Chapitre 11
Et si toutes ces disparitions s'apparentait plutôt à des adieux ? Tout le monde était au courant mais tout le monde se taisait. Seulement, le silence n'est pas un oubli. On ruminait notre peine, mais il fallait bien que la vérité éclose un jour au grand jour. On parlait encore une fois d'une autre vielle personne enlevée. On disait qu'elle était parti pour mourir ailleurs. Seulement, elle adorait cet endroit, c'est ici qu'il y avait sa famille et ses amis, et c'est aussi ici qu'elle avait toujours vécu, il n'y avait donc aucune raison qu'elle s'en aille. Tout le monde se doutait, mais très peu savait.
Dans quelques heures, le moment fatidique d'un nouveau chemin s'ouvrant sur moi allait s'ouvrir. De longs mois de peine et d'efforts pour une juste cause. Tic tac. Tic tac. Combien de temps encore, serais-je là, tranquillement installé dans mon canapé ? Qu'allait il m'arriver ? Devrais je y aller ? Et si je fuyais ? Si je fuie, soit ils me retrouveront, soit ma fuite paraîtrait suspecte aux yeux des allemands. Dans quelques heures, il serait minuit.
Je tremblais. Il faisait froid, très froid, mais je n'avais pas envie de faire un feu. Je me réchauffais à la lueur de mes espoirs. Que se passerait il aujourd'hui ? Tout ceci ne serait il qu'un mauvais rêve tout droit sorti d'un polar obscure et de mauvais goût ?
Je réussi finalement à m'endormir. Presque paisiblement. Ou alors serait ce la fatigue et l'angoisse qui m'avait fait dormir aussi longtemps à poing fermés ?
La lueur du ciel m'inquiétait, les ombres qui se dessinait et semblait danser me terrifiait. Demain serait un jour dur, pas seulement pour moi.
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