nature psychique.
Le mot psychisme tire son origine de celui qui en grec signifie âme, c’est-à-dire le domaine spirituel de l’homme. Par déformation, on en est venu à ne plus grouper sous ce vocable, en dehors du domaine physique sensoriel et du domaine de l’intellect logico-mathématique, que les instincts, les pulsions, les sentiments, les émotions, etc. Le psychisme n’est envisagé ici que dans la perspective de l’approche de la Connaissance, et en dehors de laquelle il n’entre pas dans le cadre de nos préoccupations, ni de notre compétence.On peut se demander pourquoi l’homme qui, dans le domaine des sciences expérimentales, est parvenu à une connaissance de plus en plus poussée du monde extérieur et de la partie physique de son être, en est resté, en ce qui concerne son psychisme, au même point qu’il y a des millénaires au temps où l’homme pensait que les éclairs d’orage représentaient une agression des dieux. Parce qu’il ignore les données instinctives de son comportement qui forment la loi de l’espèce, l’homme continue à chevaucher des chimères et à prendre pour de nobles idéaux et de grandes causes ce qui relève en fait des instincts les plus primitifs.Se voulant créature divine, l’homme a toujours plus ou moins répugné à considérer sa nature humaine et à la tenir pour ce qu’elle est parce que cela dévalue la fabuleuse opinion qu’il se fait de lui-même. Aussi est-il conduit à refouler cette nature, du moins dans l’Occident judéo-chrétien. Dans cette tradition, dès l’origine, existe la tendance à considérer la chair en général, et plus particulièrement tout ce qui touche au domaine sexuel, comme la cause de la perte de l’état paradisiaque. La chair, cause du péché, finit par devenir elle-même le péché. Et avec le puritanisme on en est arrivé à contraindre au maximum cette nature humaine tenue pour impure. L’homme est créé pour expier et souffrir et le bonheur même est un péché. Il était fatal qu’un tel excès finit par entraîner par réaction un autre excès de sens contraire, celui du total relâchement dans lequel nous vivons actuellement et où l’existence n’est plus conçue qu’en fonction du seul plaisir. Ces deux conceptions sont aussi fausses l’une que l’autre car le sens véritable de l’homme ne se trouve pas dans le refus ou l’exacerbation du plaisir mais dans la connaissance de la réalité.Tout d’abord, que puis-je connaître de ma nature psychique ? Je possède une structure individuelle qui dépend de l’héritage contenu dans les gènes chromosomiques et inscrit dans les acides nucléiques qui les composent. Cet équipement génétique selon lequel je possède des qualités physiques, psychiques et intellectuelles définies résulte d’autres structures dont l’origine se perd dans la nuit des temps.
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