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L'attirance vers la souffrance et la tristesse


Niou

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L'attirance vers la tristesse et la souffrance

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S'aimer, se plaire, se considérer, se faire du bien... ce n'est pas une évidence pour tous. Il y a des personnes qui préfèrent se détruire, se nuire, se rabaisser. Des personnes qui passent du temps à rechercher des sensations dites « négatives », comme la tristesse ou la douleur.

Je faisais partie de ces personnes. J'emploie le passé, malgré tout j'y suis encore sensible. J'avais des idées noires, et j'étais attirée par elles. Me mutiler, détruire ce qui comptait le plus à mes yeux, me rabaisser étaient des activités régulières. J'essayais d'écarter toute source d'affection ou de plaisir qui pouvait m'atteindre. J'évitais la nourriture, j'écartais mes peluches préférées, je cassais mes bracelets pourtant achetés si chers.

Je n'arrêtais pas de me dire : « C'est bien fait pour toi, c'est tout ce que tu mérites. Ton existence est une erreur, tu es une erreur. Toute erreur devrait finir par être "corrigée". ». J'étais mal dans ma peau et dans mon esprit. Une ancienne amie me racontait ses histoires horribles, son vécu troublant et je prenais ses récits sur moi, elle transférait ses pensées noires dans mon esprit. Elle m'empoisonnait. Un poison quotidien, une source continue de souffrances.

J'ai fini par me convaincre que la vie vaut quand même la peine d'être vécue parce qu'on en a une et une seule. Je ne crois pas au paradis et à l'enfer. Je dois profiter de mon existence, ici et maintenant si je veux éviter les regrets futurs. Aujourd'hui, je suis contente de ne pas être tombée trop loin. Je rêvais de me crever les yeux. Pourtant, la beauté est parfois plus simple qu'on ne le pense. Un coucher de soleil, une fleur, une peluche. Des gens qui rentrent sans difficultés chez eux le soir. Des milliers de vies paisibles. 

Pour ne pas replonger dans mes idées noires, je pense à ce qui se passe de bien dans le monde, je me force. Et là, je me rends compte que pour chaque accident, pour chaque crime, il y a des centaines de personnes qui rentrent saines et saufs, des centaines de médecins pour soigner les personnes. Seulement, on ne parle pas assez d'eux aux médias, leurs actes sont banalisés et les crimes sont mis en évidences par les médias. Je regarde très rarement les informations.

Je préfère m'arrêter un instant et profiter de ce qu'il y a de bon dans ma vie, regarder un coucher de soleil, des papillons... La vie est cruelle, tout autant qu'elle peut être belle.     

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