La maladie d'amour.
dédicacé pour guns.
Qu'elle est triste, la maladie d'amour,
Celle qui restera un si long parcours...
Bâton de pèlerin parti quarante années
Dans un désert aride aux espoirs morts-nés.
La détermination de l'ermite qui s'en va
Ne subsiste alors que pour quelques pas.
Bientôt au loin de toute tendresse,
Les pieds râpant le sable pour caresse,
Ce sont tout d'abord les larmes, comme si
C'était la seule eau qui retenait en vie ;
Puis, des visions kaléïdoscopiques
Enchantent les sens bernés, héliotropiques.
L'on se croit alors psychosé,
Névrosé, dissocié... ¿ Désenchanté
Est le mot qui pourtant reste tant,
Lorsque la tristesse se retournant
Contre autrui projette son fiel,
Une bile qui n'a pour nom, elle,
Que tristesse. Tristesse encore,
Tristesse toujours, tristesse du corps,
Tristesse de l'âme, ce que l'on est triste!
Ce que l'on est bête quand on est triste!