Cœur à pendre
Cœur à pendre
J'ai passé la nuit à rester à son chevet,
Il me suppliait à genoux de l'achever :
"J'ai voulu donner, mais on a daigné ne prendre
Que ce que je ne pouvais laisser m'enlever ;
Alors par pitié, laisse-moi juste crever !
Cette requête peut, je le conçois, surprendre,
Je l'ai cependant mûrement considérée.
Je parierais que tu savais à quoi t'attendre,
Alors cesse de prendre cet air sidéré ;
A force de la faire vibrer, de la tendre,
La corde sensible a bien fini par craquer.
Ma flamme se consume, se réduit en cendres,
Tout ce qu'on peut faire pour moi, c'est me descendre
Avant que je vire du fou au détraqué.
C'est inéluctable, on ne peut que le suspendre,
Je vais y passer, avec ton aide ou bien sans,
Tu seras bientôt à court d'O2 dans le sang ;
Aie au moins la décence de me faire pendre."
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