J'ai la terre qui ne tourne pas rond
J'ai la terre qui ne tourne pas rond
I
J'ai honte d'appartenir à l'espèce humaine
Dont je méprise l'apanage qu'est la haine ;
Qui ne manque au grand jamais d'imagination
Et de créativité pour la destruction ;
Qui met tout son cœur à montrer jour après jour
Que l'argent le dépouille de toute raison ;
Qui dit adorer un dieu débordant d'amour
Mais qui aime à se faire la guerre en son nom.
Je me sens tout drôle, perds le sens de l'humour,
Je crois que ma terre ne tourne pas bien rond.
Cela ne leur suffit pas de s'entretuer,
Les hommes ont ce vice de s'évertuer
A étancher leur insatiable soif de sang
Sur le dos des autres animaux, impuissants ;
Enveloppant sans répit ni ménagement
Toute la biodiversité d'un linceul ;
Torturant visons et chiens pour des vêtements,
Suppliciant des taureaux pour l'amusement seul.
Atlas a dû lâcher prise, y'a un bon moment,
Vu que j'ai la terre qui s'est cassé la gueule.
II
Pauvre mère Nature, tu lui tends la main,
L'homme te contamine le bras mais demain
Ce beau parleur te le soignera comme neuf ;
Des milliards d'années que la vie est abritée,
Et puis, en quelques siècles de modernité,
Homo œconomicus tue, sorti de l'œuf.
Pauvre mère Nature, même tes séismes,
Éruptions, cyclones et autres cataclysmes
N'ont raison de ce virus à l'esprit abscons ;
Trop fragiles, tes défenses immunitaires
Gagneraient à être plus inhumanitaires,
N'illustre pas le proverbe : trop bon, trop con.
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