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Flatulence 8 - Le pet de bergère


Oncle_Julien

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Chères amies lectrices 
Chers amis lecteurs 

Toujours soucieux de partager le compte rendu de nos recherches et de nos expériences, nous continuons nos publications. Le sujet de la flatulence est si vaste que nous aurons sans aucun doute de nombreuses occasions d'y revenir avec célérité. Pour cette nouvelle étude, nous resterons dans le terroir de notre belle France. Il y a tant à découvrir dans nos campagnes. Nos investigations irons des plateaux Lorrains au plaines du Languedoc sans négliger une rapide visite dans les Causses. 

Nous survoleront avec le brio qui nous caractérise tout l'éventail des flatulences provinciales, et des émanations régionales. Un de nos distingués collègues de l'académie des sciences nous conseille vivement de nous pencher sur les pets provinciaux. Il est vrai qu'en provinces, non seulement l'air y est pur, mais les cas les plus marquants peuvent êtres étudiés sans snobisme. Il n'est que dans les grandes villes que les gens se gênent pour parler des choses essentielles de leurs existences citadines. 

Bonne découverte

Le pet de bergère

Les bergères ont toujours exercé sur l'imaginaire des voyageurs les plus insolites croyances fantasmatiques ou historiques. Les bergères des plateaux Lorrains remportent dans ce domaine la palme des idées reçues. Parfois des idées toutes faites. Le pet des bergères de la région de Nancy ont la réputation très surfaite de sentir la sauvageonne. Un fumet de sanglier. Ce n'est bien évidemment qu'une légende. Aucune étude scientifique sérieuse ne peut se prévaloir d'en apporter une preuve. 

Certes, ces terrains Lorrains, réputés pour leurs aromates, serpolet, marjolaine, par exemple, sont propices aux senteurs. Il est normal que les pets lâchés par les jeunes bergères libèrent les parfums enivrants de ces herbes rares et recherchées. Les bergères Lorraines n'entendent pas qu'on les confondent, à cause de ces aromates, avec des bergères d'autres coins. Un vrai pet de bergère prend sa source, sa naissance, dans un terroir de qualité, au grand air et de préférence en altitude.

Pour être certain de respirer les effluves parfumées d'un authentique pet de bergère, il faut très vite le humer à sa source. Les senteurs de la marjolaine ou du serpolet sont si évanescentes qu'elles se diluent rapidement dans l'air des plateaux. Les habitants de ces contrées d'altitudes se plaisent à parler des flatulences en les nommant "Petit-Vocal", "Grand-Vocal". Le petit pet, dit "Petit-Vocal" se chuchote à la sortie de la messe. Le grand pet, "Grand Vocal", se déclame sur la place du village. 

Le "Petit-Vocal" est souvent une flatulence claire, fine et précise aux parfums de bruyère très marqués. Il se volatilise vite. Le "Grand-Vocal" est le plus souvent une émanation sourde, légèrement floue, aux senteurs de sapins Vosgiens appuyées. On appelle le "Petit-Vocal" vulgairement "Pet de gonzesses". Alors que le "Grand-Vocal" est souvent appelé "Pet de gros". Toujours est-il que le "Petit-Vocal" est un pet aspiré, un peu à la manière d'une diphtongue. Le "Grand-Vocal" est grondant. 

Comme nous pouvons le constater, cette nouvelle étude, passionnante et encyclopédique, lève un nouveau voile sur le pet. Le "Petit-Vocal" se chante à la façon d'une voyelle claire. Le "Grand-Vocal" se chante plutôt à la manière d'une consonne. Il importe alors très peu le calibre qui produit le pet. Ce qui devient le plus essentiel c'est la puissance contrôlée du souffle. Un pet en apnée, plus de trente secondes, offrira cette modulation mélodieuse qui enchante l'auditoire. Le fameux pet lent. 

Oncle Julien

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