Ah
J'écris sans même savoir pourquoi. Je crois que j'en éprouve simplement le besoin, là. Parfois, il faut savoir délaisser le "pourquoi" pour se contenter de faire selon son envie. Il me semble, en tout cas. Mais, passons. Je vais bien réussir à trouver quelque chose d'inintéressant à raconter.
Je me demande s'il est possible d'être "addict à l'imaginaire". Certes, le virtuel en est proche. Mais, ce que je chercher à savoir, ici, c'est pourquoi je préfère l'imaginaire et les rêveries à ce petit beau monde réel. J'ai mon idée sur le sujet. Faut dire que j'ai eu tout le temps d'y réfléchir depuis cette "rupture" probablement voulue inconsciemment. Je me rends compte que ce n'est pas ce que je souhaitais exposer, n'ayant pas le souhaiter d'étaler ma minable vie d'enfant gâté et plaintif pour des raisons forcément futiles.
Je vais plutôt vous raconter une histoire. L'histoire d'un être. J'ignore s'il a existé, mais je n'en doute aucunement. Ma pensée a suffit à lui donner vie, rien qu'à travers ces quelques lignes. Je ne distingue pas sa mine sympathique, et encore moins ce qui, par la suite, me permettra de le reconnaître parmi les autres. Je pourrais cependant m'attarder à le décrire, si je n'étais pas intimement persuadé que ce n'est utile qu'à vous "forcer" à poursuivre en facilitant l'ancrage de votre propre imagination dans les miennes. Vous le voyez? J'en suis certain. La simple indication concernant son sexe devrait pouvoir vous donner une image vague de cet homme.
Si non, peu importe. Ce détail n'a rien d'essentiel. Vous savez, je me suis déjà lancé dans une réflexion autour de mes personnages. Ce qui est surprenant, si on veut, c'est que je ne m'attarde jamais à décrire ni les figurants, ni les endroits, comme si j'avais le souci de ne pas m'ancrer dans quelque chose d'existant. Comme si je souhaitais ne pas aider le lecteur à trouver son chemin.
Seulement, il y a mieux, si je puis dire, à extraire de tout ça. D'un point de vue personnel, cela peut avoir son importance, puisque les savoir souvent niais, un tantinet asocial, parfois antipathique, souvent dérangé, ou dû moins, dans le souci de ne pas être commun au moins dans la manière de penser. Bref, se détachant du reste, à la fois las et désintéressé dans un environnement aussi flou que banal.
De là à faire un lien avec moi, il n'y a qu'un pas. Vous remarquerez peut-être que les "je" diminue avec l'avancement du texte. Cela se lie sans doute avec le décentrement progressif de ma personne pour me focaliser sur autre chose. Voilà donc, en un quart d'heure, le moyen d'écrire sans avoir à écrire. Quelque part, je me sens mieux. De quoi? Je n'en sais rien. Le but n'était pas de connaître mes raisons, mais seulement de m'en défaire, comme on se défait de ce qui nous paraît encombrant.
Excusez-moi de cette perte de temps que je vous ai infligé, car je sais à quel point il est important d'en profiter, dès maintenant. Profiter de la vie m'a toujours paru très curieux, d'ailleurs, en ce sens où je ne vois pas en quoi l'amusement est une meilleure utilisation de son existence, que l'ennui vécu sur son lit d'une journée sans le moindre éclat levant.
Je dois être stupide, et d'autant plus à mesure que je me fais cupide.
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