Eteinte
Laissez le crépuscule s’accrocher et mourir
Aux frontons des portes sordides de la grève,
Ici, il n'est ni retour, ni avenir.
Sur les pavés trop usés du marché au rêve,
Sans un mot, enivrez le passant,
Enveloppez d'illusions les délices de vos corps
Zébrés par la lumière éclose des battants.
Miel et douceur, oubliées au fond des ports,
Ôtez aux marins leurs vertus onéreuses,
Intimes, feignez donc d’être heureuses
Feignez donc, si l’éphémère nourrit sa faim.
Un râle apaisant soufflé au froid du matin
Imaginez-vous loin de ces puanteurs... et enfin,
Ravalez l'amer de votre injuste destin.
Jusqu'à l'offrande suivante revêtez vos haillons
Unique voile qui à l’œuvre divine sert de rideaux
Soulevé d’un simple regard, votre baillons.
Tenez hautes vos têtes, soyez dames de châteaux,
Esquissez le paraître puisqu’il vous manque l’habit.
Usurpatrices, infidélités d'une vie,
Nihilistes et désinvoltes déesses
Montrez leur toute la tendresse
Offerte dans votre délicat sillage
Maintenez le charme, qu’importent les âges
Et tirez à vous l’aveugle transi de vice,
Nue
Tapie aux pieds des injustices …
Feignez alors, si l’éphémère nourrit sa faim.
Un râle apaisant soufflé au froid du matin
Imaginez-vous loin de ces puanteurs... et enfin,
Ravalez l'amer de votre sinistre destin.
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