N'avait plus mal
C’est le moment espéré où l’esprit se désolidarise du corps qui souffre. L’autre continue à frapper, n’importe où, les jambes, le dos, le ventre, protéger la tête.. Ou pas. Il sent que son corps tressaute sous les coups, il est traîné plus loin, il a entendu le craquement dans son bras, mais ça n’a pas fait mal. Il sourit, il ne sent plus rien, comme s’il avait un super pouvoir, alors ça va. Il respire l’odeur du plancher, rassurante, ça va.
Ne ressent plus rien
A force d’années de contrôle, d’évasion de soi ou de repli, l’esprit s’emprisonne. Il le sait, mais ne peut rien améliorer, ne plus ressentir, c’est la clé pour ne plus jamais seulement risquer d’avoir mal et de faire mal. Ce n’est même pas lui qui décide, les moyens de la raison se sont modifiés au fil du temps, des coups, de l’enfermement, des humiliations. Il est seul, solitaire, tout le temps. Mais il reste l’odeur du plancher, alors ça va.
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