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J'me suis trompé


Jedino

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Voyez-vous, je ne savais pas quoi écrire en tapant le titre du billet. Je réfléchissais à un truc débile dont je pourrais en démontrer toute l'inutilité pendant quelques minutes de votre existence qui, il faut se l'avouer, n'avait et n'a pas besoin de ça. Concrètement, j'en viens à me demander à quel point le plus infime détail, mot, bref, du choix qui nous arrange le moins pour effectuer un développement qui se veut long et potentiellement intéressant, et donc, intelligent. Le point sera ma victime. Et, je vous propose de vous y mettre à votre tour, par la suite, afin de voir à quel point votre imagination est capable de concevoir à partir d'un départ qu'on veut, quelque part, anodin.

D'abord, les mathématiques. Ne me questionnez pas là dessus, mais je construis le point comme un petit cercle : il partage toutes ses similarités, sauf l'espace "vide en son sein. Et encore. Je pourrais le considérer comme suffisamment minuscule pour ne pas être perçu lorsqu'on se met à en représenter un de la pointe de notre crayon sur une feuille. Le point a un donc une valeur géométrique, dans mon esprit.

Arrivez ici, je dois ajuster une chose : le but n'est pas d'être dans le juste. Au contraire, seule compte l'association des pensées dans la formation d'une réflexion autour. Ici, par exemple, je ne suis pas certain que les mathématiciens considèrent le point tout comme un cercle (s'il en passe un par là, qu'il confirme ou infirme cette incertitude qui demeure chez moi). Laissez-donc le flot de votre encéphale travailler à votre place dans la tâche qui lui incombe dans mon délire du jour : il saura très bien se débrouiller lui-même, et montrera de toute manière un fond logique indissociable à tout homme quelque peu cartésien qui se respecte, aussi peu l'est-il.

Après les mathématiques arrivent l'infiniment petit, et l'infiniment grand. Planètes et étoiles sont de "gros points" qui ne sont que points à nos yeux. Si la physique en déforme ma vision, il n'en reste pas moins que le sol même que je foule ressemble à une immense boule devenant un point infime lorsque je m'en éloigne dans l'imaginaire. C'est le même effet, certes inverse, qu'on pourrait éprouver en observant un insecte, une cellule, un atome, etc. Tout est question de dimension dans un monde qui semble fonctionner un peu comme les poupées russes : l'un dans l'autre, l'un forme l'autre.

Viens ensuite le sable. Ah! Ce doux plaisir chaud en été, et complètement délaissé l'hiver, ou presque : mis à part certains courageux pouvant y courir, y regarder, ou y penser, cette vaste étendue ne connait que l'oubli momentané pour d'autres occupations plus conformes à la saison. Mais, il n'en reste pas moins que ces dépôts permis par les mers et océans sont de minuscules points à notre échelle. Cependant, ne négligeons pas l'importance du sable qui nous apporte un deuxième lien avec le "point" : après la science, vient le loisir, et finalement, la nature. N'est-ce pas un luxe que nous accorde notre sage mère?

J'admets que là, ce qui se manifestait instinctivement est consommé. Alors, je crois qu'il est temps de plancher plus sérieusement sur la question : un point. J'allais en oublier son rôle syntaxique. N'est-il pas une des bases dont j'use parfaitement le rôle depuis le début afin d'être compris au mieux? N'est-ce pas un moyen d'arranger une lecture par un regard extérieur, de mener une course vers la compréhension? Un point mal placé est somme toute destructeur : sa force suffit à briser un rythme imposé par l'auteur du texte. Un point peut signifier beaucoup de choses dans notre société : la fin d'un accord, la fin d'une histoire, la fin d'une phrase. En fait, tout ce à quoi je pense paraît plutôt pessimiste qu'optimiste. Se pourrait-il que le point soit une arme?

Vous comprendrez que je pourrais sans nul doute poursuivre longtemps, surtout que je ne me restreins pas une association stricte d la forme généralement associée, puisqu'en jouant avec les points de vue, on peut rendre petit ce qui est grand, et inversement. Néanmoins, j'espère avoir fait passé une idée, que je considère importante à titre personnelle : rien ne se voit de la même façon selon qu'on soit ici, ou là. Avec cela, rien n'est vraiment juste, ni même faux. Tout se transforme, se déforme, sous la bonne volonté d'un jeu esprit. Vous pouvez me reprocher, peut-être, de faire du relativisme. Affirmer le contraire m'est difficile, en ce moment. Mais, méprenez-vous : je ne motive pas une pareille position. Si vous deviez retenir un truc, aussi ridicule que l'est un point, ce serait probablement que vous êtes, vous aussi, le point d'un autre, qu'il soit proche, ou non. Et cette règle est inéluctable.

11 Commentaires


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Autour de Elizabeth les rochers formaient des contreforts saillants contre le ciel bleu, la jeune femme surnommée « Lizie » par ses amies intimes venait de fêter son dix huitième anniversaire et les ombres se profilant sur le sable de la plage lui procurait la sensation d'être la princesse de quelque conte de fée. Lizie laissait ses cheveux longs et son regard pur dériver à la façon du cri des mouettes qui se réverbérait entre les nuages contre ses tympans en arrière fond sonore, contre les clapotis des vagues venant s'échouer à la frontière de la côte bretonne. Regard pur eut fait sourire la jeune fille devenue jeune femme quelques mois auparavant, lorsqu'elle venait de rompre avec « Pedro » le jeune homme avec lequel cela faisait des mois qu'elle sortait. Son père venait de déménager, au début la Bretagne lui évoquait Rennes ou la forêt de Brocéliande, et Elizabeth réussissait à partager l'enthousiasme de son père qui avait appris simultanément sa mutation en Bretagne et son accession à un grade supèrieur, mieux rémunéré, au sein de son entreprise.

En fait, les noms des localités bretonnes lui faisaient un effet incongru, en guise de conte de fée elle se retrouvait dans une contrée aux antipodes de ce qu'elle avait connu, plus rurale, étrange. Seule la plage et ses galets lui permettaient de s'évader. Elle portait le même bikini bleu qui attirait les yeux sur elle à la piscine municipale de son ancienne ville. Cette fois-ci faute de touristes compte tenu ce qui la séparait encore de la période estivale, la pièce de maillot, à la fonction narcissique jusqu'ici, devenait dérisoire, le fait d'ôter le haut afin de libérer ses seins ronds était seul capable de lui fournir une émotion au milieu des kilomètres de routes, d'arbres, de rochers, et de plage.

Le ressac de la mer et l'écume des vagues absorbait ses prunelles bleues tandis qu'elle se reposait à califourchon contre un rocher dont la pointe était acérée. Le souvenir de l'iode de la piscine était remplacé en ordre d'importance dans son esprit par le sable qui se collait à ses chevilles à la façon d'une sangsue. Lizie se recueillait sans nul besoin d'emporter avec elle le téléphone contenant la plupart de ses contacts, d'ailleurs éphémères se lamentait-elle aux heures sombres quand le moral n'était pas au rendez-vous. Les copines qu'elle avait accumulée adolescente seraient remplacées peut-être par de véritables amies, devenue adulte ? En tout cas Lizie venait de perdre « Pédro ».

Elle avait étalé une serviette à proximité et escomptait se baigner à nouveau au cours de l'après-midi, pour l'heure elle décidait de faire une sieste, face à la mer monotone, sous les mouettes aux ailes à l'envergure qui ne cessait de l'impressionner.

La crème solaire serait nécessaire l'été arrivé, pour l'heure sa peau blanche ne risquait encore de bronzer, malgré qu'elle entretînt cet espoir en un recoin de son for intérieur, incapable qu'elle était d'admettre que les naïades de l'eau formeraient une foule dans quelques mois au sein de laquelle elle serait contrainte de se fondre, à moins qu'une queue digne des sirènes ne constitue une mutation de ses jambes pour l'instant allongées comme des pinceaux en travers du sable humide. Le triangle du maillot de bain dissimulait son sexe épilé et ses règles étaient derrière. Elle les avait eues pendant quelques jours, juste après leur aménagement, son père et elle, Lizie n'avait pas que débuté sa « carrière » de jeune femme à l'établissement scolaire dans lequel elle préparait son baccalauréat, en outre de la découverte des autochtones elle devait reconnaître que la Bretagne représentait un défi pour la jeune fille qu'elle était alors. Elizabeth se détendit, les jambes écartées comme une martyre, sous un soleil de printemps qui laissait présager une chaleur estivale très certainement plus étouffante que les précédentes de son existence. Négligemment du bout des doigts, elle effleura le livre qu'elle avait emporté avec elle afin de lire, puis fit un coussin de ses bras sous sa tête afin de se détendre au maximum.

L'homme ne faisait aucun bruit en foulant le sable. Elizabeth ne l'entendit, ne le sentit plutôt, que lorsque ses genoux poilus furent éclairés fugacement par un rayon solaire qu'elle capta du coin de l'oeil. Puis des coquillages ricochèrent sous les sandales de « l'homme poilu » -eut-elle le temps de le surnommer presque sans s'en rendre compte- puis l'ombre de l'homme la recouvrit et il la dominait de sa hauteur, la jeune fille avait rassemblé ses mains autour de son corps, ses doigts touchant les noeuds formés par l'élastique de son maillot de bain, plutôt que sa poitrine, ses nerfs se tendirent et elle n'avait plus conscience du fait que sa poitrine était « à l'air ». Les vêtements en boule prés d'elle -dont le haut du bikini- épousaient les reliefs rocheux en une cynique contemplation inversée lui donnant l'impression d'être surprise en train de se livrer à quelque activité solitaire honteuse. L'homme souriait, Lizie se focalisa là dessus, tout en enregistrant le maximum de détails sur l'aspect de celui qui faisait intrusion ainsi sur « sa » plage. Le torse nu aux poils sombres était surmonté d'une tête arborant une expression rude, comme si l'homme avait connu des pluies innombrables, et Lizie attacha son regard aux muscles proéminents, tant les biceps que les pectoraux, de ce qui constituait le premier homme « vrai » qu'elle aperçevait depuis l'aménagement. Elle luii trouva une ressemblance vague avec Pédro, son ex-petit ami avec lequel une relation à distance, rebutante, avait entraîné leur rupture. De fait, l'homme la toisait et lui adressa la parole à la manière d'une vieille connaissance, sur le mode familier, se dit Elizabeth, qui devait faire craquer les jeunes filles, du moins celles qui avaient été ses amies.

Ce jour-là, Elizabeth perdit sa virginité.

oh j'aurais pu raconter ma life bien sûr...

mais est ce que tu as remarqué, cher J'ai dit non, à quel point quand on cause, quand on converse, quand on parle, bref lorsque on s'exprime, tous ces champs lexicaux qu'on utilise, ces vocables, à quel point tout cela pue tant qu'une autre personne n' pas dit "stop" ; d'une quelconque façon, en accomplissant un geste par exemple (y compris dans une chanson ; ) ; à ce moment-là alors, et à partir de là seulement l'on peut alors dire que nous avons ajouté quelque chose, à cet univers qu'est autrui, alors des fois afin de se faire comprendre, l'on peut dés lors employer des ellipses ; comme tout ce qui se passe dans le corps en gestation d'une femme, les vomissements matinaux, etc...

alors "un point c'est tout" et juste ce commentaire afin de dire cela, eh bien j'interprète perso d' cette manière : un point c'est tout :)

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Ce jour-là elle portait une culotte rose. Incroyable le genre de détail dont l' on se souvient, parfois, qui marque les jours de l'être humain. Camélia avait enfilé une petite culotte rose dont elle se souvenait parfaitement du jour de l'achat, dans ce magasin de lingerie fine dans lequel elle avait pénétré par un samedi après-midi sans but précis, juste afin de se changer les idées. Une petite culotte lui seyant à merveille d'après son reflet dés la glace qui lui faisait face dans la cabine d'essayage. Une culotte rose aux contours délicats qui lui faisait des fesses en forme de montagnes russes sous la robe estivale. Culotte rose sous robe rouge, plaisantait-elle en son for intérieur assise au tabouret du bar qu'elle avait élu au début de ses vacances pour marquer le coup. La voiture garée sur le parking d'une grande surface située en face du bistrot affichait un vert foncé sobre, comme une huile d'olive. Camélia portait aussi un prénom original, du moins lorsqu'elle était à l'école, à présent adulte elle se rendait surtout compte du sex-appeal de son prénom. Camélia était une plante carnivore. Le type qui lui reservait du gin-tonic ne le savait pas encore.

Elle ne faisait pas ses courses, bien que sa voiture était l'une des trois patientant sous le soleil du parking de manière incongrue, comme des ombres dans le tableau idyllique formé par la petite ville où elle ne faisait qu'escale. La culotte de la jeune femme serrait sa taille juste ce qu'il fallait, le serveur ne pouvait se rendre compte de l'effet qu'il produisait à la jeune brune aux genoux prostrés à la façon des pattes d'une perruche auprès du comptoir qu'elle tapotait doucement avec son annulaire. Il avait sans doute remarqué l'absence d'alliance, en tout cas ses yeux caressaient les formes de la jeune femme sans pudeur excessive, tout en continuant de maintenir sur son visage une expression joviale bonne enfant qui attirait les bons sentiments. Camélia s'était pourtant rendue aux toilettes à une reprise auparavant, avant de s'attabler au comptoir dans le but de consommer, et en sortant de la petite pièce située au fond du bar elle présentait des joues un peu plus roses que tout à l'heure, repoudrées de la même couleur que la petite culotte qu'elle portait, ne pouvait-elle s'empêcher de glousser en elle-même, ivre un peu à cause du gin tonic, surtout ivre des vacances à venir, trois semaines entières méritées loin de chez elle, et surtout loin du lieu de travail qu'elle fréquentait à longueur d'année. La directrice de l'agence de mode sous les ordres desquels Camélia travaillait lui avait octroyé ces trois semaines comme on lance des croutons de pain aux canards.

Le type n'hésitait pas à la bousculer un peu du coude, ou plutôt l'effleurer, mais elle avait la sensation qu'il la bousculait, en allant et venant à travers l'allée principale du bistrot, entre les tables des clients. Il était blond et en dépit du pantalon noir et chemise blanche très propre n'avait pas l'air complètement dans son élément au service de la clientèle, ce qui ne l'empêchait de se montrer adroit en portant les plateaux chargés d'assiettes et de verres aux alentours de midi. Camélia faisait durer sa consommatin de gin tonic, peu empressée. La ville, elle ne la connaissait, ce bistrot faisait un peu office de relais routier en dépit qu'il ne possédât de parking propre. Il fallait que Camélia consultât une carte routière, en espérant que le tenant du bar en vendait, avant de s'extirper de l'entrelacs de routes qui l'avait faite tourner en bourrique au volant de sa voiture.

L'élastique de sa culotte glissa lentement jusque à la limite de la raie des fesses, l'endroit érogène au possible de son corps, les doigts du type repoussaient le tissu de la robe en s'escrimant avec les bretelles comme s'il hésitait entre l'épluchage ou l'effeuillage de la jeune femme dont les reins cambrés constituaient une invite complète aux plaisirx des sens. Elle avait fait exprés de demander le téléphone, bien que le combiné mural ne présentait aucun intérêt étant donné qu'elle possédait dans son sac à main un téléphone portable flambant neuf. Les deux êtres humains s'étaient rapprochés de plus en plus, Camélia avait expédié le sandwich au jambon qu'elle avait commandé, puis écarté de plus en plus les genoux afin de dévoiler le tissu rose, le signal à l'adresse du type dont le regard n'était pas plus chargé de pudeur que tout du long était clair : le téléphone situé dans un angle du couloir sombre où se trouvaient les toilettes constituait un lieu de rendez-vous rêvé. La robe glissa du haut vers le bas, formant une ceinture comme une couverture douillette sur le haut de ses cuisses exposées. Camélia se mit à soupirer, le serveur l'interpréta comme de l'impatience, puis elle gémit doucement tandis que sa verge glissait en vas et vients de plus en plus pressants en elle. Les cheveux bruns de la jeune femme étaient un peu humides de sueur, brûlants au niveau de la racine en raison de la coutume du type au cours des ébats consistant à les tirer violemment en arrière. Camélia n'était accoutumée à ce genre de prise brutale, en dépit que la levrette fût la plus exquise des positions qu'elle prisait, mais l'excitation n'avait cessé d'augmenter au cours de la demi-heure, atteignant son summum lorsqu'il était sorti de la « grande porte » pour caresser tout en finesse la peau blanchie avant de réenfiler la chair, en quelque sorte, de manière à jouir au moment où la jeune femme était elle-même au bord de l'orgasme. Camélia avait glissé comme une savonnette et retrouvés au sol au milieu de leurs vêtements épars, les tourtereaux continuaient de s'embrasser, du coin de l'oeil Camélia observant le tissu rose de sa culotte comme un grigri porte bonheur.

Lorsqu'elle reprit la route, Camélia se sentait ravissante. Georges, ainsi qu'elle baptisait le type qui ne lui avait livré son véritable prénom, devait apprendre le surlendemain, qu'il était atteint du Sida.

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L'interprétation est libre, oui!

Sinon, merci pour ces deux "nouvelles" (on peut les nommer ainsi?).

Heureusement que je suis majeur, tout de même! J'aurais pu être choqué :D

Et, oui, "un point c'est tout", ce n'est pas faux, loin de là!

Bonne soirée.

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:smile2: pour moi ces personnages c'est des extra terrestres t sais... j'imagine que ceux/celles qui l' prennent au premier degré, puisque au courant de "la chose", y voient quand même tout de même un peu de littérature ; en tout cas quand j'écris ça je suis sérieux comme un pape au-dessus de mon traite ment deux textes

bonne soirée toi aussi

:)

et je te souhaite une bonne matinée aussi (d'avance)

;)

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Une arme?

Oui, lorsqu'il est précédé d'un coup...wink1.gif

Je trouve que ce texte est rempli de courbes et de rondeurs. Je vais y ajouter des lignes...

Bien qu'elles aient été présentes dans la succession des mots, sur la forme donc, elles se sont faites discrètes sur le fond ... (peut être un point lui aussi?)

L'intersection de deux droites.

Oui je sais, c'est rigide, froid en comparaison de la mer, du sable ou encore des étoiles ou même de nos petites personnes...

Mais c'est mon point de vue!wink1.gif

Tiens, j'ai utilisé quatre fois "..." Et même cinq puisque je viens d'en ajouter!

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C'est bien ce que je disais : vous cherchez et restez attachée à un fil logique là où il n'y en a pas d'apparence.

Vous voulez du fond là où seule la forme importe, puisque seul le point, et ce qui le laisse penser, importe.

Et effectivement, l'intersection de deux droits forment un point. Mais ce n'est pas ce qui vient instinctivement chez moi. En fait, j'ai l'impression que vous pensez le fait que je cherche à définir un point alors que je ne cherche que son image à travers ce que je connais. J'aurais pu me limiter à la taille souvent petite d'un point.

Seulement, et il me semble l'avoir écrit, le point est une question d'échelle. La Terre est un point à l'échelle de l'univers. Le sable l'est pour l'homme. Etc.

Mais oui, c'est votre point de vue ;)

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C'est vrai que cette définition me vient en premier à l'esprit lorsque j'entends ce mot, mais je ne cherchais rien en fait, ou simplement à faire un mauvais jeu de mot je l'avoue. Lorsque j'ai parlé de lignes, c'était surtout pour les opposer aux courbes visibles dans ce texte et je trouvais cette différence intéressante.

J'ai apprécié le "délire" assez hétéroclite légèrement poétique et je n'ai jamais pensé qu'il s'agissait d'une définition.

Un point de malentendu, tant pis...

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en fait j'ai écrit un p' tit texte connotation fantastique (du moins en mon esprit une heure avant d' l'écrire), en écoutant une musique qui m'a bercé un peu l'oreille ce qui donne d' phrases un peu "artistiques" -c'est à dire à rallonge, c'est fascinant quand on "s'écoute" soi-même sans se comprendre, qu'on développe l'idée sur un assez large espace "littéraire" et que du coup à la "fin" -en fait y a jamais de fin, même s'il y a le mot "fin" faut pas s'y fier, le mot est pas assez fin- on est donc incapables d'intituler le truc de façon qui convienne à la réalité décrite en les phrases, enfin bref cette introduction achoppe je livre le texte brut qui est sorti hier très exactement dans l'après-midi quand je m'ennuyais un peu à mourir à dire vrai...

Il est des mots et des moments dans la vie que l'on souhaiterait oublier. Ce sont les fantômes de nos

gestes, de nos paroles. Qu'ont pu éprouver à l'échelle individuelle les naufragés du Paquebot Titanic

lorsque celui-ci a coulé dans la nuit du 14 au 15 avril, ou les américains qui ont dû encaisser le choc

que l'on sait le 11 septembre 2001 ? Il est des moments dans la vie au cours desquels nous

souhaiterions que les « anciens » possèdent toutes les réponses à nos questions. Qu'en est-il lorsque

ce n'est plus le cas. L'Histoire non écrite forme la Nuit des temps qui renie parfois ses enfants. Une

nuit horrifiante que les gens de l'Antiquité "voilaient" par une cosmogonie que les « nôtres » trouvent

aujourd'hui attrayante, sur les bancs d'écoles. Certaines personnes savent qu'il n'en est rien. La vie

est gouvernée par des phénomènes que nous souhaiterions regarder de loin sans y toucher, reléguer

aux mythes, aux légendes urbaines. Les cas d'apparitions, de combustions spontanées, de stigmates

religieuses, égayant les couvertures des magazines spécialisés auxquels nous n'accordons qu'un

crédit limité, les cas de synchronicités dans l'Histoire dont nos proverbes familiers nous racontent

qu'elle se répète sans cesse, mais qu'en serait-il si c'était vrai, qu'en serait-il exactement si le Bien et

le Mal, deux entités avec lesquelles jonglent nos juristes et tribunaux actuels, s'acharnaient en effet

depuis les origines de notre monde, dans une bataille dont nous ne serions que des pions, comme la

chair à canon que les chefs de guerre envoyaient au casse pipe sans le moindre scrupule, ou à la

façon dont des hommes et des femmes comme vous et moi montaient dans les trains les conduisant

à leur perte dans des camps de la mort où leur sort était scellé dés lors qu'ils foulaient ce sol.

Comme la face cachée de la Lune, il existe un continuum de choses et de forces qui empêche les

consciences éveillées d'admettre le règne du hasard. Comme les éclipses de soleil qui se produisent

à des intervalles prévisibles, il existe des courants de pensée qui préfèreraient que certaines choses

et forces appartiennent au règne du hasard. Les fantômes de nos gestes et de nos paroles

ressemblent parfois à des monstres assoiffés de nos rêves face auxquels y compris nos pires

cauchemars paraissent d'une douceur infinie en comparaison. C'est l'inconscient collectif d'une foule

d'âmes conduite au trépas en raison d'une mécanique bien huilée depuis des siècles, aucun égard vis

à vis de ce que nous aimons le plus, de nos valeurs, de nos petits conforts individuels que nous

croyons chèrement conquis à la fin de nos journées de labeur. Aucun crime n'est gratuit, ni aucune

violence, des maux se produisent parce qu'ils devaient se produire, c'était inéluctable, et aucun

bienfait à l'échelle de l'histoire de l'humanité ne revêt une grandeur telle que nos subconscients

doivent oublier leur rôle de catalyseurs de nos craintes les plus démentes. Ce qui nous pousse en

spectateurs à nous arrêter devant les accidents de la route, ou à nous captiver pour les enquêtes

criminelles, ce petit soupir de soulagement que nous poussons depuis les entrailles de notre « moi »

profond lorsque la foudre ne nous touche pas, ou plutôt nous évite animée d'une intelligence

spécifique, qu'il nous suffise d'imaginer ce que sera notre soupir d'agonie à l'extrémité opposée du

jour qui nous vit naitre, n'est ce point l'anticipation des douleurs innombrables que nous n'ignorons

que nous subirons en un « autre monde » lorsque de terribles vérités sur ce que nous sommes et

représentons en réalité nous seront révélées face à nos impuissances fondamentales, le fait qu'en fin

de compte nous ne sommes que des jouets entre les mains de dieux et de démons dont nous n'avions

pas idée de notre vivant et qui pourtant existaient, cela nous crevait les yeux, c'était tellement

évident. Même un homme paré de toutes les vertus que la société actuelle est en droit d'attendre de

chacun des membres qui la composent, un bon fils, un époux honnête, un travailleur sans histoires,

ne saurait certaines nuits ne se réveiller en sueurs les draps tirebouchonnés autour de sa peau froide

comme celle d'un cadavre au contact de ses mains tout à coup malhabiles, la respiration haletante et

l'impression de l'esprit vide, après avoir fui une idée obsédante, sans cesse fuie à chaque nouveau

cauchemar réalisé en dépit de l'apparent confort de son existence, comme si en une époque reculée

de sa vie il avait signé un terrible pacte, avec le Diable en personne, ou une entité encore plus

terrifiante que l'idée du diable en personne.

La maison s'érigeait dans un angle de la rue, comme un accessoire du quartier, les gamins y jouaient

au ballon, y élucubraient à propos des occupants que l'on ne voyait jamais, les murs au contact du

ballon de cuir ne produisaient aucun son les après-midis de désoeuvrement. Les gamins comme des

araignées avaient tissé la toile de leurs habitudes dans ce quartier et la maison en était le centre, elle

occupait une part prépondérante des discussions qui n'aboutissaient jamais, lorsque les devoirs

scolaires étaient achevés et que le déclin du jour donnait encore envie de vivre un peu le temps libre

dont on disposait. Ses charpentes et son toit étaient âgés comme les os d'une vieille dame que les

ragots motivent à traverser la rue toute seule, sans aide. La cheminée affleurait les jours de

brouillard lorsque les écoliers arpentaient la rue afin de se rendre à l'école. La maison était hantée

dans les histoires que les adolescents racontaient à leurs petites amies afin de pouvoir les peloter, la

maison n'était pas une ruine selon le maire lors des assemblées municipales après que en vain les

services de la mairie aient recherché un exemplaire du permis de construire dans leurs archives afin

de pister les propriétaires du lieu. La maison était réelle en dépit que même les sans abris

refusassent de la squatter alors que la serrure de la porte d'entrée eût facilement été crochée.

Lorsqu'il pleuvait, les égouts odorants évacuaient une odeur pestilente par leurs bouches, alentour,

qui laissait les murs de crépi de marbre, aucun humain à l'intérieur ne semblait incommodé par

quoique ce soit, la boîte aux lettres était invisible ou bien située en un endroit seul connu par le

facteur, personne à part la mairie n'avait tenté l'expérience de l'envoi de courrier à cette adresse. Les

journalistes locaux en dépit des histoires de gosses dont la maison était l'héroïne n'avaient pas vent

de son existence, inintéressante comparée aux évènements qu'ils couvraient, des plus joyeux aux

nouvelles les plus macabres. Les fenêtres sans rideaux mais couverts de chaux comme

éternellement en chantier contemplaient donc le défilé humain perpendiculaire à son allée dans une

indifférence totale. Plusieurs générations passèrent ainsi de cette façon, lorsque les gens atteignaient

l'âge de dis-huit ans soit ils décidaient de quitter la ville, soit ils changeaient tout simplement de

quartier, la maison n'était pas la partie la plus attrayante de la ville, ce quartier en dépit de

l'existence d'une vraie zone industrielle située à la périphérie de la ville faisait songer à un quartier

d'usines où le tissu social n'est pas très important, où la métaphore « quartier vivant » ne revêtait

aucun sens. Seule l'école sise à l'embouchure de la rue apportait une touche de vie, mais les écoliers

ne possédaient l'âge de s'éloigner de la cour de récréation sans leurs parents, et braver l'interdit en

quoi eût consisté le fait de vandaliser la maison ne leur traversait l'esprit sans que cela appartienne

plutôt aux histoires donc que les «plus grands » racontaient aux plus jeunes afin de les

impressionner.

J'aime penser avec le recul que cette nuit-là était spéciale, pour la petite bande de garçons que nous

formions, à trois : V**, C** et moi. Bien que les flammes naquirent vers neuf heures du soir en

plein hiver, nous étions sur le qui-vive, comme des sentinelles au coeur de la jungle. Les devoirs à

la maison derrière nous, le lendemain prometteur de nouveaux tracas scolaires, notre présence prés

de la maison ne se justifiait même pas à cause de l'anniversaire de C** lequel venait quelques jours

auparavant de fêter ses douze ans. Nous ne contemplions la porte ni les façades de la maison, en fait

nous testions des pétards que nous projetions de faire sauter dans le « terrain vague » ainsi que nous

surnommions le carré d'herbe faisant face à l'établissement scolaire. Les blousons que nous portions

devaient nous faire ressembler à de petites tortues aux yeux des habitants du quartier qui eussent

mis le nez à travers leurs fenêtres aux rideaux tirés. C'était le trottoir que nous emprunterions le

lendemain fort tôt afin de nous rendre en cours, mais des voitures circulaient quelquefois sur la

route leurs phares éclairés en sorte que l'ambiance était donc spéciale, nimbée de cette solitude de

l'âme qui nous exalte comme lors des feux d'artifice publics, par exemple. V** était le

« peureux » de la bande, et C** le leader que tous les trois avions élu comme leader dés le début de

l'année scolaire, j'étais doué dans les matières scolaires sur lesquelles achoppaient les cerveaux de

mes camarades si bien que notre petite bande était soudée. Nous nous permettions des choses,

extrascolaires, qui renforçaient l'impression que nous avions de vaincre la fatalité scolaire. Nous

n'ignorions point que des bandes de garçons plus âgés existaient, ce qui ne nous empêchait de

définir certaines parties de la ville comme étant les « nôtres », à la manière de chevaliers du moyenâge

bataillant contre des envahisseurs -imaginaires- « pour la Terre et le Roi » -comme lance l'un

des personnages du Seigneur des Anneaux -film que nous avions en commun depuis un certain

mercredi après-midi- en renommant les enseignes des magasins avec le véritable nom qu'elles

auraient dû porter compte tenu la qualité que nous trouvions à leurs produits, ou bien en rebaptisant

une rue intitulée avec le nom de quelque poète ou grand homme célèbre qui nous tracassait en cours

d'Histoire ou de Littérature. L'incendie eut lieu au mois de novembre, deux mois après la rentrée à

l'école, chacun de nous comptait une douzaine d'anniversaires à son actif, et nous étions encore,

mais c'est ce que je dis à présent en écrivant ces lignes, de jeunes gens quelconques ; les pompiers

seraient intervenus plus tard, la maison eut entièrement brûlé, les citoyens de toute la ville nous

auraient été reconnaissants que cela n'aurait rien changé à cet état de fait que nous étions

quelconques. De toute l'Histoire du quartier c'était probablement la toute première fois qu'un être

humain osait franchir le seuil de l'entrée de la bicoque, en fait il n'y avait pas qu'un seul, mais je suis

incapable de me souvenir lequel d'entre nous posa le premier pas sur la moquette qui, nous

l'apprîmes, s'étendait au-delà de la porte en bois. Les cris paraissaient aussi incongrus que si Neil

Armstrong et Buzz Aldrin étaient revenus de l'astre lunaire en rapportant avoir croisé là bas des

extra terrestres, ou plutôt des « lunériens ». Les cris émanaient d'une voix féminine à vue de nez

âgée et surtout apeurée alors que les flammes nées en un endroit que nous ne parvînmes à localiser,

léchaient les couloirs et chaque élément du mobilier à la façon de la langue de quelque Dragon

réveillé depuis des millénaires et qui réclamait enfin son tribut. Ainsi c'est notre altruisme, à tous les

trois, qui causa cette nuit-là les innombrables cauchemars que je fais depuis lors, même âgé d'une

trentaine d'année et avec une espérance de vie encore supérieure à plus de la moitié de ce que j'ai

déjà vécu.

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