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LeBron James, la prophétie du "Chosen One" (1ère partie)


Michael Westen

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20 juin 2016, à 4h45 du matin heure française, aux alentours de 22h pour les habitants de Cleveland, en Ohio, une malédiction vieille de plus de 50 ans s'est rompue. Une promesse a été tenue. Et une prophétie annoncée près de 15 ans plus tôt s'est accomplie. Tout cela en un seul match de basketball. Mais quel match.

Dans cette finale, remake de l'année précédente, les Cleveland Cavaliers ont fini par venir à bout des champions en titre, les Golden State Warriors de Stephen Curry, qui venaient pourtant de boucler la saison avec 73 victoires en 82 matchs, établissant un nouveau record en NBA, et logiques favoris au titre.

Quand le septième et dernier match de cette finale se termine et couronne Cleveland, le "King" LeBron James s'effondre sur le parquet, et laisse l'émotion l'envahir. Il a déjà été deux fois champion NBA, avec le Miami Heat quelques années auparavant, mais la sensation est forcément incomparable en cette nuit du 19 juin. Il offre un premier titre NBA à sa ville, et à un Etat tout entier. A son Etat.

Pour comprendre, il faut revenir au début des années 2000, quand LeBron James n'est encore qu'un lycéen de l'Ohio presque comme tous les autres. Presque, car du fait son énorme talent pour le basketball lui est prédit un avenir des plus brillants dans la grande ligue, celle de ses idoles.

Et ces performances au lycée attirent les médias, d'abord régionaux, mais très vite, c'est le pays tout entier qui assiste aux matchs d'un lycéen promis à la NBA, et déjà surnommé "The Chosen One" dans tout l'Ohio. L'élu.

Pourquoi ce surnom ? D'abord, parce que son altesse Michael Jordan, déjà revenu d'une seconde retraite, va définitivement quitter les parquets de NBA au printemps 2003, pile quand LeBron James va y entrer. La question de sa succession paraît réglée, avant même que James n'ait joué le moindre match dans la ligue.

Ensuite et surtout, il est l'élu parce qu'une malédiction plane sur sa région, l'Ohio, depuis près de 40 ans. Depuis 1964, et le dernier titre des Browns, aucune équipe de Cleveland n'a remporté de championnat dans un des sports majeurs où elle dispose d'une équipe (basket, baseball et foot US)

Cette période de disette, qui ressemble plus à un désert, a valu à Cleveland la réputation de loser, l'équipe qu'on ne risque pas de voir au sommet de son vivant. Les habitants de Cleveland fans de sport vivent, depuis 40 ans, au rythme des moqueries des autres villes, des autres Etats.

Et pourtant, les Browns de Cleveland, en NFL, ont failli briser la malédiction. Dans les années 80, à trois reprises ils se hissent en finale de conférence (équivalent des demies-finales) , à chaque fois face à Denver. Et à chaque fois, ils ont perdu, souvent dans un scénario cruel, alimentant l'idée que la ville était "cursed", maudite.

Alors, quand un gamin du coin pulvérise tous les records dans ses années de lycée, et tape à la porte de la NBA, forcément, tout Cleveland se prend à rêver. Certains iront jusqu'à penser que Cleveland a volontairement terminé la saison très bas, afin d'avoir les meilleures chances de recruter James lors de la draft.

Or, même en sabotant leur fin de saison, rien ne garantit aux Cavaliers de pouvoir disposer du fameux premier choix (first pick) de draft, permettant de recruter le jeune joueur le plus prometteur. En effet, parmi les 4 ou 5 dernières équipes du dernier championnat, un tirage au sort, the lottery, détermine l'ordre dans lequel les clubs vont choisir.

Et cette fois-ci, la ville maudite va avoir de la chance. Elle remporte la loterie, donc le premier choix, et peut choisir le fameux gamin d'Akron, en Ohio, qui, selon la prophétie, doit les emmener au sommet.

Du moins, c'est ce que tous ses supporters pensent à l'époque...

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