J'me suis trompé
Voyez-vous, je ne savais pas quoi écrire en tapant le titre du billet. Je réfléchissais à un truc débile dont je pourrais en démontrer toute l'inutilité pendant quelques minutes de votre existence qui, il faut se l'avouer, n'avait et n'a pas besoin de ça. Concrètement, j'en viens à me demander à quel point le plus infime détail, mot, bref, du choix qui nous arrange le moins pour effectuer un développement qui se veut long et potentiellement intéressant, et donc, intelligent. Le point sera ma victime. Et, je vous propose de vous y mettre à votre tour, par la suite, afin de voir à quel point votre imagination est capable de concevoir à partir d'un départ qu'on veut, quelque part, anodin.
D'abord, les mathématiques. Ne me questionnez pas là dessus, mais je construis le point comme un petit cercle : il partage toutes ses similarités, sauf l'espace "vide en son sein. Et encore. Je pourrais le considérer comme suffisamment minuscule pour ne pas être perçu lorsqu'on se met à en représenter un de la pointe de notre crayon sur une feuille. Le point a un donc une valeur géométrique, dans mon esprit.
Arrivez ici, je dois ajuster une chose : le but n'est pas d'être dans le juste. Au contraire, seule compte l'association des pensées dans la formation d'une réflexion autour. Ici, par exemple, je ne suis pas certain que les mathématiciens considèrent le point tout comme un cercle (s'il en passe un par là, qu'il confirme ou infirme cette incertitude qui demeure chez moi). Laissez-donc le flot de votre encéphale travailler à votre place dans la tâche qui lui incombe dans mon délire du jour : il saura très bien se débrouiller lui-même, et montrera de toute manière un fond logique indissociable à tout homme quelque peu cartésien qui se respecte, aussi peu l'est-il.
Après les mathématiques arrivent l'infiniment petit, et l'infiniment grand. Planètes et étoiles sont de "gros points" qui ne sont que points à nos yeux. Si la physique en déforme ma vision, il n'en reste pas moins que le sol même que je foule ressemble à une immense boule devenant un point infime lorsque je m'en éloigne dans l'imaginaire. C'est le même effet, certes inverse, qu'on pourrait éprouver en observant un insecte, une cellule, un atome, etc. Tout est question de dimension dans un monde qui semble fonctionner un peu comme les poupées russes : l'un dans l'autre, l'un forme l'autre.
Viens ensuite le sable. Ah! Ce doux plaisir chaud en été, et complètement délaissé l'hiver, ou presque : mis à part certains courageux pouvant y courir, y regarder, ou y penser, cette vaste étendue ne connait que l'oubli momentané pour d'autres occupations plus conformes à la saison. Mais, il n'en reste pas moins que ces dépôts permis par les mers et océans sont de minuscules points à notre échelle. Cependant, ne négligeons pas l'importance du sable qui nous apporte un deuxième lien avec le "point" : après la science, vient le loisir, et finalement, la nature. N'est-ce pas un luxe que nous accorde notre sage mère?
J'admets que là, ce qui se manifestait instinctivement est consommé. Alors, je crois qu'il est temps de plancher plus sérieusement sur la question : un point. J'allais en oublier son rôle syntaxique. N'est-il pas une des bases dont j'use parfaitement le rôle depuis le début afin d'être compris au mieux? N'est-ce pas un moyen d'arranger une lecture par un regard extérieur, de mener une course vers la compréhension? Un point mal placé est somme toute destructeur : sa force suffit à briser un rythme imposé par l'auteur du texte. Un point peut signifier beaucoup de choses dans notre société : la fin d'un accord, la fin d'une histoire, la fin d'une phrase. En fait, tout ce à quoi je pense paraît plutôt pessimiste qu'optimiste. Se pourrait-il que le point soit une arme?
Vous comprendrez que je pourrais sans nul doute poursuivre longtemps, surtout que je ne me restreins pas une association stricte d la forme généralement associée, puisqu'en jouant avec les points de vue, on peut rendre petit ce qui est grand, et inversement. Néanmoins, j'espère avoir fait passé une idée, que je considère importante à titre personnelle : rien ne se voit de la même façon selon qu'on soit ici, ou là. Avec cela, rien n'est vraiment juste, ni même faux. Tout se transforme, se déforme, sous la bonne volonté d'un jeu esprit. Vous pouvez me reprocher, peut-être, de faire du relativisme. Affirmer le contraire m'est difficile, en ce moment. Mais, méprenez-vous : je ne motive pas une pareille position. Si vous deviez retenir un truc, aussi ridicule que l'est un point, ce serait probablement que vous êtes, vous aussi, le point d'un autre, qu'il soit proche, ou non. Et cette règle est inéluctable.
11 Commentaires
Commentaires recommandés