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Claustrophobie existentielle


Nephalion

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Le monde est vaste. L'univers plus encore.

Et pourtant, dans ma vie, j'ai toujours manqué d'espace.

Il y a eu de belles périodes pourtant, je m'en rappelle très bien.

Des phases d'expansions où tout semble possible, où les limites s'effacent. Ces moments magiques où vous êtes en harmonie avec vous même, avec l'univers tout entier.

Enfant, je me rappelle de ces champs où les haies et barrières étaient plus des accessoires de jeux que des frontières à ne pas dépasser. Le temps n'avait pas de prise.

De belles rencontres plus tard, où l'alchimie était telle que que le mot symbiose semblait de circonstance.

Le temps passe, on grandit.

Le quotidien impose son rythme, la vie impose ses règles. Doucement, les habitudes se prennent.

On fait avec, et on essaye de le faire bien.

Mais la vie, c'est pas une histoire pour enfants.

Il y a aussi toutes ces choses qu'on ne voudrait pas connaitre, auxquelles on évite de penser en imaginant ainsi éviter l'inéluctable.

Au fond de soit, la crainte est toujours là, tapie dans l'ombre, parce que l'on sait.

On sait que le monstre du placard existe bien.

On l'a déjà vu à plusieurs reprises.

On en repousse le souvenir, on retarde l'échéance.

Et un jour, sans que l'on ne s'y attende, en tout cas pas plus ce jour là qu'un autre, ça arrive.

Et le monde se contracte à nouveau. Les murs se rapprochent. Et cette sensation d'étouffement réapparait.

Le cœur s'emballe, les émotions se déversent dans un flot incontrôlable.

Cette boule au ventre que l'on avait cherché à oublier est de nouveau là.

Est-ce la même ?

Celle ci semble bien plus terrible, bien plus douloureuse que la précédente.

Ce flot d'émotions renverse tout sur son passage.

C'est l'esprit qui est chamboulé, et pourtant le corps lui aussi accuse le coup.

Tout vacille.

A chaque réponse de nouvelles questions, et la problématique exponentielle qui se développe alors ne laisse aucune chance.

Introspection malheureuse, le problème n'a pas de solution.

En fermant les yeux et en respirant profondément, peut être que ça ira mieux ?

Les heures passent, les journées interminables se suivent et se ressemblent.

La douleur est là, insupportable.

S'atténuera-t-elle avec le temps ou s'y habituera-t-on simplement ?

Cette plaie ne se refermera jamais complètement, comment le pourrait-elle alors que les précédentes ne l'ont jamais été.

Et cette fois ci sera d'autant plus difficile que le rêve était sublime.

 

Foutue claustrophobie existentielle.

 

2 Commentaires


Commentaires recommandés

Si triste et si magnifique..la douleur sublimée est à mon sens la plus remarquable des beautés, celle qui demande le plus de courage, tellement plus de courage.

Mais si le monde, son monde, se rétrécit à nouveau, le coeur, lui, reste tout aussi grand, et peut-être même plus. Plus béant , plus ouvert, plus souffrant..plus aimant.

 

Bisous des plus sobres et des plus exubérants , Neph'.

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