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Rodamòns ...la première porte...


BenPocaCosa

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La fleur orangé du grenadier , au pied duquel je me retrouvais assoupi ,me fit sursauter ,atteignant mon visage .

La garrigue environnante bruissait sous le vent marin, mélangeant

les fragrances de sa flore endémique, entêtantes et prégnantes.

La terre couleur d’ocres variés, saturée de soleil ,faisait vibrer l’air

ambiant ,et déformait les choses et leurs perceptions.

Un bruit sec et mat , vint frapper le feuillage , une grosse goutte d’eau

vint s’éclater sur le sol de cette ancienne moraine glacière, composée d’argiles, de sable et d’une grande variété de pierres, de formes et de couleurs, polis par le lent cheminement des glaces vers la mer.

Elle en était la ligne d’horizon, mais à cet instant elle n’avait pas ses couleurs habituelles, Elle donnait à voir qu’une large bande de gris argenté, surmontée d’un fin , liseré rouge signe que le soleil allait vers son couchant.

Un autre élément composait ce tableau, un énorme château en

construction, fait de nuages bouillonnants et mobiles.

Menaçants et instables, annonciateurs d’un grand spectacle sons et lumières, que ne tarderait pas à nous offrir gracieusement Dame Nature en personne .

Alentour un calme impressionnant s’installait angoissant, soudain brisé

par le premier éclair, cisaillant l’espace, décapitant sans appel la cime

d’un cyprès , sans doute centenaire, puis vint le bruit assourdissant, faisant trembler le sol et l’air ,soudain saturé d’ozone.

Pour quelle raison je restais là, malgré le risque évident, assis sous cet arbre?

Aucune idée ! ,mais je ressentais physiquement une force, qui m’obligeait à l’immobilité. Ce que j’avais prévu se produisit.

Les gros nuages noirs, boursouflés d’eau ouvrirent leurs vannes, sans retenues.

Le déluge fut de courte durée , pour autant que je me souvienne.

Du sol s’élevait un brouillard de condensation, formant un tapis de

ouate,du quel émergeait , comme suspendue dans l’espace, la

végétation environnante.

Un autre phénomène attira mon attention .

Malgré la violence de l’averse aucune goutte d’eau n’avait traversé

La feuillée du grenadier, à l’aplomb sous celui-ci pas une goutte.

Sauf , a ma grande surprise , entre mes jambes étendues devant moi.

A cet endroit précis, la pluie avait chassé la poussière et fait briller les

pierres disposées là , serties dans une gaine d’argile rouge comme une mosaïque surréaliste.

Le rythme de mon cœur s’accéléra, l’étrange construction vibrait comme animée d’une vie propre .

Je frissonnais était-ce la peur ? Sans doute! car les vibrations de plus en plus rapides, brouillaient formes et couleurs.

Mon regard ne parvenait pas à suivre le mystérieux dessin ,et ce dernier m’entraînait a mon corps défendant dans ses méandres inconnus comme hypnotisé , puis le noir et le froid me saisirent.

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