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MQ : Le théâtre quantique par Alain Connes


zenalpha

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L'idée pour la présentation de cet ouvrage est double.

D'abord cette impression que la mécanique quantique serait une science suspicieuse, presque une croyance.

Non, la physique quantique est la plus robuste et le fondement de la physique classique 

Et surtout un échange eu concernant l'espace de Hilbert, je vous propose un voyage dans cet espace vu par Alain Connes

Alain Connes représente en 2021 un des plus grands inspirateurs vivants concernant ce lien entre physique théorique et mathématiques 

Il a apporté le cadre le plus prometteur à mon sens concernant la mathématisation conceptuelle de la physique théorique avec sa géométrie non commutative et ouvert une fenêtre entre physique théorique et théorie des nombres.

Son livre "le théâtre quantique" est un roman, co-écrit avec Jacques Dixmier, qui l'a initié en tant que son professeur aux algèbre d'opérateurs et avec Danye Chereau, sa femme

L'héroïne, Charlotte, est parvenue à voyager grâce à son emploi au CERN de Genève en tant que physicienne dans le monde quantique pour en revenir vivante.

Nous nous rendons à sa conférence de presse

Extrait :

"Je vais maintenant vous raconter l'expérience que j'ai vécue, mon retour au cours duquel s'est réalisé, de manière inattendue, la synthèse de deux thèmes qui m'obsédaient depuis des mois

- d'une part, la vie d'un réseau de neurones ayant un immense potentiel de calcul et qui vient de recevoir l'empreinte précise d'un cerveau humain

- d'autre part, l'apparition de l'écoulement du temps que nous connaissons tous, à partir d'un état thermalisé et de la non commutativité caractéristique du quantique 

Voici mon interprétation qui restera conjecturale.....

.... J'ai été la spectatrice privilégiée d'un théâtre que je ne peux baptiser autrement que

LE THÉÂTRE QUANTIQUE 

J'ai eu cette chance inouïe d'expérimenter une perception globale de mon être, non plus à un moment particulier de son existence mais comme un "tout"

J'ai pu comparer sa finitude dans l'espace contre laquelle personne ne s'insurge et sa finitude dans le temps qui nous pose problème.

Le monde que j'ai pu entrevoir échappait totalement à la décohérence qui nous fait percevoir la réalité comme classique.

J'ai de manière profondément intuitive, discerné une incroyable variabilité, d'infinies fluctuations parfaitement réglées dans ce théâtre dont la scène ne peut se représenter autrement que par un concept mathématique que tous les physiciens quantique manipulent quotidiennement : l'espace de Hilbert, avec sa géométrie de dimension infinie d'une part, et son caractère imaginaire d'autre part (nombres complexes)

LES ACTEURS DU THÉÂTRE QUANTIQUE SONT LES OPÉRATEURS AGISSANT DANS CET ESPACE, LE DOMAINE DE VARIABILITÉ DE CHACUN ETANT DONNÉ PAR SON SPECTRE

C'était incroyable, je les ai vus, directement, en dimension infinie"

....

"Maintenant, je vais retracer l'émergence de l'écoulement du temps, tel que nous le connaissons tous, avec le rétablissement progressif de la température de mon corps.

La vision globale de la scène quantique s'est estompée, et seuls les acteurs qui respectaient certaines symétries sont restés visibles.

Je ne disposais plus que d'une information parcellaire et l'incompatibilité entre les différents acteurs due à leur non commutativité s'est transmuée en un mouvement d'ensemble, comme si les danseurs se mettaient à obéir à un rythme bien défini, à suivre un chef d'orchestre invisible, qui les entrainait sans qu'ils puissent résister

J'ai ressenti cette émergence du temps comme une intrusion, source de confusion mentale, d'angoisse, de peur, de dissociation.

J'avais l'impression de perdre toute l'information prodiguée par la scène quantique et cette seule perte m'entrainait inexorablement dans le fleuve du temps"

...

"Puis ces sensations pénibles se sont effacées. L'espace ordinaire sembla renaître du quantique par décohérence.

Je voyais de plus en plus distinctement une lumière abstraite, à la fois douce et intense qui m'attirait vers elle.

Baignée dans cette lumière, bercée par un carillon de cloches, j'ai retrouvé progressivement mes sensations et me suis laissé envahir par un bien être indescriptible.

Je renaissais"

https://www.franceculture.fr/emissions/science-publique/emission-speciale-alain-connes-le-theatre-quantique-est-il-ouvert-tous

 

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