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La sieste du dimanche soir


Jedino

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Installé posément, tu contemples.

Le hasard.

La noirceur d'un temple.

Une absence du phare de la vie.

Dis-moi, l'amie, tu as bientôt fini?

La philosophie devient si ample.

Il est tard.

Viens, viens. Où es-tu?

Je ne vois pas grand chose.

Je me sens un peu morose.

Est-ce le bruit qui s'est tu?

Le silence qui me tue?

L'espace est mince.

Le monde grince.

J'entends les battements de son âme.

Infâme !

Aveugle, j'observe le champ de mon impuissance.

Parler. Parler.

Parler à se taire.

Taire pour se parler.

Nul n'écoute.

Sinon le ver des coïcidences.

Celui-là même qui troue mes vers.

Qui m'indique que je suis deux pieds sous terre.

Qui, bientôt, festoiera de mon corps.

Mort, où es-tu? J'aime mon sort,

Le triple six du dé qui m'endort.

Encore.

Une bouffée. Un souffle de désespoir heureux.

Et j'avale la mort.

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