"La crise, c'est quand le vieux se meurt et que le jeune hésite à naître".
cette citation d'Antonio GRAMSCI est d'une force toute contemporaine. La crise est belle et bien l'annonce d'une fin mais si elle dure c'est parce qu'un système nouveau peine à sortir...pourquoi? Parce que des forces conservatrices politiques mais aussi syndicales s'accrochent à un monde alors qu'il faut en inventer un autre. On peut toujours croire qu'on peut sauver celui-ci : on peut faire payer les sociétés civiles mais qu'en sera-t-il quand la tasse sera vide? On attaquera l'émail?
On peut toujours réduire les acquis de tout à chacun, mais si ce n'est pas pour en inventer d'autres alors les peuples seront en colère et cela aboutira à une forme de violence incontrôlable.
On peut toujours s'accrocher à son statut alors que le changement peut être motivant...
La crise des années 2000 n'est pas nouvelle : elle est la suite logique des autres crises...jusqu'ici on a courbé l'échine, accepté de laisser partir un peu plus tous les jours de Welfare State...mais là les coups de boutoir sont tels que la seule solution sera d'inventer autre chose!
Et c'est la que GRAMSCI nous donne une clé de compréhension de l'impasse dans laquelle nous nous trouvons aujourd'hui : parce que le nouveau système ne sort pas, alors on s'enfonce encore, on s'asphyxie comme un nouveau né qui a le cordon autour du cou!
Antonio GRAMSCI a raison : il faut inventer du nouveau! L'écologie, le commerce équitable, le raisonnable économiquement parlant, les égalités au coeur des sociétés, un système éducatif dont l'élève serait le centre d'intérêt et non une variable d'ajustement économique, la répartition équitable des richesses,...j'en passe...tout est à inventer...
Tout est question de courage, de volonté politique : il faut que le politique sous l'impulsion citoyenne prenne le pas sur la ploutocratie qui sonne la fin du système. Si le politique ne prend pas le pas et vite, alors la fin du système se fera dans le chaos.
Les différentes réformes n'ont jamais eu d'autres buts sous couverts de s'attaquer à des soit-disant privilège que de donner plus de pouvoir aux privilégiés : les nantis!
On a attaqué tout ce qui sécurisait, on a tout fait porter aux mêmes et à la fin, plus personne n'a rien...terrible constat mais constat lucide! Il faut inventer un nouveau Welfare State et vite...
Il faut que le jeune naisse...soyons des maïeutes...à nous de prendre les choses en main!
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