone euro, on a fini par oublier que le pays le plus enclin à claquer la porte de cette dernière pourrait bien être l’Allemagne. Les récentes déclarations des dirigeants allemands ont d’ailleurs de quoi inquiéter. Ainsi, que ce soit les Ministres de l’économie, des Finances ou encore Angela Merkel en personne, tous ne cessent de souligner que la zone euro est toujours en crise existentielle, tout en s’interrogeant sur la place de l’Allemagne dans l’Union Economique et Monétaire. Pis, ces questions et ces inquiétudes ne sont pas le simple fait des dirigeants politiques, mais elles s’imposent de plus en plus au sein de la population. Depuis 2010, des sondages indiquent régulièrement que près de 60 % des Allemands pensent qu’ils auraient dû conserver le mark. Tout un programme ! Certes, les Allemands oublient un peu trop vite que la zone euro a aussi été une chance pour eux. En effet, elle leur a permis de figer leur monnaie vis-à-vis de celle de leurs principaux partenaires européens, évitant par là même de pâtir d’un taux de change trop élevé. En d’autres termes, il est clair que si l’euro n’existait pas, le deutsche mark se serait fortement apprécié face aux autres devises européennes, pénalisant les exportations et favorisant les importations. A l’inverse, l’Allemagne a aujourd’hui la chance de disposer d’un marché colossal et presque captif, avec un taux de change sous-évalué. Dynamisme des exportations Si cet argument est imparable et montre que l’Allemagne n’aurait pas forcément intérêt à sortir de la zone euro, il doit néanmoins être relativisé. En effet, ce qui permet aux entreprises allemandes d’exporter réside principalement dans la qualité et la technicité de leurs produits. Ainsi, avec un deutsche mark fort, elles auraient tout de même pu continuer à exporter fortement. En outre, n’oublions pas qu’à l’inverse de la majorité de ses partenaires européens, l’Allemagne a su diversifier la destination de ses exportations et miser très vite sur les pays émergents en forte croissance. C’est d’ailleurs la principale raison pour laquelle, les exportations allemandes restent dynamiques quel que soit le niveau de l’euro. Mais, au-delà de ces bons choix stratégiques (tant d’un point de vue sectoriel que géographique), les entreprises d’outre-Rhin bénéficient également d’une forte modernisation de leur économie. Celle-ci s’est notamment traduite par une réduction de l’impôt sur les sociétés (de 35 à 20 %), par un marché du travail plus flexible, par un amoindrissement du coût de la main-d’oeuvre et, plus globalement, par une réduction des dépenses publiques. Après avoir avoisiné les 50% du PIB il y a dix ans, ces dernières n’en représentent plus que 45% aujourd'hui, contre par exemple 57,1% pour la France. Et c’est sur ce point précis que les Allemands ont de quoi taper du poing sur la table. En effet, après avoir, eux aussi mais avant tout le monde, sombré dans une crise dramatique en 2001-2003, ils ont réussi à prendre le taureau par les cornes et à rompre avec l’atonie économique. Cela a pris dix ans, mais depuis lors, ils ont retrouvé le leadership de la croissance de la zone euro. Ayant relégué leurs complexes aux oubliettes, les Allemands souhaitent désormais reprendre également leur leadership politique et imposer leur vision du monde à l’ensemble de la zone euro. De plus, si depuis l’après-guerre, les Allemands ont constamment avalé des couleuvres et volé au secours de leurs partenaires européens, aujourd’hui, ils ne semblent plus disposés à le faire aussi facilement. Ou du moins à une condition : que les pays eurolandais engagent les même réformes qu’ils ont réussi à mener dans les années 2000. Sinon, l’Allemagne retrouvera le pouvoir de dire "Nein !". Et ce tant pour la Grèce que pour de nombreux autres pays eurolandais, France comprise. Dans ce cadre, à force d’avoir répété "faites comme nous", sans être suivie, l’Allemagne pourrait tout simplement se retirer de la zone euro et revenir à sa proposition initiale d’une UEM limitée à des pays économiquement et socialement proches (en l’occurrence les Pays-Bas, l’Autriche et le Luxembourg). Une crise sans précédent s’imposerait évidemment aux autres pays européens. Alors que faire ? Accompagner en douceur la Grèceen dehors de la zone euro ou inciter les Allemands à quitter cette dernière ? Pour nous, il n’y a pas photo. Par Marc Touati, économiste, auteur de Guérir la France " http://www.challenges.fr/tribunes/20150209.CHA2908/qui-de-la-grece-ou-de-l-allemagne-quittera-la-zone-euro.html Analyse tres survolée, et c'est un euphémisme.... Décidément, cette crise déclenche tous les fantasmes et a au moins le merite de dévoiler clairement les sympathies des uns et des autres.
  7. Justement, c'est tout le champ des negociations qui s'engagent. Ou pas :D
  8. Ben pas sur... s'ils déposent plainte à la CEDJ, ou peut etre à la Haye, possible qu'ils aient des juges un peu plus objectifs. D'ailleurs au fond, leur argumentaire tient parfaitement la route : aucun accord n'a jamais eté signé reconnaissant l'abandon du remboursement du "credit" imposé par l'allemagne aux grecs (soit le syphonnage de leur réserve d'or), problème different des indemnités de guerre. Mais bon, j'ai (moi et d'autres) déjà mis avant plein d'articles detaillant l'histoire. Economie et rigueur fiscale. Les évadés, au pied ! :D
  9. Je continue à ne pas voir ce qu'on va foutre dans ce conflit là. A part faire plaisir à Merkel, bien entendu, en lui permettant d'agrandir son Lebensraum. :D
  10. oui, bon... France info s'est un peu laché visiblement... :D, c'est 750 en effet.
  11. " Le Premier ministre grec Alexis Tsipras a déclaré dimanche que la Grèce souhaitait la conclusion d'un nouvel accord avec ses partenaires européens qui prendrait notamment la forme d'un programme relais valable jusqu'au mois de juin. Devant le parlement ce dimanche, le Premier ministre grec et nouvel homme fort du pays, Alexis Tsipras, a affirmé que son gouvernement tiendrait "toutes ses promesses" de campagne, tout en indiquant qu'il "honorerait sa dette". Pour ce faire, il a exprimé le souhait de son pays à la conclusion d'un nouvel accord avec ses partenaires européens, et la mise en place d'un programme relais. Il a estimé que la conclusion d'un tel accord pourrait intervenir dans les 15 jours malgré des négociations qu'il prévoit difficiles. Il a souhaité que ce "New Deal" respecte les règles communautaires et qu'il constitue une solution viable afin de ne pas plonger la Grèce dans une nouvelle récession. Nourriture et électricité gratuite pour des milliers de Grecs Rappelant que le programme d'aide mis au point par le FMI et l'Union européenne avait été suspendu en raison de son échec, Alexis Tsipras a promis que les premières mesures de son gouvernement viseraient à panser les plaies sociales provoquées par l'austérité menée depuis cinq ans. Plusieurs milliers de foyers bénéficieront de dons de nourriture et d'une gratuité de l'électricité, a-t-il ajouté, tandis que les fonctionnaires licenciés illégalement seront à nouveau engagés dans l'administration. Il a également promis de "réinstaller" la télévision publique ERT qui avait été fermée du jour au lendemain par le précédent gouvernement en juin 2013, et de rétablir "graduellement le salaire minimum à 7560 euros" par mois d'ici 2016. Pour réduire les dépenses publiques, il propose une réduction du train de vie des ministres et des parlementaires, avec la suppression des voitures de fonction et la vente d'un avion mis à disposition du chef du gouvernement. Ses principaux combats, a-t-il dit, concerneront la lutte contre la corruption dans la passation de marchés publics et la lutte contre l'évasion fiscale." http://www.franceinfo.fr/actu/europe/article/grece-tsipras-veut-un-nouvel-accord-avec-les-europeens-641943?google_editors_picks=true Excellent discours de politique generale de Tsipras. Positions fermes, demandes claires, si Merkel se bute, le grexit est pour demain. Sinon, j'ai retrouvé le rapport d'Attac autriche in extenso sur qui profite de la dette grecque. Là : http://www.attac.at/news/detailansicht/datum/2013/06/17/greek-bail-out-77-went-into-the-financial-sector.html
  12. "Les crimes financiers commis par les nazis pendant la Seconde guerre mondiale restent assez méconnus Depuis l'élection d'Alexis Tsipras (Syriza), le serpent de mer de la dette qu'aurait l'Allemagne envers la Grèce depuis la Seconde guerre mondiale s'agite de nouveau, comme nous le rappelions récemment sur Slate. Le nouveau Premier ministre grec compte présenter la facture des crimes nazis à l'Allemagne, faisant sienne une revendication très populaire en Grèce. Rien que le remboursement des 476 millions de Reichsmark que le Troisième Reich a extorqué à la banque nationale grecque en 1942 sous forme d'emprunts obligatoires s'élèverait à plusieurs milliards d'euros en comptant les intérêts, fait remarquer l'hebdomadaire Der Spiegel: «Le service scientifique du Bundestag a évalué la valeur de l'emprunt à 8,25 milliards d'euros avec les intérêts en 2012. Un rapport du gouvernement grec milliards d'euros avec les intérêts en 2012. Un rapport du gouvernement grec avance la somme de 11 milliards. Cet ordre de grandeur suffirait à accorder ne serait-ce qu'une respiration à Tsipras.» Mais la Grèce n'est pas le seul pays européen à avoir été pillé par les nazis, écrit Der Spiegel. En 1944, l'Allemagne nazie avait déjà dérobé 14 milliards de Reichmarks à la France, à la Belgique et au Danemark via des emprunts forcés de ce type. Si les actes de barbarie commis par le Troisième Reich ont été largement documentés, les crimes financiers commis par les nazis restent assez méconnus: «Presque tout le monde sait aujourd'hui que pendant la Seconde Guerre mondiale, l'Allemagne a pillé les territoires occupés avec une brutalité inconcevable. Mais en plus de déporter, de mettre au travail forcé, d'exproprier et de laisser mourir de faim des millions de personnes, les nazis usaient d'une politique de vol encore plus subtile: la politique monétaire et financière du Reich allemand visait à se servir de manière systématique chez les ministères des Finances et les banques centrales des Etats occupés –en ruinant leur monnaie au passage.» S'appuyant sur les recherches de l'historien Götz Aly, spécialiste de l'histoire du nazisme, l'hebdomadaire allemand donne quelques exemples des combines auxquelles avaient recours les nazis pour dévaliser les territoires occupés par leurs troupes: afin de doter d'un fort pouvoir d'achat les entreprises allemandes ainsi que les soldats de la Wehrmacht stationnés hors d'Allemagne, les nazis manipulaient les taux de change. La couronne tchèque fut ainsi dévaluée d'un tiers peu après que les troupes allemandes ont envahi le pays.Ils ne se gênaient pas non plus pour «exporter» l'inflation, en mettant en place une monnaie parallèle au Reichsmark, les «Reichskreditkassenscheine», qui n'était valable que dans les pays qu'ils avaient envahis et que les soldats pouvaient échanger sur place à des taux de change très avantageux. Leur pouvoir d'achat était ainsi dopé, et ce sans provoquer d'inflation en Allemagne: «A la suite de cela, les marchandises vinrent vite à manquer dans les territoires occupés, l'inflation masquée augmenta.» L'Allemagne n'a pourtant jamais honoré ses dettes. Comme l'explique Der Spiegel dans un autre article, l'Accord de Londres, signé en 1953, lui a permis d'effacer plus de la moitié des 30 milliards qu'elle devait aux pays européens qu'elle avait envahis. C'est cette clémence des puissances alliées qui ont d'ailleurs permis à l'Allemagne de connaître son fameux «Wirtschaftswunder» («miracle économique») dans les années 1950, comme l'expliquait en 2013 l'historienne allemande Ursula Rombeck-Jaschinski sur le site de la radio et télévision internationale allemande Deutsche Welle: «On peut considérer que le miracle économique n'aurait pas été possible sans cet accord sur la dette.» Un enseignement qui pourrait bien donner de nouveaux arguments à Alexis Tsipras." http://www.slate.fr/...nde-grece-nazis
  13. Un bon recap sur la crise de l'Euro (en anglais, désolée) : ith Syriza having won Greece’s election on a platform to reject the Troika-imposed bailout, the eurozone has reached yet another fork in the road. Let us hope it does not take the wrong turn, again. Squeezing Syriza and humiliating Greece further, as appears to be the strategy in Germany and other powers in the EU, could be the straw that breaks the eurozone’s back. Cutting Greece any slack is opposed by a majority of Germans, even while support for Alexis Tsipras in Greece soared after his election as he fought for concessions on debt. Political space in the eurozone has shrunk to a point where it may no longer be possible to implement sensible economic policy. Which wrong turns did we take? How can we choose wisely this time? At the outbreak of the crisis, EU leaders insisted on national solutions to what was essentially a European problem: the fragility of large often pan-European banks. This increased the final bill, as countries refused to bite the bullet and delayed recognising that their banks were bust. Even as leaders came under domestic fire for rescuing banks with taxpayer money, Greece’s fiscal problems provided a godsend distraction. Many northern Europeans promoted a narrative of “lazy Greeks” who had been “fiscally profligate”. While the unsustainability of Greek debt was recognised by many, intensive lobbying by German and French banks which owned large amounts of Greek bonds meant that the much-needed restructuring of this debt was vetoed. An ill-designed programme was imposed as condition of financial aid to Greece. This was essentially a bailout of European banks at the expense of Greek citizens and European taxpayers. Even worse, the narrative of “lazy southerners” and a “fiscal crisis” promoted byGermany and EU institutions crowded out the reality of an untreated banking crisis. Ireland, having foolishly guaranteed its insolvent banks, was then forbidden from imposing losses on bank bondholders by the ECB. Private debt became public and the banking crisis became a fiscal one. Even though the failure to repair and restructure banks was the biggest problem in countries such as Spain, many were treated as though they had been fiscally irresponsible and prescribed austerity. As bank uncertainty and fiscal cuts were biting and driving the eurozone into a deep recession, the narrative of a “fiscal crisis” became self-fulfilling as debt-to-GDP ratios climbed because of both bank rescues and collapsing GDPs. The problem was compounded by Angela Merkel and Nicolas Sarkozy threatening to push Greece out of the eurozone, which in turn made markets question the viability of the single currency and fuelled panic, driving Spanish and Italian spreads up to record levels. Thus the downward spiral of a badly misdiagnosed and deliberately miscommunicated problem, and a tragically ill-conceived treatment began. Bailing out the supposedly lazy southerners has stoked anti-EU sentiment in creditor economies like Germany, who want to see more, not less austerity in debtor economies. Suffering under Troika-imposed excessive austerity has fuelled the rise of anti-austerity parties such as Syriza and Podémos. While Greece’s failures are widely recognised, including by Syriza itself, it is time to concede that the eurozone has also failed Greece and its citizens. Without a mea culpa acknowledging that Greece’s rescue was actually a rescue of European banks and the programme poorly designed, German and Greek citizens would never see eye-to-eye. They deserve to be told the truth. Syriza, more than anyone else, is being honest about what went wrong. Choking them would only catalyse anti-European sentiment and would be the last, potentially fatal, wrong turn for the eurozone. Choosing wisely means a compromise, no matter what the short-term political cost. http://www.theguardian.com/commentisfree/2015/feb/06/stop-squeezing-syriza-europe-greece-eurozone-crisis
  14. Un résumé sur les exactions allemandes en Grece pendant la deuxième guerre mondiale : Grece : La Grande Famine La Grèce a, dés le début de la guerre et forte des ses siècles de resistance aux Turcs, resisté massivement, d'ou les represailles allemandes. Les Oradour sur Glane en Grece se sont comptés par centaines. La resistance en Grece
  15. Meme pas, on est fatiguée de lire depuis 37 pages les memes insanités. On a répondu une fois, deux fois, trois fois, et maintenant on renvoie les radoteurs à leur bétise.
  16. :D A plusieurs reprises sur ce fil, des liens ont eté mis, ou des articles copiés en entier detaillant l'histoire de la dette allemande et des défauts de dette allemande au siècle dernier. Mais non, tu continues à rabacher les memes inepties. Il n'y a pire sot que celui qui ne veut pas lire.... Si tu pouvais eviter de projeter tes frustrations de petit français sur la Grece, peut etre verrais tu les choses plus clairement. Meme pour les allemands, il n'y a pas de petits profits.... :D "Deutsche Bank is carefully monitoring talks with Greece and believes that now is the time to buy Greek bondsDeutsche Bank predicts that a deal will be found for Greece and has recommended that its investors buy bonds that are cheap as a result of the political uncertainty. Last week it created a time line on key dates worth bearing in mind in February: " http://en.protothema.gr/deutsche-bank-marks-key-dates-tells-investors-to-buy-greek-bonds/
  17. Enfin un decryptage sur le courant de xenophobie anti-grecque qui ne dit pas son nom : "Il fut un temps béni où les grands écrivains français faisaient de leur philhellénisme une vertu et un courage. Il fut un temps où Chateaubriand pouvait s'enorgueillir de placer dans ses Mémoires d'Outre-Tombe cette réaction des Grecs à sa sortie du Ministère : « Leurs espérances les plus fondées étant dans la générosité de la France, ils se demandent avec inquiétude ce que présage l'éloignement d'un homme dont le caractère leur promettait un appui. » Les temps ont bien changé et, désormais, l'heure est davantage au mishellénisme d'un Pierre Loti qui n'avait à la fin de sa vie pas de mots assez durs pour la « Grécaille. »Aussi la grande presse ne se lasse-t-elle pas de nous décrire les Grecs comme seuls responsables de leurs malheurs actuels. Et pire, comme travestissant à dessein cette vérité éclatante pour faire payer aux autres leur propre gabegie. Tel serait donc le « masque de la tragédie grecque. » Et c'est sous ce titre que l'éditorialiste du Monde, Arnaud Leparmentier, a mené une charge contre cette « victimisation » des Grecs qui, en réalité, sont les vrais coupables de la crise. Le conte de fées balte Cette comédie en forme de tragédie décrite sous la plume de cet éditorialiste commence par un conte de fées, celui du modèle balte. C'est une figure incontournable du mishellénisme contemporain. Le succès de l'ajustement balte montrerait en effet avec éclat l'incroyable manque de volonté des Grecs. Comme tous les vrais contes, il se termine mal : les travailleurs et courageux Baltes doivent finir par payer pour les indolents Grecs (ce qui est faux car la contribution au capital du MES n'est pas un prêt à la Grèce). Mais comme tous les contes, c'est aussi un travestissement de la réalité. Car à lire Arnaud Leparmentier, on a l'impression que les Baltes ont agi, tandis que les Grecs n'ont rien fait. Or, « l'ajustement » des deux pays baltes que cite l'auteur est moins violent statistiquement que celui des Grecs. Le PIB lituanien a perdu 18 % ? Celui de la Grèce a reculé de 25 %. Les salaires lituaniens ont baissé ? Les grecs aussi et d'un quart. Bref, les « efforts » que semblent tant apprécier l'auteur ont été fournis autant sur les bords de l'Egée que sur ceux de la Baltique. Sauf évidemment à nier l'actuelle misère et la souffrance du peuple grec. Mais le défaut principal des Grecs, pour l'éditorialiste, c'est d'oser se plaindre quand les Lettons ont ajusté «toujours avec effort et discrétion.» Les Baltes ont retrouvé la croissance plus rapidement que les Grecs ? Certes, mais c'est précisément la preuve que les mêmes recettes appliqués à tous ne donnent pas les mêmes résultats. Parce que les structures économiques ne sont pas les mêmes. La géographie, la capacité industrielle, la culture, l'histoire pèsent sur l'économie. La culture économique des pays baltes n'est pas celle de la Grèce, elle est davantage influencée par le traumatisme soviétique et par l'influence germanique. Les pays baltes ont commencé leur nouvelle vie en 1991 vierges de dettes, alors que dès l'indépendance en 1830, les Européens ont imposé un fardeau financier à Athènes. Autre différence : le modèle économique différent, basé sur l'exportation depuis le début pour les petits pays baltes, centré sur la consommation pour la Grèce. Tout ceci suggérerait une politique plus fine, plus adaptée que celle qu'a menée la troïka. A moins de considérer l'économie comme une science exacte indépendante et de nier qu'il s'agisse d'une science sans doute trop humaine, mais néanmoins humaine. Au reste, le miracle balte n'est pas si radieux. Si la Lituanie a retrouvé en 2013 son niveau de PIB de 2007, ce n'est pas le cas de la Lettonie qui est encore 10 % en deçà. L'émigration a été massive, dans des pays à la démographie déjà déclinante. Ce « miracle balte » pourrait être un mirage, car il a gravement obéré l'avenir de ces pays. Mais peu importe : si la politique appliquée sous les applaudissements des belles âmes européennes en Grèce depuis 2010 n'a pas donné les mêmes résultats que dans les pays baltes, c'est bien une raison suffisante pour en changer. Et, dès lors, le raisonnement économique de Syriza de stopper l'austérité est pleinement justifié. Étrange Europe Au final, cette course aux taux de croissance après les ajustements est un peu dérisoire. Après la pluie vient le beau temps. En détruisant un quart de la richesse du pays, en coupant les salaires à la hache, il est logique que la croissance revienne ou qu'à tout le moins le PIB se stabilise. Mais est-ce le modèle que l'Europe propose aujourd'hui à ses peuples ? Détruire de la richesse pendant quelques années pour avoir le plaisir d'afficher de beaux taux de croissance « à la balte » afin de « rattraper » les effets de cette chute ? A n'en pas douter, l'enthousiasme ne saurait manquer devant un tel projet ! Dans l'Europe d'Arnaud Leparmentier, tous les États sont strictement indépendants les uns des autres. Les résultats des pays sont mesurés à l'aune de la détermination des peuples à réaliser leurs « ajustements nécessaires » en silence. Il loue ainsi la « discrétion » de la Lettonie. Là encore, c'est un beau projet pour l'Europe que de mettre en permanence en concurrence des États en leur demandant d'être plus compétitifs que leurs voisins. C'est un beau projet pour l'Europe que de comparer sans cesse Baltes et Grecs, Allemands et Français, etc. Là encore, la fraternité entre les peuples ne manquera pas d'en sortir grandie. Des Allemands innocents et dupes ? Dans cette Europe, l'auteur dessine l'image d'un autre mythe, celui des Allemands « dupes » des Grecs qui n'ont pas su corriger ce qui semble, pour lui, être des tares congénitales. Braves Allemands, travailleurs, qui ont eux aussi « ajusté », qui sont solidaires (pour payer leurs propres créances, devrait-on ajouter) et, surtout, nous dit l'auteur qui ont sacrifié leur sacro-saint Mark auquel ils tenaient tant en croyant la promesse qu'il n'y aurait pas de « transferts » en Europe. Mais si cela était vrai, alors, les Allemands n'ont été dupes que d'eux-mêmes. Comment pouvaient-ils croire qu'une union monétaire pouvait tenir debout sans mécanisme de solidarité interne ? Comment ont-ils pu se convaincre qu'une zone aussi hétérogène n'aurait pas besoin d'un système de compensation pour pouvoir tenir debout ? Mais là aussi, on est dans le mythe. Si les Allemands ont abandonné le Mark, c'est qu'ils y trouvaient leur intérêt. L'euro les protège des dévaluations compétitives de l'Europe et l'austérité leur assure des importations bon marché, tout en gelant les capacités d'investissement dans les autres pays qui pourrait déboucher sur des innovations venant concurrencer les exportations allemandes. L'euro dans sa configuration actuelle est une bénédiction pour l'Allemagne. Et c'est aussi pour cela que, malgré ses réticences, Angela Merkel a accepté de le sauver en 2010 puis en 2012. Du reste, on n'oubliera pas que ces Allemands sur le sort desquels s'apitoie l'éditorialiste du Monde ne sont pas tout blanc dans cette affaire. Lorsque Gerhard Schröder a engagé ses réformes qui font rêver tous les éditorialistes français, il s'est appuyé sur un gel du pacte de stabilité, sur le fait que l'Allemagne alors était seule à « ajuster » et, enfin, sur des taux bas garantis alors par la BCE de Jean-Claude Trichet. Ces trois éléments ont eu des répercussions dans les pays du sud de la zone euro. Incapables de rivaliser avec une Allemagne meilleure marché, les États comme l'Espagne et la Grèce ont décidé de se concentrer sur la demande intérieure. C'était parfait : les taux bas assuraient un financement à bon compte à la dette publique grecque et à l'immobilier espagnol. Et surtout, il y avait preneur. Car les banques allemandes étaient alors très heureuses de pouvoir recycler l'immense excédent courant de leur pays dans ces circuits plutôt que dans la demande intérieure en Allemagne qui risquait de nuire à sa compétitivité externe... L'indolence grecque n'est pas la seule responsable de la crise européenne. Et si les responsabilités sont partagées, alors le coût doit l'être. Logique restructuration A ce sujet, on ne se lassera pas de répéter qu'une restructuration de la dette grecque est tout ce qu'il y a de plus logique. Les Européens ont imposé à Athènes un système de cavalerie financière pour sauver l'euro plus que la Grèce : ce système était voué à l'échec dès le premier jour, non pas en raison de l'indolence des Grecs, mais parce que les bases économiques sur lesquelles se sont fondés les calculs étaient fausses : l'austérité n'a pas rétabli la confiance et les effets multiplicateurs de cette politique étaient sous-estimés. Cette erreur, nos gouvernements, français, allemands, italiens, l'ont toute faite. Ils doivent aujourd'hui l'assumer. C'est ce qu'exige cette raison économique brandie en permanence pour justifier les souffrances des Grecs. Mais voilà, comme le notait Bossuet, « le riche à qui abonde n'est pas moins impatient dans ses pertes que le pauvre à qui tout manque »... La gabegie hellénique Venons-en à présent au cœur du propos d'Arnaud Leparmentier : l'austérité n'est pas la cause du problème grec, c'est la gabegie grecque qui continue et justifie que l'on soit ferme avec le nouveau gouvernement hellénique. Personne évidemment ne peut nier que les dysfonctionnements de l'État et de la société grecs soient à l'origine des difficultés du pays. Du reste, nul n'en est plus conscient que les Grecs eux-mêmes, car, ne l'oublions pas, ils en sont les premières victimes, bien plus que le gentil et travailleur contribuable allemand. C'est précisément pour cette raison qu'ils ont voulu changer de majorité. Les deux partis, Nouvelle Démocratie et le Pasok, que l'Europe a soutenu sans vergogne et qu'Arnaud Leparmentier semble tant regretter, sont en effet les constructeurs de cet État inefficace et captateur. Et la troïka n'a pas changé la donne : les coupes se sont concentrées sur le bas de la fonction publique, sur des objectifs chiffrés, jamais sur l'efficacité. Quiconque a traversé un service d'urgence en Grèce pourra s'en convaincre aisément. Les licenciements de fonctionnaires (un tiers des effectifs tout de même, ce n'est pas mal pour des indolents) ont été décidés sur des critères bien peu transparents. Les popes et les armateurs - dont l'auteur fustige avec raison les avantages fiscaux - ont été protégés. Et ce n'est pas Antonis Samaras qui prévoyait de changer cet état de fait : il est le candidat des popes et des armateurs, c'est Alexis Tsipras. Syriza était pour les Grecs, le vrai parti de la réforme. L'auteur devrait s'en réjouir, mais il est sans doute aveuglé par l'amitié entre Antonis Samaras et ses héros, Angela Merkel et Mariano Rajoy... L'austérité, pas coupable ? Quant à l'austérité, elle a échoué sur toute la ligne en Grèce : le choc qu'elle a provoqué a aggravé les maux grecs et a empêché tout vrai redressement de l'économie. Pour dégager un excédent primaire inutile aux Grecs, on a payé le prix fort : un appauvrissement radical de la population qui se traduit dans des faits comme l'augmentation de la mortalité infantile ou la présence d'un quart de la population sous le seuil de pauvreté. Des faits que l'éditorialiste du monde ne juge pas utile de rappeler puisque ce ne sont que des « dommages collatéraux » de la bonne politique. Pour Le Monde, le service de la dette grecque étant fort faible du fait de la magnanimité européenne, la restructuration de la dette devient inutile. Rien de plus faux : la Grèce n'a pas accès aux marchés. Son problème est donc le déficit budgétaire final qui ne peut être comblé que par de nouveaux « efforts » ou par une aide extérieure supposant de nouveaux « efforts. » Son autre problème est le remboursement du capital de la dette qui ponctionne des sommes là encore insoutenables puisqu'il n'est possible, comme en France ou en Espagne de reprendre de la dette pour le financer. (En France, lorsqu'un un emprunt arrive à échéance, il est remboursé par un nouvel endettement). La Grèce est donc condamnée comme Sisyphe a toujours faire pire. Elle est donc condamnée à une croissance insuffisante et à une austérité sans fin. Une démocratie à deux vitesses Reste enfin la démocratie. Arnaud Leparmentier refuse absolument l'idée de la remise en cause démocratique de l'austérité. Il estime qu'il existe deux « légitimités » démocratiques en Europe : une en faveur de l'austérité, l'autre contre. Et pour prouver que l'Europe démocratique fonctionne, il cite la chute du gouvernement slovaque de 2011 sur la question de l'aide à la Grèce. Certes, mais la réalité, c'est que depuis 2010, la légitimité anti-austéritaire a toujours perdu. On a vu ce qu'est devenue la légitimité démocratique française en 2012. On a vu François Hollande, auréolé de sa victoire devoir courber l'échine et accepter un pacte budgétaire signé par son prédécesseur pour un plat de lentilles. On a vu un gouvernement français menacer des députés français pour les convaincre à trahir leur mandat et ratifier ce pacte budgétaire. On a vu des gouvernements en Italie et en Grèce tomber par la volonté d'Angela Merkel. On a vu les manœuvres contre le projet de référendum grec de novembre 2011 sur l'austérité. On a vu des unions nationales contraintes par l'Europe en Grèce ou en Italie. On a vu l'austérité se poursuivre en Italie malgré la défaite électorale du parti du premier ministre choisi par l'Europe, Mario Monti, pour mener cette politique. On a vu les manœuvres pour effrayer les Grecs en juin 2012. Le 25 janvier, les Grecs ont choisi une autre voie. Si l'Europe la leur refuse, ils devront décider si leur « légitimité démocratique » est inférieure ou non à celle de l'Allemagne ou de la Slovaquie... Au final, que retenir de cet éditorial ? L'image d'une Europe condamnée aux « ajustements », refusant toute solidarité interne et en même temps toute différence, montant les peuples les uns contre les autres, établissant une démocratie sur la base de critères économiques. L'Europe dont rêve Arnaud Leparmentier n'est en fait qu'un immense gâchis." http://www.okeanews.fr/20150206-la-bien-triste-europe-de-monsieur-leparmentier?utm_source=wysija&utm_medium=email&utm_campaign=News+du+jour L'article du Monde auquel l'auteur fait reference est en effet honteux. Non, la Grèce n'est pas qu'une gigantesque plage pour touristes degoulinant de creme solaire et bouffis de clichés et d'avis de café du commerce. En anglais, désolée... "Surely Greece must be delighted to be part of the European "Union" at this point.* * * Europe has an unpleasant habit of dropping tape bombs at the most inopportune of times, like at 3pm or later a Friday. And while on Wednesday it was the ECB yanking repoable Greek collateral for local banks, today it was first S&P, which downgraded Greece 5 months after upgrading it, and moments ago it was none other than the Cyprus bail-in man himself, the Eurogroup's Dijsselbloem, aka Diesel "Blueprint" BOOM, who just have Greece a 10 day ultimatum to fall into place or risk a terminal bank run and capital controls (both hinted at earlier by the post-DOJ settlement political "rating agency') GREECE MUST APPLY FOR BAILOUT EXTENSION ON FEB 16 AT THE LATEST TO KEEP EURO ZONE FINANCIAL BACKING -EUROGROUP CHAIRMAN DIJSSELBLOEMThis means that Greece now has 10 days, or until the Monday after next to decide whether it will stay in the Eurozone or Grexit. More from Reuters: [Yanis Varoufakis] made clear that the new government, which came to power on a wave of anti-austerity anger in elections last month, now wanted to forego remaining bailout money that had austerity strings attached: "Greece is not asking for the remaining tranches of the current bailout programme - except the 1.9 billion euros that the ECB and the EU member states' central banks must return." Euro zone finance ministers will discuss how to proceed with financial support for Athens at a special session next Wednesday ahead of the first summit of EU leaders with the new Greek prime minister, Alexis Tsipras, the following day. However, the chairman of the finance ministers said the following meeting of the Eurogroup on Feb. 16 would be Greece's last chance to apply for a bailout extension because some euro zone countries would need to consult their parliaments. "Time will become very short if they (Greece) don't ask for an extension (by then)," said Jeroen Dijsselbloem. The current bailout for Greece expires on Feb 28. Without it the country will not get financing or debt relief from its lenders and has little hope of financing itself in the markets. * * * Participants said no progress was made at a preparatory meeting of senior finance officials in Brussels on Thursday because Greece and its euro zone partners were so far apart. "It was Greece against all others, basically one versus 18," one official said. Almost sounds like a reverse veto out of the European "Union". At the end of the day what D-Boom has effectively said is this: GREECE MUST PUT THE LOTION ON IT'S SKIN OR ELSE IT GETS THE HOSE AGAIN-EUROGROUP CHAIRMAN DIJSSELBOOM — Eddie Morra_ZH (@convert_trader) February 6, 2015 Which is precisely the thing Greece, whose negotiating position already has been crushed with the threat of a wholesale bank run, did not want to hear especially now that the government really has no choice: either it complies with European demands, and can sign its resignation right after having flopped epically, or it pushes on to find out just how badly Europe is bluffing. Suddenly next week's emergency Eurogroup meeting on Wednesday is looking quite fascinating. We hope the caterers have bulletproof jackets. And with that we give you... EUROPE!" http://www.zerohedge.com/news/2015-02-06/eurogroup-gives-greece-10-day-ultimatum Il semblerait qu'aucun accord ne sera possible... Le "Grexit" s'annonce, c'est sans doute pas plus mal. Pour reprendre l'expression de Tsipras, si, finalement, la Grece n'est qu'un "locataire", autant changer d'appartement.
  18. Sortie de la zone Euro : "De plus en plus de commentateurs s'interrogent aujourd'hui sur l'intérêt de la zone euro. Certes, la monnaie commune peut apparaître comme un utile complément à l'Union européenne, l'Union européenne elle-même étant présentée comme permettant aux Etats européens de peser collectivement dans un monde dominé par les Etats-Unis. Mais l'expérience de ces dernières années à montré qu'il n'en était rien. Loin de prendre de l'indépendance à l'égard de ces derniers, notamment pour se rapprocher d'autres centres géopolitiques émergents, en premier lieu ceux du Brics, les gouvernements européens ont accepté de continuer à servir docilement la suprématie américaine. Ceci s'est traduit au plan de la zone euro. Les Etats membres de celle-ci n'ont pas voulu faire de l'euro l'auxiliaire d'une stratégie visant à se constituer en une union fédérale solide. Pour cela, il aurait fallu qu'ils acceptent une harmonisation fiscale et réglementaire. Il aurait fallu également qu'au lieu d'ériger la Banque centrale européenne (BCE) en autorité indépendante, ils en fassent l'instrument d'une politique de puissance commune, comme l'est la Banque fédérale américaine pour Washington. La plupart des observateurs estiment aujourd'hui que l'Union européenne et avec elle la zone euro, ont principalement eu comme résultat d'assurer, au sein d'une zone dollar toujours dominante, un rôle de brillant second au profit de l'Allemagne. Ceci n'est pas faux, comme le montre aujourd'hui l'acharnement de Berlin pour éviter toute réforme de l'euro et du statut de la BCE. Mais il s'agit d'un calcul à courte vue. Les puissances internationalement dominantes sont aujourd'hui et resteront demain bien supérieures en force à celle d'une zone euro fut-elle dominée par l'Allemagne, où les autres membres perdraient progressivement du poids. Au sein de la zone euro telle qu'elle actuellement pratiquée, l'Allemagne restera toujours une brillante seconde de l'Amérique, alors qu'au sein d'une zone euro conçue comme un instrument collectif au service de l'Europe toute entière, elle aurait pu acquérir, en le partageant avec les autres, un poids égal à celui de l 'Amérique. Cette évolution de la zone euro, au profit grandissant de l'Allemagne et de quelques uns de ses alliés fidèles mais de moindre importance, pose à tous les autres pays, en premier lieu à la France, la question de savoir s'ils ont intérêt à demeurer au sein de la zone. Il y a encore un an, la question n'avait guère de sens, sauf pour des eurosceptiques convaincus. Mais aujourd'hui, le mépris avec lequel les institutions européennes, appuyées par le FMI, c'est-à-dire par l'Amérique, ont accueilli les demandes du nouveau gouvernement grec visant à sortir de l'enfermement imposé par le statut de l'euro, fait réfléchir tous les autres Etats. Même s'ils ne sont pas dans une situation aussi difficile que celle de la Grèce, ils pourraient très vite s'y trouver demain. Diktat de la BCE, Diktat de l'Allemagne On sait que la BCE a décidé le 4 février de suspendre l'exception qu'elle consentait à la Grèce, le fait d'accepter temporairement les obligations d'État grecques émises pour soutenir les prêts des banques grecques à l'économie. Ceci en réaction punitive à la volonté manifestée pourtant très diplomatiquement par le gouvernement grec, en vue d'obtenir un allégement du remboursement de la dette grecque, dette dont rappelons le l'actuel gouvernement n'est en rien responsable. On peut craindre que cette décision intransigeante de la BCE, évidement soutenue sinon provoquée par l'Allemagne ne provoque dans les jours qui viennent à Athènes une panique bancaire. Les banques grecques auront un grand besoin de liquidités. Elles pourront en demander à la BCE dans le cadre d'un programme d'aide urgente à la liquidité bancaire nommé ELA. Mais ce programme est soumis aux règles de la Troïka et il n'a été renouvelé que jusqu'au 28 février. Autrement dit, il n'offre aucune perspective d'avenir. Que peut faire le gouvernement grec, dont les décisions seront attentivement suivies par tous les gouvernements et mouvements politiques voulant en Europe, chez eux aussi, diminuer le poids d'une dette et des mesures d'austérités accablantes en résultant? Il pourrait capituler, mais ce serait sa mort politique et sans doute avec celle-ci la mort de tout espoir en la démocratie qui pouvait subsister en Grèce. Une manifestation spontanée de quelques milliers de personnes décidées à soutenir le gouvernement vient de se produire à Athènes. D'autres s'ensuivraient nécessairement. Un sondage récent a montré que 70% des Grecs, bien plus que ceux qui ont voté Syrisa le 25 janvier, soutiennent le gouvernement et le pensent capable de mener une véritable politique de survie pour le pays. A défaut de capitulation le gouvernement grec pourra essayer de mettre en place des contre-mesures. Certaines seront nécessairement très mal reçues, telle la fermeture momentanée des banques ou une limitation aux retraits des particuliers. D'autres seront plus techniques, telle celle visant à autoriser la Banque centrale de Grèce à prêter aux banques. Mais les unes et les autres n'auront qu'une portée et surtout une durée limitée. Les ressources de la Banque grecque sont limitées. Très vite, le « défaut » de la Grèce, précédé par la fuite de ce qui restait des activités productives de ce pays, s'ensuivrait. Il s'agirait en fait d'une sortie de la zone euro, imposée sans gloire et par le petite porte. Sortir volontairement de l'euro Or une sortie volontaire serait bien entendu dès maintenant possible. Elle pourrait être présentée aux électeurs comme la conséquence des exigences inadmissibles tant de la BCE que de l'Union européenne et en premier lieu de l'Allemagne. En cas se sortie la Grèce serait dans une meilleure situation qu'elle ne l'était en 2010. Comme l'écrit sur son blog Jacques Sapir (il est vrai adversaire ancien et déterminé de l'euro): « A cette époque, le budget était gravement déséquilibré. Aujourd'hui, le budget est équilibré au niveau du solde primaire, ce qui revient à dire que si la Grèce n'avait aucune dette (et donc pas d'intérêts à rembourser) elle n'aurait nul besoin d'emprunter à nouveau, et bénéficierait même d'un excédent. La balance commerciale, elle, est légèrement déficitaire. Mais, compte tenu des élasticités-prix qui peuvent être calculées, si la Grèce dévaluait de 30% à 35%, elle accroîtrait ses exportations de manière significative et serait en excédent. Signalons d'ailleurs qu'une dévaluation de la monnaie grecque accroîtrait les ressources fiscales en monnaie locale, provenant des armateurs car ces derniers opèrent en dollars. Quant aux investissements directs dans ce pays, on imagine sans peine qu'avec un budget à l'équilibre, un solde commercial positif et un avantage compétitif très sérieux sur ses concurrents, ils ne tarderaient pas à affluer ». Bien entendu, la Grèce ferait défaut sur sa dette dans le cas d'une sortie de l'Euro. Mais, n'ayant plus à emprunter, elle ne risque rien à se couper de ses créanciers. Au-contraire, ce sont ces derniers qui viendront à résipiscence, comme le montre l'histoire des nombreux pays qui sont passés par un défaut sur la dette. Une dévaluation de 30% à 35% redonnerait à l'économie non seulement sa compétitivité mais elle permettrait au gouvernement d'avoir des marges de manœuvres dans le domaine social, en même temps qu'il en aurait par le défaut de fait sur la dette.(Voirhttp://russeurope.hypotheses.org/3397) Bien évidemment, le fait de sortir de la zone euro en répudiant la dette souveraine pénaliserait tous les créanciers, et pas seulement les intérêts spéculatifs. De nombreux petits épargnant européens en seraient les victimes. Mais le gouvernement pourrait envisager des mesures lui permettant de ne pas frapper définitivement ces épargnants. Il pourrait par exemple décider d'affecter dans les prochaines années au remboursement de quelques dettes judicieusement choisies, une partie des bénéfices que pourrait procurer à l'économie grecque une possible reprise de la croissance découlant de sa sortie de l'euro." http://blogs.mediapart.fr/blog/jean-paul-baquiast/060215/la-grece-devrait-volontairement-sortir-de-leuro Il est vrai que l'evolution de cette crise va nous amener à nous reposer serieusement la question de l'interet de l'euro et de la finalité de l'UE.
  19. Une analyse interessante : "Un "coup de Trafalgar", voire un coup d'Etat. La décision annoncée par Mario Draghi de fermer partiellement le robinet des liquidités bancaires à la Grèce n'en finit pas de faire réagir. Et si le vocabulaire politique voire guerrier choisi par les éditorialistes cadre mal avec la mission placide de la BCE (lutter contre l'inflation), c'est que depuis quelque temps "Super Mario"outrepasse largement son mandat. Au point de prendre des allures de nouvel homme fort de l'Europe. Mais pour l'économiste Alexandre Delaigue, Draghi n'avait pas forcément d'autre choix. L'auteur du blog Classe éco, décrypte pour L'Express la partie serrée qui se joue en coulisses. Comment appréciez-vous la partie d'échecs que dispute la Grèce face aux institutions européennes? Une partie d'échecs me semble un peu décontractée pour décrire ce qui se joue actuellement. C'est beaucoup plus violent. Il s'agit d'un principe connu de la théorie des jeux, à laquelle sont rompus aussi bien Mario Draghi que Yanis Varoufakis (le ministre grec des Finances): le jeu de la poule mouillée. En somme, c'est comme dans La Fureur de vivre avec James Dean. Nous avons deux voitures face à face, qui foncent l'une à la rencontre de l'autre. La seule façon de garder la vie sauve pour les pilotes, c'est de donner un coup de volant sur le côté. Et le premier à le faire est une poule mouillée. Varoufakis est dans cette logique depuis le début et ce sont ses déclarations, continuelles et souvent contradictoires, comme s'il réfléchissait à voix haute, qui ont créé cette situation instable et précipité la décision de la BCE de restreindre l'accès à ses liquidités pour le secteur bancaire grec. Comment interprétez-vous cette décision? Il ne s'agit pas d'une décision de Mario Draghi puisqu'elle résulte d'un vote du Conseil de la BCE au sein duquel les avis à ce sujet sont très partagés. Au sein de ce Conseil, les droits de vote sont tournants. Un autre jour, avec d'autres votants, le résultat aurait pu être différent. Pourtant, il est possible que Mario Draghi en prenne son parti. Mon sentiment est qu'il ne s'agit pas ici de faire le choix de l'Allemagne contre la Grèce, comme on l'a beaucoup trop lu et entendu ces dernières heures. Le but de la manoeuvre est de signifier l'urgence de la situation. C'est une façon de dire aux différentes forces en présence: "Mettez-vous d'accord, travaillez à une solution, sinon vous aurez à le regretter." Car la prochaine étape, c'est un blocage total du secteur bancaire grec et, au bout du compte, le "Grexit". On n'y est pas encore et couper le mécanisme d'urgence (ELA) ne change pas grand chose pour les banques dans l'immédiat. En jouant cette partition, Mario Draghi et la BCE font-ils encore de l'économie ou déjà de la politique? Quelle que soit la ligne choisie, on est évidemment face à une séquence plus politique qu'économique. Si la décision avait été inverse, il n'aurait pas plus fallu y voir un blanc seing confié à la Grèce. Pour prendre une autre image, la BCE c'est le videur de la boite de nuit qui voit deux clients s'échauffer, mais qui ne veut pas déclencher de scandale. Il passe à côté d'eux, torse bombé, et fait craquer ses doigts. Sa façon de dire à tout le monde de garder son calme. Faut-il se réjouir, ou au contraire s'inquiéter comme l'écrit Jacques Sapir, du leadership politique que semble accaparer Draghi? C'est forcément inquiétant puisque la seule institution fédérale à agir n'a pas été élue démocratiquement. D'une certaine façon, les peuples européens n'ont aucun contrôle sur la BCE, et c'est peu réjouissant qu'ils en soient réduits à s'en remettre à elle. Mais elle a au moins le mérite d'exister, d'agir et de prendre ses responsabilités. La BCE est, pour l'instant, seule à agir contre un éclatement de la zone euro. Mais on ne peut pas s'étonner de cette situation. La construction européenne fonctionne sur ce mode depuis le début. On est dans la continuité de la méthode Monnet et elle n'a jamais été démocratique. Pour schématiser, la façon dont l'Europe s'est toujours construite consiste à mettre des choses en commun. Si ça marche, alors on en rajoute. Et quand ça ne marche pas, une crise survient qui nous pousse encore une fois à mettre davantage en commun. Comment envisagez-vous la fin de cette énième crise? Une réunion des ministres des Finances de l'Eurogroupe est prévue pour le mercredi 11 février et mon pronostic initial était qu'on parviendrait à un compromis rapide, avec d'importants renoncements côté grec sur les promesses de Syriza, mais des victoires symboliques qui garantiraient son capital politique. C'est moins probable aujourd'hui, mais je pense qu'on peut encore assister à un accord, peut-être plus vite qu'on ne le croit. Cela peut aussi tourner à l'escalade dans les déclarations qui finiraient par rendre inévitable une sortie grecque de l'euro. Mais il existe une solution alternative, un entre-deux. Je veux parler d'une situation à la chypriote. La BCE couperait totalement le robinet des liquidités bancaires à la Grèce tout en instaurant un contrôle strict sur les flux de capitaux. Un peu comme une exclusion temporaire au rugby, une mise sur la touche avec des euros grecs qui n'auraient pas le même statut que les autres. " http://lexpansion.lexpress.fr/actualite-economique/draghi-face-a-la-grece-c-est-james-dean-dans-la-fureur-de-vivre_1649073.html
  20. "De retour à Athènes après un marathon européen peu concluant, les dirigeants grecs ont réitéré vendredi 6 février leur demande d'un plan-relais d'aide au pays, campant sur leur position avant une semaine de réunions à haut risque.La posture du gouvernement, et le temps qui passe alors que se présentent des échéances de dettes cruciales à honorer, ont poussé l'agence de notation Standard & Poor's à dégrader d'un cran la note de la Grèce vendredi soir, de "B" à "B-", en menaçant d'aller encore plus loin. Le gouvernement réclame 1,9 milliard d'euros aux banques centrales de la zone euro, au titre des bénéfices réalisées par celles-ci sur leurs avoirs en titres grecs, ainsi que l'extension de sa capacité d'endettement fixée par ses créanciers à 15 milliards d'euros en 2015, a répété une source gouvernementale vendredi. "Sans pression et sans chantage" Le financement-relais doit permettre "de négocier sans pression et sans recourir au chantage", selon cette source. Le message s'adresse à Berlin, qui joue la montre alors que les sources de financement de la Grèce se tarissent, et à tous les partisans d'une ligne dure en Europe. "Nous ne faisons pas de financements-relais", a asséné le patron de l'Eurogroupe, Jeroen Dijsselbloem, selon l'agence Bloomberg. Or, la Grèce va jouer son va-tout devant l'Eurogroupe comptant les 19 ministres des Finances de la zone euro, mercredi avant un sommet des chefs d'Etat et de gouvernement de l'Union européenne à Bruxelles. Et Athènes maintient une revendication majeure du gouvernement Tsipras : s'affranchir des accords passés depuis 2010 qui imposent un programme de rigueur jugé humiliant en échange d'une aide de plus de 200 milliards d'euros. La Grèce veut repartir sur de nouvelles bases, avec une dette allégée via des montages financiers sophistiqués et moins de contraintes budgétaires. Elle juge qu'un plan-relais lui permettrait de peaufiner ses demandes et de mettre au point un ambitieux programme de réformes, notamment fiscales. L'Allemagne intransigeante Mais pour l'Allemagne, la Grèce doit s'en tenir aux engagements passés et au calendrier fixé, sans régime d'exception même temporaire. Le compte à rebours est donc plus que jamais engagé pour Athènes qui pourrait se voir privé le 28 février de toute aide internationale. Son financement ne tient plus qu'à un filet de sécurité de la Banque centrale européenne, le mécanisme "ELA". La réunion de l'Eurogroupe sur la Grèce "était attendue et elle est bienvenue", avaient indiqué plus tôt des sources proches du Premier ministre, Alexis Tsipras, au retour d'un marathon d'entretiens à Rome, Paris, Bruxelles, Francfort et Berlin pour roder son argumentaire anti-austérité. Alexis Tsipras mène de front sa campagne européenne et des engagements domestiques, ayant obtenu le soutien de milliers de manifestants jeudi soir à Athènes. Il doit présenter dimanche son programme au Parlement suivi d'un vote de confiance prévu mardi. Cela ne devrait guère faciliter le dialogue européen : plusieurs promesses anti-austérité de son parti Syriza horripilent les partisans de la rigueur enEurope, qu'il s'agisse d'augmenter le salaire minimum, de réembaucher des fonctionnaires ou d'arrêter les privatisations. Bras de fer engagé avec l'UE Face à Athènes, le camp de la discipline budgétaire s'organise, avec Berlin mais aussi Lisbonne et Madrid, tout justes sevrés de l'aide européenne. L'Italie et la France ont adopté une ligne plus conciliante, mais refusent qu'un allègement de la dette grecque ne pénalise leurs contribuables. Tentant de donner encore une marge de manoeuvre à la Grèce, le ministre italien de l'Economie Pier Carlo Padoan a fait savoir que l'Eurogroupe "n'était pas un lieu de conflit entre une équipe et une autre, mais celui d'une recherche constante de solutions partagées". Les Etats-Unis ont, eux, jugé via leur ambassadeur en Grèce David Pearce "très important que le gouvernement grec travaille en coopération avec ses collègues européens, et avec le FMI". La réunion extraordinaire de l'Eurogroupe mercredi sera précédée d'une rencontre des ministres des Finances du G20 lundi et mardi à Istanbul. "La Grèce ne figure naturellement pas à l'ordre du jour officiel, mais on peut probablement s'attendre à ce qu'elle joue un rôle dans les rencontres bilatérales" en marge du sommet, a estimé porte-parole du ministère allemand des Finances. Dans une note alarmiste, les analystes de Capital Economics ont jugé vendredi que la Grèce n'a "jamais été aussi proche d'une sortie de l'euro"." http://tempsreel.nou...t-mercredi.html Donc, les US reviennent sur leur soutien, Tsipras en remet une couche sur ses demandes : "Le gouvernement réclame 1,9 milliard d'euros aux banques centrales de la zone euro, au titre des bénéfices réalisées par celles-ci sur leurs avoirs en titres grecs" Et il a bien raison de reprendre la main. " Le gouvernement grec qui doit encore obtenir, mardi, un vote de confiance du Parlement réclame une rallonge de 1,9 milliard d'euros à la zone euro.Cet argent correspond aux profits réalisés par la BCE sur 27 milliards d'euros de titres de dette grecque qu'elle détient à son actif depuis 2010. La BCE s'était engagée à reverser cette somme à ses actionnaires, les banques centrales de la zone euro, à charge pour elles de les reverser au gouvernement grec. Ce transfert financier était inclus dans la tranche de 7 milliards du dernier plan d'aide de la Troïka. Le gouvernement grec refuse cette nouvelle tranche d'aide, assortie de trop de conditions à ses yeux, mais réclame néanmoins une partie de l'argent. Cette dernière requête témoigne d'une certaine panique financière à Athènes, où les caisses de l'État, que l'on disait excédentaires, se vident à grande vitesse." http://www.lefigaro....a-zone-euro.php Panique, panique... c'est pas sur. "Malgré le refus de la BCE, opposé mercredi, le gouvernement Tsipras réitère sa demande de relèvement du plafond de ses émissions de dettes à court terme (les T-Bills), aujourd'hui limités à 15 milliards d'euros. Ce plafond, classique dans tout plan de sauvetage, est imposé par la Troïka, pour éviter un financement monétaire du Trésor, interdit par les traités. Ces deux requêtes d'Athènes ont peu de chance d'être entendues en Europe, où la ligne de fermeté allemande semble s'être imposée. Standard & Poor's a de nouveau abaissé la note de la Grèce de B à B-, un niveau «spéculatif»." En gros, la BCE, ta gueule !
  21. "La Grèce ne connaîtra pas de problème de liquidités durant la période de négociations avec ses partenaires de la zone euro sur un nouveau plan censé remplacer les mesures d'austérité actuelles, a déclaré samedi le vice-ministre grec des Finances, Dimitris Mardas, à la chaîne de télévision Mega TV."Durant la période des négociations, il n'y aura pas de problème (de liquidités). Cela ne signifie pas qu'il y en aura un ensuite", a-t-il dit. A la question de savoir si l'Etat pourrait connaître un problème de liquidités si les négociations duraient jusqu'en mai, il a dit s'attendre à ce qu'elles prennent fin avant. "Même si c'était le cas, nous pourrions trouver de l'argent", a-t-il indiqué sans autres précisions.Le nouveau gouvernement grec, isolé lors de sa première réunion à haut niveau de la zone euro jeudi etmis sous pression par la Banque centrale européenne (BCE) mercredi, a réaffirmé vendredi qu'il ne voulait plus d'aide conditionnée de la part de l'Union européenne et du Fonds monétaire international (FMI).Un responsable gouvernemental grec a précisé que la Grèce souhaitait simplement un "accord relais" avec ses créanciers, lui permettant de continuer à se financer jusqu'à ce qu'Athènes soit en mesure de présenter son programme de désendettement, mais "pas une nouvelle aide, avec des conditions, des inspecteurs, etc."" http://www.lefigaro....-liquidites.php C'est un peu sybilin, attendons plus de détails...
  22. "Le gouvernement grec doit se réunir samedi, au lendemain d’un marathon européen peu concluant à l’issue duquel Athènes a réitéré sa demande d’un plan-relais d’aide au pays et avant une semaine de réunions à haut risque.La posture du gouvernement, et le temps qui passe alors que se présentent des échéances de dettes cruciales à honorer, ont poussé l’agence de notation Standard & Poor’s à dégrader d’un cran la note de la Grèce vendredi soir, de «B» à «B-», en menaçant d’aller encore plus loin. Dans la soirée, Moody’s a accentué la pression en annonçant placer la note grecque «sous examen en vue d’une dégradation» en raison de «l’incertitude élevée des négociations entre la Grèce et ses créanciers publics». Le gouvernement réclame 1,9 milliard d’euros aux banques centrales de la zone euro, au titre des bénéfices réalisées par celles-ci sur leurs avoirs en titres grecs, ainsi que l’extension de sa capacité d’endettement fixée par ses créanciers à 15 milliards d’euros en 2015, a répété une source gouvernementale vendredi. - 'Sans pression et sans chantage' - Le financement-relais doit permettre «de négocier sans pression et sans recourir au chantage», selon cette source. Le message s’adresse à Berlin, qui joue la montre alors que les sources de financement de la Grèce se tarissent, et à tous les partisans d’une ligne dure en Europe. «Nous ne faisons pas de financements-relais», a asséné le patron de l’Eurogroupe, Jeroen Dijsselbloem, selon l’agence Bloomberg. Or, la Grèce va jouer son va-tout devant l’Eurogroupe comptant les 19 ministres des Finances de la zone euro, mercredi avant un sommet des chefs d’Etat et de gouvernement de l’Union européenne à Bruxelles. D’ici là, le gouvernement grec doit peaufiner sa stratégie et samedi, le conseil des ministres doit se réunir pour la deuxième fois en trois jours. Athènes maintient une revendication majeure du gouvernement Tsipras: s’affranchir des accords passés depuis 2010 qui imposent un programme de rigueur jugé humiliant en échange d’une aide de plus de 200 milliards d’euros. La Grèce veut repartir sur de nouvelles bases, avec une dette allégée via des montages financiers sophistiqués et moins de contraintes budgétaires. Elle juge qu’un plan-relais lui permettrait de peaufiner ses demandes et de mettre au point un ambitieux programme de réformes, notamment fiscales. - L’Allemagne intransigeante - Mais pour l’Allemagne, la Grèce doit s’en tenir aux engagements passés et au calendrier fixé, sans régime d’exception même temporaire. Le compte à rebours est donc plus que jamais engagé pour Athènes qui pourrait se voir privé le 28 février de toute aide internationale. Son financement ne tient plus qu’à un filet de sécurité de la Banque centrale européenne, le mécanisme «ELA». La réunion de l’Eurogroupe sur la Grèce «était attendue et elle est bienvenue», avaient indiqué plus tôt des sources proches du Premier ministre, Alexis Tsipras, au retour d’un marathon d’entretiens à Rome, Paris, Bruxelles, Francfort et Berlin pour roder son argumentaire anti-austérité. M. Tsipras mène de front sa campagne européenne et des engagements domestiques, ayant obtenu le soutien de milliers de manifestants jeudi soir à Athènes. Il doit présenter dimanche son programme au Parlement suivi d’un vote de confiance prévu mardi. Cela ne devrait guère faciliter le dialogue européen: plusieurs promesses anti-austérité de son parti Syriza horripilent les partisans de la rigueur en Europe, qu’il s’agisse d’augmenter le salaire minimum, de réembaucher des fonctionnaires ou d’arrêter les privatisations. Face à Athènes, le camp de la discipline budgétaire s’organise, avec Berlin mais aussi Lisbonne et Madrid, tout justes sevrés de l’aide européenne. L’Italie et la France ont adopté une ligne plus conciliante, mais refusent qu’un allègement de la dette grecque ne pénalise leurs contribuables. Tentant de donner encore une marge de manœuvre à la Grèce, le ministre italien de l’Economie Pier Carlo Padoan a fait savoir que l’Eurogroupe «n’était pas un lieu de conflit entre une équipe et une autre, mais celui d’une recherche constante de solutions partagées». Les Etats-Unis ont, eux, jugé via leur ambassadeur en Grèce David Pearce «très important que le gouvernement grec travaille en coopération avec ses collègues européens, et avec le FMI». La réunion extraordinaire de l’Eurogroupe mercredi sera précédée d’une rencontre des ministres des Finances du G20 lundi et mardi à Istanbul. «La Grèce ne figure naturellement pas à l’ordre du jour officiel, mais on peut probablement s’attendre à ce qu’elle joue un rôle dans les rencontres bilatérales» en marge du sommet, a estimé un porte-parole du ministère allemand des Finances. Dans une note alarmiste, les analystes de Capital Economics ont jugé vendredi que la Grèce n’a «jamais été aussi proche d’une sortie de l’euro»." http://www.liberatio...uropeen_1197510 Effectivement, si Merkel continue à jouer les autistes (on ne change pas les exigences, malgré l'infaisabilité de ces exigences), elle portera sur ses epaules l'explosion de la zone Euro et de l'UE. Ainsi que la responsabilité de faire jouer à des organes purement operationnels des roles politiques. C'est lamentable. "Le « patron » de l’Eurogroupe, le Néerlandais Jeroen Dijsselbloem, a annoncé, vendredi 6 février, la tenue d’une réunion extraordinaire des ministres des financesde la zone euro, consacrée à la Grèce.Plus précisément, une bonne partie de la discussion devrait porter sur la prolongation du plan d’aide financier dont bénéficie Athènes, afin de se donner le temps de négocier les termes d’un nouveau « contrat grec ». Mais, à ce stade, les Européens d’un côté et les Grecs de l’autre ne mettent pas les mêmes conditions à ce possible prolongement du programme d’aide. C’est sur le maintien ou non d’une supervision par la troïka des bailleurs de fonds du pays (Fonds monétaire international, Banque centrale européenne, Commission européenne) que se cristallisent notamment les oppositions. Revue des enjeux. Quel est l’objectif de cette réunion de l’Eurogroupe ?Elle a pour objectif de tenter d’arracher un accord avec les Grecs sur une prolongation, dite « technique », du deuxième plan d’aide (130 milliards d’euros, déclenché en 2012) dont bénéficie le pays. Il y a urgence à statuer sur ce sujet. Le programme de soutien financier arrive à échéance le 28 février. Mais le pays doit encore recevoir une dernière tranche d’environ 3,6 milliards d’euros. Or, pour que les Grecs bénéficient de ce dernier apport, ils doivent, au préalable, s’être mis d’accord avec leurs créanciers de la troïka. Cela signifie qu’Athènes accepte de mettre en place une série de réformes, exigées par la troïka. Le précédent gouvernement grec (celui d’Antonis Samaras) n’était pas parvenu à s’entendre avec la troïka sur ce sujet. À ce jour, le gouvernement d’Alexis Tsipras a indiqué qu’il souhaite s’affranchir des mesures dictées par ses créanciers. Si aucun accord n’est obtenu d’ici à fin février, la Grèce ne recevra pas les milliards prévus et risque le défaut. Cette réunion peut-elle être décisive ? Le rendez-vous du 11 février vise avant tout à « commencer les discussions au niveau ministériel », relève une source européenne. Il est peu probable qu’il aboutisse à une décision. « On accepte de discuter. C’est déjà beaucoup », relève une source au fait du dossier, à Bruxelles. « Même s’il ne sera pas conclusif, cet Eurogroupe aura cet avantage, vu les divergences de point de vue, de mettre les Grecs dans l’ambiance », ajoute une autre source européenne. C’est la réunion de l’Eurogroupe du 16 février, prévue de longue date, qui pourrait être décisive. Que vont proposer les Européens à la Grèce ? Ils prônent une « extension technique » du plan d’aide, d’au moins quatre ou cinq mois, c’est-à-dire boucler le deuxième plan d’aide, pour entrer un troisième mini-plan de soutien (avec une aide de quelques dizaines de milliards d’euros). Cela donnerait le temps de négocier avec Athènes les termes d’un nouveau « contrat » : liste de réformes, projet politique, maturité des dettes, taux des remboursements, etc. « On va préparer la discussion d’ici à mercredi autour du programme actuel, et de son extension, éventuellement adaptée », explique-t-on à Bruxelles. Le gouvernement grec est-il prêt à demander un prolongement du plan d’aide ? « D’ici à mercredi, le gouvernement grec devrait faire une proposition sur comment les choses doivent se poursuivre », a déclaré, vendredi, un porte-parole du ministère allemand des finances. Selon plusieurs sources européennes, les Grecs ont fait savoir, ces derniers jours, qu’ils voulaient qu’on leur aménage un plan d’aide « de transition », pendant trois ou quatre mois, pour leur laisser le temps de peaufiner leur nouveau « contrat avec l’Europe ». Mais le gouvernement de M. Tsipras y met une condition : il ne veut pas d’une poursuite de la supervision par la troïka. C’est un point de blocage. Pour les Européens, il n’est pas possible de se passerde la troïka tout de suite : il serait impossible de prêter de l’argent sans un "MOU" (memorandum of understanding), un document signé, qui engage la partie recevant des fonds à rendre compte. La troïka pourrait toutefois être renommée. Le gouvernement grec peut-il compter sur des soutiens ? M. Tsipras ne bénéficie objectivement d’aucun soutien. Les Allemands restent sur une ligne très dure, comme l’a montré le rendez-vous de jeudi 5 février, à Berlin, entre les ministres des finances, Wolfgang Schäuble et Yanis Varoufakis. Les Espagnols, les Irĺandais, les Portugais, ou encore les Slovènes et les Lettons sont aussi très agacés - et c’est peu dire - par les prises de position des Grecs. Par ailleurs, même si le gouvernement grec finissait par accepter le principe de l’extension du second plan d’aide, tel que le présentent les Européens, il faudrait que cette extension soit validée par plusieurs Parlements de l’eurozone. Et la partie est loin d’être gagnée : les Allemands, par exemple, ne voteront pas facilement, les Finlandais non plus. Quant aux Néerlandais, ils n’ont pas digéré la visite de M. Dijsselbloem à Athènes, le 30 janvier, conclue par une poignée de main ratée avec M. Varoufakis après les propos cinglants de ce dernier sur la troïka." http://www.lemonde.f...71674_3234.html Vu les prises de position de Tsipras dans ces declarations en Grece, je crois qu'on va au clash serieux.
  23. Bien. Reprenons... " La BCE a agi de façon éminemment politique Qu’elle le reconnaisse ou pas, la BCE a agi de façon éminemment politique en pressant la Grèce de trouver rapidement un accord avec ses créanciers. Cette décision constitue d’abord un cinglant revers Pour le premier ministre grec, qui se démène depuis les élections législatives pour gagner du temps et de l’espace politique pour convaincre ses partenaires de sortir de la logique désastreuse du programme de la troïka. Il n’y avait pas d’urgence de la part de la BCE à intervenir aussi tôt pour « faire comprendre aux Grecs que sans programme, il n’y aurait plus de financement », comme le résumait, jeudi, un économiste. Le programme européen courait jusqu’au 28 février. La mise en quarantaine des banques grecques risque aussi d’interrompre le mouvement de recentrage qu’avaient commencé à opérer Alexis Tsipras et son ministre des Finances Varoufakis. « Il est clair que l’Europe fait pression sur le gouvernement grec pour qu’il négocie avec la troïka et reprenne le programme d’austérité là où le précédent gouvernement l’a laissé », notait, jeudi, le journal grec  « To Vima ». Les nouveaux élus du parti Syriza auront aussi beau jeu de dénoncer l’intervention de ceux que le « Guardian » appelle « les maîtres non élus » de Francfort. La Grèce est bel est bien cornerisée, mais la manière forte employée risque de mener tout droit à la confrontation." http://www.lesechos.fr/monde/europe/0204138111556-grece-lintervention-de-la-bce-complique-la-donne-1090583.php On notera que : 1 - la BCE s'arroge elle meme le droit d'imposer à un pays membre une politique qui a été rejetée 2- Comme noté dans l'article, la BCE, de plus, pousse à une confrontation directe en rajoutant de l'huile sur le feu. Je continue à me demander quelle est la légitimité de la BCE dans ce role ?
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