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Ode à Cassandre


Liutprande

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Cher ami oublié, cher RONSARD, je vous ai mis de côté, vous qui êtes dans mes veines parce que de ma Touraine...je vous rends votre place...

Mignonne, allons voir si la rose

Qui ce matin avait déclose

Sa robe de pourpre au soleil,

A point perdu cette vesprée

Les plis de sa robe pourprée,

Et son teint au vôtre pareil.

Las ! voyez comme en peu d’espace,

Mignonne, elle a dessus la place,

Las, las ses beautés laissé choir !

Ô vraiment marâtre Nature,

Puisqu’une telle fleur ne dure

Que du matin jusques au soir !

Donc, si vous me croyez, mignonne,

Tandis que votre âge fleuronne

En sa plus verte nouveauté,

Cueillez, cueillez votre jeunesse :

Comme à cette fleur, la vieillesse

Fera ternir votre beauté.

6 Commentaires


Commentaires recommandés

Je ne peux que passer parmi les roses de ce jardin ....ayant voyagé il y a peu dans le monde poétique et imaginaire de Pierre de Ronsard , à travers le magnifique et magique prieuré de Saint - Cosme .

Bel hommage que vous donnez là aux amours platoniques de Cassandre et pierre de Ronsard !!!

Je vais poursuivre en citant Marie Dupin et cette déclaration romantique qu'il lui adressa :

Je vous envoie un bouquet que ma main

Vient de trier de ces fleurs épanies;

Qui ne les eût à ce vêpre cueillies

Chutes à terre elles fussent demain.

Cela vous soit un exemple certain

Que vos beautés bien qu'elles soient fleuries

En peu de temps cherront toutes flétries

Et comme fleurs périront tout soudain.

Le temps s'en va, le temps s'en va, ma Dame,

Las ! le temps non, mais nous, nous en allons,

Et tôt serons étendus sous la lame ;

Et des amours desquelles nous parlons,

Quand serons morts, n'en sera plus nouvelle;

Pour ce, aimez-moi cependant qu'êtes belle.

Pierre de Ronsard - Continuation des Amours

Je ne suis seulement amoureux de Marie,

Anne me tient aussi dans les liens d'Amour,

Ore l'une me plaît, ore l'autre à son tour :

Ainsi Tibulle aimait Némésis, et Délie.

On me dira tantôt que c'est une folie

D'en aimer, inconstant, deux ou trois en un jour,

Voire, et qu'il faudrait bien un homme de séjour,

Pour, gaillard, satisfaire à une seule amie.

Je réponds à cela, que je suis amoureux,

Et non pas jouissant de ce bien doucereux,

Que tout amant souhaite avoir à sa commande.

Quant à moi, seulement je leur baise la main,

Les yeux, le front, le col, les lèvres et le sein,

Et rien que ces biens-là d'elles je ne demande.

Pierre de Ronsard Je ne suis seulement amoureux de Marie

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Je vous dis pas le nombre de nana que j'ai pêcho grâce à Ronsard

Quand vous serez bien vieille, au soir à la chandelle,

Assise auprès du feu, dévidant et filant,

Direz chantant mes vers, en vous émerveillant :

« Metal me célébrait du temps que j’étais belle. »

Lors vous n’aurez servante oyant telle nouvelle,

Déjà sous le labeur à demi sommeillant,

Qui au bruit de « Metal » ne s’aille réveillant,

Bénissant votre nom, de louange immortelle.

Je serai sous la terre et fantôme sans os ;

Par les ombres Myrteux je prendrai mon repos ;

Vous serez au foyer une vieille accroupie,

Regrettant mon amour, et votre fier dédain.

Vivez, si m’en croyez, n’attendez à demain ;

Cueillez dès aujourd’hui les roses de la vie.

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Mais qui a dit que Metal est un bourru :D

Il est bien loin de temps du "vert"(s) en "rose"...

La méthode "d'emballage" a bien changé .

Je vois mal ces ptits jeunes compter fleurette avec Ronsard .

Je poursuis vers un autre registre pas très fleur bleue mais néanmoins qui fit partie intégrante de ces oeuvres même si controversées :

Prenant position du côté des catholiques dans les guerres qui les opposent aux protestants Ronsard adresse à Catherine de Médicis le discours des misères de ce temps.

Il y présente l’ état désastreux de la France, en proie à l’ opinion, qui développe les antagonismes et attise les haines.

Texte carrément intolérant ) l'encontre des protestants.

Discours sur les misères de ce temps , Remontrance au peuple de France

Ce monstre arme le fils contre son propre père,

Et le frère, ô malheur, arme contre son frère,

La sœur contre la sœur, et les cousins germains

Au sang de leurs cousins veulent tremper leurs mains,

L’oncle fuit son neveu, le serviteur son maître,

La femme ne veut plus son mari reconnaître.

Les enfants sans raison disputent de la foi,

Et tout à l’abandon va sans ordre et sans loi.

L'artisan par ce monstre a laissé sa boutique,

Le pasteur ses brebis, l'avocat sa pratique,

Sa nef le marinier, sa foire le marchand,

Et par lui le prud’homme est devenu méchant.

L'écolier se débauche, et de sa faux tortue

Le laboureur façonne une dague pointue,

Une pique guerrière il fait de son râteau,

Et l'acier de son coutre il change en un couteau.

Morte est l'autorité; chacun vit en sa guise;

Au vice déréglé la licence est permise;

Le désir, l'avarice et l'erreur insensé

Ont sens dessus-dessous le monde renversé.

On fait des lieux sacrés une horrible voirie,

Une grange, une étable et une porcherie,

Si bien que Dieu n'est sûr en sa propre maison.

Au ciel est revolée et Justice et Raison,

Et en leur place, hélas! règnent le brigandage,

La force, le harnois, le sang et le carnage.

Tout va de pis en pis: le sujet a brisé

Le serment qu'il devait à son Roi méprisé;

Mars enflé de faux zèle et de vaine apparence

Ainsi qu'une Furie agite notre France.

Qui, farouche à son prince, opiniâtre suit

L’erreur d’un étranger, qui folle la conduit.

Tel voit-on le poulain dont la bouche trop forte

Par bois et par rochers son écuyer emporte,

Et malgré l’éperon, la houssine, et la main,

Se gourme de sa bride, et n’obéit au frein :

Ainsi la France court en armes divisée,

Depuis que la raison n’est plus autorisée.

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