zwijgen 12
Je ne sais pas où tu es. J'ignore ce que tu peux faire. Ils avaient raison. C'est bien ce qu'ils voulaient. Ils ont gagné. J'y suis maintenant résigné. Je m'incline devant cette implacable réalité. Elle est lisse et froide comme la glace d'un miroir. Il m'a fallu enfin relever les yeux pour pouvoir la regarder en face. Elle ne correspond pas à celle que j'avais imaginé. Elle est si laide. Le temps a passé. Pourvu que je sois le seul à m'être trompé et que la vie te fasse rire et chanter, et qu'elle t'apporte de l'amour aussi...
Je ne sais pas où tu es. Je ne sais pas ce que tu fais. Ils avaient raison. C'est ce qu'ils voulaient. Je ne crois plus être à tes cotés. Le temps a fait ce qu'il fallait, chaque jour, chaque seconde. Je ne crois plus à ce qui me faisait rêver. Je n'aurais pas su t'aimer comme tu le méritais. Pourvu que tu sois parvenu à m'oublier...
Je ne sais pas où tu es. Je ne sais pas ce que tu fais. Le temps leur aura donné raison. C'est ce qu'ils voulaient. Pourtant je ne m'étais pas trompé car moi je continu à t'aimer malgré toutes ces années qui ont passé. Et je ne cesse d'y penser chaque jour. Et chaque seconde m'éloigne de toi encore et toujours un peu plus. Pourtant je ne renoncerais jamais. Je ne pourrais jamais t'oublier...
Je ne sais pas où tu es. Je ne sais pas si je te reverrais. J'ai pendant si longtemps espéré. Mais le temps a fait ce qu'il fallait. C'est ce qu'ils voulaient. J'ai même cessé de te rechercher. Car aujourd'hui j'aurais davantage peur de te revoir et de savoir vraiment s'ils avaient raison. Puisque maintenant il me semble trop tard pour nous de s'aimer...
Je ne sais pas où tu es. Je ne sais pas ce que tu fais. J'avais raison. Je le savais. Je savais que sans toi, jamais plus je ne rirais. Le temps et la vie m'ont donné raison. Eux, sans doute qu'ils s'en moqueraient. C'est sûrement ce qu'ils voulaient. Je le vois chaque jour qui passe désormais. Il me suffirait de lever les yeux et de le regarder. Il est devenu si laid. Le temps a fait ce qu'il fallait. Le temps a creusé de si profonds sillons sur son visage ravagé par les doutes et la culpabilité. A tel point que je n'ose même plus regarder son reflet. Et pourtant je sais qu'il continuera à pleurer...
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