L'ornementeur
Je te l’ai déjà dit, je ne ressens rien pour toi.
Mais tu es le plus bel ornement qui soit.
Et si ta présence permet de rendre le paysage plus beau
Je t’emporterai avec moi, par monts et par vaux.
Et qu’importe si mon cœur reste calme,
Si dans mes rêves ce n’est pas ton nom que je clame ?
Puisque c’est ton rire que je porte comme bijou.
Tes couleurs sont le fard sur mes joues.
Alors, ne me demande pas si je t’aime.
Si, dans tes absences, tu me hantes.
S’il est vrai que parfois tu me manques,
C’est le manque dont je souffre en lui-même.
C’est vrai, je ne ressens rien pour toi.
Mais tu es le plus bel ornement qui soit.
Et seule ta joliesse illumine mes jours,
Il n’y a qu’en ta lumière que brillent mes atours.
Et qu’importe si tu n’habites pas mes songes,
Si tous mes mots doux ne sont que mensonges ?
Aussi vrai que je ne les pense pas,
Tous mes poèmes ne sont que pour toi.
Alors, ne réclame pas mon affection.
Je t’en prie, garde toi de quémander
Mes amours et mes pensées
Quand je n’ai pour toi que de l’attention.
Parce que, voilà, je ne ressens rien pour toi.
Même si tu es le plus bel ornement qui soit.
Même si tu mériterais que l’on te révère,
Pour tes charmes, mon cœur se fait de pierre.
Et qu’importe tes sourires, tes joies, tes peines et tes larmes
Si jamais ils ne me font poser les armes ?
Puisque c’est sans amour que je t’étreins,
Sans passion que je me fais tiens.
Alors, va, cours, vole au loin !
Rechercher ce qui te revient de droit.
Quitte mes bras, brave mes lois
Et trouve celui qui apaisera ton chagrin.
Parce que, moi, pour toi, je ne ressens rien.
Même si tu fus le plus bel ornement sur mon chemin.
18 Commentaires
Commentaires recommandés