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Chapitre 5


#Florent#

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J'avais un petit boulot aux postes qui me permettait de ne pas mourir de faim. Je devais livrer les différents journaux à ceux qui étaient abonnés. J'aimais ce travail. On devait livrer tant et tant de journaux par jour, et peu importe la durée. Je flânais donc le long des quais, je discutais avec les gens, de tout et de rien. Quelques fois, certaines vielles dames m'invitait à prendre le café chez elle. A leur âge, après une vie de durs et pénibles travaux, peu leur importait combien coûtait le kilo de café. Elles avaient beaucoup vues et avaient atteint la sagesse. Elles racontaient des histoires, de leurs petits enfants, de la guerre franco-prusse, beaucoup d'anecdotes. Je me plaisais avec les vielles personnes. Elles n'étaient pas stressé par le temps, elles attendaient calmement les visites. Chaque petite chose de la vie quotidienne devenait pour elle une envie pressante. On se couchait le soir en attendant le bon petit déjeuner du matin. On mangeait ses tartines et son café en pensant qu'en viendra nous rendre visites les voisins d'en face. On discutait, on se promenait sur les quais de la capitale. Seulement ce jour là, les discussions étaient moins à la plaisanterie et à la flânerie. Le grand père Dupont, toujours d'habitude joyeuse et où chaque opportunité était à la plaisanterie, paraissait tout de suite beaucoup plus intrigué par le journal d'aujourd'hui. Il ne dit presque aucun mot, me paya et s'assit dans le canapé, l'air perplexe, il dévorait le premier article, du début jusqu'à la fin en retenant son souffle. Je restais là. Je ne savais pas pourquoi. Je sentais que le vieux Dupont avait pressenti quelque chose de grave, d'inhabituel. Il reposa son journal sur la petite table près de son fauteuil usée et gris, et respira profondément en regardant le plafond. Il semblait réfléchir. Enfin, réfléchir, non. Il devait sûrement se retourner mille et une fois ce qu'il venait de lire. Je pris donc le journal et m'en alla. Au journal, en gros, on présentait l'invasion de la Pologne. Mais dans le journal, rien de spécial concernant la France. Les autres personnes ne semblait pas inquiéter pour autant, et continuer à ripailler et à parler à tout va.<br style="color: rgb(28, 40, 55); font-family: Tahoma, 'Lucida Grande', Helvetica, Verdana, FreeSans, sans-serif; font-size: 14px; line-height: 21px;">L'heure du déjeuner approchait. Je me dirigeais près d'un café habituel du 18 ème arrondissement. Je pris un peu de bouilli et un peu de vin, et mangea en silence, en repensant à l'attitude dérangeante du père Dupont. Pourquoi avait t'il réagi de cette manière, alors que la majorité des gens n'avait aucune crainte. On dit souvent que les vieux comprenait deux fois plus vite de par leur expérience. Je comprenais maintenant. Cet homme avait peur de la guerre, et ne le cachait pas. Je sentais moi aussi cette atmosphère de plus en plus pesante. Les vociférations de l'Allemagne nazie n'avaient aucune raison de s'arrêter à nos frontières. Mais dehors, les gens continuer de ripailler et de danser, de boire et de manger à bon appétit, l'idée d'une seconde guerre leur paraissait bien incongrue, lointaine, irréel. Et pourtant.

6 Commentaires


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C'est justement bien que tu dises ton avis, si tu disais que c'était génial, ça ne m'aiderait pas à progresser. Et je vois bien que tu lis, 41.000 messages, c'est énorme, j'ai encore jamais vu ça ! Et dès que j'écoute Eminem, je pense à toi, association d'idées !

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