Tant pis pour ma plume
Tant pis pour ma plume
Dans toute la foule de mes cadors,
J'ai du chien mais n'en déplaise à Médor,
Au demeurant très poilant et zélé,
Il n'égale pas, j'en suis désolé,
Ma presque future poule aux œufs d'or.
Ne t'en fais pas, vilain petit canard,
Pour tes trois pattes, endors-toi pénard,
Elle ne viendra pas te les casser ;
Quoique méchante, elle est déjà assez
Occupée à s'en prendre à mes panards.
Même s'il arrive qu'elle cancane,
Je ne l'ai pas volée à une cane ;
Pas même pour un hommage posthume,
Je n'aurais pu toucher au beau costume
De plum's ou à l'œuf de celle de Jeanne*,
Tant pis pour ma plume.
*Référence à La Cane de Jeanne de Georges Brassens :
♪♪ La cane
De Jeanne
Est morte sur son œuf
Et dans son beau costume
De plumes
Tout neuf. ♪♪
Petite précision pas forcément nécessaire ni même utile : dans l'antépénultième vers, le verbe pouvoir exprime à la fois l'interdiction morale de faire du mal à la cane de Jeanne et l'impossibilité, c'est évident, de s'approprier le talent de Brassens symbolisé ici par l'oiseau de basse-cour, d'où le titre.
P.-S. : C'est mon 51e billet, ça se fête.
1 Commentaire
Commentaires recommandés